« Le doute est le sel de l’esprit. »
– Alain
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 C’est l’incertitude aujourd’hui, et les marchés n’aiment pas ça.
Côté pandémie, les nouveaux cas grimpent et grimpent ; la lumière entraperçue avec l’arrivée des vaccins signalait sans doute bien la fin du tunnel… mais plus le temps passe et plus il semble que la sortie est en fait plus loin qu’on ne le pensait.
Les reconfinements se multiplient un peu partout (Grande-Bretagne, Allemagne… France ?) et, avec eux, les risques pour une reprise économique qui était déjà bien fragile.
Il faut aussi compter avec le climat politique aux Etats-Unis, loin d’être apaisé (euphémisme) : impeachment ou insurrection, il peut s’en passer, des choses, d’ici au 20 janvier… et même après.
00:35 Voilà pourquoi il convient de prendre « le consensus » avec un grain (voire une bonne cuillerée) de sel, comme le recommande Eric Lewin dans La lettre PEA Big&Small Caps. Selon lui, l’unanimité qui règne actuellement dans les milieux financiers devrait inciter à la méfiance plutôt qu’à l’optimisme :
« J’ai […] discuté avec plusieurs gérants, et tous estiment que la pandémie sera vaincue grâce à la vaccination et que les politiques monétaires resteront durablement accommodantes.
Au surplus, tous les spécialistes considèrent que les politiques budgétaires déployées aux niveaux national et européen permettront d’accompagner l’économie. Adopté en fin d’année dernière par le Congrès après de longues semaines d’âpres négociations, le plan de relance de 900 Mds$ aux Etats-Unis est très attendu, alors que près de 16 millions d’Américains ne peuvent pas travailler actuellement en raison de la crise sanitaire. On a connu des débuts de présidence plus confortables et, d’ores et déjà, Joe Biden n’a pas le droit à l’erreur.
Ce plan qui représente environ 10% du PIB de la première économie mondiale pourra-t-il être renforcé, jusqu’à atteindre les 2 200 Mds$ de celui de la fin mars, quand le Covid-19 commençait à déferler sur l’Oncle Sam ? Une chose est sûre : il va bien falloir le financer et c’est de lui qu’émane la remontée du 10 ans américain au-dessus de 1%.
Pour ce qui me concerne, vous l’aurez certainement compris, je n’aime pas quand tous les investisseurs vont tous dans le même sens, à plus forte raison lorsque les Bourses manquent de catalyseurs comme c’est aujourd’hui le cas.
Une consolidation s’impose, fût-elle modeste, avec un CAC 40 de retour sur des niveaux de 5 200/5 300 points. »
Certains de nos analystes prévoient un premier trimestre difficile, comme je le disais la semaine dernière : considérant la surchauffe, ce pourrait être une bonne chose…
(Notons au passage que toutes ces considérations n’empêchent pas Eric d’aider ses lecteurs à engranger des gains – avec notamment deux prises de bénéfices partielles verrouillées aujourd’hui, d’un peu plus de 10% chacune…).
01:30 Un autre de nos spécialistes avertit des risques actuels – il s’agit de Bruno Bertez, qui pose le diagnostic suivant dans La Chronique Agora :
« Je prends le risque de dire que la bulle est hors de contrôle. Le désordre monétaire est maintenant aigu et hautement déstabilisant.
Les exemples du Bitcoin et de Tesla vont dans ce sens – mais aussi la hausse des rendements du 10 ans américain et la folie sur les émergents.
Le système commence l’année 2021 sous le signe ‘des excès de la phase terminale’ du cycle de 70 ans qui a débuté au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, comme le démontre le gestionnaire de hedge fund Ray Dalio.
L’assaut contre le Capitole américain est révélateur de l’impasse politique. Les infections au Covid-19 continuent de devenir incontrôlables.
[…] Il commence à y avoir des discussions sur les ‘bulles’ : c’est un signe qui indique que l’excès est devenu flagrant. »
02:00 Evidemment, beaucoup d’intervenants restent confiants pour une raison très simple, continue Bruno :
« [La] confiance dans la capacité de la Réserve fédérale à soutenir le boom est plus profondément enracinée que jamais.
Les mesures de crise sans précédent de l’année dernière ont enhardi la spéculation financière. Les fragilités sous-jacentes ne sont plus prises en compte, sauf pour renforcer la spéculation : les marchés sont persuadés que les autorités n’ont plus le choix..
L’opinion générale est que le risque peut être facilement ignoré : la Fed a tout sous contrôle, elle veillera à ce que jamais les conditions financières ne deviennent serrées.«
C’est un pari qui a fait ses preuves par le passé, bien entendu… mais il devient de plus en plus risqué : 2021 pourrait-elle être l’année où la concentration des dangers – politiques, sanitaires, économiques, monétaires – fera basculer la situation ?
Dans tous les cas, mieux vaudrait soigneusement diversifier votre portefeuille… et placer une partie de votre patrimoine dans des actifs refuge, sûrs et solides.
02:45 Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles, cela dit ! 2021 pourrait voir l’émergence d’une autre tendance autrement plus positive que celle envisagée par Eric et Bruno.
C’est Zach Scheidt qui nous en parle dans Investissements Personnels :
« En ce qui concerne 2021, je m’attends à ce que les retraités bénéficient d’une augmentation bien plus importante des dividendes.
Pour commencer, une grande partie des entreprises qui avaient suspendu leurs versements de dividendes l’année dernière les ont déjà rétablis.
Dans certains cas, les entreprises n’ont recommencé à verser qu’une fraction du dividende qu’elles avaient l’habitude de verser. Mais à mesure que les affaires reprennent, ces dividendes devraient revenir à leurs niveaux d’avant crise.
Le fait que les équipes de direction des entreprises aient maintenant suffisamment confiance pour distribuer des liquidités aux investisseurs est un signal positif, indiquant qu’elles pensent que leurs activités sont désormais suffisamment stables pour ne plus avoir besoin de conserver une trésorerie aussi importante que possible.
Dans le même temps, maintenant qu’il y a une fin en vue à la crise des coronavirus, il devient beaucoup plus probable que les banques obtiennent le feu vert de la Fed pour recommencer à augmenter leurs versements de dividendes à leurs actionnaires. Ainsi, les actions de rendement du secteur bancaire, telles que Bank of America (BAC), permettront bientôt aux investisseurs d’obtenir davantage de revenus pour chaque dollar investi.
«
03:35 Tout cela a une conséquence directe pour l’investisseur que vous êtes, continue Zach :
« En tant qu’investisseurs dans les valeurs de rendement, nous bénéficierons également de l’augmentation habituelle des dividendes que les meilleures actions de rendement continuent d’offrir à leurs actionnaires, année après année, avec la régularité d’une horloge.
Et à mesure que les versements de dividendes augmenteront, les actions de rendement que nous possédons deviendront naturellement plus attractives pour de nouveaux investisseurs. Ainsi, au fur et mesure que davantage de capitaux s’orienteront vers ces actions, la pression acheteuse poussera leur cours à la hausse.
Résumons : vos revenus fixes (dividendes) augmentent… et vos plus-values gonflent – que demander de plus ?! (Le nom des actions les plus prometteuses et les mieux rémunérées du moment, peut-être ? Pas de problème : Zach est là pour répondre à cette question, juste ici).
Et la suite de l’analyse de Zach se trouve juste ici…
04:15 Pour finir, j’aimerais vous signaler un beau dossier de long terme, détecté par Etienne Henri dans Opportunités Technos – qui a en plus l’avantage d’être français (le dossier, pas Etienne) (enfin, si Etienne est français lui aussi) :
« Après douze ans d’efforts, la startup Carmat (FR0010907956), à l’origine du premier cœur artificiel, a obtenu fin décembre le précieux marquage CE qui signe, pour les medtechs, le passage des études cliniques à la commercialisation.
Grâce au précieux sésame administratif, l’entreprise du professeur Carpentier va bientôt pouvoir commercialiser son dispositif révolutionnaire. Dans les prochains mois, elle va faire face à un défi industriel sans précédent – et à des opportunités de gains tout aussi importantes.
[…] Le marquage CE obtenu par Carmat couvre tous les territoires reconnaissant cette certification, soit tous les pays de l’Union européenne. Le Français s’ouvre ainsi à une clientèle potentielle de plus de 700 millions de personnes.Chaque année, plus de 2 000 personnes reçoivent une greffe cardiaque et près du double sont en attente d’un organe compatible. Ces chiffres, déjà impressionnants, masquent l’autorégulation du marché qui a actuellement lieu du fait du manque de greffons. La pénurie de donneurs étant chronique, la greffe cardiaque n’est envisagée que pour les malades dont le pronostic vital est le plus prometteur, et de nombreux patients potentiels ne sont tout simplement pas comptabilisés.
Si le cœur artificiel Carmat s’avérait capable de fonctionner sur le long terme, l’implantation d’un cœur artificiel pourrait devenir aussi banal que la pose d’une prothèse de hanche.«
Gardez en tête qu’il s’agit d’une opportunité de long terme, cela dit – parce qu’il reste malgré tout encore quelques étapes à parcourir, comme l’explique Etienne dans la suite de son article. Même ainsi, les perspectives sont réellement intéressantes et extrêmement prometteuses, et vous pouvez vous positionner à bon compte en ce moment : à bon entendeur…
Excellente soirée et à demain,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
PS : Je ne sais pas ce que nos rédacteurs ont mangé (ou bu), mais c’est une avalanche de plus-values, aujourd’hui ! Mathieu Lebrun a permis à ses lecteurs un gain de 20%/25% sur l’eurodollar dans SMS Cash Alert… L’Alerte AlphaBrain de James Altucher dégage une jolie plus-value de 30%… et enfin notre OPA Business Club déboucle un gain de 139% qui remporte la palme pour la journée.
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
3ème Oui, c’est le troisième boom pour les cryptomonnaies… et il bat son plein en ce moment : quelles sont les meilleures opportunités du marché actuellement, et comment en profiter – en toute sécurité – en tant qu’investisseur particulier ? |
