Cher lecteur,
Les conséquences du blocage économique ont été dévastatrices pour de nombreuses entreprises, grandes ou petites.
Plus précisément, en raison d’une conjonction de craintes liées à la pandémie, de restrictions des déplacements, et d’une forte baisse des dépenses, le secteur hôtelier a été plus durement frappé que tout autre, pratiquement, à l’exception peut-être des compagnies aériennes et des navires de croisière.
Et avec la baisse des déplacements et les nombreuses annulations de vacances dues à la pandémie, les plus grands opérateurs de l’univers de l’hôtellerie et des complexes touristiques ont été les plus durement touchés de tous.
Voilà pourquoi nous avons ciblé Hilton Worldwide Holdings Inc. (NYSE : HLT) – autrefois Hilton Hotels Corporation – pour notre toute dernière recommandation.
Le cœur de métier de Hilton est de détenir, louer et gérer des hôtels et complexes. Ces activités recouvrent plus de 6 000 établissements répartis dans plus de 120 pays à travers le monde.
L’hôtel Waldorf-Astoria, entre la 49e et la 50e rue, sur Park Avenue, à New York, fait figure de joyau de la couronne, parmi les plus de 6 000 établissements que Hilton Worldwide possède ou exploite dans plus de 120 pays et territoires à travers le monde. Le Waldorf-Astoria a récemment rouvert après une rénovation qui aura duré trois ans et coûté 1 Md$. La réouverture a été compliquée par le confinement liés au coronavirus.
Hilton est l’une des marques les plus connues dans le monde. La société a été fondée par Conrad Hilton en 1919. Cette chaîne d’hôtel en est donc à son deuxième siècle d’existence.
La durée de vie des sociétés dépasse rarement plus de 30 à 40 ans, et presqu’aucune ne dure sous la même forme pendant 100 ans. Hilton partage donc cette rareté avec Coca-Cola (créée en 1892), ExxonMobil (créée sous le nom de Standard Oil en 1870) et IBM (créée sous le nom de Computing-Tabulating-Recording Company en 1911).
La plupart de nos lecteurs ont séjourné dans un établissement Hilton à un moment ou un autre. Les marques de la chaîne recouvrent des établissement prestigieux (Waldorf-Astoria, Conrad Hotels), haut de gamme (hôtels Hilton, Embassy Suites, Double Tree) et à prix modéré (Hampton et Motto By Hilton).
Si l’on devait distinguer l’établissement le plus emblématique de la collection Hilton, ce serait le Waldorf-Astoria, un chef-d’œuvre art-déco situé sur la 49e rue et Park Avenue, à New York.
Le Waldorf-Astoria vient d’achever une rénovation qui a duré trois ans et coûté 1 Md$ avec, notamment, la création d’appartements qui pourront être achetés pour la première fois. Leurs prix démarrent à 1,7 M$, mais les penthouses les plus grands peuvent atteindre 40 M$, voire plus (le prix de vente exact n’a pas été divulgué, pour l’instant).
Hilton Worldwide affiche un chiffre d’affaires annuel de 9 Mds$ et emploie plus de 170 000 personnes dans le monde entier. La société fait partie du S&P 500, et sa capitalisation boursière est de 20,8 Mds$. Les principaux concurrents d’Hilton sont Marriott International et Hyatt Hotels Corp.
Les établissements de Hilton accueillent une multitude d’événements prestigieux et « glamour », notamment la cérémonie des Golden Globes Awards au Beverly Hilton de Beverly Hills, en Californie.
En 2019, le magazine Fortune a décerné la première place à Hilton, dans son classement des « 100 meilleures entreprises pour lesquelles travailler (« The 100 Best Companies to Work For »).
Malgré ce pedigree impressionnant, et une réussite incontestable, Hilton se retrouve aujourd’hui dans l’œil du cyclone du Covid-19, et fait partie des victimes les plus durement touchées par la dépression économique que ce virus a déclenchée.
Hilton est frappé par un triple coup de malchance, à la suite de la pandémie et de la dépression.
D’abord, les gens évitent tous les sites très fréquentés. Il s’agit notamment des hôtels, des complexes, des parcs à thème, des concerts et des événements sportifs. Beaucoup de ces événements ont été annulés jusqu’à nouvel ordre mais, même si certains lieux sont ouverts, on les évite en les considérant comme des bouillons de culture où le virus peut facilement se propager.
Cette aversion pour les lieux très fréquentés va jusqu’à provoquer une migration des plus grandes villes vers les banlieues résidentielles et les zones rurales, dans la mesure du possible. Comme la plupart des établissements Hilton se concentrent dans des grandes villes, ou en périphérie, cette adaptation comportementale s’effectue directement au détriment de Hilton.
Que les gens aient envie ou non de séjourner dans un hôtel, la limitation drastique des moyens transports, et les quarantaines infligées localement, compliquent les déplacements ou les rendent impossibles.
La frontière entre les Etats-Unis et le Canada, la plus longue et la moins défendue du monde, est fermée depuis le 21 mars 2020, et aucune date de réouverture n’a été fixée. Les déplacements professionnels internationaux limités sont autorisés, mais les gens doivent respecter une quarantaine stricte de 14 jours dans le pays de destination, ce qui rend les déplacements professionnels réguliers impossibles.
Des restrictions similaires sont appliquées dans le monde entier. Même à l’intérieur des Etats-Unis, certaines quarantaines s’appliquent. Par exemple, New York, le New Jersey et le Connecticut ont imposé des interdictions de voyager, ou des quarantaines obligatoires, aux voyageurs provenant de 19 Etats, dont le Texas, la Californie et la Floride. Bref, même si les hôtels sont ouverts, les voyageurs ne peuvent pas s’y rendre.
Enfin, la dépression économique a réduit les voyages professionnels, même si ce type de déplacement est possible et que les hôtels sont ouverts. Les chômeurs n’envisagent pas de prendre des vacances. Les entreprises fermées ne font pas de déplacements professionnels. Et même les entreprises qui sont ouvertes subissent une forte baisse de chiffre d’affaires et réduisent leurs dépenses, à commencer par les déplacements.
Et maintenant, cette situation déjà grave pour Hilton commence à empirer. Lorsque le blocage économique a débuté en mars 2020, la plupart des analystes pensaient qu’il durerait environ trois mois. Il n’était pas déraisonnable de penser que l’économie « reviendrait à la normale » en juillet et en août.
En fait, beaucoup de maires et gouverneurs ont annoncé une réouverture progressive des entreprises et lieux publics dans leurs Etats et villes (normalement qualifiée de Phase 1, 2 et 3) débutant autour du 1er juin, avec une réouverture totale au 1er juillet.
Ces projets sont tombés à l’eau, désormais. Les Etats qui se sont empressés de mettre en place des réouvertures par étapes constatent désormais un énorme pic de nouvelles infections et une augmentation des décès.
Il s’agit notamment d’états très dynamiques, économiquement, tels que le Texas, la Californie et la Floride. Les gouvernements locaux s’empressent à présent de ralentir, voire de stopper, les réouvertures, et imposent même des limitations plus sévères qu’au mois de mars dernier.
Par conséquent, on déplore non seulement de nouveaux dégâts économiques, mais également une montée de la peur et de l’incertitude. Beaucoup de ceux qui n’avaient déjà pas très envie de s’aventurer à l’extérieur, lors des phases de réouverture, refusent désormais totalement d’envisager des déplacements ou des vacances.
Il est important de noter que ces circonstances ne vont pas s’améliorer de sitôt. L’idée que le virus va être circonscrit, ou que l’économie va rebondir sous forme d’une reprise en « V », reviennent à prendre ses rêves pour des réalités.
Il n’existe aucun vaccin contre le Covid-19. La plupart des annonces concernant les progrès de la recherche portent sur des traitements, et non des remèdes. Les traitements sont précieux : ils soulageront énormément de souffrances et réduiront certains décès. Mais ils ne mettront pas un terme à la propagation du virus.
Sur les six coronavirus connus qui se sont propagés aux humains, aucun n’a donné lieu à un vaccin. Le VIH (Sida) mine l’humanité depuis près de 50 ans et, pourtant, il n’existe aucun remède permettant d’en guérir, seulement des traitements.
Et même si un vaccin était découvert, il faudrait des mois pour produire suffisamment de doses, et d’autres mois encore pour mettre en œuvre les programmes de vaccination. Au plus tôt, on peut envisager qu’un vaccin contre le SARS-Cov-2 aurait un impact concret en milieu d’année 2021, mais il est plus probable que ce soit plus tard.
D’ici là, l’économie mondiale va subir des dégâts qui auront un impact intergénérationnel, en termes de réduction de la consommation, d’augmentation du taux d’épargne et de changements à long terme, par rapport aux anciennes habitudes où l’on se déplaçait et séjournait à l’hôtel facilement.
Bref, Hilton Worldwide subit – et continuera de subir pendant des années, si ce n’est des décennies – une baisse des taux de remplissage et de son chiffre d’affaires (tout en ayant des frais fixes élevés).
La réouverture de l’économie étant plus longue que prévue, et la pandémie faisant toujours rage dans beaucoup d’endroits du monde, quelles sont les perspectives pour le cours de l’action d’Hilton Worldwide, au cours des semaines et mois à venir ?
Le graphique 1, ci-dessous, révèle que l’action Hilton Worldwide s’expose à un effondrement considérable de son cours.
L’action HLT a régulièrement augmenté de 63,82 $ le 24 octobre 2018 à un plus haut de 113,92 $ le 17 janvier 2020, soit un rally stupéfiant de 79% en à peine 15 mois.
Ensuite, lorsque la réalité de la pandémie de Covid-19 est devenu limpide, HLT a plongé de 113,92 $ en janvier 2020 vers 55,94 $ le 3 avril, soit un effondrement de 51%.
