Cher lecteur,
Vous vous en souvenez peut-être. Le 21 mai dernier, nous vous avions recommandé d’acheter VALLOUREC (FR0000120354-VK). Nous nous étions alors positionnés sur des niveaux de 2,43 € et avons renforcé la position le surlendemain, alors que le titre du spécialiste des solutions tubulaires premium cotait autour de 2,20 €.
Nous sommes sortis de ce dossier le jour de l’été, avec à la clef une plus-value globale de 10% (3,7% sur la première « patte », qui représentait 2% de nos encours, +14,55% sur la seconde, laquelle pesait 3% du portefeuille).
Depuis, le groupe a connu un parcours boursier quelque peu hésitant, ce malgré des résultats trimestriels plus qu’honorables. VALLOUREC a en effet ramené sa perte nette à 60 M€ au titre de la période juin-septembre, contre un déficit de 92 M€ un an plus tôt.
Le résultat brut d’exploitation a quant à lui pratiquement doublé, passant de 43 à 84 M€, un niveau supérieur aux anticipations des analystes, tandis que le chiffre d’affaires a crû de 10% à 1,6 Md€ et que le flux de trésorerie disponible s’est établi à 26 M€, à comparer à –153 M€.
La direction se veut par ailleurs confiante, tablant sur un Ebitda du second semestre d’un niveau similaire à celui du premier, soit environ 340 M€ au terme de l’exercice en cours, et sur un flux de trésorerie disponible une nouvelle fois positif au dernier trimestre.
Un bon newsflow donc, et qui nous amène à nous repencher sur ce dossier…
Un départ qui fait du bien ! (MA NOTE : 5/8)
Certains me trouveront peut-être sévère, mais je considère que le départ de Philippe Crouzet de la présidence du groupe est une excellente nouvelle.
En poste depuis 2009, l’homme fort de VALLOUREC a fait savoir mi-septembre qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat et transmettra le flambeau à Edouard Guinotte mi-mars.
Philippe Crouzet n’a à mes yeux jamais fait d’étincelles et n’a pas trouvé la parade pour réduire l’impact de la baisse des investissements pétroliers. Il s’apprête à quitter une société en perte et son successeur aura du pain sur la planche.
Membre du comité exécutif depuis 2017, Edouard Guinotte n’est cependant pas le premier venu. Âgé de 48 ans, il connaît en effet très bien la société pour y être entré en 1995, pratiquement à sa sortie de l’Ecole des Mines. Il semble par ailleurs être très apprécié en interne.
Une nette amélioration des performances économiques (MA NOTE : 3/4)
Comme je l’écrivais plus haut, VALLOUREC reste sur une publication trimestrielle encourageante, avec une réduction des pertes, une progression de l’activité et une confirmation de l’amélioration de la situation financière, laquelle a longtemps pesé sur le cours de Bourse.
Le redressement semble se poursuivre, même si la société reste déficitaire et évolue sur un marché difficile.
Une valeur ultra liquide (MA NOTE : 4/4)
Midcap ayant jadis appartenu au CAC40, VALLOUREC dispose d’un statut et d’une notoriété suffisants pour ne rencontrer aucun problème de liquidité. Il y a toujours d’importants volumes sur la valeur, au point que certains fonds se sont positionnés à la vente.
Les positions vendeuses sur la valeur représentent actuellement près de 6% du capital, mais en cas de bonne nouvelle sur ce dossier, l’effet de levier peut être considérable, les investisseurs se devant de racheter leurs positions, d’où une accentuation de la dynamique haussière.
Pour peu que le pétrole reparte vraiment à la hausse, le titre pourrait vite grimper en flèche…
Des ratios boursiers attractifs (MA NOTE : 3,5/4)
En mai dernier, j’évoquais une VE/Ebitda de 11 alors que l’action était pratiquement au même niveau qu’aujourd’hui. Avec l’amélioration des fondamentaux, ce ratio est désormais beaucoup plus bas : il n’est plus que de 7 sur 2020 et de 6 pour 2021. Ce n’est pas cher du tout et laisse un bon potentiel d’appréciation au titre.
MA NOTE GLOBALE : 15,5/20
J’attribue donc à VALLOUREC (FR0000120354-VK) la très bonne note générale de 15,5/20, soit un point et demi de plus que dans ma précédente évaluation. Ces six derniers mois, le groupe a montré qu’il était sur la bonne voie, sans toutefois que cela se répercute sur le cours boursier.
Il y a sans doute ici un coup à jouer, une belle opportunité à saisir et nous vous recommandons d’acheter VALLOUREC (FR0000120354-VK) autour de 2,35/2,45 € pour 3% du portefeuille.
Nous visons les 3 €, soit une marge de progression de l’ordre de 25%.
Sachez en outre que je continue à travailler sur deux autres conseils d’achat, suivant ce que je vous écrivais il y a quelques semaines. Encore un peu de patience…
Amicalement,
Eric Lewin
