Cher lecteur,
La pandémie demeure une source d’inquiétude majeure, dans un contexte de réouverture progressive de l’économie, ces dernières semaines.
Alors que les restaurants, bars, salles de concert, théâtres et cinémas rouvrent progressivement, on ne sait pas trop si les clients vont affluer de sitôt. La peur du virus est encore trop importante, et le risque qu’une deuxième vague de contamination arrive en fin d’année est considérable.
Ce n’est pas de bon augure pour les entreprises qui s’appuient sur le tourisme et les dépenses de loisir, et sur d’autres produits non essentiels.
Cela nous offre une opportunité faisant intervenir Uber Technologies Inc. (NYSE : UBER), la société de VTC qui s’est diversifiée dans la livraison de repas et le transport de marchandises.
UBER, c’est cette application de VTC utilisée partout, et qui est devenue la nouvelle norme dans le domaine des transports privés, surtout en zone urbaine. Mais les bonnes idées ne sont pas synonymes de réussite en Bourse. La société a été rongée par des erreurs de gestion et autres bourdes.
Inutile de présenter UBER à la plupart des Américains ou des clients du monde entier. Elle est considérée comme une société de VTC mais, en fait, c’est une entreprise technologique dont les applications connectent les consommateurs avec une armée de chauffeurs qui utilisent leurs propres voitures pour aller chercher et déposer les clients à la demande.
L’application offre également un aspect pratique, dans la mesure où le coût du trajet – y compris le pourboire – est géré en ligne, avec une carte de crédit : aucun argent liquide ne change de mains dans la voiture.
UBER rémunère ses chauffeurs et le client paye par carte de crédit. C’est rapide et pratique, et une avancée majeure par rapport à l’ancien système qui consistait à héler un taxi ou bien à solliciter de coûteuses limousines noires avec chauffeur.
UBER a inspiré la concurrence, notamment LYFT et d’autres applications de VTC. La société s’est également diversifiée avec succès dans la livraison de repas (UBER Eats), la livraison de marchandises, et l’émission de cartes de crédit avec programme de fidélité.
Et la société fait partie des pionniers dans le domaine de la recherche sur les véhicules à conduite autonome.
Malheureusement, UBER traîne beaucoup de casseroles, sur le plan des pratiques d’entreprise contestables. Les chauffeurs se plaignent sans cesse de l’extrême faiblesse de leur rémunération par rapport à ce que paye le client.
UBER a également été la cible d’accusations d’entente sur les prix, et de plaintes sur le fait qu’elle court-circuite les réseaux de transport public au détriment de l’environnement. Elle s’est également engagée dans des pratiques douteuses, dont des opération d’espionnage et de fausses demandes de courses visant ses concurrents pour perturber leurs activités.
Plus sérieusement encore, UBER a été confrontée aux régulateurs de plusieurs Etats, notamment en Californie, qui ont requalifié ses chauffeurs en « salariés » au lieu de « prestataires indépendants ».
C’est bien plus qu’une distinction technique. Une fois que les personnes entrent dans la catégorie « salarié », cela entraîne d’énormes coûts et une protection juridique, notamment le paiement des heures supplémentaires, des cotisations chômage, le droit de constituer des syndicats, des règles anti-discrimination, etc.
Sur ce front, la bataille est perdue d’avance pour UBER, dans de nombreux Etats, et elle n’en a pas encore saisi tout le coût économique. Pas plus que ses actionnaires…
Dans un contexte de faible reprise et de futures lourdeurs réglementaires, combien de temps, encore, UBER va-t-elle pouvoir rester en lévitation au-dessus d’un marché déjà surévalué ?
Et que nous révèlent nos analyses concernant les perspectives d’UBER ?
UBER a opéré un puissant rally à partir de ses plus bas de fin mars, aussi bien concernant son propre cours que sur l’indice S&P 500. Mais l’action UBER mérite-t-elle de s’envoler avec le peloton des valeurs technologiques, ou bien est-elle surévaluée ?
Le graphique 1, ci-dessous, illustre cette situation : l’action UBER a atteint un plus haut historique de 46,38 $ le 28 juin 2019, peu de temps après son introduction en Bourse.
A partir de là, elle a chuté à 26 $ le 14 novembre 2019, moins de cinq mois après ce plus haut, en raison de problèmes de management interne, de soupçons de scandales et d’une absence de direction apparente dans son modèle économique.
L’action UBER a opéré un nouveau rally et atteint 41,27 $ au 11 février 2020, en partie sur la résolution des problèmes de management et la dynamique de rally sur l’ensemble du marché.
Comparaison d’UBER (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange), du 16 décembre 2019 au 15 juin 2020
A partir de là, UBER et le S&P 500 ont baissé fortement à mesure que l’étendue de la pandémie de Covid-19 devenait manifeste et que le blocage économique mondial s’amorçait résolument.
UBER a été créée aux Etats-Unis, où ses activités sont énormes, mais c’est une entreprise d’envergure mondiale.
Ses revenus ont été pénalisés en Italie et dans d’autres pays où la pandémie s’étendait, avant d’arriver aux Etats-Unis.