Globalement, le rally de 79% de l’automne-hiver, et le plongeon de 51% du printemps-été, ont été cohérents avec le S&P 500.
A partir du plus-bas du 3 avril, lié au Covid-19, le titre a rebondi à 89,70 $ le 8 juin 2020 (soit une hausse de 60%). Plus récemment, lundi dernier, il se situait encore au-dessus des 75 $ (soit 34% de hausse par rapport au 3 avril).
Graphique 1 – Comparaison de Hilton Worldwide (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange), 2018-2020
Mais voici le problème que posent ce rally parti des plus bas d’avril et cette forte corrélation avec le S&P 500 : aucun de ces phénomènes ne reflète totalement les difficultés auxquelles Hilton est confronté.
Le S&P 500 n’est pas une véritable jauge de l’économie américaine. C’est un indice chargé de valeurs technologiques (pondéré des capitalisations boursières) qui reflète le sort d’Amazon, Microsoft, Apple, Netflix et d’autres entreprises virtuelles et digitales, mais pas celui d’entreprises « en dur » telles que les hôtels et complexes.
L’indice S&P 500 est également animé par le trading robotisé, notamment des codes indiquant aux robots « d’acheter sur les replis » et « de ne pas combattre la Fed ». Cela produit un trading motivé par le momentum où les robots ouvrent la marche et les day-traders leur emboîtent le pas.
L’intégralité de l’indice pourrait chuter de façon vertigineuse dans la mesure où l’assouplissement monétaire de la Fed va inévitablement décevoir. Dans tous les cas, l’indice ne reflète pas les fondamentaux propres à une entreprise telle qu’Hilton Worldwide. HLT va bientôt retrouver ses plus bas d’avril, voire même baisser encore à partir de là.
Notre analyste, Gaël, va vous indiquer comment réaliser des gains en misant sur l’effondrement probable du cours d’HLT, dans un contexte où l’entreprise sera en difficulté à la fois dans le contexte de la réouverture, après le blocage dû au coronavirus, et celui de la reprise suivant la dépression économique.
Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur HLT
Cher lecteur,
Nous avons eu un grand jour de retournement lundi sur le marché !
Une évolution intéressante s’est produite avec un pic du VIX, puis le marché s’est effondré après avoir connu une forte hausse ce jour-là.
Cette faiblesse se répercute encore aujourd’hui, même si le marché semble repartir à la hausse. Cela est-il le prémice d’un retournement et le marché va-t-il basculer à la baisse ? C’est difficile à dire pour l’instant, mais c’est de bon augure pour nous et notre stratégie !
Notre montage sur BURL expire ce vendredi. Nous aurons assurément des gains sur ce montage. La question est maintenant : aurons-nous 1 355 $ de gains si l’action continue à baisser ou 355 $ si elle stagne ou remonte?
En attendant le dénouement, nous avons une nouvelle opportunité de trade pour vous !
Hilton Worldwide Holdings Inc. (HLT) est confronté à une diminution des voyages d’affaires et à l’annulation des vacances par les consommateurs dans de nombreux pays.
Comme Jim l’a mentionné, les consommateurs ne sont pas à l’aise pour s’aventurer et de nombreux États repensent leur processus de réouverture. Cela n’est pas de bon augure pour les actions reposant sur des dépenses discrétionnaires dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Cela mettra une pression extrême sur le cours de l’action HLT et cela est de bon augure pour notre modèle Crash Speculator.
Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.
La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.
La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Hilton Inc. (HLT) a répondu à nos critères de sélection pour cette alerte. Nous pensons qu’un pari à la baisse est idéal alors que la réouverture de l’économie n’est pas encore un acquis.
Voici donc nos deux types de trades baissiers sur HLT.
TRADE SIMPLE SPECULATIF
Achetez 1 contrat de l’option de vente HLT OCT2020 60 P (put sur HLT d’expiration le 16 octobre 2020 et de strike 60 $) à un prix approximatif de 2,50 $.
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Hilton Inc. (HLT) d’expiration le 16 octobre 2020 et de strike 60 $ :
- Pour info, code boursier : HLT201016P00060000.
- Recherchez les options figurant sous le code HLT.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 16 octobre 2020.
- Choisissez le « strike » de 60 $.
- Sélectionnez option « put » (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.
TRADE PRO
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 16 octobre 2020 (options mensuelles) :
1) Achetez 1 contrat put HLT OCT2020 60 P (prix actuel : 2,50 $) ;
2) Vendez 1 contrat put HLT OCT2020 57,50 P (prix actuel : 1,95 $) ;
3) Vendez 4 contrats call HLT OCT2020 90 C (prix actuel : 2 $) ;
4) Achetez 4 contrats call HLT OCT2020 95 C (prix actuel : 1,30 $).
Note : ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 225 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 475 $) si l’action HLT baisse.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/4/4 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/8/8, 3/3/12/12, etc).
Le risque à la hausse est de 1 775 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 83% !
Informations importantes :
Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.
Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe
