Cher lecteur,
Alors qu’une récession en double creux guette les Etats-Unis au premier trimestre 2021, toute valeur étroitement liée aux grands indices boursiers pourrait être entraînée dans une correction, également.
Voilà pourquoi notre recommandation d’aujourd’hui concerne Enphase Energy Inc. (Nasdaq : ENPH), l’un des leaders dans le domaine des systèmes de production et de stockage d’énergie solaire.
Emphase fabrique des micro-onduleurs (photo) qui convertissent le courant continu produit par les panneaux solaires en courant alternatif pouvant être utilisé par les équipements électroménagers et l’éclairage. C’est une application utile, mais la technologie n’est pas particulièrement sophistiquée. Les onduleurs sont utilisés depuis des décennies pour les systèmes d’alimentation électrique CA/CC (courant alternatif/courant continu), notamment sur les bateaux et autres systèmes portables. Une forte concurrence est prévisible.
Emphase propose des solutions de gestion d’énergie en mettant l’accent notamment sur le secteur photovoltaïque et les micro-onduleurs.
Le secteur photovoltaïque est axé sur l’utilisation de panneaux solaires qui génèrent l’électricité à partir de la lumière du soleil. Un micro-onduleur est une version compacte de l’onduleur industriel, qui convertit le courant continu (CC) en courant alternatif (CA).
Les panneaux solaires génèrent un courant continu. Les maisons et autres sites qui utilisent des applications traditionnellement basées sur l’électricité (éclairage, télévision, micro-onde, électroménager, etc.) fonctionnent exclusivement avec du courant alternatif. Pour utiliser l’électricité solaire, dans une maison conventionnelle, un onduleur est nécessaire.
Enphase se concentre sur ce marché de la maison, avec des onduleurs compacts et efficients.
Enphase a été fondée en 2006, et son siège social est basé à Fremont, en Californie. L’entreprise, qui emploie environ 500 salariés, est cotée sur le Nasdaq et fait partie des indices Nasdaq composite et S&P 500.
La capitalisation boursière de la société s’élève à 26 Mds$ et son chiffre d’affaires annuel est d’environ 720 M$. Ses principaux concurrents sont Solaredge Technologies, First Solar Inc., SunPower Corp., et Sunrun Inc.
Ses produits sont un curieux mélange d’une technologie assez ancienne et de nouvelles conceptions. Les onduleurs CA/CC n’ont rien de nouveau : cette technologie existe depuis des dizaines d’années. Au départ, elle n’a pas été conçue pour être utilisée avec des panneaux solaires. Elle était plutôt utilisée sur les bateaux, où un moteur diesel produisait du courant continu, mais où les instruments et équipements électriques à bord exigeaient du courant alternatif. Un onduleur classique était installé entre le moteur du bateau et le système électrique afin de fournir du courant alternatif lorsque c’était nécessaire.
L’utilisation de panneaux solaires dans les maisons a bondi, ces dernières années, aussi bien pour se prémunir des pannes de réseau que dans une démarche environnementale visant à réduire les émissions carbones.
Les panneaux solaires sont désormais installés sur les toits des maisons ou sur des colonnes en acier, en fonction de l’espace disponible sur le site et de la localisation de ce dernier.
Certains systèmes domestiques vendent leur électricité directement au réseau (et la maison elle-même est alimentée par le réseau). Dans ce cas, un onduleur n’est peut-être pas nécessaire. Mais dans les situations où le propriétaire de la maison utilise l’électricité produite à partir de ses panneaux solaires, un onduleur est résolument nécessaire.
La nouvelle technologie proposée par Enphase consiste à produire de plus petits onduleurs (d’où le terme « micro-onduleur ») afin qu’ils soient reliés à des panneaux solaires individuels plutôt qu’à un ensemble de panneaux. Enphase a également conçu des composants plus petits et plus fiables. En résumé, Enphase propose une version compacte, fiable et bon marché des grands onduleurs classiques.
