« Je fais campagne en tant que démocrate, mais je gouvernerai comme un président américain. »
– Joe Biden
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Alors, est-ce le début des ennuis ?
A l’heure où je vous écris, l’investiture de Joe Biden n’a pas encore commencé, et elle sera en cours à l’heure où vous recevrez ce message : si tout se déroule comme prévu, demain, les Etats-Unis auront un 46ème président qui ne sera pas Donald Trump…
… Et il se pourrait que les marchés n’apprécient pas le changement.
Pour l’instant, cela n’en prend pas le chemin : tout est dans le vert à ce stade de la séance. Est-ce que cela va durer, cela dit ?
00:30 Côté « pour », il y a le plan de relance de 1 900 Mds$ prévu par Joe Biden ; les marchés comptent sur une relance, aussi artificielle soit-elle. Ils savent par ailleurs qu’ils peuvent compter sur les largesses d’une Fed dont le mandat est désormais de soutenir les cours quoi qu’il en coûte.
Côté « contre », plusieurs facteurs pourraient jouer, comme l’explique l’équipe d’Olivier Delamarche dans une alerte du Delamarche Trading Club – et des frémissements se voient déjà dans le cours du billet vert :
« [Le] dollar US s’est rapidement apprécié lors des dernières séances, traduisant ainsi une part d’incertitude croissante du marché quant aux possibles mesures qui vont être instaurées par la nouvelle administration Biden.
Au programme : hausse des impôts sur les sociétés, transition énergétique et port du masque obligatoire !
Dans ce contexte, les indices S&P 500 et Dow Jones 30 végètent sous leurs plus-hauts historiques tandis que Janet Yellen (ancienne présidente de la Fed devenue récemment secrétaire au Trésor américain) interpelle les sénateurs en leur faisant comprendre ‘qu’il faut faire les choses en grand’.
La nouvelle secrétaire au Trésor souhaite recourir massivement à la dette pour financer de nouvelles infrastructures, la formation et la R&D.
L’argument choc de Yellen ?
Les taux sont bas, donc n’ayons pas peur de la dette.
Dans ce contexte, il est juste de continuer à se protéger de la dévaluation du dollar US et des monnaies mondiales en ayant des stratégies long terme sur les métaux précieux comme l’once d’or ou l’argent.«
La dette, c’est pratique pendant un temps, certes… mais vient le moment où il faut commencer à rembourser, sans quoi vos créanciers se lassent et finissent par vous couper les vivres. (Vous vous rappelez la Grèce en 2010 ? Imaginez la même chose à l’échelle des Etats-Unis.)
01:20 Nous n’en sommes pas encore là, bien entendu. Toutefois, la recommandation de vous positionner sur les métaux précieux est à retenir et à appliquer, en anticipation du jour où les choses pourraient mal tourner.
Qui plus est, de tels actifs ont tout à fait leur place dans le cadre d’une stratégie de croissance et de rendement, comme le démontre Zach Scheidt dans Investissements Personnels :
« Il y a plusieurs actions de rendement qui, à mon avis, constituent d’excellents investissements pour 2021. [J’en] ai déjà mentionné ici, dans les colonnes d’Investissements Personnels et dans ma lettre d’information consacrée aux actions de rendement, Le Nouveau Rentier.
Citigroup Inc. (C) est l’une des actions de rendement que j’affectionne tout particulièrement en ce moment. Cette grande banque américaine devrait profiter d’une hausse des taux d’intérêt et d’un rebond économique global.
De plus, cette année, la Fed a de grandes chances d’assouplir les restrictions sur les distributions de dividendes qui sont actuellement imposées aux grandes banques, ce qui permettrait de libérer davantage de capital pour les versements de dividendes.
J’apprécie également les actions de The Home Depot Inc. (HD). L’entreprise profite du dynamisme du marché de la construction de logements, alimenté par une grande vague démographique de jeunes adultes de la génération Y (les millenials) qui commencent à fonder leurs propres foyers.
Aux Etats-Unis, il n’y a tout simplement pas assez de logements disponibles pour répondre à la demande. Et cela devrait soutenir le développement de l’activité de Home Depot à mesure que les projets de construction se poursuivent.«
02:00 Enfin, pour en revenir aux métaux précieux, Zach conseille une minière très intéressante pour cette année :
« Enfin, je positionnerais Barrick Gold Corp. (GOLD) en tête de ma liste pour 2021. Bien que la société ne rapporte actuellement qu’un rendement de 1,52%, je m’attends à ce qu’elle augmente ses versements de dividendes.
La hausse des prix de l’or permet aux compagnies minières telles que Barrick Gold d’augmenter leurs marges bénéficiaires. Et le cours de l’action devrait donc continuer de monter au fur et à mesure que l’or poursuivra sur sa tendance haussière à long terme ! »
Au passage, si vous voulez profiter de l’intégrale des recommandations de Zach – et de leur suivi – vous pouvez cliquer ici.
03:15 Jusque-là tout va bien – mais on peut compter sur l’industrie financière pour s’emparer d’un actif parfaitement solide et sûr… et le transformer en matière à spéculation « bullesque » et dangereuse. Jim continue en recommandant la prudence :
« L’or n’est pas une matière première, c’est une monnaie.
Oui, je sais que l’or s’extrait du sol comme d’autres matières premières, et qu’il se négocie sur les places de marché des matières premières. Mais ce n’en est pas une.
La définition d’une matière première est la suivante : un intrant générique et fongible utilisé avec d’autres intrants dans une activité de production ou d’autres activités de transformation.
Le cuivre est une matière première utilisée dans les fils électriques. Le charbon est une matière première utilisée pour fabriquer de l’acier. Le blé est une matière première utilisée dans la transformation des aliments. Et ainsi de suite.
Mais l’or n’est pas bon à grand-chose en dehors de son rôle de monnaie.
Il existe quelques applications spécialisées, telles que le revêtement des casques spatiaux et les câbles ultra fins fabriqués à partir d’or pur, mais c’est à peu près tout. Les bijoux sont de l’or physique que l’on peut porter, et non un intrant générique.
L’or n’est bon qu’à jouer un rôle de monnaie. Mais c’est la meilleure forme de monnaie.«
Conclusion : évitez à tout prix les futures et autres contrats à termes. Privilégiez l’or physique et les minières, qui vous donnent une prise directe sur le marché – et n’hésitez pas à suivre les conseils de Jim en la matière, par ici.
04:10 Maintenant que nous avons « assuré nos arrières », nous pouvons nous intéresser à des gisements de croissance, à qui consacrer une petite partie de portefeuille… en toute connaissance de cause : ce sont des paris, pour lesquels il faut garder en tête l’équation risque/bénéfice.
Ray Blanco a identifié une nouvelle catégorie dans ce domaine. Elle est particulièrement intéressante dans une période comme celle que nous traversons, où les blue chips règnent et les géants de type GAFAM « écrasent » le reste du marché. Ray détaille tout cela dans Opportunités Technos :
« Les SPAC, ‘Special Purpose Acquisition Corporation’, sont des sociétés sans activité opérationnelle, dont le seul objectif est d’acquérir des entreprises pour les introduire en Bourse.
Voici comment cela fonctionne …
Un SPAC entre en Bourse les poches pleines des capitaux de ses investisseurs, puis recherche une séduisante entreprise non cotée qu’elle pourrait faire entrer en Bourse en fusionnant avec elle. A quelques différences près, c’est l’équivalent boursier d’une comédie romantique…
De manière générale, un SPAC s’intéresse à des cibles d’acquisition selon une thématique bien précise : il peut s’agir des véhicules électriques, ou peut-être du secteur des technologies ou de celui du cannabis. [Parfois, les SPAC ont une cible d’acquisition spécifique en tête avant d’entrer en Bourse. Mais elles ne sont pas obligées de la divulguer à l’avance…]
Une fois le SPAC en Bourse, l’horloge toursne… C’est la course contre la montre. Normalement, un SPAC dispose de deux ans pour conclure un accord ou restituer les fonds aux investisseurs. Mais cela peut aller beaucoup plus vite.
Concrètement, cela offre davantage d’opportunités aux investisseurs, et c’est bien nécessaire : aujourd’hui, il y a environ 25% de small caps en moins, sur le marché, par rapport à 1995.«
La suite de l’article est juste ici – quant aux small caps, il n’est pas obligatoire de passer par un SPAC pour en profiter. Certaines sont directement accessibles aux investisseurs… et tout aussi prometteuses : démonstration par là.
C’est tout pour aujourd’hui : rendez-vous demain pour de nouvelles aventures, et bonne soirée en attendant !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
1 Oui, plus qu’une : c’est votre dernière chance de vous positionner sur cette petite pépite. Elle pourrait détenir la clé du problème de Tesla – et déverrouiller ainsi un potentiel gigantesque. Pour l’instant, elle ne coûte que de 2 $ environ… mais cela ne durera sans doute pas : positionnez-vous sans plus attendre ! Toutes les explications sont par ici.
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