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Alerte n°40 – Tous les médias financiers vous induisent en erreur, moi y compris…

Par 24 septembre 2020Alertes

Zach ScheidtCher Nouveau Rentier,

J’ai besoin de vider mon sac…

Je vous ai induit en erreur.

Je ne suis pas le seul d’ailleurs. C’est aussi le cas de la quasi-totalité des médias financiers (chaînes télévisées, sites Internet, voire la plateforme de trading de votre courtier).

La bonne nouvelle est que cela n’a pas été fait à des fins malveillantes.

Mais cela peut fausser la perception que vous avez de la performance réelle de votre portefeuille.

En fait, les titres que vous détenez en portefeuille vous rapportent bien plus que ce que vous croyez.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi.

Avons-nous tenu notre promesse de haut rendement ?

Le Nouveau Rentier est dédié aux valeurs hautement rémunératrices, c’est-à-dire des entreprises qui versent des dividendes colossaux.

Je vous invite à consulter la dernière page de notre dernier numéro mensuel, notamment la colonne « Dividende » dans le tableau concernant la performance de votre portefeuille.

Bien sûr, on retrouve des titres offrant des rendements très élevés comme les 14,92% de PennantPark Floating Rate Capital Ltd. (PFLT) ou les 11,24% de Ares Capital Corp. (ARCC).

Mais vous y trouverez également un grand nombre de rendements anémiques.
Home Depot Inc. (HD) ou Invitation Homes (INVH) par exemple,versent des dividendes à peine supérieurs au rendement moyen du S&P 500.

Le constat est encore pire pour Apple Inc. (AAPL) : le groupe offre un rendement inférieur à 1% !

Un simple coup d’oeil sur un site financier, quel qu’il soit, confirmera qu’il ne s’agit pas d’une erreur de typographie ou de calcul.

Les chiffres fluctuent toujours légèrement, mais ils concorderont globalement avec les chiffres enregistrés au moment de la parution du dernier mensuel.

Cela signifie-t-il que votre argent sera plus productif ailleurs ?

Pas du tout.

Le problème est que le rendement actuel ne constitue que la partie émergée de l’iceberg.

L’instantané d’un objet un mouvement

Comme vous le savez probablement, le rendement d’une action représente la rémunération par rapport à ce qu’elle coûte.

Par exemple, si une action vaut 50 $ et qu’elle rémunère les actionnaires à hauteur de 1 $ par an, son taux de rendement est de 2%.

Autrement dit, les actionnaires percevront un taux de rendement annuel de 2% sur leur investissement.

Cela étant, il convient de garder à l’esprit que le rendement affiché n’est qu’un aperçu à un moment donné.

Il repose sur le cours de l’action à un instant T et sur le calendrier des distributions.

Imaginons que le cours de l’action augmente de 5 $ demain : l’action vaut désormais 55 $.

Mais dans la mesure où sa rémunération reste de 1 $ par an, le taux de rendement chute à 1,80%.

À chaque fois que le cours de l’action change, le taux de rendement change.

De plus, les entreprises peuvent modifier le montant de leur dividende à tout moment.
Imaginons qu’une entreprise annonce que son prochain dividende s’élèvera à 30 cents par action, contre 25 cents jusqu’alors.

Les sites de données financières doivent désormais faire un choix.

Ils peuvent additionner ce que l’entreprise a versé l’année précédente : on parle alors de période des « 12 derniers mois » (« trailing 12-months » en anglais).

Ou alors, ils peuvent partir du principe que les 30 centimes resteront en vigueur durant toute l’année suivante, de sorte qu’ils multiplieront la nouvelle rémunération par 4.

Dans l’exemple que nous avons choisi, le dividende sera donc calculé sur la base d’une rémunération de 1,20 $ par an. Le résultat obtenu s’appelle le rendement du dividende attendu.

Dans un cas comme dans l’autre, cette information est utile uniquement aux personnes qui envisagent d’acheter des actions de l’entreprise en question.

Malheureusement, elle peut induire en erreur les actionnaires existants.

Vous gagnez plus que ce que disent les sites Internet

Prenons, en exemple, les chiffres actuels d’une société Procter & Gamble (PG).

L’action a clôturé la séance du 16 septembre à 137,70 $. Or, en juillet, elle offrait une rémunération annuelle de 0,79 $. Cela signifie que les actionnaires peuvent légitimement s’attendre à toucher 3,16 $ par an.

L’action PG offre donc actuellement un rendement de 2,29%.

Mais imaginons qu’un investisseur ait acheté des actions PG en octobre 2015. À l’époque, le titre valait 73,22 $.

Cela signifie que le rendement qu’il percevrait serait sensiblement supérieur à celui que reflètent les chiffres actuels.

Si l’on se basait sur ce prix et le taux de dividende actuel de PG, le rendement annuel se situerait de 4,3%.

Voilà qui devient intéressant !

Il vous faut garder cela à l’esprit lorsque vous faites les comptes de vos investissements. Le taux de rendement que vous voyez ne correspond pas à ce que vous percevez réellement.

S’agissant des recommandations formulées dans Le Nouveau Rentier, le montant que vous percevez pourrait même être plus élevé.

Cela tient au fait que nous sélectionnons uniquement les titres qui offrent le parfait équilibre entre protection du capital, croissance et rendement.

Si mon analyse est bonne, le montant des dividendes et les cours des actions augmenteront.

Or, quand bien même ce cocktail pousse les sites Internet (et moi-même) à publier des rendements actuels plus faibles, soyez certain que le rendement réel que vous percevez est plus élevé que ce à quoi ont droit les investisseurs lambda.

J’espère que vous augmenterez vos revenus !

Signature Zach Scheidt

Zach Scheidt
Rédacteur en Chef

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