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Alerte n°47 – Il y a beaucoup à craindre, mais un espoir se profile à l’horizon

Par 23 novembre 2020Alertes

Cher Nouveau Rentier,

« Priez pour nous ! Mon mari est à l’hôpital, atteint du COVID-19 et de pneumonie. »

En début de semaine, un membre de mon équipe de recherche est allé sur Facebook pour prendre des nouvelles de ses amis et de sa famille. Et c’est ainsi qu’il a découvert qu’un parent éloigné était malade et allait être transféré en soins intensifs, si ses taux d’oxygène ne s’amélioraient pas.

Bien entendu, ce n’est pas un cas isolé. Dans tout le pays, des foyers de COVID surgissent, certains hôpitaux annonçant qu’ils traitent plus de patients qu’ils ne peuvent en accueillir. Certains d’entre eux commencent même à utiliser des camions réfrigérés comme morgues temporaires, comme cela s’est produit à New York en début d’année.

Mais de bonnes nouvelles se profilent à l’horizon.

Deux laboratoires ont annoncé que leurs vaccins contre le coronavirus semblaient efficaces dans la prévention de cette maladie.

Et maintenant, les investisseurs se demandent dans quelles proportions l’économie va encore souffrir avant que ces vaccins ne soient prêts… et à quel rythme les choses retourneront à la normale une fois que les gens se seront fait vacciner.

Alors aujourd’hui, j’aimerais passer en revue certaines de nos positions en essayant de voir ce que réserve l’avenir.

Avant cela, faisons un point sur une société qui a été au coeur de l’actualité ces derniers jours…

Le début de la fin du coronavirus

Il y a deux semaines, Pfizer a annoncé que son vaccin contre le coronavirus montrait une efficacité de 90% dans la prévention de la maladie. Mais il s’avère qu’il ne s’agissait que de données préliminaires.

Après de nouvelles observations, Pfizer a découvert que l’efficacité était plus proche des 95%, avec relativement peu d’effets secondaires.

Cette nouvelle intervient juste après que son concurrent, Moderna, a annoncé des résultats semblables pour le vaccin sur lequel il travaille.

Bon… Ne nous exaltons pas trop : il reste encore beaucoup de tests et d’analyses à réaliser.

Alors il pourrait s’écouler des semaines, ou même des mois, avant que le vaccin ne soit mis à la disposition du grand public, en partant du principe qu’il n’y ait aucun pépin en cours de route.

Il y a également le fait que le vaccin de Pfizer sera pleinement efficace au bout de 28 jours.

Je pense que nous allons entendre énormément d’histoires de gens qui se seront fait vacciner mais n’auront pas attendu assez longtemps pour être protégés. Ensuite, ils tomberont malades et affirmeront que le vaccin ne marche pas.

Énormément de gens vont éviter de se faire vacciner, également, sur la base – peut-être – de préoccupations médicales légitimes, telles qu’un système immunitaire qui ne peut pas le supporter.

Beaucoup d’autres décideront simplement qu’ils ne font pas confiance au vaccin… ou bien penseront toujours que le COVID-19 est une imposture.

Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un vaccin sera autorisé que cela va mettre un terme au coronavirus. Mais cela marquera le début de la fin.

Côté investissements, on ne sait pas trop combien la commercialisation du vaccin rapportera à Pfizer. Le fait que le produit de Pfizer arrive éventuellement sur le marché en même temps que celui de Moderna limite le pouvoir qu’auront ces deux laboratoires sur l’établissement du prix.

Considérant que le chiffre d’affaires de Pfizer s’est élevé à un total de 51,8 Mds$, l’an dernier, la société devra prouver que son vaccin est très supérieur, pour que cela ait un impact significatif sur ses chiffres.

Dernière chose à prendre en compte : le P-DG de Pfizer, Albert Bourla, a vendu un lot d’actions PFE considérable. C’est suspect, mais pas accablant…

En gros, Bourla a préétabli la vente de ces actions il y a quelques mois, en sachant peut-être que le vaccin de sa société aurait des résultats positifs.

Par conséquent, à première vue, on dirait qu’il a tiré parti d’une information que les investisseurs ordinaires ne détenaient pas.

Il a vendu environ 62% de sa participation dans PFE, ce qui veut dire qu’il aura moins intérêt à contribuer à la croissance de l’entreprise, au fil du temps.

Mais ne vous méprenez pas.

La démarche de Bourla ne veut pas forcément dire qu’il y a des problèmes chez Pfizer. Il existe énormément de raisons légitimes expliquant qu’un P-DG encaisse ses gains.

Je ne vois aucun problème dans les comptes de Pfizer, non plus. La société génère toujours des flux de trésorerie impressionnants.

Pour l’instant, réjouissons-nous qu’au moins deux vaccins soient imminents, et puissent mettre un terme à la crise du coronavirus.

Tout ce que nous pouvons faire, c’est estimer l’ampleur des dégâts économiques jusqu’à ce que ces vaccins soient disponibles.

Noël sera moins joyeux

Les bonnes nouvelles émanant de Pfizer et Moderna ont été un peu gâchées par la publication des chiffres des ventes réalisées au mois d’octobre.

Ces chiffres sont moins bons que ne l’avait anticipé Wall Street. Et, dans un contexte où les États constatent une recrudescence de cas de coronavirus, les gens commencent à craindre que nous aurons une saison de Noël en demi-teinte.

Je comprends ces craintes. Ma famille ne va pas faire un gigantesque rassemblement, pour Thanksgiving, cette année… et nous revoyons à la baisse nos projets pour Noël, également.

Certes, nous nous ferons tout de même des cadeaux, mais nous ne dépenserons probablement pas autant que nous le faisons habituellement.

Les choses sont encore plus difficiles dans les foyers qui ont été frappés par le chômage. Beaucoup d’entre eux vont voir leurs aides se réduire, ou même disparaître, si le Congrès ne fournit pas un nouveau plan de soutien avant le Nouvel An.

Cette seule possibilité devrait dissuader de dépenser de façon extravagante à Noël.

Mais les activités de sociétés qui vendent des produits de base, comme Walmart (WMT), devraient rester stables.

Les choses devraient également bien se passer pour celles qui vendent des produits de consommation courante, comme Campbell Soup (CPB).

Bien entendu, on peut toujours dire que le gouvernement ne devrait pas simplement distribuer de l’argent mais également commencer à créer des emplois…

Et je pense qu’il y a une chance que cela arrive !

La preuve que les politiciens PEUVENT s’unir dans l’intérêt général

Les infrastructures américaines sont dans un état épouvantable, et l’une des premières priorités de Washington devrait être d’affecter de l’argent à la rénovation des routes, des réseaux de distribution d’eau, du réseau électrique, etc.

C’est la façon la plus productive de faire affluer de l’argent dans l’économie : en donnant du travail aux chômeurs, au lieu de leur distribuer de l’argent.

Et lorsque cela arrivera, Vulcan Materials (VMC) et Eaton (ETN) compteront parmi les entreprises qui en bénéficieront le plus.

Les actions ETN se sont envolées, lorsque la société a publié des profits surpassant les attentes. En revanche, Vulcan Materials a déçu les analystes, le trimestre dernier. Ce problème ne devrait pas durer si le Congrès agit.

Bien entendu, il est peu probable que beaucoup de lois passent d’ici le lendemain de l’investiture.

Mais le Congrès a démontré qu’il pouvait s’unir pour adopter de modestes lois, en attendant… Pas plus tard que la semaine dernière, la Chambre des représentants a adopté à l’unanimité une loi affectant 750 M$ aux infrastructures de la 5G. J’ai bien dit « à l’unanimité », un mot auquel on ne s’attend pas, de la part de notre gouvernement, ces jours-ci.

Cet argent va bénéficier aux acteurs de la 5G de notre portefeuille, de Verizon (VZ) à Crown Castle (CCI).

Et de la même manière que démocrates et républicains parviennent à s’entendre sur le fait que la 5G constitue quelque chose d’important, j’imagine qu’ils finiront par se mettre d’accord sur les dépenses d’infrastructures, également.

D’ici là, nous savons que la Réserve fédérale continuera à injecter de l’argent dans l’économie américaine.

Même si c’est une pratique contestable, elle aura un effet incontestable sur plusieurs actions que nous détenons.

On tire parti de la générosité de la Fed

Les gens ont peut-être moins dépensé dans les magasins, le mois dernier, mais ils continuent de s’acheter des maisons.

En fait, les constructeurs ont du mal à suivre la demande.

Et c’est très bon pour des sociétés telles qu’Invitation Homes (INVH).

Cela profite également à des entreprises telles que Home Depot (HD), qui proposent les outils et les matériaux de construction dont les équipes de chantier ont besoin pour travailler.

Bien entendu, si les achats de logements ont le vent en poupe, en ce moment, c’est parce que les taux d’emprunt sont extraordinairement bas. Et la Fed a assuré à Wall Street que cette situation n’allait pas changer de sitôt.

Alors les gens vont continuer à souscrire de nouveaux emprunts immobiliers, en s’assurant des mensualités plus faibles, aussi longtemps qu’ils le pourront.

La vraie question est la suivante : quel sera l’impact de ces nouveaux prêts sur les banques ?

Beaucoup de banques s’attendent à des défauts de remboursement massifs, au cours des mois à venir, et on ne sait pas trop si ces nouveaux prêts compenseront ces pertes.

Mais le vaccin contre le coronavirus permettra à plus de gens de retourner travailler, ce qui leur permettra de continuer à rembourser leurs prêts.

On pourrait rapidement découvrir que les banques se sont démesurément préparées à des pertes qui ne se concrétiseront jamais… ce qui leur laisserait des montagnes de trésorerie à distribuer à leurs actionnaires.

Je ne serais pas du tout surpris de constater une hausse des dividendes de JPMorgan Chase (JPM) et même de Lazard Ltd. (LAZ).

Une reprise postérieure à la vaccination ferait également des merveilles pour nos sociétés de capital-investissement telles que Hercules Capital (HTGC)Ares Capital Corp. (ARCC) et The Blackstone Group (BX).

À mesure que la valeur de leur portefeuille augmentera, les dividendes ne devraient pas tarder à faire de même !

Bref, les choses vont peut-être rester volatiles pendant un moment… mais avec un vaccin contre le coronavirus à l’horizon, nous retournerons lentement à une situation normale.

Certes, certaines choses ne seront peut-être plus comme avant.

Mais s’il y a bien une chose qui ne changera pas, ce sont les critères exigés pour diriger une entreprise qui réussit.

Nous avons soigneusement sélectionné certaines des entreprises les plus solides dans lesquelles investir… et nous allons continuer à percevoir des dividendes le temps de franchir tous les obstacles qui se présenteraient.

Et ensuite, il suffira d’attendre que la reprise fasse grimper nos actions plus haut !

J’espère que vous augmenterez vos revenus !

Signature Zach Scheidt

Zach Scheidt

Rédacteur en Chef

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