Cher lecteur,
Alors que la pandémie de coronavirus continue de monopoliser les gros titres, ce virus effraye les marchés dans un contexte où la crainte et l’incertitude s’emparent de Wall Street.
Les fluctuations journalières de l’indice Dow Jones Industrial Average démontrent à quel point les investisseurs sont en quête d’une orientation de marché, sur fond de craintes et de confusion.
Non seulement les marchés réagissent négativement, mais l’économie mondiale est menacée d’un ralentissement majeur et d’une récession potentielle, dans la mesure où les chaines d’approvisionnement souffrent d’une diminution de la production.
Les compagnies aériennes comptent parmi les secteurs les plus durement touchés. Le transport aérien s’est effondré puisque les voyageurs tendent à rester chez eux, en réaction à la pandémie.
Voilà pourquoi nous nous tournons vers Transdigm Group Inc. (NYSE : TDG), pour notre recommandation d’aujourd’hui.
TDG est un équipementier aéronautique proposant des modules et composants destinés aux avions commerciaux et militaires.
Transdigm Group, Inc. (TDG) est un concepteur et fournisseur majeur de pièces détachées pour le secteur de l’aviation. Les clients de TDG sont notamment des fabricants d’avions civils et militaires. Les activités du secteur civil sont pénalisées en raison du maintien au sol du Boeing 737 MAX 8 et de l’effondrement du secteur aérien en réaction à la pandémie de coronavirus.
Transdigm, qui a été créée en 1993, fait partie de l’indice S&P 500.
Son chiffre d’affaires annuel dépasse les 6 Mds$, et la société affiche une capitalisation boursière de 28,8 Mds$. La société et ses filiales exploitent environ 110 sites de production.
TDG opère sur trois principaux segments.
Le segment « power and control » (moteurs et systèmes de contrôle) développe et propose des composants pour les moteurs et systèmes de guidage des avions, et utilisant des systèmes électroniques, hydrauliques et mécaniques.
Le segment « airframe » (cellules d’avion) conçoit et distribue des pièces détachées pour les structures des cellules et des cabines d’avions.
Le segment « non-aviation » (non aéronautique) couvre, entre autres, des activités de support aux marchés non-aériens, notamment les commandes électromécaniques, les systèmes de verrouillage, les ceintures de sécurité et autres systèmes de sécurité.
La société s’est développée via un ensemble d’acquisitions et son propre rachat par un groupe de capital-investissement. Elle a notamment racheté Avionic Instruments, Skurka Engineering, Esterline Industries et Champion Aviation Products.
TDG a réalisé plus de 12 Mds$ d’acquisitions depuis 2011.
Bien que ces acquisitions aient permis à Transdigm d’évoluer en termes d’échelle et de diversification, leur financement a également énormément alourdi son endettement.
Sur son secteur militaire, TDG a également rencontré des problèmes sur le plan de sa réputation, et la société a dû régler des dommages-intérêts : elle a été accusée de ne pas avoir déclaré une position de « monopole caché » liée au fait qu’elle est propriétaire de multiples filiales répondant aux marchés publics émis par le département de la Défense.
En 2019, Transdigm a déboursé 16 M$ de transactions amiables sur des allégations d’entente sur les prix, dans le cadre d’autres marchés concernant le département de la Défense.
La société a publié des perspectives positives, mais dans le même temps, elle affirme ne subir aucun effet négatif provenant du fiasco du Boeing 737 MAX 8 ou de la pandémie de coronavirus.
Cette affirmation semble peu réaliste étant donné que nous sommes désormais au courant des retards concernant la remise en service des 737 MAX 8, ainsi que de la propagation incontrôlée du redoutable coronavirus.
Qu’est-ce-que cette conjonction de ralentissement économique mondial, d’effondrement du secteur aérien et d’endettement excessif implique, pour le cours de l’action Transdigm ?
Le graphique 1 (ci-dessous) compare la performance de TDG (orange, le cours de l’action est indiqué sur l’échelle de droite) à celle de l’indice S&P 500 (SPX, bleu, le niveau de l’indice est indiqué sur l’échelle de gauche) sur une période de six mois, du 5 septembre 2019 au 5 mars 2020.
