CAC 40 : surtout, prudence !

« L’inégalité des conditions entraîne l’inégalité des richesses, mais l’inégalité des richesses n’amène pas l’inégalité des besoins. »

– Anthelme Brillat-Savarin

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Attente et stagnation ne sont pas les deux termes les plus passionnants pour un investisseur boursier… mais il va falloir s’en contenter pour l’instant, étant donné que les marchés sont dans l’expectative, à ce stade, avec plusieurs échéances majeures dans les jours qui viennent.

00:30 Philippe Béchade nous donne des nouvelles du front dans une alerte Béchade Confidentiel, en appelant à la prudence :

« Pour [ne] citer que les principales, nous ne retiendrons les échéances concernant les négociations des accords commerciaux entre l’Europe et le Royaume-Uni (qui risquent de capoter), l’annonce d’un plan de relance aux Etats-Unis, afin de soutenir une économie confrontée à l’épidémie de Covid-19, et l’annonce de plans de soutien monétaire de la part de la Banque centrale européenne.

Toutes ces annonces vont se concentrer dans les prochaines heures et jours – et en tout cas avant la fin de la semaine.

Etant donné le très faible volume de transactions constaté sur les marchés, les cours risquent de décaler fortement si les nouvelles ne vont pas dans le sens attendu. »

01:00 Si vous avez en portefeuille des positions « bien mûres », le moment est sans doute bien choisi de les déboucler afin de sécuriser vos gains. Vous pouvez aussi choisir de passer par des prises de bénéfices partielles, si vous pensez que la valeur a encore du potentiel à plus long terme… mais gardez bien en tête qu’un recul est possible, et même probable.

Eric Lewin ne me contredira pas, comme il l’explique dans La lettre PEA – en commençant toutefois par les bonnes nouvelles :

« Impressionnant… et peut-être inquiétant. Après un mois de novembre d’anthologie, le CAC 40 ne monte plus vraiment, mais ne décélère pas pour autant. Les investisseurs n’éprouvent manifestement pas (encore ?) le besoin de souffler, et l’indice phare de la Bourse de Paris se maintient dans une zone comprise entre 5 500 et 5 600 points.

Une consolidation en direction des 5 200 points serait saine, mais tout porte à croire que les opérateurs redoutent par-dessus tout de ne pas prendre part à la reprise, suivant le fameux adage ‘FOMO’ (Fear of missing out).

A leur décharge, les bonnes nouvelles sont légion, entre le déclenchement des premières campagnes  de vaccination contre le Covid-19 outre-Manche, les politiques monétaires plus accommodantes que jamais des banques centrales (la BCE devrait conforter cette tendance lourde demain lors de sa dernière réunion de l’année) et la perspective de l’adoption prochaine d’un plan de relance budgétaire de 1 000 Mds$ aux Etats-Unis, laquelle gagne en consistance à mesure que l’entrée en fonction de Joe Biden se rapproche. »

01:45 Horizon dégagé et mer belle à perte de vue, alors ? Pas tout à fait – Eric continue :

« Les 80 Mds$ investis dans les fonds actions au cours des trois dernières semaines ajoutent à ce panorama quasi-idyllique, mais l’unanimité des gérants sur le front boursier m’interpelle tout de même. Historiquement, en effet, ce n’est jamais bon signe.

Et si je m’attends à ce que le CAC 40 atteigne voire dépasse les 6 000 points durant le premier semestre de 2021 (peut-être même au premier trimestre), une pause s’imposerait d’ici là. »

Eric joint le geste à la parole – et conseille à ses lecteurs de verrouiller trois plus-values à deux chiffres, sur de belles valeurs françaises : avec respectivement +17%, +16% et +23%, la journée a été fructueuse !

02:15 Mais… peut-être que nous nous inquiétons pour rien. Peut-être que les mauvaises nouvelles, si mauvaises nouvelles il finit par y avoir, ne feront que motiver les marchés à grimper plus encore !

Comme le déplore Bruno Bertez dans La Chronique Agora, les intervenants semblent en réalité adorer aussi bien les bonnes que les mauvaises nouvelles – ces dernières signant généralement l’arrivée de nouveaux flots d’argent gratuit…

Bruno explique :

« La communauté spéculative mondiale adore les échecs de la Fed : plus les banques centrales échouent à relancer l’activité économique et à rétablir les revenus du travail… plus elles distribuent l’argent gratuitement et sans risque aux ultra-riches !

Novembre 2020 est à retenir pour la postérité.

Les futurs historiens seront sûrement confondus. C’est le mois de novembre le plus fort, le plus explosif, le plus enrichissant de tous les temps pour les détenteurs d’actions.

En hausse de 12% pour le mois, le Dow Jones a affiché sa plus grande avance d’un mois depuis janvier 1987. Le S&P 500 a rapporté 10,9%, une énorme aubaine. L’indice arithmétique de la valeur de l’’action moyenne’ affichait une progression de 18,3% en novembre. Le Russell 2000 des petites capitalisations a bondi de 18,3% et le S&P 400 Midcaps de 14,1%.

La dynamique de mise en fusion boursière est un phénomène mondial : marchés ‘développés’ comme marchés émergents.« 

03:20 Oui, les principales places boursières sont en hausse pour l’année… alors même que l’emploi recule et que les niveaux de pauvreté et de précarité augmentent partout dans le monde…

… Et cela pousse les autorités à déclarations qui frisent l’obscénité, poursuit Bruno :

« Maintenant, si vous êtes en mesure d’apprécier l’ironie sans claquer votre ordinateur par terre…

… L’ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, archi-responsable de ces politiques monétaires scandaleuses qui fracassent nos sociétés, cette Yellen ose déclarer à Reuters :

‘Il est vraiment temps de reconnaître que nous avons maintenant une société où le capitalisme commence à se déchaîner ; il doit être réajusté afin de garantir que ce que nous faisons est durable et que les avantages de la croissance sont plus largement partagés qu’ils ne l’ont été’. 

Candeur ? Non : cynisme absolu des banques centrales et des élites du système. Ces gens sont des pompiers pyromanes.

Comment ne pas devenir terroriste face autant de cynisme, autant de mauvaise foi ?

La politique de la Fed et de ses consœurs est à elle seule la plus grande force dans la propagation des inégalités, avec ces neuf derniers mois qui nous offrent le plus grand épisode de répartition inéquitable de la richesse que l’on puisse imaginer.« 

Si vous me lisez toujours… c’est que votre ordinateur est encore entier : tant mieux, car vous allez en avoir encore besoin dans les mois et les années qui viennent – pour lutter contre ces inégalités croissantes, justement, et protéger votre patrimoine. (Et aussi pour lire la suite de l’article de Bruno, qui se trouve ici.)

En le mettant à l’abri dans des actifs refuge, pour commencer…

04:10 Mais aussi grâce à des investissements dans des entreprises qui font avancer l’économie réelle – tout en récompensant leurs actionnaires. Ce sont là les valeurs que Ray Blanco s’efforce de proposer à ses lecteurs, comme il le démontre dans Opportunités Technos, avec cette magnifique opportunité :

« [Les] valeurs des petites capitalisations (small caps) ont toujours bien plus à gagner avec leurs essais cliniques et leurs traitements innovants.

Il suffit d’observer les récents mouvements de Pfizer (NYSE : PFE) et Moderna (NASDAQ : MRNA) pour s’en convaincre. Ces deux entreprises ont développé des vaccins à ARN messager très prometteurs : celui de Pfizer a déjà obtenu une autorisation de mise sur le marché au Royaume-Uni.

[…] Les nouvelles entourant les vaccins ont fait grimper les actions de ces deux entreprises… mais leurs gains ne sont pas les mêmes.

Bien que le candidat-vaccin de Pfizer soit techniquement plus proche de décrocher une autorisation d’utilisation en urgence aux Etats-Unis, le cours du laboratoire n’a grimpé que de 13% par rapport à l’an dernier.

En revanche, l’action de Moderna est en hausse de plus de 600%. Cette performance, la biotech la doit à sa taille…« 

Or Ray a une solution ultra-simple et efficace pour cibler les meilleures small caps biotech – d’un seul coup d’un seul : il vous révèle sa recommandation par ici.

Et n’oubliez pas que vous pouvez aussi recevoir tous ses conseils directement dans votre boîte e-mail en cliquant ici !

Quant à nous, nous nous retrouvons dès demain : bonne soirée en attendant…

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes