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Alerte n°27 – Alerte de vente : Un complot bien réel met l’une de nos positions KO

Par 16 mars 2020Alertes

Zach ScheidtCher Nouveau Rentier,

« Oui, vous pouvez tout de même aller à l’école… Non, il n’est pas nécessaire de porter un masque… Oui, vous pouvez jouer avec vos amis… Non, tu n’as pas de fièvre… »

L’obsession des médias pour le coronavirus a un effet puissant sur mes enfants.

Ils posent constamment des questions concernant l’épidémie…

Cela va de ce qu’ils ont le droit de faire à la question de savoir si le moindre reniflement ou accès de toux est un symptôme.

Parfois, ma femme et moi avons du mal à répondre.

D’un côté, nous avons envie de leur faire comprendre que la situation est grave, afin qu’ils prennent plus de précautions que d’habitude, et nous devons reconnaître, aussi, que la situation pourrait s’aggraver.

Mais nous ne voulons pas que les choses semblent si graves que nos enfants commencent à réagir démesurément ou à paniquer.

Et j’ai le même dilemme avec vous, également.

À en juger par le courrier que nous avons reçu, vous avez énormément de questions concernant ce qui se passe pour vos actions.

Je ne veux pas du tout que vous paniquiez, et que vous vendiez vos actions en subissant de lourdes pertes alors que tant de paramètres demeurent inconnus.

Et en même temps, pour l’action dont je vais parler aujourd’hui, j’estime que les craintes étaient justifiées.

Je tiens à vous assurer que notre stratégie globale est saine… même si nous allons vendre l’une de nos positions aujourd’hui, à contrecoeur.

Notre stratégie demeure intacte

Alors que les marchés continuent de baisser, la chose la plus importante qu’il faut se rappeler est la suivante : votre portefeuille est conçu pour survivre à ce type de périodes.

Il est garni d’entreprises qui gagnent énormément d’argent régulièrement.

Certes, le coronavirus va entamer leurs recettes. Mais cela ne va pas durer indéfiniment. À mesure que le virus s’épuisera, les gens reprendront leurs habitudes de consommation.

Et les sociétés que nous avons sélectionnées peuvent se permettre d’attendre ce moment. Elles ont accumulé énormément de trésorerie, suffisamment pour poursuivre leurs activités et verser des dividendes.

Ces dividendes contribueront à compenser vos pertes. Voilà pourquoi notre portefeuille est en meilleure posture que ceux qui ne sont pas axés sur des entreprises à haut rendement.

Voilà pourquoi, également, nos actions sont à même de se ressaisir plus vite que les autres.

Alors, en gros, nous allons laisser passer les replis et récupérer nos dividendes, et peut-être utiliser cet argent pour acheter davantage d’actions décotées lorsque la situation s’améliorera.

Ainsi, lorsque le rebond se produira, notre situation sera encore meilleure qu’avant !

Cela dit, les craintes entourant certaines actions de notre portefeuille pourraient être justifiées. Voilà pourquoi je recommande de vendre l’une d’entre elles aujourd’hui.

C’est vraiment un complot !

Même si le sell-off est essentiellement imputable au coronavirus, il en va autrement pour les cours du pétrole.

Dans un contexte où le coronavirus contraint de fermer des usines et de confiner les gens chez eux, la demande en faveur du pétrole a coulé à pic.

Pour compenser la baisse de la demande, l’Arabie Saoudite souhaitait que ses partenaires de l’OPEP et la Russie réduisent la production de pétrole pour limiter l’offre.

La Russie a refusé ce plan, alors les Saoudiens ont décidé d’augmenter leur production. Leur intention est de faire baisser suffisamment les cours du pétrole pour pénaliser les producteurs russes et les forcer à revenir à la table des négociations.

Mais cette guerre des cours est en train de ravager le secteur du pétrole de schiste américain.

Les sociétés pétrolières américaines ont connu un véritable renouveau grâce aux avancées réalisées en matière d’extraction pétrolière. La fracturation a produit tellement de pétrole que cela a fait baisser le cours du pétrole brut partout dans le monde.

Mais il y a un problème : la fracturation revient bien plus cher que l’extraction traditionnelle. Alors si les cours chutent trop, la fracturation n’est plus rentable.

En fait, c’est la raison pour laquelle la Russie ne veut pas réduire sa production : elle veut faire baisser les cours du pétrole pour que les producteurs américains mettent la clé sous la porte.

Et volontairement ou non, la décision de l’Arabie Saoudite aide la Russie à accomplir son objectif.

Et en l’état, les entreprises de fracturation américaines sont déjà en difficulté.

Une vente à contrecoeur

Les cours du pétrole étant en baisse, les recettes des sociétés de fracturation américaines ont plongé. Alors certaines d’entre elles ont emprunté énormément d’argent pour racheter leurs concurrentes, en espérant que la production supplémentaire augmenterait leurs recettes.

En fait, c’est précisément ce qu’a fait l’une des sociétés de notre portefeuille.

Nous avons acheté EnLink Midstream Partners, juste avant qu’elle ne se fasse racheter par sa société mère, EnLink Midstream LLC (ENLC).

À l’époque, cette décision était correcte, dans la mesure où l’excédent pétrolier ne peut pas durer éternellement. Les acquisitions coûteuses se justifieraient lorsque les cours du pétrole augmenteraient.

Mais le coronavirus ayant réduit la demande, et l’Arabie Saoudite ayant augmenté sa production, cette société court réellement le risque, désormais, de ne plus avoir d’argent avant la reprise.

Et je ne m’attends pas à avoir de bonnes nouvelles de sitôt, en ce qui concerne ENLC.

La situation est si mauvaise que le président Trump a émis l’idée de renflouer les sociétés de fracturation en difficulté : cela m’étonnerait que le Congrès soutienne cette suggestion.

Alors c’est à contrecoeur que nous allons vendre nos actions, tant que l’on peut encore récupérer quelque chose.

MON CONSEIL :
Vendez vos actions EnLink Midstream LLC (ENLC) au cours du marché.

Même si nous vendons nos actions sur une perte, nous pouvons nous consoler un peu dans la mesure où nous avons perçu des dividendes.

Nos autres valeurs pétrolières sont un peu plus internationales, alors il n’est pas nécessaire de les vendre tout de suite. J’essaie de découvrir combien de temps l’Arabie Saoudite peut maintenir une guerre des cours, et à quelle vitesse la demande en faveur du pétrole pourrait se redresser, quand les craintes liées au coronavirus se dissiperont.

Je ne dis pas que nous ne vendrons pas à ce moment-là, mais nous devons y voir plus clair avant de prendre des décisions.

Il est même possible que nous achetions des actions à un prix incroyablement bon marché.

Signature Zach Scheidt

Zach Scheidt
Rédacteur en Chef

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