Bien entendu, une fois que le virus s’est propagé rapidement aux Etats-Unis, fin février, UBER a été frappé de plein fouet à la fois par la pandémie et la perte de revenus.
L’action a plongé à 14,82 $ le 18 mars, soit une chute de 64% par rapport à ses plus hauts intermédiaires de février, et de 68% par rapport à ses plus hauts historiques. Le S&P 500 a enregistré un plus bas le 23 mars, quelques jours à peine après celui d’UBER.
A partir de là, UBER a opéré un rally ramenant l’action à 37 $ le 5 juin, soit un gain de 150%, alors même que le S&P 500 remontait de 41% à partir de son plus bas de mars pour atteindre les 3 148 points au 16 juin.
La première chose frappante, concernant la performance retracée sur le graphique 1, c’est le niveau de corrélation élevé entre février et juin. UBER et le S&P 500 ont chuté de concert puis opéré un rally de la même manière. Mais est-ce que cette performance est garantie dans les deux cas ?
Pour mieux comprendre le S&P 500, on pourrait le renommer « S&P 6 ». Cet indice est pondéré des capitalisations boursières et dominé par quelques acteurs technologiques, notamment Apple, Microsoft, Facebook, Amazon, Netflix et Alphabet (Google).
Ces entreprises comptent parmi les moins affectées par la pandémie car elles offrent des services en ligne, du streaming et des services de livraison en ligne qui se substituent aux magasins « en dur ».
A mesure que leurs cours augmentent, la part que représentent leurs capitalisations boursières augmente aussi, au sein de l’indice. Et cela crée une boucle de rétroaction.
Personne ne conteste le succès d’Apple, d’Amazon et des autres.
Mais leur performance est complètement détachée de l’ensemble de l’économie (qui demeure maussade) et elle crée un faux sentiment de confiance, chez les investisseurs, vis-à-vis de l’ensemble du marché actions.
UBER « fait la course avec le peloton », mais est-ce garanti ?
La société en elle-même est une application technologique, mais ses services font intervenir de véritables voitures qui vont chercher de véritables personnes dans de véritables villes. Les activités de ces villes sont essentiellement bloquées, et les clients sont confinés chez eux dans de nombreux cas.
L’indice S&P 500 se situe dans une phase de bulle, par rapport à l’économie réelle, et UBER se situe dans sa propre bulle, par rapport à l’économie et à l’indice. Tous les deux vont nettement chuter bientôt, et UBER ouvrira la marche.
Notre analyste, Gaël, va vous montrer comment tirer parti d’un « retour sur terre » d’UBER qui aurait déjà dû se produire, par rapport aux principaux indices.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur UBER
Cher lecteur,
Nous approchons de la date d’expiration de certaines positions ouvertes du portefeuille, je vous donnerai donc plus d’informations à ce sujet dans le prochain update.
Mais nous avons une nouvelle opportunité de trade pour vous aujourd’hui !
Uber Technologies Inc. (UBER) a connu une belle petite reprise après l’énorme chute due à la crise du confinement, mais semble cependant prêt à reprendre le chemin de la baisse !
Comme Jim l’a mentionné, les consommateurs ne sont pas à l’aise pour s’aventurer en dehors de leur domicile même si de nombreux États entament un processus de réouverture de l’économie. Cela n’augure rien de bon pour les actions qui répondent aux besoins de voyage et de transport.
Cela mettra une pression extrême sur le cours de l’action UBER et cela est de bon augure pour notre modèle Crash Speculator.
Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.
La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.
La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Uber Technologies (UBER) a répondu à nos critères de sélection pour cette alerte. Nous pensons qu’un pari à la baisse est idéal pour une entreprise qui fait face à de trop nombreux vents contraires dans une économie en souffrance.
Voici donc nos deux types de trades baissiers sur UBER.
TRADE SIMPLE SPECULATIF
Achetez 1 contrat de l’option de vente UBER JUL2020 31st 27 P (put sur UBER d’expiration 31 juillet 2020 et de strike 27 $) à un prix approximatif de 0,76 $.
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Uber Technologies (UBER) d’expiration le 31 juillet 2020 et de strike 27 $ :
- Pour info, code boursier : UBER200731P00027000.
- Recherchez les options figurant sous le code UBER.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 31 juillet 2020.
- Choisissez le « strike » de 27 $.
- Sélectionnez option « put » (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.
TRADE PRO
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 31 juillet 2020 (options hebdomadaires) :
1) Achetez 1 contrat put UBER JUL2020 31st 27 P (prix actuel : 0,76 $) ;
2) Vendez 1 contrat put UBER JUL2020 31st 26,5 P (prix actuel : 0,62 $) ;
3) Vendez 4 contrats call UBER JUL2020 31st 42 C (prix actuel : 0,48 $) ;
4) Achetez 4 contrats call UBER JUL2020 31st 45 C (prix actuel : 0,28 $).
Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 66 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 116 $) si l’action UBER baisse.
Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/4/4 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/8/8, 3/3/12/12, etc).
Le risque à la hausse est de 1 134 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 96%.
Informations importantes :
Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.
Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe