Cher lecteur,
Alors que les PME ont été ravagées par la pandémie, et que les grands acteurs des compagnies aériennes, de l’hôtellerie et des complexes touristiques constatent un effondrement de 80% de leurs revenus, les services de streaming ont vu leurs recettes et le cours de leurs actions flamber dans le sillage du télétravail et des quarantaines imposées par les gouvernements.
Mais alors que la concurrence augmente et qu’un grand nombre de consommateurs souhaite rompre avec les quarantaines et l’isolement à la maison, la demande est en train de chuter, pour certains services en ligne.
Voilà pourquoi notre recommandation d’aujourd’hui concerne Netflix, Inc. (NASDAQ : NFLX), société américaine spécialisée dans les technologies, les médias et la production de contenus, et surtout réputée pour son service de streaming.
Netflix est une entreprise leader dans le domaine des services axés sur les technologies et les médias. La société propose des services de streaming sur téléviseur, ordinateur portable et appareils mobiles. Ses services sont disponibles dans le monde entier, à quelques exceptions près telles que la Chine, la Syrie et la Corée du Nord. Netflix propose des contenus produits par d’autres sociétés de production, et des contenus originaux, notamment des séries populaires telles que House of Cards et The Crown.
Inutile de présenter Netflix aux investisseurs américains. La plupart des Américains utilisent probablement ses services, qu’ils possèdent ou non ses actions. Et beaucoup d’entre eux en possèdent, d’ailleurs, soit directement, soit via des fonds indiciels. Pour autant, il est utile de revenir sur sa progression fulgurante.
Netflix a été fondée en 1997 à Scott Valley (Californie) par Reed Hastings et Marc Randolph. Aujourd’hui, son siège social est à Los Gatos (Californie), près de San Jose et de la Silicon Valley.
Son modèle économique, à l’origine, était la vente et la location de DVD. Elle était en concurrence avec Blockbuster, à l’époque, avec une différence : Blockbuster exigeait de se rendre dans un magasin alors que Netflix proposait un service par correspondance. Rapidement, Netflix n’a plus proposé que la location. Cela a eu un tel succès que Blockbuster, qui a mis du temps à s’adapter, s’est retrouvé en difficulté et a fini par faire faillite.
En 1999, Netflix a remplacé son modèle économique basé exclusivement sur la location par un modèle basé sur l’abonnement. Ces revenus récurrents lui ont permis de faire grimper sa valorisation.
Netflix est entrée en Bourse en 2002, avec une émission de 5,5 millions d’actions à 15 $ l’unité. Le titre fait partie de l’indice NASDAQ.
Ensuite, Netflix a étendu ses activité en offrant des services de streaming en 2007. Au départ, elle achetait les contenus via des accords de licence avec les principaux studios et détenteurs de catalogues de films, et a notamment conclu des accords avec DreamWorks, Universal, Sony Pictures et Walt Disney.
Enfin, en 2011, Netflix a commencé à acheter et créer des contenus originaux. Sa première production a été la série House of Cards, sur le thème de la politique, sortie en 2013. Plus récemment, Netflix est devenu l’un des plus grands producteurs de films et de séries en tous genres.
Aujourd’hui, Netflix affiche une capitalisation boursière de plus de 215 Mds$, non loin derrière les 250 Mds$ de capitalisation de Disney. Son bénéfice d’exploitation annuel dépasse les 2,6 Mds$. Netfllix est notamment en concurrence avec Facebook, Amazon et Apple, dans le secteur du streaming, mais également avec Disney, Universal et Fox dans le secteur de la production de divertissements.
Et comme si le palmarès de Netflix ne suffisait pas, dans le domaine des technologies et du divertissement, la société fait partie des principaux bénéficiaires des confinements décrétés récemment dans le cadre de la pandémie de Covid.
Ces confinements ont signifié que les gens ne pouvaient plus sortir dans des bars, restaurants, stades ou concerts, mais pouvaient, en revanche, « cocooner » sur leur canapé en enchainant d’innombrables séries et films proposés par Netflix. Et c’est ce qu’ils ont fait.
La réussite de Netflix est indéniable. Mais avec la réussite apparait la concurrence, notamment des attaques directes sur le modèle de Netflix, provenant d’entreprises de bien plus grande envergure, dans le domaine du divertissement : Disney offre un service de streaming appelé Disney+, qui a conquis plus de 73 millions d’abonnés payants au cours de sa première année d’existence.
La croissance de Disney+ dépasse de loin celle de Netflix, en nombre de nouveaux abonnés. Disney+ a enregistré 47,2 millions de nouveaux abonnés payants, en 2020, contre 28 millions seulement pour Netflix. Et cette croissance ralentit rapidement, chez Netflix. Seuls 2 millions de nouveaux abonnés ont été enregistrés au troisième trimestre.
Les tarifs d’abonnement de Disney+ sont deux fois moins cher que ceux de Netflix, et Disney bénéficie d’une notoriété bien plus importante, à l’étranger, où se situe l’essentiel du potentiel de croissance des deux plateformes. Disney est également en position de force, dans la mesure où la société peut proposer Disney+ en complément (« cross market ») de ses plateformes existantes ESPN+ et Hulu.
Disney n’est pas le seul concurrent ciblant Netflix. AT&T est en train de repositionner sa plateforme HBO, qui existe depuis longtemps, pour intégrer les innombrables contenus de WarnerMedia sur une nouvelle plateforme appelée HBO Max.
Comcast déploie également des ressources considérables sur sa plateforme de streaming NBCUniversal appelée Peacock.
Disney, Warner et Universal possèdent des décennies de contenus de grande qualité, alors que Netflix doit se reposer sur de nouvelles productions pour développer en conséquence ses contenus.
Et même si la pandémie de Covid est peut-être loin d’être terminée, les formes de confinement extrême s’amenuisent. Les gens rompent avec le cocon de la quarantaine et cherchent des lieux publics où passer du temps et dépenser de l’argent.
Face à la dissipation de cette éthique consistant à rester chez soi, et à l’augmentation de la concurrence de grands studios tels que Disney et Universal, quelles sont les perspectives, pour Netflix, au cours des prochains mois ? Et que nous révèlent nos analyses concernant le cours de son action ?
L’éventualité la plus probable, c’est que le cours de l’action Netflix va nettement chuter, par rapport à ses niveaux actuels, à mesure que l’impact conjoint de la concurrence, d’un vaccin contre le Covid et d’une évaluation très élevée, fera des dégâts.
Le graphique 1 ci-dessous retrace la performance de NFLX (bleu) et de l’indice NASDAQ Composite (IXIC, orange) ces six derniers mois.
NFLX et IXIC ont tous deux opéré un rally à partir des plus bas du mois de mars liés à la pandémie. L’action et l’indice ont été étroitement corrélés sur la majeure partie de ce rally, ce qui était prévisible. NFLX est une importante composante du NASDAQ Composite, indice pondéré des capitalisations. L’indice a opéré un rally au diapason de celui des grandes capitalisations telles que Netflix.
A partir de son plus bas de 298 $ enregistré le 14 mars, près du pic de la pandémie, l’action Netflix a flambé et atteint 554 $ le 13 octobre, soit un gain de 86% en six mois. Ce rally a été étroitement lié à celui de 73% enregistré par l’indice NASDAQ Composite à peu près sur la même période.
A partir du 13 octobre, une forte divergence est apparue. Au cours du mois qui s’est écoulé, le NASDAQ Composite a poursuivi son rally et atteint de nouveaux plus hauts historiques le 6 novembre. Dans le même temps, NLFX a chuté de 13% entre le 13 octobre et le 13 novembre, rompant ainsi avec la corrélation antérieure.
Graphique 1 – Comparaison de Netflix (bleu) et de l’indice NASDAQ Composite (orange)
Cette rupture représente la première faille, sur le récent rally de NFLX, et distingue son cours de la performance de l’indice NASDAQ Composite.
Les investisseurs institutionnels voient arriver la concurrence des grands studios qui sortent désormais leurs propres nouvelles plateformes de streaming ou des versions améliorées. Walt Disney a la main sur les meilleurs films d’animation et pour enfants, ainsi que sur les super héros de Marvel, au succès retentissant.
Universal et Warner détiennent d’énormes catalogues de films à succès des années 1990 et début 2000, toujours populaires auprès d’une génération Y (« Millenials ») qui a grandi, sans parler des films classiques attirant un public d’aficionados ainsi que la génération du baby-boom.
Même avec des productions à plusieurs milliards consacrés à la création de séries originales, Netflix ne pourra pas suivre la cadence de ces dizaines d’années d’archives proposées. Ces marques réputées et films classiques attirent davantage à l’étranger, là où se situe l’essentiel de la future croissance du streaming.
Netflix ne vas pas disparaître. Mais le cours de son action se prépare à redescendre sur Terre.
Notre analyste, Gaël, vous indique un moyen de profiter de cette baisse de croissance et de cette concurrence plus rude qui guettent Netflix.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur NFLX
Cher lecteur,
Bienvenue dans ce nouveau numéro de Crash Speculator !
Comme je l’ai mentionné dans notre mise à jour du portefeuille la semaine dernière, nos deux positions ouvertes expirent ce vendredi 20 novembre. Soyez-en donc conscients.
Nous continuons à avoir un succès étonnant dans ce programme depuis sa date de lancement. Notre taux de réussite de plus de 83 % est exceptionnel et nous prévoyons de le maintenir avec le trade d’aujourd’hui sur NFLX.
Comme Jim l’a mentionné, Netflix était dans une position idéale au début de cette pandémie pour apporter du contenu aux nombreuses personnes qui restaient chez elles pendant le confinement.
Mais aujourd’hui, beaucoup cherchent ailleurs leur divertissement, ce qui n’est pas de bon augure pour les services de streaming comme NFLX.
Nous allons donc mettre en place une nouvelle opportunité très certainement rentable aujourd’hui !
Nous profitons d’un petit sursaut sur l’action NFLX pour mettre en place notre pari baissier.
Rappelez-vous, le trading de niveau « pro » est la façon qu’ont les professionnels des marché d’aborder leurs trades.
Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et elle limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Netflix (NFLX) a répondu à nos critères de sélection pour cette alerte. L’action peut aller bien plus bas qu’actuellement.
Voici donc notre proposition de trade baissier sur NFLX.
TRADE PRO
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 18 décembre 2020 (options mensuelles) :
1) Achetez 1 contrat put NFLX DEC2020 435 P (prix actuel : 4,78 $) ;
2) Vendez 1 contrat put NFLX DEC2020 430 P (prix actuel : 4,05 $) ;
3) Vendez 3 contrats call NFLX DEC2020 535 C (prix actuel : 4,18 $) ;
4) Achetez 3 contrats call NFLX DEC2020 545 C (prix actuel : 3,18 $).
Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 227 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 727 $) si l’action NFLX baisse.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/3/3 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/6/6, 3/3/9/9, etc).
Le risque à la hausse est de 2 773 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 83%.
Informations importantes :
Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.
Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe