Skip to main content

Alerte n°67 – Alerte achat : Un double désastre aura raison de cette compagnie aérienne

Par 22 avril 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

Tout le monde sait que les marchés actions se sont effondrés, dans le monde. C’est arrivé dans le contexte de la pandémie mondiale provoquée par le virus de Wuhan (Covid-19), avec plus de 177 000 décès enregistrés dans 185 pays répartis sur six continents.

La pandémie a donné lieu au confinement des populations et à l’arrêt d’économies tout entières.

Les statistiques sont effrayantes, au-delà de la tragédie humaine engendrée. Au 2e trimestre, le PIB de la plupart des économies développées devrait chuter de 30%, voire plus, sur une base annualisée. Le chômage pourrait atteindre les 25%, soit un taux encore plus élevé que lors de la Grande Dépression amorcée en 1929.

Les déficits publics et les bilans des banques centrales ont plus que triplé par rapport à leurs niveaux antérieurs à la pandémie. On peut dire à juste titre qu’historiquement, les conséquences économiques du Covid-19 représentent la plus vaste dépression enregistrée aux Etats-Unis et dans le monde.

Aucun secteur n’est épargné. Les ventes de voitures ont plongé. Les hôtels sont vides. Les restaurants et les bars sont fermés. Les pressings, les salons de manucure et de coiffure comme les librairies sont fermés.

Même si ces entreprises semblent peu importantes, comparées à des géants tels que General Motors, il n’en est rien en réalité. Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 44% du PIB américain et 47% de tous les emplois du secteur privé.

Bien entendu, les dégâts ne se limitent pas aux PME. De grandes entreprises sont frappées également. General Motors a fermé des usines. Boeing a fermé des chaînes d’assemblage. Le géant de la transformation de viande Smithfield a fermé plusieurs de ses plus grandes usines. Les chaînes d’approvisionnement sont brisées. Et même si une entreprise se maintient péniblement, elle découvre rapidement que ses fournisseurs et clients ont fermé.

Et tout s’est produit à la vitesse de la lumière. Même si les statistiques sont comparables à la Grande Dépression, la chronologie s’est radicalement raccourcie. La pire période de la Grande Dépression s’est déroulée sur quatre ans, de 1929 à 1933 alors que la Nouvelle Dépression à laquelle nous assistons s’est produite en quatre semaines.

Ce choc est absolument sans précédent.

Même lors d’un effondrement très étendu, comme celui auquel nous assistons, certaines entreprises sont plus affectées que d’autres.

Or, parmi les victimes commerciales et industrielles, il est difficile d’imaginer des secteurs plus pénalisés que les celui des compagnies aériennes.

Voici quelques statistiques qui font froid dans le dos, et montrent l’impact de la pandémie et de l’effondrement financier sur ce secteur :

Le trafic de passagers aux aéroports de New York est en baisse de 95%, par rapport à la même période en 2019.

Les décollages et les atterrissages, dans les aéroports de New York, sont en baisse de 85%.

La capacité des compagnies aériennes dans les monde (si l’on se base sur les programmations au 8 avril 2020) est en baisse de 73%.

La part de la flotte aérienne mondiale clouée au sol est actuellement de 60%.
Sur 242 avions Airbus A380 (mastodontes de 500 sièges) disponibles, 6 seulement sont exploités, actuellement.

Le 12 avril 2019, la TSA (Transportation Security Administration : agence nationale américaine de sécurité dans les transports) répertoriait 2,4 millions de passagers, par rapport aux 90 510 répertoriés le 12 avril 2020, soit un effondrement stupéfiant de 96,3%.

Ces statistiques redoutables, entre autres, ont été publiées récemment dans un article du Wall Street Journal.

Et ces statistiques nous amènent à notre opportunité du jour : American Airlines Group Inc. (NASDAQ: AAL), la plus grande compagnie aérienne du monde en termes de dimension de sa flotte et de nombre de passagers transportés.

Avions AAL

American Airlines voit la plupart de sa flotte clouée au sol sur des sites déserts ou des pistes d’atterrissage inutilisées. La remise en service de la flotte ne se produira pas en un clin d’œil. Les avions doivent être inspectés, nettoyés et testés avant de revoler. Ce processus vient ajouter des délais et des frais aux pertes déjà dévastatrices subies par les compagnies aériennes en raison de la pandémie de Covid-19.

Etant donné la conjonction toxique que représentent le confinement et l’effondrement économique, quelles sont les perspectives de l’action American Airlines, au cours des prochaines semaines ? Et que nous révèlent nos analyses ?

Même si l’effondrement économique en général, et celui des compagnies aériennes spécifiquement, sont un fait connu, nos analyses révèlent qu’American Airlines est particulièrement vulnérable à de nouvelles baisses brutales et à la sous-performance du marché.

Le graphique 1, ci-dessous, l’indique de façon manifeste : il compare les performances d’AAL (bleu) et de l’Indice Nasdaq Composite (orange) ces six derniers mois.

Graphique 1 – Comparaison d’AAL (bleu) et de l’Indice Nasdaq Composite (IXIC, orange) du 17 octobre 2019 au 17 mars 2020

Cours de AAL

Manifestement, l’indice et AAL ont chuté brutalement à partir de mi-février 2020, moment où l’étendue de la pandémie et son impact économique ont été mis en lumière.

Le Nasdaq et American Airlines ont atteint un plus bas le 23 mars 2020, alors que les mesures de confinement étaient totalement mises en place, et que certains progrès dans la lutte contre le virus (« la lumière au bout du tunnel ») semblaient réalisables.

Depuis, l’Indice Nadaq Composite a opéré une sorte de rally (hausse de 26% entre le 23 mars et le 17 avril 2020) alors qu’AAL se morfond aux alentours de son plus bas du 23 mars 2020.

Cette performance n’est pas inattendue, dans la mesure où le Nasdaq comporte un grand nombre de valeurs technologiques qui se sont bien comportées malgré la fermeture des activités. Les compagnies aériennes font partie des valeurs les plus touchées, et leurs perspectives de reprise sont assez sombres.

Même si les autorités gouvernementales déclarent la « réouverture de l’économie » (probablement d’ici le 15 mai), la reprise des compagnies aériennes exigera des années en raison des changements d’habitudes, de craintes persistantes, et d’une possibilité que des taux de contamination élevés subsistent au sein de certaines destinations telles que l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie du Sud.

Sur quelle base estime-t-on qu’American Airlines va sous-performer, même par rapport au secteur aérien sérieusement éprouvé ?

American Airlines est la compagnie aérienne la plus menacée de faillite en raison de la faiblesse de sa direction et de son endettement élevé. American Airlines « charrie » des problèmes antérieurs à la pandémie, et susceptibles de persister même lorsque cette pandémie sera maîtrisée et que les mesures de confinement seront levées.

Le principal problème est le sort du Boeing 737 Max 8. American Airlines a acheté beaucoup de 737 Max 8 (de même que Southwest Airlines).

Selon les derniers rapports, les problèmes de logiciel du 737 Max 8 sont plus vastes que prévu, et l’avion devrait rester cloué au sol jusqu’à fin 2020.

Par ailleurs, il a été mentionné qu’une grande partie du logiciel d’origine – source du problème – a été externalisée en Inde, avec une main-d’œuvre à 9 $ de l’heure, au lieu d’être confiée à des ingénieurs aéronautiques américains chevronnés. Il est donc possible que d’autres défaillances soient encore découvertes.

Selon moi, le 737 Max 8 ne revolera jamais dans sa configuration actuelle. Je l’ai affirmé en mars 2019, alors que les analystes prédisaient que l’avion serait remis en service d’ici juillet… puis septembre… puis décembre 2019… puis mars 2020. Désormais, face à la pandémie, ces prévisionnistes ont « laissé tomber ».

Quant à moi, ma prévision n’a pas changé : cet avion ne revolera jamais.

Pour American Airlines, le coût s’élèvera à des milliards de dollars. Il est possible que la compagnie poursuive le constructeur, Boeing, mais Boeing est également candidat à la faillite, alors ces réclamations n’auront peut-être aucune valeur.

Le cours d’American Airlines ne reflète pas totalement l’impact négatif du double désastre que représentent le blocage économique dû à la pandémie et la flotte de 737 Mas 8 clouée au sol indéfiniment (indépendamment de la pandémie).

Une nouvelle baisse brutale du cours d’AAL est toujours d’actualité.

Notre analyste, Gaël, vous indique un moyen de tirer parti de prochaines baisses importantes du titre American Airlines.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur AAL

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Avant de passer au trade du jour, voici un court point sur notre trade APRN qui a expiré en zone de gains vendredi dernier.

Point sur le trade APRN (exp. 17/04/2020)

L’action APRN a clôturé à 11,51 $ vendredi dernier, en plein milieu de notre zone de profit intermédiare. Cela nous permet d’enregistrer un gain de 8,70% en 23 jours, soit 138% de performance annualisée.

Nouveau trade sur AAL

Dans ce contexte de restrictions de déplacement et de confinement, nous avons trouvé une autre belle opportunité de baisse.

Comme Jim l’a mentionné, AAL souffre, comme le reste de l’industrie du voyage, du fait que les voyageurs restent chez eux.

Mais elle est particulièrement vulnérable en raison de problèmes internes (notamment le problème du logiciel du Boeing 737 Max 8) qui étaient présents avant le début de la pandémie et qui continueront à nuire à AAL même lorsque les ordres de rester à la maison seront levés.

Ces deux catastrophes (l’une interne à l’entreprise et l’autre externe) exerceront une pression extrême sur le cours des actions et sont idéales pour notre modèle Crash Speculator.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel, pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

American Airlines Group Inc. (AAL) a répondu à nos critères de sélection. Nous pensons qu’une nouvelle baisse va se développer sur ce titre, car la compagnie aérienne souffrira des changements d’habitudes des voyageurs suite à la pandémie.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur AAL.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 1 contrat de l’option de vente AAL JUN2020 8 P (put sur AAL d’expiration 19 juin 2020 et de strike 8 $) à un prix approximatif de 1 $ à 1,05 $.

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur AAL Technologies (AAL) d’expiration le 19 juin 2020 et de strike 8 $ :

  • Pour info, code boursier : AAL200619P00008000.
  • Recherchez les options figurant sous le code AAL.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 19 juin 2020.
  • Choisissez le « strike » de 8 $.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez achete (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 19 juin 2020 (options mensuelles) :

1) Achetez 1 contrat put AAL JUN2020 8 P (prix actuel : 1,02 $) ;

2) Vendez 2 contrats put AAL JUN2020 6 P (prix actuel : 0,51 $) ;

3) Vendez 6 contrats call AAL JUN2020 16 C (prix actuel : 0,74 $) ;

4) Achetez 6 contrats call AAL JUN2020 18 C (prix actuel : 0,49 $).

Note : ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 150 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront si l’action AAL continue à baisser.

Profil du trade

Le risque à la hausse est de 1 050 $ (si AAL passe au dessus de 18 $) et les probabilités de finir dans la zone de profit sont de 82%.

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois. Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

FERMER