« Qui trop écoute la météo passe sa vie au bistrot. »
– Proverbe breton
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Hop, une semaine s’achève, plutôt calme en ce qui concerne les marchés actions – ce n’était pas le même son de cloche du côté des cryptos, évidemment, mais nous y reviendrons.
Pour l’instant, penchons-nous sur le cas du CAC 40, pour qui c’est « morne plaine » en ce moment – et voyons ce qui pourrait nous attendre dans les jours qui viennent.
00:20 Gilles Leclerc, notre « Monsieur Météo boursière », a scruté ses graphiques… et voici ce qu’il en ressort (pas d’anticyclone en vue) :
« [Dans] l’immédiat, nous restons positifs, attendu que notre indice continue de progresser dans son canal de tendance… positive (en vert sur le graphique ci-après).
Toutefois, les indicateurs de momentum sont maintenant bien saturés, à l’image du SMI (Stochastic Momentum Index), qui menace de surcroît de valider un deuxième signal de divergence baissière (cf. les flèches blanches sur le SMI ET sur les prix).«
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
01:20 Ce n’est pas la première fois que l’indice nationale connaît un tel scénario depuis le début de l’année – et la précédente itération s’est soldée par une chute. La question est de savoir si une redite est à prévoir…
Selon Gilles :
« Le premier [signal de divergence baissière] était intervenu mi-janvier et le CAC 40, qui était en train de tester la résistance du canal susmentionné, est ensuite retombé sur son support. Ce cas de figure peut-il se reproduire en cas de validation d’une nouvelle divergence ?
C’est justement là que cela va être intéressant à suivre : si la divergence se valide, nous pourrons voir ce que les ‘baissiers’ ont réellement dans le ventre !
Car en cas de validation du signal du SMI, si le CAC 40 ne corrige que modérément c’est-à-dire vers 5 600 points, puis se retourne, cela voudra simplement dire que le momentum reste haussier et que les 5 700 points devraient finir par céder au prochain signal positif de cet indicateur (ou de votre indicateur préféré si vous n’utilisez pas le SMI).
Le mouvement attendu sera alors illustré schématiquement par les petites flèches oranges pointillées.
Reste qu’il est difficile de se projeter à plus long terme au regard de l’exceptionnelle platitude du CAC 40 cette semaine et il faudra bien sûr attendre la prochaine impulsion pour pouvoir se faire une idée de la suite.«
Attentisme à prévoir donc pour la semaine prochaine, en ce qui concerne le trading – et si vous voulez lire l’intégralité de l’analyse de Gilles en attendant, c’est par ici. N’oubliez pas, par ailleurs, que vous pouvez aussi choisir de recevoir ses conseils directement dans votre boîte mail en cliquant ici.
02:10 Puisqu’il n’y a pas grand’chose à dire des marchés eux-mêmes, intéressons-nous à ce qui les sous-tend – l’économie et ses fondamentaux. Or en ce moment, Mme l’Economie a du soutien dans tous les coins : plans d’aide et mesures de relance se multiplient partout dans le monde…
… L’action la plus spectaculaire venant – comme toujours – des Etats-Unis, où Joe Biden souhaite déployer la somme vertigineuse de 1 900 Mds$ pour aider le pays à se remettre.
La question, c’est… Une telle avalanche d’argent gratuit en vaut-elle la peine ? Est-ce que cela ne revient pas à vouloir refaire le crépi du muret, au fond du jardin, à l’aide d’une bombe atomique ?
Dans Intelligence Stratégique, Dan Amoss détaille quelques points à surveiller si jamais le plan Biden se concrétise :
« Les sommes de chaque poste de cette loi sont si importantes que ces dépenses vont forcément donner lieu à un gaspillage massif. Certains gouvernements d’Etats particulièrement extravagants vont bénéficier d’une manne d’aides financières, grâce à cette loi de 1 900 Mds$. Nous ne saurons ce qu’elle contient qu’une fois qu’elle sera adoptée et, selon Jim [Rickards], elle le sera dans les 30 jours à venir.
Les dépenses prévues dans ce texte relèvent plus de ‘l’aide’ que du stimulus car, si trop de bénéficiaires économisent cet argent public ou l’utilisent pour rembourser leurs propres dettes, ces dépenses ne déclencheront aucune activité économique soutenable, ni d’inflation.
Les craintes concernant la future situation du marché de l’emploi, plus le fardeau des dettes existantes, limitent les dépenses, l’investissement de capitaux et la vélocité de l’argent.
J’ajouterai que ce type de dépenses est un phénomène existant dans les deux partis. Les républicains ont prouvé, eux aussi, qu’ils adoraient les vastes déficits.
Jim note aussi […] que le déficit annuel de base s’élevait déjà à 1 000 Mds$ au début de la crise du Covid-19. Si l’on y ajoute la totalité de ce nouveau plan de relance, la dette nationale [américaine] a progressé de 7 000 Mds$ en deux ans à peine !«
03:00 Et tout cela pour quoi ? Est-on certain que ces centaines de milliards de dollars auront une influence positive sur la marche de l’économie ?
Dan reprend :
« L’injection de nouveaux capitaux dans le système – à une échelle aussi colossal – ne provoquera que des distorsions, des investissements mal avisés et une dépendance encore plus forte qu’avant aux dépenses publiques. Une économie saine et soutenable est bien préférable, mais étant donné les choix politiques des deux partis, ce n’est pas ce que nous aurons.
