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Euro numérique : les cryptos ont fait du chemin

Par 3 novembre 2020Alertes

« Bitcoin et les concepts qu’il véhicule vont bouleverser les notions traditionnelles de l’argent, ce qui au final sera une bonne chose. »

– Edmund Moy, directeur de l’US Mint

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Après Bruno Bertez et Etienne Henri – enfin, sans doute serait-il plus juste de dire « après la Fed et la Banque centrale chinoise »… c’est au tour de Philippe Béchade – et de la BCE – de s’intéresser aux cryptomonnaies « gouvernementales ».

Avant d’aller plus loin dans les explications, prenons un petit moment pour mesurer le chemin parcouru par les monnaies numériques : d’idée abstraite née chez des « nerds« … à idée confidentielle qui se chuchote entre initiés… en passant par les cases « investissement conspué par l’industrie financière » et « dernière bulle à la mode »…

… Les voilà désormais propulsées au rang de solution potentielle aux déboires monétaires de grandes puissances en bien mauvaise posture.

Ça a bien grandi, tout ça, madame !

00:30 Revenons-en au débat du moment, c’est-à-dire à la consultation de l’opinion publique sur un « euro numérique », récemment lancée par la BCE (via un site internet que vous pouvez consulter ici, au passage).

Or d’après Philippe Béchade, ce sondage revient – comme disent nos voisins anglo-saxons – à fermer la porte de l’écurie après que le cheval se soit enfui. En réalité, dit Philippe dans La Bourse au Quotidien, le sort de la monnaie unique est déjà tranché :

« [Tout] l’enjeu des prochains mois consistera à rendre la transition vers l’usage d’un euro numérique acceptable, sinon désirable. Les médias auront ici un rôle à jouer en se voyant confier la lourde tâche d’une évangélisation des populations. En cas de rejet du grand public, ce sera, à n’en pas douter, le chantage à la peur de l’effondrement d’un système qui est effectivement condamné depuis 2008.

De son côté, le monde de la finance sait que ce projet est à l’étude au plus haut niveau depuis des mois, probablement depuis bientôt un an et la désignation d’un ‘Monsieur Crypto’, en l’occurrence Benoît Cœuré, à la tête de la BRI (Banque des règlements internationaux), la banque centrale des banquiers centraux.

Alors que le lancement de la monnaie numérique ‘grand public’ ferait aussi de la BCE une banque de détail (CBDC), l’euro ‘2.0’ ne serait plus seulement une monnaie destinée à être utilisée entre les banques – ce qui constituerait un profond changement dans le fonctionnement de la finance depuis la fin des années 1990 –, mais par l’ensemble des particuliers et entreprises.

Dit plus explicitement, c’est la banque centrale qui prendrait (ou plutôt prendra) le contrôle de l’inscription numérique de l’épargne des citoyens et qui gérera(it) les transactions du quotidien. Dès lors, peu importe, fondamentalement, que le support soit une blockchain ou une évolution d’un système peer to peer actuel. »

Ce serait là un changement en profondeur du système monétaire et bancaire… et pas sûr qu’il soit franchement à votre avantage, comme l’explique Philippe dans la suite de son article, par ici. Raison de plus pour investir dans des cryptomonnaies solides, protégées des manipulations d’entités gouvernementales plus ou moins opaques… et plus ou moins élues par les citoyens qu’elles prétendent diriger !

01:20 Une raison aussi de vous concentrer sur des actifs tangibles qui, eux aussi, vous aideront à préserver la valeur de votre épargne. Il y a l’or bien entendu – mais vous pouvez aussi compter sur la pierre, l’immobilier, qui profite en ce moment de tendances intéressantes.

C’est aussi vrai en France qu’aux Etats-Unis, d’ailleurs, et Jim Rickards s’y intéresse dans Intelligence Stratégique, définissant ainsi les changements qui sont en train de s’y produire :

« En 2020, deux grandes tendances se sont accélérées :

1. L’exode des villes américaines vers les banlieues résidentielles ; et
2. La migration depuis des Etats où la fiscalité est très élevée vers d’autres où elle est faible.

Ces banlieues américaines, situées en dehors des zones urbaines, sont traditionnellement peuplées de maisons individuelles.

Avant que la pandémie de coronavirus n’éclate aux Etats-Unis, beaucoup de jeunes foyers de la génération Y (les ‘millennials’) quittaient déjà les villes pour s’installer en banlieue, en quête d’avantages traditionnels tels que de meilleures écoles pour leurs enfants, des quartiers plus sûrs et des jardins plus grands.

Lorsque le coronavirus a frappé les Etats-Unis, les villes ont été le théâtre de confinements, manifestations et même parfois d’émeutes, autant d’événements ayant accéléré cette tendance qui s’était progressivement installée en faveur des banlieues, dans la mesure où beaucoup de parents occupent des emplois leur permettant de travailler à distance.

Depuis longtemps, il existe également une tendance à une migration, partant des Etats où la fiscalité est très élevée et allant vers ceux où elle est faible. Beaucoup de ces Etats à faible fiscalité, tels que la Floride, le Texas et le Tennessee, séduisent également les retraités en quête de climats plus cléments. La population et le nombre d’entreprises augmentent, dans ces Etats à faible fiscalité, et la création d’emplois y est donc supérieure à la moyenne.« 

Ajoutez à cela une tendance inflationniste susceptible de favoriser la construction de logements aussi bien que les prix des terres agricoles… et on tient de belles perspectives pour les mois, et même les années à venir.

C’est à tel point que Jim consacre à ce thème un dossier exclusif, contenant deux recommandations : pour en bénéficier, il suffit de rejoindre les lecteurs d’Intelligence Stratégique en cliquant ici.

02:20 Evidemment, aujourd’hui marque aussi une sorte de sommet d’incertitude, avec l’élection américaine censée prendre fin cette nuit (pour cause de décalage horaire).

« On ne saura pas vraiment qui a gagné avant mercredi après-midi, au plus tôt », disait ma collègue américaine ce matin… et en attendant, peut-être que vos nerfs, comme ceux de votre correspondante, sont un peu en pelote ? (« Je me sens comme avant un match de l’équipe de France », me confiait un autre collègue ce matin.)

02:30 Si c’est le cas, vous pouvez compter sur Zach Scheidt, comme d’habitude, pour vous fournir quelques solides conseils anti-stress… et anti-pertes financières. Il explique ainsi dans Investissements Personnels qu’il est possible de rester actif quelles que soient les conditions de marché, même lorsque le flou règne :

« L’environnement de marché actuel regorge de contre-courants dans lesquels il peut être difficile de naviguer.

Du côté des facteurs positifs, la Fed continue de maintenir des taux d’intérêt exceptionnellement bas, ce qui contribue à soutenir l’économie.

Nous assistons également à une incroyable révolution technologique qui est en train de changer en profondeur la façon dont les gens travaillent, conduisent et profitent de leur vie.

Il existe littéralement des centaines d’actions d’excellentes entreprises sur le marché boursier qui offrent l’opportunité de réaliser des plus-values considérables.

Et bien que le Congrès US soit toujours dans une impasse en ce qui concerne les négociations sur le plan de soutien, il ne fait aucun doute que des mesures supplémentaires finiront par être mises en œuvre pour aider l’économie au cours des prochains mois.

L’ensemble de ces facteurs constitue des vents favorables pour les investisseurs et il est judicieux d’avoir dans votre portefeuille d’investissement pour votre retraite des positions à long terme qui bénéficieront de ces tendances.

Mais dans le même temps, certains vents contraires pourraient conduire à un recul temporaire du marché. Et il est donc important de se préparer à faire face à un certain niveau de volatilité au cours des prochaines semaines.

Il est plus sage de rester prudent sur le marché actuel. Mais ce n’est certainement pas le moment de paniquer.« 

Zach a trois suggestions bien concrètes qui vous aideront à faire face à une chute éventuelle des cours – vous pouvez les découvrir (et les mettre en place sans attendre) en cliquant ici. Notez aussi que Zach a 36 autres propositions de richesse à vous faire dans son ouvrage, La Bible des Revenus – vous pouvez le procurer à des conditions exceptionnelles par ici, si vous êtes intéressé.

03:25 Terminons cette édition par une petite note d’avertissement, de la part d’Etienne Henri dans La Chronique Agora. Les marchés sont au beau fixe absolu depuis hier (le CAC 40 est à plus d’1,75% de hausse au moment où j’écris, tandis que le Dow Jones est à +1,60%)…

… Mais il ne faudrait pas oublier que l’économie sous-jacente, elle, est désormais à terre, pieds et poings liés.

L’innovation, notamment – LE facteur de croissance et la manière « traditionnelle » de se sortir d’une crise majeure – pourrait connaître des temps extraordinairement difficiles.

03:45 En cause : les mesures de protection décidées par les gouvernements… et dont les dégâts pourraient dépasser de loin la « mort du petit commerce » annoncée tous les jours en une des journaux (ce qui serait déjà largement assez catastrophique).

Selon l’analyse d’Etienne, c’est le rebond lui-même – déjà loin d’être garanti – qui se voit porter un coup supplémentaire :

« Les échanges transfrontaliers sont réduits à la portion congrue depuis plus de six mois, portant un coup d’arrêt à l’innovation technologique.

Au printemps, les industriels avaient retenu leur souffle en voyant la Chine, l’usine du monde, se claquemurer durant quelques semaines. Aujourd’hui, la circulation des marchandises a repris mais pas celles des personnes – et l’échelle de temps est totalement différente.

La mondialisation immatérielle, qui se nourrit d’échanges croisés entre les trois blocs majeurs que sont l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie du Sud-Est, n’est plus. Tant que ces trois blocs resteront isolés, les progrès matériels notables seront gelés. Or l’amélioration des biens et services est l’unique source, augmentation de la population mise à part, de croissance économique.

Geler l’innovation, c’est s’interdire la croissance. Et sans croissance, pas de rebond. »

La suite des explications se trouve par ici. Ne désespérez pas, cependant – il reste des axes d’innovation et de développement solides et fiables… et le progrès finit toujours par avoir lieu…

… Simplement, il sera peut-être un peu plus lent !

Très bonne soirée et à demain –

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Une opportunité intéressante dans le secteur financier aujourd’hui – c’est Mathieu Lebrun qui l’a détectée dans La Bourse au Quotidien PRO, et propose de jouer le rebond d’une valeur française bien placée. Pour recevoir ses conseils, cliquez ici.

 

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