Cher lecteur d’Alerte Guerre des Devises,
Spontanément, lorsque les investisseurs songent aux « prix de l’énergie », ils pensent aux contrats à terme (futures) les plus cotés et échangés.
En ce qui concerne le pétrole, il s’agit du contrat à terme sur le West Intermediate Crude Oil (pétrole brut), coté sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX).
Le prix du contrat à terme sur le Brent Crude (le « Brent », pétrole brut), coté sur l’Intercontinental Exchange (ICE), est également surveillé de près.
Pour le gaz naturel, l’indicateur de prix le plus suivi est le contrat à terme sur le gaz naturel (« Natural Gas contract »), également coté sur le NYMEX.
Toutefois, ces principaux indicateurs de prix peuvent être extrêmement trompeurs lorsqu’il est question d’analyser les fondamentaux de grandes sociétés présentes dans les secteurs pétroliers et gaziers. Le fait est que les prix du pétrole et du gaz varient énormément en fonction de caractéristiques qui leur sont propres, telles que l’emplacement géographique du pétrole ou du gaz, les composants chimiques de l’énergie, les infrastructures environnantes, le coût d’extraction et de transport, les taxes et l’instabilité politique à la source.
Il existe 60 différents types de pétrole, vendus partout dans le monde, avec des distinctions concernant la teneur en soufre, la viscosité et les infrastructures locales.
Moi-même, devant la Grande mosquée, à Kuwait City, au Koweït. Mes fréquents déplacements
au Moyen-Orientsont inestimables car ils me permettent de recueillir des informations concernant
la production d’énergie et l’impactde l’instabilité géopolitique sur les cours mondiaux. En ce moment,
les Etats-Unis sont non seulement le plus grand fournisseur d’énergie, mais également le plus stable.
La production du Moyen-Orient est menacée par les tensions avec l’Iran.
Par exemple, le pétrole de schiste brut provenant de l’Alberta, au Canada, est considéré comme excellent sur le plan de la qualité, mais il se vend bien en-dessous des prix internationaux car il n’existe aucun moyen correct de l’expédier vers le reste du monde.
L’oléoduc de Keystone, destiné à desservir les Etats-Unis, a été sans cesse bloqué par des procédures environnementales, et il n’existe aucun oléoduc transcanadien permettant de transporter le pétrole vers Vancouver, d’où il pourrait être exporté en Chine. Aujourd’hui, le pétrole de schiste de l’Alberta est transporté par voie ferroviaire, un « oléoduc sur roues », mais c’est coûteux et peu efficace, comparé à un oléoduc fixe. Par conséquent, le pétrole brut de l’Alberta se vend à 48$ le baril, voire moins, alors que le baril de brut West Texas cote 61,30$ sur le NYMEX.
De même, le pétrole brut iranien se vend actuellement à 67,70$ le baril, ce qui est proche du Brent à 70,50$ le baril. Mais les prix du pétrole iranien vont plonger au cours des mois à venir, à mesure que s’appliqueront les sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien, et que ses acheteurs s’envoleront sous peine d’être frappés par les sanctions secondaires américaines, infligées à ceux qui ne respecteront pas le boycott.
L’univers des prix du pétrole et du gaz est loin d’être un monde tranquille peuplé de contrats à terme liquides. C’est tout un écheveau de prix évoluant à la hausse ou à la baisse, indépendamment des principaux indices, en fonction de facteurs nationaux et mondiaux, lesquels peuvent être physiques, politiques ou économiques.
Considérant ces caractéristiques propres, nous pouvons dire que les cours de l’énergie sont largement animés par trois facteurs : l’offre & la demande, l’inflation et la géopolitique. A tout moment, ces trois vecteurs peuvent tous pointer à la hausse, tous pointer à la baisse, ou bien pointer dans différentes directions signalant une issue plus incertaine.
Si l’on prend en compte ces trois grands facteurs, ainsi que les facteurs nationaux indiqués plus haut, quelles sont les perspectives, pour les prix du pétrole et du gaz, et pour le cours des actions de fournisseurs d’énergies spécifiques ?
En ce moment, nos analyses indiquent que les cours de l’énergie sont prêts à partir à la hausse. Certains producteurs locaux, dans des secteurs particuliers, peuvent même mieux s’en sortir que ne le reflète le cours de leurs actions.
Observons l’impact de ces trois grands facteurs.
A court terme, l’inflation ne représente pas un facteur très conséquent. Nous pouvons le classer comme neutre. Il y a une tendance mondiale à la désinflation et à une éventuelle déflation des prix, généralement due à la démographie, à un endettement excessif et aux technologies. Toutefois, les banques centrales joignent leurs efforts afin de prévenir la désinflation et atteindre des objectifs de 2% d’inflation via l’assouplissement monétaire.
Ces mesures d’assouplissement peuvent comporter des abaissements de taux, des pauses sur la voie du relèvement des taux, l’assouplissement quantitatif, des taux d’intérêt négatifs et la communication d’orientations (forward guidance). Les banques centrales ne parviennent peut-être pas à obtenir beaucoup d’inflation, mais elles ont réussi à éviter la déflation pure et simple, du moins jusqu’à présent. Donc, nous classons ce facteur comme neutre.
L’offre et la demande sont également raisonnablement équilibrées, alors ce facteur peut également être classé comme neutre. Il est vrai que l’offre émanant du Venezuela a diminué, en raison du chaos qui y règne, et que l’offre iranienne va être réduite à très court terme en raison des sanctions économiques américaines. Mais les acteurs du pétrole de schiste, aux Etats-Unis, et l’Arabie saoudite sont en mesure d’augmenter leur production afin de compenser n’importe quelle carence du Venezuela et de l’Iran.
La récente visite en Irak du secrétaire d’Etat Mike Pompeo était assortie d’un ordre du jour considérable, notamment la capacité de l’Irak à augmenter sa part de marché au détriment de l’Iran, et la volonté des Etats-Unis de couper court à toute interférence de l’Iran, et ce par la force si nécessaire. L’offre et la demande peuvent être soumises à des perturbations temporaires ayant un impact à court terme sur les cours mais, globalement, la situation internationale est stable. Ce facteur est également neutre.
Le joker, et le facteur le plus à même de pointer vers une hausse des cours de l’énergie, c’est la géopolitique. La production iranienne peut s’effondrer (d’autres prendront le relais), mais cela ne veut pas dire que l’Iran va rester sans rien faire. Il existe un risque accru de perturbations dans le golfe Persique, de tentatives de blocage du détroit d’Hormuz, ou du détroit de Bab Al-Mandab – tout aussi stratégique – qui mène du golfe d’Aden à la mer Rouge et au canal de Suez.
De même, il est probable que la Chine, la Russie et Cuba prennent des mesures afin de maintenir à flots le pétrole et le gaz naturel vénézuéliens. Cela n’aura peut-être pas beaucoup d’impact sur l’offre mondiale, mais cela augmente considérablement le risque d’un conflit armé direct entre forces américaines et russes, chose qui ne s’est plus produite depuis la guerre froide (1946-1991).
Des combats à proximité d’actifs énergétiques vénézuéliens – ou qui y seraient liés – provoqueraient une flambée des prix internationaux, même si la quantité de pétrole et de gaz en jeu est marginale, par rapport à l’offre mondiale. Dans un contexte où ces conflits (entre autres) surviendraient, nous considérons que le facteur géopolitique est favorable aux prix.
La position de ces trois grands facteurs (neutre, neutre, positif) nous offre une opportunité de trade asymétrique classique. Cela se produit lorsque l’orientation probable des cours est à la consolidation ou à la hausse. En gros, vous pouvez gagner de l’argent (grâce à la situation géopolitique) mais vous ne pouvez probablement pas en perdre car le pire des cas prévisible est neutre (en raison de la faiblesse de l’inflation et d’une offre équilibrée).
Certaines sociétés peuvent-elles mieux s’en sortir grâce à leur situation spécifique ?
Réponse : « oui ». Et les meilleurs candidats sont des producteurs d’énergie américains aguerris, employant des techniques de fracturation avancées dans des zones riches en pétrole et gaz naturel telles que le bassin de Marcellus.
Le principal acteur de ce secteur est Range Resources (NYSE : RRC).
Le graphique ci-dessous retrace l’historique du cours de RRC sur l’année qui vient de s’écouler. Globalement, RRC a figuré parmi les acteurs du rally du printemps et de l’été 2018. Son action a évolué de 14,56 $ le 10 septembre 2018 à 18,48 $ le 9 octobre, soit une envolée de 27% au pic du rally.
Ensuite, l’action RRC a suivi le reste du marché lors des corrections survenues fin 2018, chutant des 18,48$ enregistrés lors du pic, à 9,42$ au cours du massacre de la veille de Noël, le 24 décembre 2018 : un effondrement de 49%.
RRC s’est distinguée dans la mesure où elle n’a pas rejoint le reste du marché lors du rally du 26 décembre 2018. Depuis Noël, l’action RRC évolue au sein d’une fourchette variant entre 8,50$ et 12$. Actuellement, elle se négocie aux alentours des 9,60 $, soit près de son plus-bas du 24 décembre 2018.
C’est ce qui fait de RRC l’action la plus à même de bondir dès qu’un catalyseur tangible apparaîtra. Ce catalyseur attend en coulisse, alors que la situation géopolitique mondiale se dégrade au Venezuela, en Iran, et plus généralement au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis seront l’ultime source d’énergie, dans le monde, en cas de bouleversement des marchés internationaux. Les Etats-Unis sont le plus grand producteur de pétrole au monde, actuellement, et ils sont bien armés pour augmenter la production si nécessaire.
Cette augmentation de l’offre viendrait de sites de fracturation de pétrole et de gaz situés dans des régions telles que le bassin permien ou le bassin de Marcellus.
Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a insisté là-dessus lors d’une interview accordée récemment à CNBC :
« Pompeo, de son côté, a attribué cette stabilité mondiale des cours au travail réalisé par les diplomates américains et les producteurs de pétrole. ‘Nous avons fait du bon travail, sur le plan diplomatique, pour garantir que les marchés du pétrole soient approvisionnés correctement. Nous avons travaillé avec nos partenaires’, a-t-il dit. ‘L’excellence économique de l’Amérique, la liberté, la déréglementation, ont créé d’énormes capacités de production de pétrole brut sur le territoire même des Etats-Unis.’ Il a ensuite prédit que ces forces maintiendraient les cours aux alentours de ce niveau : ‘Ce bon travail réalisé à travers le monde, associé à celui qui a été réalisé sur le territoire des Etats-Unis, continue d’assurer que les marchés du pétrole brut soient approvisionnés correctement, et je suis sûr que cela va continuer ainsi’. »
Le bassin de Marcellus, qui s’étend du bassin des Appalaches, de l’Etat de New-York à la Virginie, est le plus vaste dépôt de pétrole et de gaz de schiste des Etats-Unis, et l’un des plus étendus au monde. On estime qu’il pourrait contenir plus de 500 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Le bassin de Marcellus est le centre opérationnel de Range Resources.
RRC devrait être l’un des principaux bénéficiaires, s’il fallait augmenter la production « low cost » en cas de bouleversement géopolitique de l’offre et de la demande dans le monde.
Notre analyste, Gaël, a identifié le meilleur moyen de miser sur un marché haussier à long terme sur les cours de l’énergie, et un facteur géopolitique favorable à des sources d’énergie fiables telles que RRC.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards,
Rédacteur, Alerte Guerre des Devises
Cette entreprise sous-valorisée du secteur
du gaz de schiste pourrait nous rapporter
plus de 100%
Cher lecteur,
Le gaz naturel – qui n’est pas aussi médiatisé que le pétrole – pourrait connaître une forte hausse dans les mois à venir.
La cible de l’alerte d’aujourd’hui est un titre qui est très bon marché après avoir subi des années de déclin. L’action est tellement déprimée que de nombreux acquéreurs potentiels – y compris des groupes de capital-investissement et de grandes sociétés pétrolières et gazières – pourraient envisager une offre publique de rachat (OPA).
Le gaz naturel est souvent produit à partir des mêmes puits d’où est extrait le pétrole. La production de pétrole à partir des zones de schistes du Texas et du Dakota du Nord a connu une croissance rapide. Ces zones produisent donc aussi beaucoup de gaz naturel lié à cette extraction pétrolière. Cet approvisionnement en gaz a exacerbé la surabondance de gaz et la baisse des prix du gaz naturel. Les prix se situent actuellement à près de 2,60$ le millier de pieds cubes (ou « Mcf »).
Ce graphique de l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis montre que les schistes de Marcellus et d’Utica – situés en Pennsylvanie, en Ohio et en Virginie Occidentale – sont à l’origine de la majeure partie de la croissance de la production de gaz de schiste au cours des cinq dernières années. Il montre également comment la production de gaz venant des zones pétrolières comme le Permian, l’Eagle Ford et le Bakken est très importante :
Il est pertinent de noter que ce graphique n’inclut que la production de gaz à partir des zones de schiste. Elle n’inclut pas la production de gaz « conventionnel ». La production de gaz classique a diminué dans ce contexte de prix bas au cours des dernières années. Le gaz de schiste a pris le dessus sur le gaz conventionnel car le gaz de schiste a des coûts unitaires de production tout simplement plus bas.
Selon les données de l’EIA, la production annuelle totale de gaz naturel aux États-Unis au cours des vingt dernières années a varié de 1,5 billion de pieds cubes (Tpi3) au plus bas à 2,4 Tpi3 au plus haut. Depuis 2014, la tendance est stable, même si la demande des centrales électriques alimentées au gaz naturel augmente, car ces centrales prennent des parts de marché par rapport aux centrales à charbon qui se retirent progressivement du secteur de la production d’électricité.
Voici la raison principale pour laquelle la production de Marcellus – montrée dans la section verte du graphique ci-dessus – a connu la plus forte croissance dans un environnement de bas prix du gaz : le gaz de Marcellus peut être produit aux coûts de production les plus bas du marché, surtout si l’on considère les revenus supplémentaires provenant des productions annexes des gaz naturels liquides (comme l’éthane et le propane) qui sont produits en abondance dans les puits de Marcellus.
Les prix de l’éthane et du propane ont tendance à évoluer dans la même direction que les prix du pétrole. Si les prix mondiaux du pétrole augmentent comme Jim vient de le souligner, les opérateurs de Marcellus, y compris Range Resources Corp (NYSE : RRC), verront leurs revenus augmenter.
Range Resources est l’un des principaux producteurs de gaz naturel avec des projets « empilés » dans le bassin des Appalaches et le nord de la Louisiane. Le terme projets empilés signifie que les zones d’exploration / production comportent plusieurs couches géologiques productives empilées sous la même parcelle de terrain.
Range poursuit une stratégie de croissance organique ciblant les projets à haut rendement et à faible coût au sein de son large portefeuille de sites de forage. Avec l’équivalent de 18,1 Tpi3 de réserves prouvées de gaz et plus de 100 Tpi3 de ressources potentielles à Marcellus, le portefeuille de projets de forage de Range durera encore des décennies dans le futur.
Range Resources a également un puissant facteur qui joue en sa faveur : les producteurs de gaz à coût élevé ne peuvent pas se permettre de remplacer la production perdue à ces prix, si bien qu’un grand nombre d’entre eux vont arrêter la production par ailleurs déclinante de leurs anciens puits – jusqu’à ce que les prix du gaz augmentent considérablement par rapport aux niveaux d’aujourd’hui. Une production de gaz plus faible de la part des producteurs à coûts élevés aidera à augmenter encore plus les marges de Range.
Notre système vient de signaler une opportunité d’achat sur RRC. Vous pouvez amplifier vos gains avec des options d’achat, dont la valeur pourrait plus que doubler d’ici la fin 2019.
Voici pourquoi le titre RRC s’est particulièrement mal comporté depuis le début de 2016 – et pourquoi nous pensons qu’il peut se rétablir…
La direction et le conseil d’administration de Range ont fait une erreur en acquérant Memorial Resources en 2016. Memorial possédait un site d’exploration de gaz de schiste dans le champ de Terryville, dans le nord de la Louisiane.
Range a versé une contrepartie totale de 5,5 milliards de dollars, dont 4,4 milliards de dollars en actions RRC et la prise en charge de la dette de 1,1 milliard de dollars de Memorial. Depuis la conclusion de l’acquisition, les anciens actionnaires de Memorial détiennent près du tiers de toutes les actions RRC.
Plusieurs trimestres après l’acquisition, Range a découvert que les taux de rendement des puits de Memorial en Louisiane étaient décevants. Depuis lors, la direction a fortement réduit l’activité de forage dans ce site de Louisiane.
Bien que le deal Memorial ait été une erreur, il est déjà pris en compte dans la valeur actuelle de RRC suite à la forte chute du titre. Les investisseurs ont effectivement radié la valeur de leur radar pendant l’effondrement de RRC entre 2016 et 2018. Le jour de l’annonce de l’opération d’acquisition de Memorial, la capitalisation boursière de RRC était de 6,7 milliards de dollars. Maintenant, elle est seulement de 2,3 milliards de dollars. Mais cette destruction de la valeur montre des signes évidents de redressement…
Au prix actuel du gaz, Range peut générer des flux de trésorerie disponibles à un niveau qui lui permet de rembourser sa dette. Au fur et à mesure que Range remboursera sa dette, les investisseurs commenceront à attribuer de la valeur au projet non développé de Marcellus qui produira du gaz d’ici 20 ou 30 ans.
Dans le cadre de ses perspectives à cinq ans, Range a publié les orientations suivantes sur ce à quoi la société peut ressembler en 2023 : environ 1,3 milliard de dollars de flux de trésorerie disponibles avec un scénario de prix du gaz de 2,70 $ par Mcf.
Dans ce contexte, cela représente seulement la moitié de la capitalisation boursière actuelle de RRC. Et cela représente suffisamment de flux de trésorerie disponible pour éliminer la totalité de la dette de Range en seulement trois ans.
En outre, Range disposerait encore de 3 200 puits de réserves à Marcellus après 2023. Cela représente plus de 10 ans de stocks, en supposant une production semblable à l’actuelle.
Les vendeurs à découvert, nombreux sur l’action, ne comprennent pas la façon dont les affaires de Range pourraient évoluer au cours des cinq prochaines années ; ils regardent dans le rétroviseur…
En raison des mauvais résultats financiers historiques découlant du poids de l’acquisition de Memorial et de la faiblesse des prix du pétrole, les vendeurs à découvert se sont précipités sur RRC. Maintenant, ils courent de plus en plus le risque d’être « écrasés » et de devoir se racheter, car Range a définitivement laissé ses erreurs historiques dans le passé.
Dans une éventualité de squeeze des vendeurs à découvert, ceux-ci deviennent désespérés de racheter les actions car ils sont obligés de le faire à cause des appels de marge. Dans ce type de configuration de marché, la pression de vente sur le titre disparaît et les acheteurs submergent le marché. Le titre grimpe généralement beaucoup plus haut dans une courte période de temps. Des rallys de 50% ou 100% en quelques semaines sont possibles.
Voici un fait qui surprendra ceux qui sont courts sur RRC : malgré l’effondrement des prix du gaz, Range a déclaré des revenus de 2,8 milliards de dollars sur douze mois. Au milieu de l’année 2014, alors que Range avait une capitalisation boursière de 15 milliards de dollars, ses revenus n’étaient que de 2 milliards de dollars.
Nous nous attendons à ce que RRC surperforme fortement le marché dans les semaines et les mois à venir.
Les attentes des actionnaires sont extrêmement faibles, de sorte que même de petites augmentations du prix du gaz naturel peuvent donner lieu à une énorme reprise.
Nous croyons que RRC serait valorisé à plus de 15$ l’action en cas d’OPA, et nous nous attendons à ce que l’action atteigne la fourchette des 11-13$ dans un scénario de hausse du gaz naturel d’ici décembre 2019.
NOTRE CONSEIL :
Achetez des calls RRC DEC2019 4 C (calls de strike 4$ et d’échéance le 20 décembre 2019) jusqu’à 6,2$ par contrat.
Le contrat cote actuellement environ 5,40$ (bid à 5,30$ et ask à 5,50$).
La plus-value sera de 60% si RRC augmente à 13$ dans les 7 prochains mois. Nous pensons que RRC pourrait être racheté à un prix supérieur à 15$ d’ici la fin de l’année. Si le prix de l’OPA est de 16$, la plus-value serait de 112%.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatiles et comportent tous beaucoup de risques. Bien que cette recommandation soit bien documentée par Jim, rien n’est garanti. Ne pariez pas de l’argent dont vous avez besoin ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider combien vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas mettre tout votre argent dans un seul trade.
Bon trade,
Gaël Deballe