Même si elle est utile, cette technologie n’est pas « disruptive ». Elle est également facile à reproduire. Enphase s’expose à une pression sur les prix de la part de la concurrence étrangère. Il est probable que les subventions accordées au titre du New Deal environnemental du gouvernement Biden offrent un financement aux nouveaux concurrents d’Enphase, ce qui renforcera la pression à la baisse exercée sur les prix.
Enphase a tout à fait sa place, mais l’entreprise a grimpé trop vite et trop fort (comme l’indique le graphique ci-dessous).
Alors qu’est-ce que cela présage, pour le prix de l’action ENPH, et que nous révèlent nos analyses concernant les perspectives d’Enphase au cours des mois à venir ?
Le graphique ci-dessous compare ENPH à l’indice Nasdaq composite, qui contient énormément de valeurs de technologiques, sur ces 6 derniers mois. Il indique une forte corrélation entre ENPH (bleu) et l’Indice Nasdaq composite (orange).
Alors que l’Indice Nasdaq composite s’envolait vers de nouveaux plus hauts historiques à la suite du krach de marché lié à la pandémie (février-mars 2020), l’action ENPH lui a quasiment emboîté le pas pour atteindre, elle aussi, un nouveau plus haut historique à 213 $ le 7 janvier 2021.
Graphique 1 – Comparaison du cours d’ENPH (bleu) et de la performance de l’indice Nasdaq composite (orange) ces 6 derniers mois
Deux aspects de cette corrélation sont troublants, pour le futur cours d’Enphase.
D’abord, Enphase a simplement suivi les autres composantes du Nasdaq, sans afficher une croissance particulière, ni une amélioration de ses fondamentaux. Autrement dit, Enphase surfe sur la vague technologique, mais la société est tout aussi vulnérable à une chute de l’indice Nasdaq composite.
Cet indice (de même que les indices S&P 500 et Dow Jones Industrial Average) est entraîné dans une fonction récursive alimentée par l’investissement passif provenant des fonds indiciels et des ETF.
En gros, à mesure que les indices progressent, ils attirent de plus en plus d’argent via l’investissement passif. A mesure que l’argent afflue, les indices grimpent, ce qui attire encore plus d’argent et fait grimper encore plus les cours sur les indices, et ainsi de suite.
C’est la dynamique de base d’un comportement de bulle, et elle est déconnectée de l’économie réelle dont les performances sont médiocres.
L’écart entre la perception de marché indicielle et la réalité de la faiblesse économique peut persister un certain temps, si l’on se base sur les prévisions optimistes de Wall Street et une couverture médiatique continuelle des plans de relance (« stimulus ») du Congrès financés par le déficit et la planche à billet de la Fed. Tôt ou tard, cet écart entre perception et réalité va se refermer brutalement.
En réalité, les dépenses financées par le déficit ne produisent aucun stimulus car les ratios dette/PIB historiquement élevés incitent les citoyens à épargner davantage et à dépenser moins, en prévision de défauts de paiement, de l’inflation ou d’une augmentation des impôts dans un avenir proche.
Ce comportement des consommateurs est à l’opposé de ce que les politiciens et les optimistes de Wall Street anticipent, mais c’est ce qui va probablement arriver, selon un grand nombre d’études portant sur les freins à la croissance provoqués par une dette élevée.
L’émission d’argent frais ne « stimule » pas non plus l’économie, et ce pour deux raisons. D’abord, l’argent est imprimé par la Fed lors de l’achat de bons du Trésor aux grandes banques « primary dealers » (spécialistes en valeurs du Trésor). Cependant, ces banques prennent cet argent frais et le rendent à la Fed sous forme de réserves excédentaires. Cet argent intègre rarement l’économie réelle : il n’est ni prêté par les banques, ni réclamé par les emprunteurs. Il se contente de dormir dans le système bancaire alors que la vitesse de circulation de l’argent (contrepartie des activités au sein de l’économie réelle) continue de baisser.
Ce qu’il faut retenir, c’est que ces dépenses financées par le déficit ne peuvent offrir une stimulation, et l’émission d’argent frais non plus, lorsque l’économie est prise dans un piège à liquidités, comme c’est le cas aujourd’hui.
Dans le même temps, les PME (qui représentent environ 45% du PIB américain et 50% de tous les emplois, globalement) sont détruites par la propagation exponentielle du virus et les nouveaux confinements.
En l’absence d’un stimulus résultant des dépenses financées par le déficit et de l’émission d’argent frais, et dans un contexte où la moitié de l’économie se retrouve confinée, les Etats-Unis devraient être en récession au premier trimestre 2021, et peut-être un peu plus longtemps.
A la suite de la récession du premier semestre 2020, ce nouveau ralentissement pourrait provoquer la première récession en chaîne depuis 1980-1981.
Une fois que la réalité de la persistance de cette pandémie, et d’une nouvelle récession, sera admise, les discours de Wall Street voleront en éclats et l’indice Nasdaq composite chutera à pic (de même que les autres grands indices boursiers) en entrainant Enphase avec lui.
Gaël, notre analyste, vous indique ci-dessous la meilleure façon de réaliser des gains importants sur la correction prévisible d’Enphase.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur ENPH
Cher lecteur,
Bienvenue dans ce nouveau numéro de Crash Speculator !
C’est notre premier numéro de 2021 et nous espérons continuer à vous trouver des trades 100% rentables pour la nouvelle année..
Nous continuons à avoir un succès étonnant dans ce programme depuis sa date de lancement. Notre taux de réussite de plus de 85 % et notre longue série de victoires actuelles pour nos trades professionnels sont exceptionnels.
Je vais passer en revue nos deux positions ouvertes dans le portefeuille aujourd’hui car il semble que nous pourrions procéder à un ajustement de notre trade SCHW.
Point sur CMG (expiration le 15/01/2021)
Cette position sur CMG se porte bien et devrait expirer en zone de profit ce vendredi.
Cliquez ici pour afficher le graphique en grand
Point sur SCHW (expiration le 15/01/2021)
La position sur SCHW est en perte, nous allons procéder à un ajustement en fin de semaine si l’action ne baisse pas d’ici là.
Cliquez ici pour afficher le graphique en grand
Et maintenant, nous ajoutons une nouvelle position au portefeuille avec ENPH !
Comme Jim l’a mentionné, le premier trimestre de l’année s’annonce difficile pour ENPH car l’action est en étroite corrélation avec les principaux indices boursiers.
Cela va mettre sous pression le cours de ses actions lorsque le Nasdaq chutera.
C’est pourquoi nous pensons qu’ENPH est prêt à subir une correction de son cours.
Rappelez-vous, notre style de trading est la façon qu’ont les professionnels des marchés d’aborder leurs trades.
Bien qu’il soit plus compliquée à exécuter, il a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Enphase Energy Inc. (ENPH) a répondu à nos critères de sélection pour cette alerte.
Voici donc notre proposition de trade baissier sur ENPH.
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 19 février 2021 (options mensuelles) :
1) Achetez 1 contrat put ENPH FEB2021 170 P (prix actuel : 6,30 $) ;
2) Vendez 1 contrat put ENPH FEB2021 165 P (prix actuel : 5,45 $) ;
3) Vendez 2 contrats call ENPH FEB2021 270 C (prix actuel : 5,5 $) ;
4) Achetez 2 contrats call ENPH FEB2021 280 C (prix actuel : 4,35 $).
Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 145 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 645 $) si l’action ENPH baisse.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/2/2 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/4/4, 3/3/6/6, etc).
Le risque à la hausse est de 1 855 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 89%.
Informations importantes :
Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à quatre jambes en une seule fois.
Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe
Cliquez sur le portefeuille pour l’afficher en grand.
Vous pouvez retrouver le suivi du portefeuille en permanence
sur le site internet de Crash Speculator.