Skip to main content

Alerte n°5 – YUM est de moins en moins appétissant

Par 23 octobre 2019Alertes

Philippe BéchadeCher lecteur,

Nous nous intéressons aujourd’hui à Yum Brands, une petite société dont vous avez peut-être entendu parler grâce à l’une de ses marques :
KFC, Pizza Hut et Taco Bell.

Yum Brands, en quelques chiffres, c’est :

– 48 000 restaurants dans 145 pays, à comparer avec les 37 900 de McDonald’s dans 120 pays.

– 33,5 Mds$ de capitalisation contre 152 Mds$ pour McDo (et même 160 Mds$ le 21 octobre).

– un PER de 29, contre 26 pour le n°1 du burger.

Mais surtout, KFC possède 6 000 points de vente en Chine (s’y ajoutent plus de 2 000 pour Pizza Hut), contre 2 700 pour McDo.

De toutes les chaînes de fast-food mondiales que j’ai pu rencontrer dans une quinzaine de villes chinoises visitées, KFC était la plus présente dans la totalité d’entre elles, tant dans les grandes métropoles occidentalisées que dans les villes plus « provinciales » de l’ouest et du nord-ouest.

Le n°1 mondial du poulet (et de toutes ses déclinaisons) passe en fait pour une marque chinoise. Il suffit pour s’en convaincre de rentrer dans un de ses points de vente pour constater que tous les codes visuels locaux sont respectés et, surtout, que le nombre de spécialités proposées est pléthorique… tout comme sur la carte d’un restaurant proposant de la nourriture locale.

Mais le plat le plus apprécié entre tous demeure les chicken wings, qui étaient déjà très populaires en Chine avant que KFC ne s’y implante, sous la forme d’une simple déclinaison d’un plat local, mais avec des saveurs appréciées.

Par ailleurs, au-delà de l’adéquation gastronomique, KFC a développé une application de commande et de livraison pour smartphones qui compte plus de 160 millions d’utilisateurs en Chine. Un avantage considérable, étant donné que plus des deux tiers des commandes en Chine sont payées via une de ces applications sur smartphone, souvent par un système sans contact.

Pizza Hut à l’inverse souffre d’une image démodée auprès des jeunes chinois : la pizza, c’était tendance il y a 20 ans !
De plus, les goûts ont changé, les garnitures à base de fromage ne séduisent plus, les pizzas sont jugées peu commodes à emporter et à consommer… Et le positionnement en terme de prix n’est pas favorable, puisque Pizza Hut se retrouve en concurrence frontale avec des chaînes de fast-food locales – et même japonaises – qui s’efforcent d’offrir plus pour le même budget.

En ce qui concerne Taco Bell, je n’ai pu voir que deux restaurants à Shanghai. Et, à ma grande surprise, ils étaient installés dans une artère historique de type Faubourg-Saint-Honoré et dans une autre de type avenue Montaigne, à chaque fois entre une boutique Rolex et une boutique Chanel, et en face de Gucci et Piaget (j’ai pris des photos l’an dernier tellement cela m’a semblé décalé) !

Yum Brands aurait décidé de positionner Taco Bell dans le haut de gamme, parce que la nourriture mexicaine, pour un chinois, c’est pour le coup du véritable exotisme.

Je referme la parenthèse Taco Bell et son chiffre d’affaire epsilonesque pour en revenir à Yum Brands dans son ensemble.

Comme vous l’avez compris à la lecture de ce qui précède, le n°1 mondial de la restauration rapide est fortement exposé sur la Chine (plus de 8 000 points de vente + les livraisons express) et, si le yuan baisse, ou que l’activité ralentit dans le pays, l’ambiance sera un peu moins festive, la conjoncture un peu plus difficile pour les jeunes.

Mais aussi et surtout, si les rapports avec les Etats-Unis tardent à se détendre ou s’enveniment (de nombreuses firmes chinoises figurent désormais sur une « liste noire » américaine, dont Huawei qui est une fierté nationale, je vous l’assure), Pékin peut à tout moment recommander de consommer chinois et de délaisser les chaînes de fast-food américaines.

Ce mot d’ordre ne sera peut-être pas suivi à la lettre, comme les autorités l’ont constaté en 2016.
Pékin dispose dans ce cas d’autres armes bien plus redoutables que l’appel à la fibre patriotique : des « contrôles sanitaires » aux résultats alarmants, ou bien des scandales concernant la sécurité alimentaire comme en 2014.

