Cher lecteur des Dossiers CryptoProfits,
Ça y est ! Le bitcoin et d’autres cryptomonnaies montrent enfin des signes de vie.
Le mois dernier, le cours du bitcoin s’est envolé de 3 850$ à 5 050$, soit un gain de 31%.
Le 16 décembre 2018, le cours du bitcoin ne se situait encore qu’à 3 200$, et au beau milieu d’une phase de consolidation prolongée surnommée « l’hiver du bitcoin » par les observateurs des cryptomonnaies.
Le graphique ci-dessous retrace cette phase de consolidation ainsi que la récente envolée :
Le rally du bitcoin a offert un peu de répit aux détenteurs gagnés par la lassitude, et surtout à ceux qui ont acheté leurs bitcoins à 7 000$ ou plus, au cours de la phase d’hyper bulle de fin 2017. Ils se situent toujours en-dessous de leur prix d’entrée, mais rêvent d’un nouveau rally qui pourrait les faire revenir à l’équilibre. A ce stade, je pense que beaucoup d’entre eux se débarrasseront de leurs jetons, récupèreront leurs fonds (ou à peu près), botteront en touche et n’achèteront plus jamais de bitcoins. D’autres resteront, dans l’espoir d’une nouvelle bulle. Globalement, une nouvelle foule de rêveurs remplacera celle d’avant, et la partie se poursuivra.
C’est le problème, avec le bitcoin. En réalité, c’est un jeu. L’espoir d’une nouvelle bulle spéculative pour « se refaire » après de mauvaises décisions d’achat prises par le passé ne constitue guère un cas d’utilisation très solide, pour le bitcoin.
Comme nos fidèles lecteurs le savent, certaines crypto-monnaies offrent des cas d’utilisation ayant une valeur ajoutée, et sont déjà déployées au sein de modestes premières applications, à travers le monde. Ce sont les crypto-monnaies que nous identifions et recommandons, de même que les entreprises cotées en bourse offrant un potentiel de hausse en raison de leur implication dans le développement de blockchains et de cryptomonnaies. Il s’agit notamment d’Intel, IBM et JPMorgan.
Mais le bitcoin lui-même souffre toujours de sa médiocre conception et des limites qui lui sont inhérentes. Parmi ces failles, il y a cette énorme quantité d’électricité, non soutenable, exigée par des opérations de « minage » ayant pour but de récompenser les mineurs avec de nouveaux bitcoins. Le transfert de bitcoins atteint des coûts prohibitifs, lorsque les mineurs font payer des frais élevés en contrepartie d’une validation rapide, via la création de nouveaux blocs sur la blockchain.
Le bitcoin comporte une autre faille : il est plafonné à 21 millions de jetons. Le rythme auquel de nouveaux bitcoins sont créés baisse au fil du temps, alors il pourrait s’écouler des décennies avant que le dernier bitcoin ne soit miné, même s’il reste encore 80% de ces 21 millions de jetons. Les partisans du bitcoin affirment que ce plafond, ainsi que le ralentissement progressif de la production de jetons, sont des éléments positifs car cela évite l’inflation et la possibilité d’émettre massivement des jetons, comme cela a été le cas avec les programmes d’assouplissement quantitatif (QE) de la Fed.
Mais cette analyse est très erronée. L’inflation n’est pas provoquée par l’émission monétaire (bien que celle-ci puisse lui ouvrir la voie). L’inflation est provoquée par le changement des attentes et une perte de confiance des utilisateurs vis-à-vis de la monnaie. C’est un phénomène comportemental qui s’exprime dans la vitesse de circulation de l’argent, et non la quantité. Si l’inflation apparaît, on peut généralement la gérer en relevant les taux d’intérêt, bien que cela ait un coût pour l’économie.
Le plus grand danger est la déflation. Les banques centrales ne peuvent pas facilement sortir de la déflation car l’attrait exercé par la faiblesse des prix renforce la tendance des consommateurs à économiser, stocker des réserves, et retarder la consommation. Ces comportements aggravent le problème de déflation. La déflation tue également la tendance à emprunter car les emprunteurs doivent rembourser leurs prêts dans une monnaie qui vaut plus cher, ce qui rend l’emprunt très coûteux. Cette réticence à emprunter fait obstacle à la croissance économique.
La politique monétaire idéale consisterait à augmenter la masse monétaire selon un taux stable, cohérent avec une croissance maximum non inflationniste. Au sein d’une économie industrielle et de services ayant acquis une certaine maturité, ce taux serait d’environ 3 à 4% par an. Une politique monétaire discrétionnaire peut y parvenir (mais elle échoue fréquemment). La production d’or progresse d’environ 2% par an (mais la quantité « d’or officiel » peut être augmentée si nécessaire en achetant de l’or existant sur le marché privé). Le bitcoin ne réussit pas ce test, en raison de son plafonnement et de ses tendances déflationnistes.
Existe-t-il un moyen de sauver le bitcoin de ces caractéristiques volontaires et dysfonctionnelles.
Même si le plafonnement de la quantité totale de bitcoins constitue un problème à long terme, celui-ci pourrait être atténué, finalement, en supprimant ce plafond. Cela demanderait énormément de discussions (et pas mal de formation aux questions monétaires, dans le monde des développeurs de cryptomonnaies) mais là, c’est un autre problème.
En ce moment, les bitcoins sont créés à une cadence susceptible de soutenir la croissance économique via des emprunts potentiels, et qui est proche du pourcentage d’augmentation de la réserve totale d’or (référence monétaire qui a son utilité).
Le problème immédiat du bitcoin réside dans la vitesse des transactions et leur coût. Lorsque les volumes d’échange sont faibles, la volatilité du cours du bitcoin peut être énorme, diminuant ainsi son rôle potentiel de réserve de valeur. Lorsque le volume d’échange est élevé, les mineurs facturent des frais bien plus élevés pour valider la blockchain en moins de temps. Qui voudrait payer 25$ de frais de transaction pour une tasse de café à 2$ ?
La communauté du bitcoin a tenté de résoudre ces problèmes avec un nouveau système appelé « Lightning ». Mais Lightning n’est qu’une couche « autorisée » qui se superpose au protocole du bitcoin tel qu’il est. Les transactions sont agrégées parmi les membres d’un « nœud » du réseau Lightning (par exemple, tous les cafés de New York) et transmises ensuite sur la blockchain principale, sous forme agrégée, au lieu de transmettre chaque achat individuel de tasse de café. Mais Lightning n’est pas la blockchain du bitcoin et génère des risques et coûts qui lui sont propres. L’utilisation de Lightning nie bon nombre des caractéristiques de décentralisation et d’autonomie à l’origine de la création du bitcoin.
Il existe une meilleure solution : conserver l’architecture d’origine de la blockchain du bitcoin mais supprimer l’intermédiation des mineurs pour ce qui concerne la circulation des message liés aux transactions individuelles. Cela impliquerait que les mineurs adhèrent à un énorme système de transmission des messages, rapide et fiable. Or ce système existe déjà. Il s’appelle Visa.
Visa (NYSE : V) n’est ni une banque, ni une institution financière. C’est une société de services financiers qui offre un système de transmission des messages de paiement, et des produits de marque, utilisés par les banques et consommateurs.
Une transaction Visa classique débute avec un achat effectué par un consommateur dans un point de vente ou sur internet. Le vendeur de produits et services accepte le paiement Visa et se tourne aussitôt vers un « prestataire d’acquisition de paiement » (en général une banque) pour le paiement. Cette banque acquéreur envoie alors un message via le réseau Visa (appelé VisaNet) à la banque qui a délivré la carte de crédit. Cette banque paye la banque acquéreur puis refacture son client. Enfin, le client paye la banque qui lui a délivré la carte, et la transaction est achevée.
Le rôle de Visa s’apparente à celui d’une société de téléphonie. Elle relaye la transmission des message mais n’est ni prêteur ni emprunteur. Des frais et des coûts de transaction (et, en bout de chaîne, des intérêts sur les soldes impayés des clients) interviennent en cours de route. Mais ce système est extrêmement rapide, peu coûteux et efficace. Actuellement, Visa traite plus de 100 milliards de transactions par an.
Si Visa s’unissait aux mineurs de bitcoin, la vitesse des transactions en bitcoin pourrait augmenter de façon exponentielle, et les coûts chuteraient. Les mineurs joueraient le rôle des banques en validant et réglant les transactions (et devraient probablement faire garantir leur crédit par des banques « réelles »). Quant aux clients, commerçants et banques acquéreurs, ils utiliseraient des « cartes Visa bitcoin » sans difficulté. Des sociétés tels que Venmo et PayPal (qui détient Venmo) sont déjà passées à des variantes de ce modèle.
Il est peu probable que les mineurs de bitcoin se joignent à Visa en raison à la fois d’une certaine rigidité idéologique et d’une avidité basée sur la notion d’oligopole. Mais il existe un avenir brillant pour une nouvelle cryptomonnaie qui serait associée à la facilité d’utilisation des systèmes de paiement Visa. Ce type de développement a déjà commencé. Et Visa pourrait donc faire partie des grands gagnants de la révolution des cryptomonnaies.
Notre analyste, Gaël, a identifié la meilleure façon de miser sur l’utilisation potentielle de Visa pour remédier aux nombreuses limites des cryptomonnaies.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Visez 74 % grâce à ce leader
du paiement électronique
Cher lecteur d’Alerte Guerres des Devises,
Visa Inc. (NYSE : V) domine le marché mondial des paiements électroniques. Selon le rapport Nilson, Visa représente environ la moitié de toutes les transactions par carte de crédit et un pourcentage encore plus élevé des transactions par carte de débit.
Le réseau de Visa comprend 15 900 institutions financières, 54 millions de commerçants et 3,3 milliards de cartes émises à des clients du monde entier.
Même de grandes entreprises comme Apple et Google n’ont pas pris la peine de perturber le réseau et les activités de Visa en leur faisant concurrence. Ils ont plutôt choisi d’utiliser les réseaux existants pour traiter les paiements numériques via des applications comme Apple Pay.
Vers la fin de 2016, Visa a lancé Visa B2B Connect. Il s’agit d’une plateforme qui offre aux institutions financières un moyen sûr, rapide et prévisible de traiter les paiements interentreprises (B2B) transfrontaliers. Les paiements transfrontaliers d’entreprises peuvent être un processus fastidieux. Grâce à une architecture de chaîne de blocs, Visa B2B Connect simplifie ce processus en envoyant les transactions sur le réseau Visa de la banque d’origine directement à la banque destinataire.
La blockchain est susceptible d’améliorer, et non de perturber, les activités de Visa. L’action Visa augmentera régulièrement à long terme, surmontant les revers temporaires qui pourraient survenir pendant les récessions.
Visa a produit des rendements phénoménaux pour ses actionnaires depuis son premier appel public à l’épargne en 2008. Cette action est très appréciée des investisseurs qui aiment acheter et détenir des actions de haute qualité « pour toujours ». Et pour une bonne raison : les revenus de Visa croissent à un rythme annualisé de 10 %, comme par magie, car une part croissante des paiements s’effectue par carte plastique plutôt qu’en espèces.
Les flux de trésorerie disponibles de Visa croissent régulièrement à un rythme beaucoup plus rapide que les produits d’exploitation en raison du levier d’exploitation et des besoins minimes de dépenses en immobilisations. Cela signifie que le dividende de Visa, qui a augmenté à un rythme très rapide, pourra continuer à croître à un rythme similaire à l’avenir. Et Visa rachète des milliards d’actions par an. Le rendement des dividendes majorés des rachats n’est que de 2,6 %, puisque la capitalisation boursière de Visa s’élève à près de 350 milliards de dollars. Toutefois, ce rendement est différent de celui des bons du Trésor, car il peut croître à un taux de 10 % par an sur un très long horizon temporel.
Visa annoncera ses résultats du premier trimestre le 24 avril, ce qui pourrait mener à un rally haussier vers de nouveaux sommets historiques. L’action V a déjà dépassé son sommet de septembre 2018 – contrairement au S&P 500.
D’un point de vue macroéconomique, l’action V est une excellente couverture de l’inflation à long terme en raison de son modèle économique : ses recettes peuvent s’accélérer dans un environnement inflationniste à un rythme beaucoup plus rapide que l’augmentation inflationniste de sa structure de coûts.
Voici un autre catalyseur possible à court terme pour l’action : dans les négociations commerciales avec la Chine, les États-Unis exigent que les entreprises américaines puissent établir des filiales en propriété exclusive en Chine sans partenaire national en coentreprise. Cela semble faire partie du mécanisme de dissuasion du vol de propriété intellectuelle. Si elle est accordée par la Chine, cette concession pourrait conduire à l’approbation éventuelle de licences commerciales nationales pour Visa, qui n’est pas encore en activité en Chine à une grande échelle.
Enfin, la semaine dernière, Cryptocurrency Exchange Coinbase a lancé une carte de débit Visa permettant aux clients du Royaume-Uni et de l’Union européenne de dépenser leurs avoirs en crypto directement depuis leur compte Coinbase. Cette « Coinbase Card » permettra aux clients de dépenser leur bitcoin, ether ou litecoin « aussi facilement que l’argent dans leur banque ».
Visa maintiendra sa domination sur le marché mondial des paiements et a démontré qu’elle sait adopter les technologies de la chaîne en bloc d’une manière qui améliore l’efficacité du réseau et offre de la valeur aux clients et aux actionnaires.
Nous nous attendons à ce que les actions Visa continuent de surperformer le marché en général et offrent des performances exceptionnels aux détenteurs des options d’achat ci-dessous.
NOTRE CONSEIL :
Achetez des calls V SEP2019 140 C (calls de strike 140$ et d’échéance le 20 septembre 2019) jusqu’à 24$ par contrat.
Le contrat cote actuellement environ 23,20$ (bid à 22,85$ et ask à 23,55$).
Placez un ordre d’achat à prix limite entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) sur le carnet d’ordres au moment où vous souhaitez entrer en position.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Si V atteint 180$ au cours des cinq prochains mois, la valeur de ces options d’achat augmentera de 74 %.
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatiles et comportent tous beaucoup de risques. Bien que cette recommandation soit bien documentée par Jim, rien n’est garanti. Ne pariez pas de l’argent dont vous avez besoin ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider combien vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas mettre tout votre argent dans un seul trade.
Bon trade,
Gaël Deballe