Résultat du test : positif

« Si l’envie était une fièvre, le monde entier serait malade. »

– Proverbe danois

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Les marchés ont été testés : ils sont positifs… à la fièvre spéculative.

La semaine qui s’achève a été la plus mauvaise depuis octobre dernier. Certes, les perspectives de reconfinement n’aident pas, ni les incertitudes autour de la pandémie et de ses répercussions.

Cependant, c’est l’affaire GameStop qui semble peser sur les cours, avec des intervenants qui ne savent plus quoi penser : s’il n’y a plus moyen de s’amuser entre professionnels sans que les particuliers ne viennent gâcher la fête, alors…

00:30 Les particuliers en question ont peut-être réussi à faire plier les « zinzins », cela dit, mais ils devraient rester extrêmement prudents – leurs gains ne sont pas encaissés, loin de là. Lorsque tout le battage médiatique se sera apaisé, ce sont eux qui risquent de mordre la poussière, comme l’explique James Altucher dans son Alerte AlphaBrain :

« La spéculation dans les petites entreprises mal gérées est en plein essor.

Des sociétés comme GameStop, AMC Entertainment Holdings et Express Inc. voient leurs actions grimper à des niveaux insoutenables par l’agissement concerté de traders individuels qui communiquent via les médias sociaux et obligent les vendeurs à découvert, pris au piège, à racheter leurs shorts en catastrophe.

Maintenant, bien que j’adore voir le petit gars ordinaire battre Wall Street à son propre jeu, la réalité est que les fondamentaux de sociétés comme GameStop et AMC sont terribles. Une fois que les achats spéculatifs de ces actions s’évaporeront, leurs prix s’effondreront… et ce ne seront pas les fonds spéculatifs qui se retrouveront dans une position délicate – ce seront les traders particuliers. »

01:15 Il ne faut pas oublier cela : avant de vous lancer sur une opportunité, aussi « excitante » soit-elle, vérifiez soigneusement ses fondamentaux. Sinon, c’est la recette pour la catastrophe, continue James :

« La situation sur les actions GameStop et AMC est un parfait exemple de naufrage émotionnel.

Une fois que la bataille entre les vendeurs à découvert et la foule hyperactive des traders individuels sera terminée, ce seront les particuliers qui subiront des pertes massives car aucune de ces actions, bien trop surévaluées, n’est soutenue par des fondamentaux solides.

En fin de compte, alors que les haussiers GameStop sont en pleine forme émotionnelle, ces émotions conduiront à leur inévitable chute à l’avenir. »

Ah, les émotions comme principal ennemi de l’investisseur – un principe qui n’a rien de nouveau… mais qui reste extraordinairement difficile à affronter au quotidien : entre le stress des baisses et l’ivresse des hausses, il y a fort à faire pour garder la tête froide et maintenir le cap.

Au passage, c’est précisément le but du service AlphaBrain. Grâce à un système rigoureusement conçu, il permet de se positionner en éliminant les émotions du processus de sélection des actions – il suffit d’appliquer les critères… et de suivre les trades ainsi identifiés. Il fait d’ailleurs ses preuves une fois encore, avec un gain de 80% dénoué ce matin : si vous voulez en savoir plus, c’est par ici.

02:00 Il ne faut pas oublier non plus que les investisseurs particuliers ont en face d’eux un autre adversaire de taille – qui manipule tout autant les marchés, mais avec l’aval complet des autorités, puisque ce sont les autorités : les banques centrales.

Depuis la crise de 2008 et la Grande récession qui s’en est suivie, on est arrivé à de telles dérives que les banques centrales ne contrôlent plus seulement les taux d’intérêt et la monnaie. Aujourd’hui, ce sont les marchés boursiers eux-mêmes qui sont sous leur coupe, selon l’analyse – atypique – de Bruno Bertez :

« Autrement dit, les banques centrales ont pris le contrôle des taux courts par les politiques monétaires non-conventionnelles ; ensuite, elles ont pris le contrôle des taux longs par le QE. Désormais, elles ont également pris le contrôle de la variable ‘risque’, c’est-à-dire le contrôle de la valeur et de la volatilité sous-jacentes aux actifs à risque.

Ce que les financiers n’ont pas compris, c’est le fait que les banques centrales non seulement contrôlent les taux courts et les taux longs, mais en plus, elles contrôlent le risque et sa hiérarchie. Elles contrôlent la perception du risque par leurs interventions, leurs promesses, leurs guidances et leurs puts.

Si on me suit, il n’y a plus de bulle, car le réel, on s’en fiche : il y a un champ unifié de bestioles monétaires et quasi-monétaires dont l’ordre interne, l’arrangement relatif, est dicté par l’action des banques centrales sur les taux courts, les taux longs, les QE, le risque, la volatilité.

Je ne suis pas loin de soutenir qu’au stade où nous en sommes, les banques centrales fixent plus ou moins directement la valeur du portefeuille mondial et sa répartition en grandes masses entre actions, obligations, haut rendement etc. »

La suite de l’article de Bruno se trouve dans La Chronique Agora, par ici ; il est peut-être un peu complexe, mais il mérite le détour, pour comprendre les forces auxquelles un investisseur particulier a affaire – et pourquoi il vaudrait vraiment mieux avoir une petite réserve d’actifs tangibles dans votre plan patrimonial en ce moment…

02:50 Mais remettons les pieds sur terre, et voyons un peu ce que le marché nous réserve pour les jours qui viennent : la semaine prochaine sera-t-elle difficile aussi… ou bien l’espoir est-il permis ?

Gilles Leclerc nous donne quelques indices dans La Bourse au Quotidien, avec une analyse graphique qui en dit long pour le CAC 40 :

« Comme la semaine dernière, le biais est toujours baissier à court terme. Plus exactement, si ce biais était plutôt une présomption vendredi dernier, celle-ci se trouve désormais renforcée avec l’apparition d’un canal baissier de court terme (visible en bleu sur le second graphique ci-après), lequel révèle maintenant suffisamment de points d’impacts – représentés par autant de flèches blanches – pour être validé.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Tant que ce canal restera en place, nous évoluerons dans une tendance baissière de court terme. J’insiste sur le ‘court terme’ sachant que nous sommes ici en unité de temps quatre heures, avec des niveaux de supports et de résistances qui pourront éventuellement être utiles aux adeptes de l’intraday, mais beaucoup moins aux investisseurs et autres swing traders.

Alors qu’un support (le rectangle vert ‘S’) est à présent tout proche, celui de la zone comprise entre 5 320 et 5 350 points, il faudrait, pour repartir avec un sentiment haussier, que le CAC 40 parvienne à franchir la résistance du canal baissier bleu de court terme. »

Gilles recommande donc, pour l’instant en tout cas, de conserver une attitude prudente… voire attentiste : pour lire la suite de son analyse, c’est par ici (et je rappelle, comme ça au passage, que vous pouvez aussi recevoir ses recommandations suivies en cliquant là).

04:00 Et pour la lecture du week-end ? Quittons-nous sur une opportunité, allez – avec un entretien entre Ray Blanco et un collègue… norvégien. On y parle pétrole, voyages vers le futur et véhicules électriques :

« Le secteur des véhicules électriques (VE) est compliqué à appréhender. Il faut dire qu’il a rencontré quelques passages à vide ces dernières années. Puis, force est de le reconnaître, aussi, Tesla (NASDAQ : TSLA) monopolise un peu trop le devant de la scène. Et pas toujours pour les bonnes raisons.

Pour autant, mon collègue Etienne Henri le dit, c’est l’un de ses secteurs préférés pour investir en 2021 – il vous explique tout ici dans son top 3 des secteurs à très fort potentiel.

Si 2021 devrait signer le grand retour des VE sur le devant de la scène, de mon côté je me suis posé une question toute bête : à quoi ressemble l’avenir en termes de VE ?

Pour le découvrir, je me suis tournée vers un pays situé – pour moi – de l’autre côté de l’océan Atlantique : la Norvège. Le pays, avec ses vastes réserves de pétrole et ses fjords à couper le souffle, a pratiquement totalement intégré les véhicules électriques dans sa société, même dans les plus petites agglomérations.

L’un de mes contacts, qui vit juste en dehors d’Oslo, m’a dernièrement téléphoné pour discuter des tenants et aboutissants d’un quotidien évoluant autour des VE, et comment ils ont été adoptés.« 

Il en résulte des révélations surprenantes… et des opportunités à ne pas manquer : pour découvrir l’intégralité de cet entretien, cliquez ici.

Je vous laisse donc en bonne compagnie, et je souhaite pour ma part une bonne lecture… une bonne soirée… et un bon week-end !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes