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Alerte n°231 – Nouvel achat IMPACT : misez sur la dévaluation de l’euro pour réaliser un gain de 150%

Par 25 avril 2019AGD Alertes

Cher lecteur d’Alerte Guerre des Devises,

Les guerres des devises sont de retour !

En fait, elles n’ont jamais cessé.

Dans mon livre Currency Wars, paru en 2011, j’explique que le monde n’est pas pris perpétuellement dans une guerre des devises. Mais lorsque l’une d’elles survient, elle peut facilement durer 15 ans, voire 20, même.

Dans ce livre, je décris les deux précédentes guerres des devises. L’une a duré 15 ans (1921-1936), et l’autre 20 ans (1967-1987). La guerre des devises actuelle a débuté en 2010. Et il n’est pas surprenant qu’elle fasse toujours rage en 2019.

Photo de Jim Rickards à Paris

Moi-même à Paris, au cours d’un de mes fréquents déplacements en Europe. Il est essentiel de se rendre dans
des pays membres de la zone euro comme la France, l’Allemagne et l’Italie, pour obtenir par soi-même
des informations financières et économiques. Si l’on se fie aux médias basés à Londres, tels que le
Financial Times,
on n’en retire qu’une vision déformée et trompeuse du Vieux continent.

Les guerres des devises ressemblent à de véritables guerres, dans la mesure où les combats ne se livrent pas en permanence.

Il y a des batailles bien distinctes, suivies de périodes de repli ou de consolidation, elles-mêmes suivies de nouvelles batailles, jusqu’à ce que la guerre arrive en bout de course. Il ne faut pas confondre les « périodes d’accalmie » avec la paix et la stabilité. Une nouvelle bataille guette à tout moment, sur le front des guerres des devises.

La prochaine bataille des guerres des devises s’inscrira dans une démarche de dévaluation de l’euro (EUR) à partir de son cours actuel d’environ 1,12 $ face au dollar (USD). L’euro chutera probablement jusqu’à 1,05 $ (à peu près le niveau qu’il a atteint en 2015, et avant cela en 2002), pour que les membres de la zone euro obtiennent le « stimulus » dont ils ont besoin pour éviter une récession.

Aux premiers stades de la guerre des devises actuelle, il était impératif de faire baisser le dollar. Les Etats-Unis étaient – et demeurent – la première économie mondiale. Si les Etats-Unis ne parvenaient pas à atteindre une croissance durable après la récession de 2008-2009, il y avait peu d’espoir que le reste du monde y parvienne également.

Pendant cette phase (2010-2011), le dollar a atteint un plus-bas historique en août 2011. Et ce n’est pas une coïncidence si l’or a atteint un plus-haut historique le même mois. A ce stade, la Fed a cru que l’économie américaine était tirée d’affaire et que l’on pouvait laisser le dollar augmenter et l’euro baisser. L’euro a chuté de 1,48$ en mai 2011 à 1,04$ en mai 2015, soit une chute de 30% sur quatre ans.

A partir de là, l’euro a opéré un rally qui l’a porté à 1,25$ au début de l’année 2018, tout le monde estimant que les économies européennes faisaient partie d’un hypothétique schéma de croissance mondiale synchronisée. Cette croissance s’est révélée illusoire et, à présent, pour éviter la récession, l’Europe a besoin d’une nouvelle bouée se concrétisant par une baisse de sa monnaie.

Comment cette nécessaire dévaluation de l’euro (la deuxième en quatre ans) va-t-elle être mise en œuvre, et qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs ?

Pour nos prévisions, le facteur essentiel est le suivant : la zone euro va être obligée de dévaluer l’euro parce qu’il n’y a pas d’autre solution pour stimuler la croissance. Comme je l’explique ci-dessous, l’abaissement des taux d’intérêt, et les dépenses financées par le déficit, sont exclus. Une dévaluation monétaire est le seul instrument restant dans la boite à outils du « stimulus ».

Le Graphique 1 illustre le dilemme auquel est confronté l’euro. En avril 2018, le scénario de « croissance mondiale synchronisée » de 2017 est revenu à une dure réalité : un ralentissement mondial touche l’Europe, le Japon et la Chine.

Et les Etats-Unis n’ont même pas été épargnés. Le pays a enregistré une solide croissance annuelle aux 2e et 3e trimestres 2018 (de 4,2% et 3,4%, respectivement), mais il semblerait désormais que ce ne soit qu’un « Trump bump » (rebond Trump) transitoire généré par les baisses d’impôt de 2017 (entrées en vigueur au 1er janvier 2018).

La croissance a désormais renoué avec la tendance de 2,23% sur dix ans enregistrée depuis la fin de la dernière récession. Le 4e trimestre 2018 n’a affiché que 2,2% et les estimations actuelles relatives au 1er trimestre 2019 sont de 2,8% (Fed d’Atlanta).

Graphique 1 (Paire EUR/USD d’avril 2018 à avril 2019)
Cours de l'EUR/USD

La croissance de l’Europe est la plus faible de toutes les économies les plus avancées, à l’exception du Japon, où elle est proche de zéro. L’Europe a tenté de stimuler la croissance et d’importer de l’inflation avec une dévaluation de 8% de la paire EUR/USD, laquelle a baissé de 1,22$ à 1,12$ entre avril et novembre 2018. Depuis, elle s’échange au sein d’une fourchette évoluant autour des 1,13$.

Cette nouvelle baisse de l’euro n’a pas fait l’affaire. Au mieux, un euro à 1,12$ a empêché la zone euro de basculer dans une récession. Certains de ses membres sont déjà en récession ou bien dangereusement proches, avec au moins un trimestre de croissance en déclin, et des signes persistants de ralentissement. Il s’agit notamment des « Big 3 » de l’Europe : l’Italie, la France et l’Allemagne.

En Europe, les taux de croissance annuelle publiés récemment sont les suivants : 0,60% pour l’Allemagne, 1% pour la France et 0% pour l’Italie. Le tout dernier taux de croissance publié concernant l’ensemble de la zone euro est de 1,10% seulement.

Abaisser les taux d’intérêt ne servira à rien. La politique des taux de la Banque centrale européenne (BCE) est déjà négative, alors même que la BCE rachète des milliards d’euros de dette souveraine provenant des membres de la zone euro, afin d’injecter des liquidités dans le système.

Le responsable de la BCE, Mario Draghi, avait bien signalé que la BCE souhaitait arrêter progressivement ces achats d’actifs, dans le courant de l’année, avant de relever les taux en 2020 et 2021.

Ce projet est désormais suspendu. Draghi va continuer à racheter des actifs (et à imprimer des euros au passage) et il n’existe aucun projet visant à relever les taux dans un avenir immédiat. Les travaux de recherche ont démontré que les taux négatifs ne permettent peut-être pas du tout de stimuler la croissance, bien que les banques centrales croient au pouvoir de cette approche non prouvée.

Certains membres de la zone euro affichent également des taux négatifs, ou proches de zéro, sur leurs propres marchés obligataires. L’Allemagne est le plus important d’entre eux, et affiche la meilleure solvabilité de la zone euro. Les taux de marché de l’obligation souveraine allemande à 10 ans (le « Bund »), étaient de -0,081% pas plus tard que le 27 mars 2019, et de 0,024% le 23 avril 2019.

La politique budgétaire a également une utilité limitée. Conformément au traité de Maastricht, les membres de la zone euro doivent avoir une dette inférieure à 60% de leur PIB. Or à ce jour, certains membres importants de la zone euro affichent les ratios suivants : 97% pour la France, 132,2% pour l’Italie et 97,2% pour l’Espagne.

Bien que la crise de la dette souveraine européenne (2010-2015) soit désormais passée et que les principaux pays européens aient un bon accès aux marchés du crédit, l’Allemagne, Bruxelles et la BCE font toujours pression pour réprimer l’augmentation des dettes, et ramener les dettes excessives vers le seuil de 60% du PIB exigé par le traité de Maastricht.

Avec une faible croissance, des taux d’intérêt proches de zéro et une politique budgétaire limitée, que reste-t-il ?

Réponse : une dévaluation monétaire.

Le fait de dévaluer la paire EUR/USD de 1,12 $ à 1,05 $ (soit une dévaluation de 6,25%) aura de nombreux effets stimulateurs dans la zone euro. La baisse du taux de change baissera le prix des exportations. Cela favorisa la vente de tous les produits, des plus chers comme les avions Airbus, aux moins chers comme les vins français, les articles de maroquinerie italiens et les voitures allemandes. Une monnaie plus abordable stimule également les voyages touristiques des Américains, Canadiens et Chinois, qui viennent visiter Paris et Venise, et vont skier dans les Alpes.

Une monnaie plus abordable augmente également le coût des importations et des voyages pour les Européens. La demande en faveur de la viande américaine et des iPhones chinois va baisser en Europe. Les Européens reporteront à plus tard leurs projets d’aller visiter le Grand Canyon et New York.

L’effet conjoint d’une baisse des prix à l’exportation et d’une hausse des coûts à l’importation va améliorer la balance commerciale européenne, ce qui augmentera son PIB. Dans la mesure où les Européens achèteront tout de même des produits étrangers avec un euro déprécié, ces produits reviendront plus cher, ce qui aura tendance à importer de l’inflation. C’est essentiel afin d’éviter la déflation, laquelle provoque une augmentation marginale de la valeur réelle de la dette.

Enfin, le renforcement du secteur des exportations crée des emplois qui y sont liés, ce qui augmente le revenu des ménages et exerce un effet multiplicateur lorsque les salariés qui viennent d’être embauchés dépensent leurs salaires en loyers, produits alimentaires, essence et équipements de la maison.

Cette méthode a fonctionné en 2015-2016, lorsque la paire EUR/USD a atteint un plus-bas sur 13 ans de 1,04$ (le précédent plus-bas était de 1,04$, en décembre 2002). Cette phase de dévaluation de l’euro a été l’un des éléments ayant contribué au court scénario de croissance mondiale synchronisée de 2017.

Mais il y a un problème : cet effet stimulateur ne s’est pas autoalimenté. Dès que les signes d’une reprise de l’euro sont apparus, Draghi a commencé à parler d’arrêt progressif de l’assouplissement quantitatif, et l’euro a bondi à 1,24$ (janvier 2018). Cette vigueur de l’euro a étouffé la reprise. A présent, c’est le retour à la case départ, avec un nouveau projet de dévaluation de l’euro afin que la zone euro sorte de son marasme.

Or elle ne pourra orchestrer une dévaluation de l’euro sans l’aide des Etats-Unis. L’un des casse-têtes régnant sur le marché des changes est le suivant : toutes les monnaies ne peuvent se dévaluer les unes par rapport aux autres en même temps. Si certaines monnaies doivent baisser, alors d’autres doivent augmenter. Il n’y a pas d’autre solution.

La Fed a suspendu jusqu’à nouvel ordre ses relèvements de taux. Toutefois, elle continue de resserrer sa politique monétaire via le programme de resserrement quantitatif actuel (QT). Cela va continuer jusqu’en septembre 2019, ce qui exercera une pression à la hausse sur le dollar, entre-temps.

Après le mois de septembre, la Fed suspendra encore le relèvement des taux, mais il se peut qu’elle envoie un message signalant qu’elle pourrait bien les relever à un moment propice. Cela mettra fin aux discours d’abaissement des taux, du moins tant que les Etats-Unis pourront éviter une récession. La conjonction d’une poursuite du QT et d’allusions à de futurs relèvements de taux devrait suffire à aider la BCE à dévaluer l’euro.

Notre analyste, Gaël, a identifié l’une des meilleures façons de profiter d’une nouvelle dévaluation de la paire EUR/USD.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards
Rédacteur, Alerte Guerre des Devises

 

 

Pariez sur la dévaluation de l’euro

  

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Jim a expliqué en détail pourquoi la dépréciation de la devise est le seul puissant mécanisme de relance qui reste aux dirigeants de la zone euro.

C’est pourquoi nous recommandons aujourd’hui des options de vente sur l’ETF Invesco CurrencyShares Euro (NYSE : FXE).

Graphiques des cours FXF (en haut) et USD/CHF (en bas)

 

FXE est un ETF qui détient un compte de dépôt libellé en euros auprès de JPMorgan Chase Bank. Il réplique les performances de l’euro par rapport au dollar américain.

La cible EUR/USD de 1,05$ de Jim équivaut à un prix de 100$ pour FXE. Si FXE atteignait 100$ d’ici septembre, les options de vente recommandées ci-dessous grimperaient en flèche de plus de 263%.

Mais nous n’avons pas besoin d’un tel déclin drastique pour obtenir une bonne performance.

Compte tenu de la faible volatilité implicite inhérente au sous-jacent FXE, nous ne payons pas une prime d’option élevée.

FXE pourrait facilement tomber à 104$ d’ici septembre. Ce n’est qu’à mi-chemin de notre objectif, mais cela se traduirait par un gain de 118% sur ce trade. 

NOTRE CONSEIL :
Achetez des puts FXE SEP2019 110 P (puts de strike 110$ et d’échéance le 20 septembre 2019) au prix limite de 2,75$.
Un ordre à prix limite sous le prix actuel est recommandé car FXF pourrait rejoindre 92$ à court terme et nous souhaitons entrer au mieux.
Le contrat cote actuellement environ 3,75$ (bid à 3,65$ et ask à 3,80$).
Placez un ordre d’achat à prix limite à 2,75$ (valable GTC) sur le carnet d’ordres au moment où vous souhaitez entrer en position.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatiles et comportent tous beaucoup de risques. Bien que cette recommandation soit bien documentée par Jim, rien n’est garanti. Ne pariez pas de l’argent dont vous avez besoin ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider combien vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas mettre tout votre argent dans un seul trade.

Bon trade,

Gaël Deballe

Portefeuille AGD du 25/04/2019
Pour afficher le portefeuille en grand, cliquez ici

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