Si l’économie américaine n’est plus autosuffisante, mais perpétuellement ‘accro’ à des déficits de plusieurs milliers de milliards de dollars, alors la plupart des investisseurs vont probablement être déçus par les futurs rendements corrigés de l’inflation de leurs portefeuilles.
Nous continuons de recommander une position défensive, notamment avec de solides compartiments or et liquidités, et des actions sélectionnées avec soin.«
Joe Biden ferait peut-être donc mieux de garder son porte-monnaie dans sa poche… et vous, de mettre de l’or dans la vôtre ! Jim vous livre d’ailleurs ses conseils en la matière par ici, si vous avez besoin d’idées pour mettre votre stratégie de protection en place.
03:45 Je vous disais il y a quelques lignes que nous reparlerions des cryptos : le bitcoin continue d’afficher une santé insolente, confortablement installé au-dessus des 46 000 $ grâce aux bons soins d’Elon Musk.
Vous ne voulez pas vous positionner à de tels sommets, ou bien la perspective d’investir directement dans les cryptos vous rend un peu nerveux ? C’est tout à fait compréhensible (même s’il y a moyen de se lancer en étant bien accompagné)… mais vous pouvez parfaitement profiter de leur hausse sans acheter le moindre petit coin !
Zach Scheidt vous donne le mode d’emploi dans Investissements Personnels :
« Dans le passé, j’ai comparé le marché de la cryptomonnaie à la ruée vers l’or qui a eu lieu dans le Far West il y a près de deux siècles.
Certains spéculateurs ont fait fortune à cette époque. Et pour chaque chercheur couronné de succès, beaucoup d’autres ne trouvaient jamais le filon qu’ils cherchaient.
Les véritables gagnants étaient les pourvoyeurs, les fabricants de chariots, les éleveurs et les autres entreprises qui permettaient aux spéculateurs de continuer à prospérer.
Dans le monde des cryptomonnaies, des entreprises similaires – dont les activités profitent de la spéculation – semblent se développer dans le monde entier.
Les mineurs de Bitcoin entrent certainement dans cette catégorie.
Ces entreprises exploitent d’énormes banques de serveurs informatiques qui ne cessent de faire des calculs pour résoudre des énigmes qui débloquent diverses pièces de cryptomonnaie.
(Oui, pour ceux d’entre vous qui sont des amateurs de cryptomonnaies, je sais que c’est une simplification excessive. Mais cela aide à expliquer le processus afin que nous puissions tous le comprendre un peu mieux.)
Ces serveurs informatiques ont également pour fonction de maintenir les marchés de cryptomonnaies opérationnels et d’enregistrer les transactions qui ont lieu entre acheteurs et vendeurs.
Ces mineurs sont donc le pilier de la technologie qui permet de faire fonctionner les cryptomonnaies.«
Dans la suite de son article, Zach vous livre trois valeurs sur lesquelles vous positionner – et ainsi profiter de l’envolée de l’or numérique… en toute simplicité (l’une d’entre elles est d’ailleurs une banque d’investissement majeure, qui ne risque pas de s’effondrer du jour au lendemain) !
04:50 Et pour la lecture de la semaine ? On reste dans l’univers d’Elon Musk – mais en s’intéressant à une appli, cette fois-ci, nommée Clubhouse. Elle est en train de devenir une nouvelle « licorne », et qui pourrait changer la donne en matière de réseaux sociaux.
Arthur Toce nous dit tout de son parcours dans Opportunités Technos :
« La croissance de Clubhouse est massive. L’appli est passée de 1 500 utilisateurs en mai à plus de six millions ! Elle est également parvenue à s’internationaliser très vite, avec une belle traction en Allemagne et au Japon.
Cette croissance durera-t-elle ?
Rien de certain, mais dans un univers où l’on peut construire des géants en quelques années, il faudra assurément surveiller cette application.
Le risque principal sur un lancement de cet ordre est de diluer la qualité dans la croissance et donc, à terme, de perdre l’intérêt de la plateforme. Il n’en reste pas moins que Clubhouse est une histoire magnifique.
Voici ce que j’en retiens : dans le monde actuel, avec une bonne exécution, de la chance et une vision, on peut créer un produit qui rapportera des milliards en quelques années.«
Est-ce que ce sera le cas de Clubhouse ? Qu’est-ce qui rend cette appli aussi « unique en son genre » ? Est-elle intéressante pour l’investisseur ? Arthur décortique tout cela dans son article, à lire par ici.
C’est tout en ce qui nous concerne, pour aujourd’hui ! Nous nous retrouverons dès mardi – votre correspondante étant exceptionnellement absente lundi, pas d’édition ce jour-là.
En attendant, je vous souhaite une excellente fin de journée et un très bon week-end.
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
PS : Nous avons commencé cette édition par un « hop », nous la terminons de même – hop, Mathieu Lebrun et ses lecteurs ont engrangé un gain de 10% entre hier soir et ce matin, simplement et rapidement, grâce à l’or. Si vous voulez en savoir un peu plus sur la méthodologie qui permet de telles plus-values rapides, cliquez ici.
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