Cher lecteur,
Procter & Gamble dessine une « directissime » à la hausse depuis début mai 2018 : parti de 70 $ le 02/05/2018, le titre culmine entre 125 et 126 $ depuis le 30 septembre dernier.
Cela fait 10 semaines que P&G met des coups d’épaule pour sortir par le haut d’un triangle (haussier) de base 116,4$, alors qu’il n’avait jamais mis plus d’un mois pour franchir les plus hauts précédents.
Après 15 mois de hausse ininterrompue, une pause de deux mois et demi est peut-être salutaire, et la théorie chartiste postule que le titre accumulait alors de l’énergie.
Notons que P&G est l’un des seuls titres à ne pas avoir cédé un pouce de terrain quand Wall Street en perdit près de 20% à l’automne 2018. L’action gagna même plus de 10% sur la période, affichant un différentiel de 30% par rapport au Dow Jones ou au S&P 500.
Cet automne, le titre se singularise de nouveau. Il ne gagne rien depuis le 3 octobre, alors que le S&P 500 a entamé une hausse funiculaire depuis cette date et engrange très exactement 12% (passant de 2 855 points à 3 197).
Le compteur de hausse annuelle reste bloqué à 36,5% et la surperformance de 60% à fin septembre s’est réduite à 40%.
D’où provient cette stagnation en absolu et cette contre-performance en relatif ?
L’entreprise n’a pourtant pas démérité, avec un bénéfice de 3,59 Mds$ au 3e trimestre (le premier de son exercice fiscal décalé) et un profit par titre supérieur de 12% au consensus.
Le sommet de la fourchette des prévisions de croissance a été relevée de 3%-4% à 3%-5%.
Mais, surtout, P&G a résolu de racheter entre 6 et 8 Mds$ de ses propres titres d’ici septembre 2020 et de verser plus de 7,5 Mds$ de dividendes.
Le seul élément pouvant apparaître comme un frein, c’est le PER de 27. C’est peut être logique pour des produits à forte marge comme Gilette, Braun (gamme de rasage) ou Max Factor, Hugo Boss, Lacoste, Escada… (parfums, cosmétiques et soins du corps) mais c’est peut-être un peu élevé pour des produits d’entretien (Ariel, Bonus, Mr Propre) ou des brosses à dents, des essuie-tout, des couches-culottes (Pampers) ou des protections féminines (Always, Tampax).
Ce n’est pas une valeur « cyclique » et c’est peut-être ce qui lui nuit depuis que la Fed a recommencé à injecter massivement (par les opérations de « repo » et le gonflement de son bilan) : les investisseurs se reprennent à croire à une croissance mondial en reprise en 2020.
Procter & Gamble ne se montre jamais autant à son avantage que lorsque des nuages s’accumulent à l’horizon boursier (guerre commerciale, risque de récession, Brexit…) et ils se sont tous dissipés depuis début octobre.
Mais la qualité reste et le titre n’a pas de raisons de sous-performer durablement. Si de nouvelles incertitudes surgissent, le titre devrait retrouver son statut de valeur coffre-fort.
Nous achetons donc sur franchissement des 126$, avec un stop serré que nous vous préciserons par la suite en cas de vents contraires imprévus.
Bien à vous,
Philippe Béchade
Rédacteur, Marchés sur Ecoute
La dynamique haussière de PG se maintient
Cher lecteur,
Comme l’a précisé Philippe, l’action PG a vécu une année boursière exceptionnelle (dans un environnement boursier pourtant difficile) et est ainsi sortie magistralement d’une décennie de stagnation.
A plus court terme, les indicateurs sont positifs et c’est une cassure de la résistance des 125,50 / 126 $ (matérialisée en bleu ci-dessous) qui confirmerait le déclenchement d’une nouvelle jambe de hausse :
Cela n’est qu’une question de temps pour que la dynamique haussière sur le titre continue de plus belle si l’on se réfère à la palette d’émotions qui prédominent actuellement :
L’émotion joie (joy) en orange sur le graphe sort nettement du lot avec 3 pics de plus en plus hauts (entourés en bleu) :
– 2,82 le 17 novembre
– 5,36 le 1er décembre
– 5,72 le 11 décembre
Qu’en est-il du sentiment des experts (investisseurs institutionnels, traders, analystes économiques) ?
Le sentiment positif (en bleu) est en moyenne largement dominant sur le dernier mois, avec des pics significatifs récemment (3,21 le 9 décembre, 4,77 le 11 décembre et 3,05 le 14 décembre).
Notre conseil sur actions :
Achetez les actions Procter & Gamble (NYSE : PG) si et seulement si le cours clôture au-dessus de 126 $ (une alerte spéciale sera envoyée).
- Marché de cotation : NYSE ;
- Code valeur : PG ;
- Cours actuel : 125,56 $.
Notre conseil sur options :
Nous allons être un peu plus défensif avec le trade sur options en nous positionnant sur une consolidation éventuelle.
Achetez un call PG FEB2020 115 C (call de strike 115 $ et d’échéance le 21 février 2020) au prix limite de 8,5$ (cours actuel : 11,37$).
Action à mettre en œuvre via la plateforme de votre courtier :
Identifiez les calls PG FEB2020 115 C.
Le symbole est PG200221C00115000, mais vous pouvez aussi passer par la chaîne d’options tel qu’expliqué dans nos guides (clic droit sur la ligne PG, « option trader », puis choix du bon put dans la chaîne d’options) :
- Assurez-vous de choisir la bonne échéance (21 février 2020).
- Choisissez le prix d’exercice de 115 $.
- Sélectionnez options « call » (options d’achat).
- Sélectionner le nombre de contrats à vendre (je recommande 1 contrat, ce qui représente 850$ d’investissement).
- Une fois que vous avez le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « ordre à cours limité ». Ceci détermine le prix de la transaction. Mettez le sur 8,50 $.
- Réglez la validité de l’ordre sur GTC (Good Till Cancelled).
- Cliquez sur « acheter » pour transmettre l’ordre.
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider du montant que vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade
C’est tout pour aujourd’hui,
Bons trades,
Gaël Deballe