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Alerte n°35 – Mise à jour du portefeuille : Pas de bain de sang dans les banques

Par 20 juillet 2020Alertes

Cher Nouveau Rentier,

« Ma sœur est spécialisée dans les crédits immobiliers et, en ce moment, c’est sept jours sur sept. Elle a travaillé le week-end du 4 juillet, lorsqu’elle nous a rendu visite. »

Ray Blanco (Apple-Fi) nous a communiqué cette information lors d’un échange sur Slack, avec mes collègues, la semaine dernière.

Nous étions en train de discuter de la façon dont le coronavirus avait affecté notre long week-end férié. Mais la conversation a évolué sur le fait que la situation avait l’air moins terrible que ne le font paraître les médias grand-public.

Alors que nous accumulions les anecdotes optimistes, nous avons commencé à imaginer ce que cela pourrait signifier pour les entreprises qui s’apprêtent à publier leurs résultats trimestriels.

Les chiffres seront-ils aussi désastreux que Wall Street le prévoit ? Ou de belles surprises vont-elles faire flamber les actions ?

Jusqu’à présent, j’apprécie assez ce que je constate, surtout en ce qui concerne nos valeurs financières !

Les grandes banques traditionnelles donnent systématiquement le coup d’envoi de la saison des résultats, en publiant leurs chiffres d’affaires, profits et autres données financières des trois derniers mois.

Jusqu’à présent, nous avons eu les données de JPMorgan Chase & Co. (JPM), Citigroup (C), Bank of America Corp. (BAC) et Wells Fargo (WFC).

Pour la plupart, ces chiffres n’ont pas reflété le bain de sang que la majorité des analystes prévoyait.

Cela ne devrait pas trop vous surprendre, cela dit, dans la mesure où je vous avais expliqué pourquoi ce pessimisme était en grande partie injustifié.

Certes, certains secteurs, tels que ceux de la vente au détail et des compagnies aériennes, continuent de se débattre avec les restrictions liées au coronavirus.

Il est également vrai que des millions de personnes sont au chômage, ne peuvent voyager et réduisent leurs dépenses.

Mais il y a également énormément de gens qui peuvent télétravailler, ou qui reçoivent des aides généreuses du gouvernement. Et ils dépensent encore de l’argent, ce qui permet à l’économie de tourner.

Songez au marché de l’immobilier. La sœur de Ray n’est pas la seule personne du secteur des prêts immobiliers qui fait des heures supplémentaires, ces temps-ci.

A mesure que les taux d’emprunt chuteront encore, de plus en plus de gens décideront de refinancer leurs maisons ou d’acheter une nouvelle résidence principale.

Rien que la semaine dernière, le nombre de demandes de refinancement a augmenté de 107% par rapport à la même époque l’an dernier. Les nouvelles demandes de prêts immobiliers ont augmenté de 16% par rapport à l’an dernier. (Source: CNBC)

Tout cela rapporte plus d’argent aux banques.

Et puis il y a toutes les activités de trading.

Les banques possédant des segments banque d’investissement gagnent de l’argent dès que leurs clients achètent ou vendent des actifs. Elles ont donc gagné de l’argent grâce aux fluctuations du marché.

Voilà pourquoi JPMorgan (JPM) et Citigroup (C) ont publié des bénéfices surpassant les attentes au trimestre dernier.

Malheureusement, les activités de trading de WFC n’ont pas été aussi importantes que celles de ses pairs… et elle doit supporter de nouvelles contraintes fixées par les autorités financières.

Alors, à première vue, ses résultats trimestriels ont été assez ternes…

Mais je pense que l’action mérite d’être conservée.

WFC déçoit les attentes pour mieux les surpasser

Non seulement WFC a publié une perte trimestrielle, mais ses pertes ont été plus graves que ne le prévoyaient les analystes.

Et même si nous savions que la société allait réduire son dividende, cette réduction a été plus sévère que prévu.

Pour autant, cette banque progresse bien dans les mêmes domaines que ses rivales.

Ses émissions de prêts immobiliers ont grimpé de 30% au cours de ce trimestre. Et même si ses activités de trading sont plus modestes que celles des autres banques, le chiffre d’affaires généré sur ce segment d’activité a bondi de 40%.

Mais la principale raison justifiant de conserver WFC pour l’instant, est la suivante : cette banque est en phase de transition.

Il ne fait aucun doute qu’elle a commis d’énormes bourdes, ces 20 dernières années, entre les prêts à risque qu’elle a accordés, et des pratiques bancaires prédatrices pour les consommateurs.

Ces erreurs ont attiré le regard des autorités et elle exerce désormais ses activités sous le coup de mesures contraignant la croissance de ses actifs.

Alors pour être à nouveau rentable, Wells a besoin de réduire activement ses 10 Mds$ de dépenses, et ce dès maintenant.

Dans le même temps, le P-DG de l’entreprise, Charles dit « Charlie » W. Scharf, sait que les régulateurs et les investisseurs surveillent la moindre décision prise par la direction.

Voilà pourquoi il gère soigneusement les attentes, en étant bien plus prudent qu’il ne le faudrait probablement.

Prenons les « provisions pour perte sur prêts » de WFC.

Les banques accordent des prêts en sachant qu’un certain pourcentage d’entre eux sera impayé. Alors elles doivent mettre de côté de l’argent pour s’assurer qu’elles pourront tout de même poursuivre leurs activités si un nombre considérable de prêts fait défaut.

Les provisions pour pertes sur prêts de WFC sont anormalement élevées, et signalent surtout que la banque s’attend à ce qu’un plus grand nombre de prêts soit impayé.

Toutefois, cela veut dire également que, s’il y a moins de défauts de paiement, les résultats de WFC seront meilleurs au cours des trimestres à venir.

Et je pense que c’est exactement ce qui va se produire !

Le gouvernement fait tout pour aider les gens à continuer à payer leurs factures, que ce soit via de généreuses indemnités de chômage ou d’importants prêts accordés aux entreprises.

Au bout du compte, ces aides devraient diminuer le montant des « provisions pour pertes sur prêts » de WFC… ce qui offrirait une chance à la banque de surpasser les attentes la prochaine fois !

Il se peut même que ses performances soient assez bonnes pour convaincre les régulateurs d’assouplir les restrictions liées à ses actifs.

Ces possibilités font de WFC une opportunité d’investissement très intéressante, en ce moment.

En fait, si vous ne détenez pas ces actions, vous devriez peut-être profiter de cette chance pour en acheter à prix cassé !

Et surtout, ne stressez pas trop à cause de cette saison des résultats. Certes, certaines de nos positions auront des nouvelles décevantes. Mais il devrait y avoir des raisons de se montrer optimiste pour celles dont les chiffres ne feront pas sensation. Je vous en ferai part au fil de mes découvertes.

En attendant, n’hésitez pas à m’écrire à QuestionPourZach@publications-agora.fr.

J’espère que vous augmenterez vos revenus !

Signature Zach Scheidt

Zach Scheidt
Rédacteur en Chef

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