TDG et SPX affichent une corrélation assez forte sur l’essentiel de 2019. Cette corrélation s’est interrompue début 2020, période où TDG a d’abord sous-performé SPX, puis l’a surperformé.
Du 2 octobre 2019 au 28 janvier 2020, le cours de TDG a augmenté de 472 $ à 657 $, soit un gain de 39,2%.
Sur la même période, SPX a grimpé de 2 287 à 3 276 points, soit un gain de seulement 13,2%.
Sur cette période de 4 mois, en gros, le titre TDG s’est comporté trois fois mieux que SPX.
Graphique 1 – Comparaison des performances de TDG (orange, échelle de droite) et du S&P 500 (bleu, échelle de gauche) au cours des 6 derniers mois
Toutefois, TDG et SPX ont tous deux été touchés de plein fouet par la pandémie de coronavirus à partir du 19 février 2020.
Depuis, TDG s’est effondré de 22,7% et SPX de 14,8%. Au cours de la chute de marché due au coronavirus, TDG a effacé sa surperformance précédente et s’est réaligné sur SPX.
Il est extrêmement difficile de prévoir la performance du marché actions à court terme car de puissants vents favorables et vents contraires s’affrontent pour déterminer son orientation.
Les vents favorables sont les suivants : la faiblesse des taux d’intérêt, l’allègement des impôts, la fin temporaire des guerres commerciales, l’affaiblissement de la campagne électorale de Bernie Sanders (après avoir perdu essuyé d’énormes pertes aux primaires du Super Tuesday et du 10 mars), la hausse des salaires réels, la faiblesse de l’inflation, la vigueur du dollar et un énorme afflux de capitaux étrangers sur les marchés financiers américains.
Les vents contraires sont les suivantes : les antagonismes politiques, les tendances démographiques défavorables, les tarifs douaniers et l’impact encore inconnu de la pandémie de coronavirus.
L’épisode du coronavirus est encore en train de se dérouler. Même s’il existe beaucoup d’éléments probants, sur le plan médical et anecdotique, concernant l’impact de la pandémie, les données économiques concrètes sont encore peu nombreuses.
En effet, elles deviennent disponibles au bout de 30 à 60 jours, dans de nombreux cas. Comme la pandémie a éclaté mi-janvier, les premières données économiques reflétant l’impact du coronavirus seront révélées au cours des semaines à venir.
Au total, les cas de contamination en Chine sont largement supérieurs à 80 000. Les experts ne s’attendaient pas à ce que cette maladie se cantonne à la Chine. Cette opinion s’est confirmée, désormais. Au moment où je rédige ces lignes, la maladie s’est répandue dans plus de 100 pays sur les six continents (à l’exception de l’Antarctique). La plupart des foyers épidémiques se limitent à pour l’instant à 100 cas, et beaucoup n’en dénombrent moins de 10.
Mais certains de ces foyers sont énormes. Au moment d’écrire ces lignes, l’Italie recense plus de 10 000 cas, l’Iran plus de 8 000, la Corée du Sud plus de 7 700, la France, l’Espagne et l’Allemagne en recensent plus de 1 500, et les Etats-Unis plus de 1 000. Pire encore, la maladie continue de se propager.
On peut s’attendre à ce que tous les chiffres annoncés augmentent sérieusement au cours des semaines à venir. Le taux de létalité est d’environ 3,6%, ce qui est bien plus élevé que les épidémies de grippe traditionnelles, et comparable à la grippe espagnole catastrophique qui tua 50 millions de personnes dans le monde entier il y a un peu plus de 100 ans.
Certaines données concernant l’impact du coronavirus sur l’économie chinoise (la deuxième économie mondiale) sont disponibles. Les ventes de voitures ont chuté de 80% en février. Plus de 55% de toutes les PME chinoises étaient toujours fermées au 5 mars. L’indice PMI manufacturier Caixin (considéré comme plus fiable que les statistiques du gouvernement) a chuté de 51,8 à 26,5 au mois de janvier (tout ce qui est inférieur à 50 signale une récession).
Les gouvernements locaux, dans toute la Chine, indiquent qu’ils se remettent au travail mais, au niveau local, on rapporte que la lumière et la climatisation restent allumées dans les bureaux pour donner l’impression que les gens travaillent alors que les bureaux sont vides. Cette tactique est destinée à leurrer Pékin, qui évalue la productivité des bureaux en se basant sur la consommation d’électricité.
Ce ne sont que quelques indicateurs parmi tant d’autres signalant, soit un effondrement économique, soit que les faits sont maquillés ou faussés pour qu’on ne parle pas d’effondrement.
Même si ces chiffres évoquent un ralentissement économique mondial (au mieux), ou une récession mondiale généralisée, ou pire encore, l’impact sur le secteur aérien est encore plus grave. Les réservations se sont effondrées, les hôtels et les complexes touristiques sont déserts, et les salons professionnels ou autres rassemblements sont annulés ou reportés.
Bref, un effondrement du transport aérien signifie un effondrement de la demande en faveur des pièces et services fournis par TDG. Même si le marché actions chute encore en raison de la propagation du coronavirus, TDG chutera encore plus vite, car le secteur aérien est l’un des plus touchés.
Notre analyste, Gaël, vous indique un moyen de profiter de ces résultats décevants attendus.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur TDG
Cher lecteur,
Notre système continue à enchaîner les trades gagnants. Bien sûr, le marché nous aide beaucoup ces derniers temps !
Avec la pandémie de coronavirus qui a créé une énorme peur et une incertitude folle, les marchés ont perdu énormément en valorisation, au cours de ces dernières semaines. Et comme je l’ai mentionné la dernière fois, la volatilité accrue du marché joue en notre faveur dans notre stratégie Crash Speculator, tant à la hausse qu’à la baisse.
Alors que nos deux positions ouvertes restantes continuent à afficher de solides performances, nous avons une autre transaction à vous proposer aujourd’hui.
Comme Jim a pu le mentionner, lorsque de mauvaises nouvelles affectent un secteur particulier du marché, les chaînes d’approvisionnement en souffrent.
Nous sommes à l’affût de ce type de conditions défavorables pour les entreprises qui font partie d’une chaîne d’approvisionnement dans un secteur durement touché par un événement. Elles sont parfaites pour notre stratégie Crash Speculator.
Et c’est pourquoi aujourd’hui, nous avons choisi TDG.
Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.
La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.
La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Voici donc nos deux types de trades baissiers sur TDG.
TRADE SIMPLE SPECULATIF
Achetez 1 contrat de l’option de vente TDG APR2020 440 P (put sur TDG d’expiration 17 avril 2020 et de strike 440 $) à un prix approximatif de 21 $ (au moment où j’écris, mais le prix sera différent lorsque vous ouvrirez vos écrans).
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Transdigm Group Inc. (TDG) d’expiration le 17 avril 2020 et de strike 440 $ :
- Pour info, code boursier : TDG200417P00440000.
- Recherchez les options figurant sous le code TDG.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 17 avril 2020.
- Choisissez le « strike » de 440 $.
- Sélectionnez option « put » (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande un contrat, pour des questions de gestion de risque).
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.
TRADE PRO
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 17 avril 2020 (options mensuelles) :
1) Achetez 1 contrat put TDG APR2020 440 P (prix actuel : 18,75 $) ;
2) Vendez 1 contrat put TDG APR2020 430 P (prix actuel : 16,95 $) ;
3) Vendez 5 contrats call TDG APR2020 550 C (prix actuel : 12,40 $) ;
4) Achetez 5 contrats call TDG APR2020 560 C (prix actuel : 10 $).
Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 1 020 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 2 020 $ au maximum) si l’action TDG continue à baisser.
L’« investissement » ou risque maximum est de 3 980 $ et les probabilités de finir dans la zone de profit sont de 78%.
Informations importantes :
Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois. Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe