IBM : une action décotée par rapport à ses fondamentaux… une valeur de croissance… et une carte jouée sur l’IA
Cher lecteur de The Oxford Communiqué,
Dans l’univers de l’investissement, on ne parle que de l’intelligence artificielle (IA), en 2024. Pourtant, elle n’a rien de nouveau.
IBM (US4592001014 ‒ NYSE : IBM) ‒ position de notre Portefeuille Oxford Trading ‒ s’intéresse à l’IA depuis 1956. (Dès 1959, un informaticien d’IBM – Arthur Samuel – qui menait des recherches d’avant-garde dans ce domaine, a inventé le terme « machine learning » (apprentissage automatique)).
Mais Dario Gil, directeur de la recherche chez IBM, souligne ceci : « La dernière décennie, environ, a été l’ère du deep learning (apprentissage profond) et des réseaux neuronaux, où l’on a découvert que si l’on pouvait étiqueter suffisamment de données, on pouvait atteindre des niveaux de précision surhumains ».
L’IA générative démocratisant le pouvoir des vastes ensembles de données, il est désormais extrêmement plus facile, pour les individus et les entreprises, de trouver des informations, d’analyser des données et de créer des contenus.
C’est surtout Nvidia (US67066G1040 ‒ Nasdaq : NVDA) ‒ le producteur des puces super puissantes nécessaires au fonctionnement des plateformes d’IA ‒ qui a attiré l’attention des investisseurs.
C’est une belle entreprise, qui offre un produit nécessaire et enregistre une hyper croissance.
Mais c’est également une action dont le cours est élevé, puisqu’il reflète 64 fois ses bénéfices, et qui ne verse presque aucun dividende.
Alors les actionnaires s’exposent à une chute brutale de son cours si l’entreprise déçoit à court terme.
En revanche, le cours d’IBM reflète 19 fois ses bénéfices et rapporte 4%. L’action présente également un excellent potentiel de hausse et un faible potentiel de baisse.
Voici pourquoi…
IBM ‒ surnommée « Big Blue » depuis longtemps, et dont l’histoire remonte à plus d’un siècle ‒ s’est continuellement réinventée, s’adaptant à de nouveaux paradigmes technologiques et ouvrant souvent la voie de l’innovation.
Il s’agit de l’une des plus grandes entreprises technologiques du monde : elle se spécialise dans le cloud informatique, l’analyse des données (« data analytics »), la cybersécurité, l’IA et d’autres secteurs de pointe.
IBM aide les entreprises et les gouvernements à reconfigurer leurs services informatiques à l’ère du cloud, s’assure que les systèmes technologiques soient non seulement plus rapides et plus efficaces mais également plus sûrs.
Et il y a près de cinq ans, IBM a racheté Red Hat, le premier fournisseur mondial de solutions open source pour les entreprises.
Le cloud informatique, c’est un accès « à la demande » à des ressources informatiques – applications, services, stockage de données, capacité de réseau, etc. – hébergées dans un centre de données distant par un fournisseur de cloud.
Cela permet aux entreprises et aux organisations de se connecter à des infrastructures informatiques au lieu de devoir les installer et les gérer elles-mêmes sur leurs sites.
Cela réduit les coûts, fait gagner du temps et permet aux entreprises et à d’autres organisations d’évoluer plus facilement.
IBM fait le pari que les établissements d’enseignement, les entreprises et les services de l’État se tourneront vers le cloud hybride.
(Pour rappel, le cloud hybride est une architecture informatique permettant aux clients d’exploiter les innovations du monde, de prédire et automatiser les flux de tâches, et de bénéficier d’une sécurité et d’une conformité éprouvées sur des processus critiques).
Au sein de l’économie actuelle, les technologies représentent une source fondamentale d’avantage concurrentiel.
Elles permettent aux organisations de stimuler l’innovation et la productivité, de passer à l’échelle supérieure, de réduire les coûts, et de progresser.
Et l’IA est prête à accroître nettement la productivité.
L’IA permet aux ordinateurs, robots et autres appareils connectés d’imiter la perception, l’apprentissage, la résolution de problèmes et la prise de décision de l’esprit humain.
Elle permet aux ordinateurs de réaliser des tâches spécifiques avec de plus en plus de précision, sans intervention humaine.
Cette année, les investisseurs ont afflué vers les entreprises qui vont bénéficier de la nouvelle mégatendance de l’IA.
Mais la plupart d’entre eux ne semblent pas savoir qu’IBM est le leader mondial dans ce domaine.
L’entreprise a plus d’expérience dans ce domaine que toute autre société.
En 1997, Deep Blue, l’ordinateur d’IBM, a battu aux échecs le champion du monde, Garry Kasparov. (Depuis, aucun humain n’a réussi à le battre).
Il y a plus de 10 ans, la plateforme Watson AI de l’entreprise est apparue dans l’émission Jeopardy ! [NDLR : équivalent américain de « Question pour un champion »] et a battu les meilleurs participants.
Récemment, IBM a lancé une toute nouvelle version de Watson – Watsonx – pour aider ses clients à créer leurs propres applications d’IA, afin d’extraire plus de valeur à partir des données.
Elle fournit désormais de grands modèles de langage et d’autres outils d’IA destinés à plusieurs marchés clés, notamment les activités manufacturières et les services financiers.
Au lieu de construire des modèles comme ChatGPT, qui évoluent dans le domaine public, IBM crée des modèles privés pour les organisations qui ne peuvent prendre le risque d’étaler leurs données propriétaires sur la place publique.
Pourtant, le portefeuille d’IA d’IBM est sous-évalué. Pourquoi ?
L’un des facteurs qui compliquent les choses est le suivant : IBM ne peut pas dire quelle part de ses revenus est liée à l’IA car ce n’est pas possible. L’IA est intégrée dans presque tout ce que fait l’entreprise.
IBM est également à l’avant-garde de la révolution de l’informatique quantique, une technologie qui pourrait résoudre des problèmes qui sont hors de portée des ordinateurs classiques.
L’an dernier, l’entreprise a dévoilé son plus puissant ordinateur quantique jamais réalisé, attirant notamment l’intérêt des secteurs pharmaceutique, financier et de la logistique.
Les chiffres sont remarquables. Son chiffre d’affaires annuel dépasse les 62 milliards de dollars. Et les bénéfices réalisés au premier trimestre ont bondi de 73%, surpassant les attentes de Wall Street.
Nos actions IBM nous ont offert un rendement de 62%, depuis que nous avons recommandé cette entreprise il y a plusieurs années.
Mais il est encore tôt, pour l’IA … et pour IBM. Il reste un potentiel de hausse considérable.
Voilà une valeur de croissance formidable qui est très décotée, offre l’opportunité de s’apprécier ainsi qu’un généreux revenu.
Je vous souhaite de bons investissements,
Alex