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Ils viennent s’en prendre à votre cash…

Par 3 décembre 2020Alertes

« La seule garantie effective de la liberté, c’est encore et toujours l’indépendance financière. »

– Jean-Claude Clari

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Hmm… la baisse se poursuit aujourd’hui sur les marchés, limitée mais bien présente.

Le secteur des services en Zone euro est en mauvaise santé : l’indice PMI IHS Markit, qui mesure leur activité, reste désespérément inférieur à 50 – la frontière entre une contraction et une expansion.

L’euro lui-même tient bon malgré tout, comme le dollar. Dommage pour des autorités à qui une petite dévaluation, parfaitement-maîtrisée-et-contrôlée-bien-sûr, ne déplairait pas, histoire d’avoir une petite bouffée d’air frais côté surendettement…

00:30 En tout cas, le recul actuel des cours n’a rien d’étonnant, ni au niveau fondamental (entre prises de bénéfices après la hausse des dernières semaines et nouvelles mitigées sur le front économique), ni au niveau technique, comme l’explique Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« L’afflux de liquidités record observé depuis le 9 novembre (on parle de 80 Mds$ de flux vers les actions, et plus précisément vers les valeurs cycliques et celles qui représentent la value) n’y change rien, ce tsunami ne parvient pas à hisser [le Dow Jones] au-delà des 30 000 points plus de quelques minutes. Exactement ce qui s’est produit avant-hier, quand il a culminé à 30 083 points peu après l’ouverture, le temps d’une capture d’écran, avant de rechuter vers les 29 825 points.

Pour autant, les optimistes et autres inconditionnels du ‘TINA’ (‘There is no alternative’) ne doutent pas que la phase de consolidation actuelle s’achèvera par une sortie par le haut du corridor compris entre 29 080 et 29 950 points (ou 30 050 points). Une hypothèse d’autant plus crédible que le mois de décembre est haussier 8 années sur 10, et systématiquement lorsque le Dow a progressé au cours des mois précédents.« 

01:15 Le signe de déboucher le champagne dès maintenant, en anticipation d’une fin d’année boursière spectaculaire ? Eh bien… « ne sabrons pas la bouteille avant de l’avoir achetée », n’est-ce pas. Philippe détecte en effet un parallèle inquiétant dans les conditions boursières actuelles :

« Il faut cependant aussi se souvenir que, dans 100% des cas en 135 ans d’histoire, le Dow Jones n’avait encore jamais gagné 15% en ligne droite au cours de la première quinzaine d’un mois de novembre. L’indice n’avait jamais non plus affiché un gain global de 5% lors d’une année de récession…

Quant à la valorisation moyenne des composantes du Dow Jones, elle n’a jamais été aussi élevée depuis… l’année 1929 de sinistre mémoire. »

2021 s’annonce… intéressante, si l’on se base sur de tels auspices : Philippe poursuit l’analyse par ici, et rien ne vous empêche de prendre quelques mesures de précautions dès maintenant pour votre épargne et votre portefeuille boursier !

02:00 Notez qu’Eric Lewin est sur la même note de prudence et de pondération que celle défendue par Philippe. Il explique son raisonnement dans le dernier numéro de La lettre PEA Big&MidCaps – en commençant par un état des lieux général :

« Le CAC 40 a finalement bondi de 20% le mois dernier, en ligne droite ou presque. Pas de pause, pas de correction, mais une ascension fulgurante qui tranche avec la déprime du début du printemps.

Cette progression à pas de géants a fait revenir l’indice phare de la Bourse de Paris sur des niveaux de 5 550/5 600 points et, au moment où j’écris ces lignes, celui-ci perd moins de 7% à compter du 1er janvier. Un moindre mal et même une performance très honorable eu égard au contexte, avec une crise sanitaire qui a abouti à une déprime économique dont, il faut bien l’admettre, n’en déplaise aux investisseurs, nous sommes loin d’avoir épuisé toutes les conséquences.

Mieux : le CAC Small, qui avait nettement sous-performé le CAC 40 en 2018 et 2019, est désormais stable.

Cette embellie impressionnante tient évidemment sa source dans les annonces successives de Pfizer, Moderna et Astra Zeneca, qui ont tous fait état de la mise au point de vaccins efficaces contre le Covid-19 et donné d’immenses espoirs. »

02:45 Il faut aussi compter avec l’élection présidentielle américaine, dont l’incertitude semble être levée (sauf énorme surprise dans les jours qui viennent), ce qui est un facteur de stabilisation des cours. Eric continue son analyse :

« D’une manière générale, on observe également un retour impressionnant des flux acheteurs sur les marchés. En l’espace de trois semaines, plus de 80 Mds$ ont ainsi été déversés sur les actions, ce qui constitue un record absolu.

Il reste que les arbres ne montent (toujours) pas jusqu’au ciel et qu’une consolidation de l’ordre de 250 à 300 points est probablement à attendre, suivant ce que je disais lundi sur le plateau de BFM Business. Cette temporisation me paraît un prérequis indispensable – et sain ! – avant d’aller ‘chercher’ les 6 000 points.

Au surplus, les valorisations commencent à être assez tendues avec par exemple un PER supérieur à 23 sur le S&P 500 ou encore un PER de plus de 18 sur l’Euro Stoxx 50. »

03:30 Autre point de vigilance à garder en tête : la lente et insidieuse « guerre contre le cash » – qui ne s’est pas arrêtée, bien au contraire. Elle s’accélère même à mesure que l’utilisation des espèces pour les paiements courants régresse – quand bien même cette évolution a lieu pour une raison parfaitement justifiée de commodité.

Bruno Bertez explique tout cela dans La Chronique Agora :

« [Grâce] aux paiements par carte et surtout grâce au paiement sans contact, le paiement numérique a fait de considérables progrès ; il apporte par conséquent un confort incontestable. La montée des paiements numérique est une réalité et il n’y a aucune raison d’en douter.

Le revers de l’argument qui n’est pas utilisé et que personne ne met en valeur est que le cash a changé, sinon de nature, du moins d’utilité.

Le cash est redevenu pour beaucoup de gens une réserve de valeur parfaitement fiable qu’il s’agit justement de préserver.

Je n’utilise pas les espèces pour mes paiements car ma réserve de cash, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. C’est cette réserve qui me permettra, un jour, lorsque les banques refuseront d’en délivrer ou lorsque les distributeurs automatiques seront contingentés, d’exercer ma liberté individuelle. »

04:15 C’est une nuance extrêmement importante, car elle est le gage de votre indépendance financière en cas de turbulences bancaires, sociales et/ou géopolitiques. Bruno reprend :

« Autrement dit, […] le paiement numérique devient une forme inférieure, dégradée, de la monnaie, tandis que le cash acquiert un statut supérieur et devient une forme valorisée de ma réserve monétaire.

Pour enfoncer le clou, on peut sans crainte d’exagérer dire que le paiement numérique est un paiement en mauvaise monnaie puisque cette mauvaise monnaie, on s’en débarrasse tandis que la vraie monnaie de degré supérieur, le cash, cette vraie monnaie, on la conserve. Nous sommes en plein dans ce que nous explique la loi de Gresham : la mauvaise monnaie chasse la bonne.

C’est un phénomène historique que Gresham nous livre sous une forme très ramassée.

En effet, l’Histoire montre que dans les périodes de troubles monétaires – et nous sommes dans une de ces périodes – la mauvaise monnaie brûle les doigts, on l’utilise sans cesse, elle circule. A l’inverse, la bonne monnaie, celle en qui on a confiance comme réserve de valeur et instrument de liberté, on la garde. Il en fut ainsi avec l’or.« 

Il n’y a aucune raison qu’il en aille différemment dans les temps qui viennent, si les inquiétantes tendances actuelles s’aggravent.

Les raisons d’avoir de l’or s’accumulent – et ne faites pas attention aux accidents de cours : nous ne sommes pas là dans une optique de court terme, mais bien d’un investissement de fond, de réserve et de protection, à mettre en place sans plus attendre.

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

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Eric Lewin a encore frappé… et ce n’est ni son premier ni son dernier succès : pour recevoir sa prochaine recommandation – et profiter de tout son potentiel –, cliquez ici.

 

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