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Alerte n°15 – Où en sommes-nous au fait ?

Par 20 février 2020Alertes

Cher(e)s abonné(e)s,

Où en est ce marché ? devrais-je plutôt dire. Rien ne semble l’affecter vraiment.

Ni le Covid-19 et sa cohorte d’incertitudes ni le Brexit désormais officiel ni les craintes de ralentissement économique à l’échelle mondiale. Le Cac 40 ne descend pas mais n’arrive pas non plus à dépasser ses derniers plus hauts autour des 6100 points.

Aucune des menaces qui planent au-dessus de nos têtes ne sont dissipées et pourtant le retracement digne de ce nom auquel bon nombre d’analystes s’attendent ne se produit pas.

Il est vrai que les Banques Centrales sont à la manœuvre. Parallèlement à cela les cours de l’Or se remettent à frémir à la hausse. Drôle de période.

Depuis des mois j’invite à la prudence face à la faible lisibilité qu’offre ce marché. Certes il monte. Sans réelle conviction mais il monte me direz-vous.

L’inconvénient c’est que lorsqu’il monte sans conviction on peut aussi s’attendre à ce qu’il descende rapidement et sans conviction là non plus.

Lors de mes premières préconisations d’achats dans le cadre du portefeuille « Quitte ou Double » j’invitais nos abonnés à n’investir, dans un premier temps, que 30 % des sommes qu’ils souhaitaient dédier à l’investissement sur les marchés financiers.

Je proposais que les composantes dudit portefeuille ne représentent, elles-mêmes, que des tranches de 10 ou 20 % selon les préconisations.

La part belle avait été faite à l’Once d’Or avec une tranche de 20 % et ce dans un souci de couverture.

Les raisons d’alors sont toujours d’actualité. Lorsqu’un marché s’approche de ses résistances historiques, même s’il continue à monter, les risques de retracement conséquent sont très élevés. Ce contexte offre une marge de manœuvre réduite, et une témérité excessive peut être rapidement et lourdement sanctionnée.

Si vous êtes investi à hauteur de 100 % du capital dédié à votre portefeuille, les conséquences peuvent être très lourdes.

Evidemment tant qu’un gros retracement ne s’est pas produit et je ne parle même pas de retournement de tendance, on peut regretter de ne pas être davantage investi et je reconnais que pour certains profils d’investisseurs, cela peut être ressenti comme une frustration.

Ce marché, je l’ai dit et je le répète, n’invite pas à investir massivement même si des records sont battus régulièrement de l’autre côté de l’Atlantique.

Il invite plutôt à une diversification prudente assortie d’une bonne dose de liquidités ; cela évite de lourdes pertes (ou moins-values latentes) en cas de retracement massif.

Et surtout cela permet d’utiliser la bonne part de liquidités disponibles pour accompagner le rebond lorsqu’il se produit. Tout cela relève du bon sens dans un contexte d’investissement long terme.
Et maintenant ?

Au risque de me répéter, c’est du côté des Banques Centrales qu’il faut se tourner. Ce sont elles et elles seules qui plus que jamais font la pluie et le beau temps.

Rassurer et soutenir est une bonne chose en soi. Qui s’en plaindra. La confiance générée soutient le marché, c’est un fait. Mais sur quoi repose-t-elle vraiment ? Ne sommes-nous pas en train de nous voiler la face ?

Après tout, me direz-vous, où est le problème ? Je suis le premier à dire qu’en Bourse, la psychologie des investisseurs impacte davantage les marchés que les fondamentaux économiques.

C’est pour moi une évidence. Seulement voilà, quand le paradoxe d’une situation est à ce point exacerbé, le changement de psychologie peut être brutal. Un peu comme au réveil après un très (trop) beau rêve.

Je pense donc que les discours des Banquiers Centraux vont être plus que jamais scrutés avec la plus grande attention. Jusqu’ici leur soutien inconditionnel au marché a fait merveille. Désormais le moindre bémol dans leur attitude pourrait susciter des doutes. Qui dit « doute » dit inquiétude.

La Bourse n’est pas un casino géant. Le hasard n’y a pas sa place.

Gagner sur la durée signifie certes que l’on a fait les bons choix mais surtout que l’on n’a pas commis de grosses erreurs. Les marchés à l’instar de la nature humaine dont ils découlent se « retournent » à la suite d’excès.

D’excès de quoi ? D’excès de confiance justement. Une confiance aveugle qui vous fait baisser la garde et vous rend imprudent.

Sommes-nous déjà dans l’excès ? Pas complètement puisque nous butons sur des résistances qui pour le moment font office de garde-fou.

L’excès pourrait venir de nouvelles mesures ultra accommodantes à l’extrême, provenant des Banques Centrales, qui pourraient provoquer une nouvelle impulsion haussière et laisseraient croire l’incroyable :

« Que les arbres peuvent monter jusqu’au ciel ». C’est en général à ce moment là que nous pouvons parler d’excès et que les risques de correction deviennent très forts.

Mais nous n’en sommes pas là et nous ne sommes pas devins…
Très cordialement,

Antoine QUESADA

Update du portefeuille

Portefeuille QOD

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