Vous voyez où je veux en venir…

Donc prudence sur Yum Brands, une valeur intrinsèquement plus chère que McDonald’s (qui vient de décevoir fortement le 22 octobre), d’autant que la configuration graphique nous donne des frissons, avec une magnifique structure en « tête/épaules » baissière qui pourrait être validée à tout moment en cas de cassure des 110$, avec une correction quasiment assurée jusque vers 100$.

Bien à vous,

Philippe Béchade
Signature Bechade
Rédacteur, Marchés sur Ecoute

 

Pics de colère et de sentiments négatifs

 

Philippe BéchadeCher lecteur,

Voici une nouvelle prise de position sur une action (YUM) qui a flashé sur notre outil il y a quelque temps, mais nous ne pouvons prendre toutes les positions en simultané. La configuration est cependant toujours d’actualité, voici pourquoi.

Notre outil d’IA qui scanne tous les bruits et les rumeurs sur le cas YUM a « cassé les plafonds », avec des niveaux rarement atteints.

 

Sentiment marché YUM

Ce qui m’intéresse ici est le pic ENORME du sentiment colère (anger) en vert et entouré en bleu sur le graphe : 4,82. Ce chiffre est bien supérieur aux pics que nous observons usuellement (et qui sont déjà hors normes, puisque les indicateurs sont « normés » entre -1 et 1).

C’était le 11 septembre, au tout début de la chute de l’action à partir de ses plus hauts.

Depuis, l’action évolue à l’horizontal dans un range étroit (110$ – 115$) et la sortie de ce canal vers le bas signifierait une poursuite de la baisse, liée aux émotions fortement négatives qui sont apparues sur l’entreprise.

Cours de YUM

Qu’en est-il du sentiment des experts sur l’action ? L’avis des experts (investisseurs institutionnels, traders, analystes économiques) confirme-t-il les émotions détectées plus haut par le scannage des milliers de communications concernant l’entreprise ?

Sentiment experts YUM

Ici encore, nous avons un ENORME pic du sentiment négatif à 7,53 datant du 24 septembre. C’est tout à fait remarquable d’avoir un score aussi haut et cela m’incite à prendre une position baissière dès le franchissement du support de 110$.

Notre conseil sur actions :

Vendez à découvert les actions Yum! Brands (NYSE : YUM) si le cours de l’action clôture sous 110$. Nous vous enverrons une alerte spéciale si c’est le cas dans les prochains jours.

  • Marché de cotation : NYSE ;
  • Code valeur : YUM ;
  • Cours actuel : 110,10$.

Notre conseil sur options :

Dans le cas où l’action remonterait jusqu’à sa précédente résistance, aux alentours de 115$, nous allons « l’attendre » à ce niveau en misant à la baisse, mais en optimisant notre allocation de capital grâce aux options.

Achetez un put YUM JAN2020 125 P (put de strike 125$ et d’échéance le 17 janvier 2020) avec un ordre d’achat à prix limite à 11,20$ (cours actuel 14,32$).

Action à mettre en œuvre via la plateforme de votre courtier :

Identifiez les puts YUM JAN2020 125 P.

Le symbole est YUM200117P00125000, mais vous pouvez aussi passer par la chaîne d’options tel qu’expliqué dans nos guides (clic droit sur la ligne YUM, « option trader », puis choix du bon put dans la chaîne d’options) :

  • Assurez-vous de choisir la bonne échéance (17 janvier 2020).
  • Choisissez le prix d’exercice de 125$.
  • Sélectionnez options « PUT » (options de vente).
  • Sélectionner le nombre de contrats à vendre (je recommande 1 contrat, mais libre à vous de prendre une plus importante position en fonction de la taille de votre portefeuille. Nous ne pouvons décider pour vous car les portefeuilles de chaque lecteur sont très différents en taille).
  • Une fois que vous avez le bon contrat, cliquez sur « Acheter ».
  • Sélectionnez « ordre à cours limité ». Ceci détermine le prix de la transaction. Mettez le sur 11,20$.
  • Réglez la validité de l’ordre sur GTC (Good Till Cancelled).
  • Cliquez sur « acheter » pour transmettre l’ordre.

Nous reviendrons vers vous d’ici quelques jours.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Marchés sur Ecoute

FERMER