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Violon ou canon ? Comment investir aujourd’hui

Par 18 février 2021Alertes

« C’est loin du canon qu’on trouve les vieux soldats. »

– Proverbe alsacien


Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « Achetez au son du canon », dit le proverbe boursier – en l’occurrence, c’est l’écriture que votre correspondante assure « au son du canon ».

Depuis ce matin, des militaires s’entraînent en effet à l’arme lourde sur un champ de tir dans la campagne non loin, ce qui constitue une bande sonore assez déroutante pour l’édition d’aujourd’hui.

Remarquez que les canons semblent se rapprocher en Bourse également : le CAC 40 poursuit sa consolidation… tandis que les rumeurs de bulles et d’inflation commencent à se faire de plus en plus présentes.

Circonspection et vigilance s’imposent donc autour des marchés… et tenez-vous éventuellement prêt à trader à la baisse : de belles opportunités pourraient apparaître si la situation se détériore.

00:30 S’il y a bien un marché où la deuxième moitié du proverbe – « vendez au son du violon » – s’applique, en revanche, c’est celui des cryptomonnaies. Bitcoin, notamment, tient une forme éblouissante : il a franchi la barre des 50 000 $ et les facteurs nourrissant la hausse ne manquent pas.

Explications de la part de James Altucher dans ses Dossiers :

« La grande envolée a débuté […] lorsque le constructeur de véhicules électriques Tesla a annoncé qu’il avait investi 1,5 Md$ dans les cryptomonnaies et qu’il commencerait ultérieurement à accepter des paiements en cryptomonnaies.

Cette information suit des semaines de déclarations positives au sujet des cryptos par le PDG, Elon Musk ; c’est la plus grande entreprise, à ce stade, à avoir fait part d’un intérêt pour le Bitcoin.

Ce vote de confiance a suffi pour que le géant des paiements, Mastercard, se jette lui aussi à l’eau. La société a annoncé qu’elle laisserait ses clients utiliser la cryptomonnaie chez des commerçants qui acceptent déjà les paiements Mastercard.

Cette déclaration suit une proposition légèrement différente du concurrent Visa, qui permettrait aux banques de vendre des cryptomonnaies directement aux clients via le produit Visa.

Enfin, jeudi, Bank of New York Mellon (BNY) a déclaré qu’elle commencerait à offrir des services Bitcoin à ses clients en gestion d’actifs. BNY est l’une des plus grandes banques fournissant des services aux investisseurs institutionnels ; son appui permettra donc aux institutions d’échanger, d’emprunter et de prêter des cryptomonnaies plus facilement, comme elles le font depuis des années avec d’autres actifs.

Ce trio d’annonces démontre un environnement en pleine évolution vers une acceptation des cryptomonnaies parmi les grandes entreprises et les institutions financières.

Et ces récentes déclarations ne représentent que la partie émergée de l’iceberg pour ce qui est de l’acceptation et de l’adoption de la part des utilisateurs.« 

Une bonne occasion de sécuriser une partie de vos gains, si vous avez des bitcoins en portefeuille – et pour profiter de la bonne santé du secteur, n’oubliez pas que Mathieu Lebrun est là pour vous conseiller sur des cryptos moins connues… mais tout aussi prometteuses, si on en juge par les « quatre doublés à la suite » enregistrés récemment par ceux qui suivent ses conseils. Toutes les explications sont par là !

01:25 Oui, la période est vraiment idéale pour engranger des plus-values, partielles ou totales, selon vos positions.

Comme le démontre l’équipe d’Olivier Delamarche dans une alerte du Delamarche Trading Club, le marché tout entier est « mûr » pour cela :

« Le CNN Fear & Greed Index, baromètre du sentiment de marché, nous indique que nous rentrons dans une période d’euphorie acheteuse (greed = cupidité en français).

Ce baromètre est un agrégat de sept indicateurs différents (volume, sentiment, momentum, etc.) qui permet d’avoir une vision synthétique du sentiment des investisseurs : peur, neutre ou cupide. 

Entre 0 et 30 : le baromètre nous indique que le marché est craintif. Quand les investisseurs particuliers ont peur, ils vendent, ce qui présente de belles opportunités d’achat pour l’investisseur avisé. 

Entre 70 et 100 : le baromètre nous indique que le marché est euphorique. Quand les investisseurs particuliers deviennent cupides, ils achètent, ce qui présentent de belles opportunités de vente pour l’investisseur avisé.« 

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CNN Fear & Greed Index au 16 février 2021

Nous venons d’entrer dans la phase verte – profitez-en… d’autant que ces périodes d’euphories se soldent souvent par une correction : encaissez vos gains tant qu’il est temps, en ne conservant que les valeurs dont vous êtes certain sur le long terme.

02:30 Faisons maintenant un petit tour du côté des métaux précieux, car là aussi, le marché bouge pas mal en ce moment. Cela pousse un lecteur de Zach Scheidt, Duane B., à se poser des questions sur ses positions – et notamment sur l’opposition métaux précieux/métaux industriels :

« Zach, votre travail est formidable et je vous suis depuis des années. J’ai acheté des actions Wheaton Precious Metals (WPM) pour essayer de percevoir des revenus réguliers. J’ai l’impression que c’est loupé. Vous avez recommandé Rio Tinto (RIO) récemment et vanté les mérites du cuivre. L’entreprise vers un dividende élevé et le cours est dans le vert. WPM suit une trajectoire diamétralement opposée.

Pouvez-vous m’expliquer ce qui se passe ?« 

03:00 La réponse de Zach, dans Investissements Personnels, permet d’éclaircir un peu tout cela – et de se rassurer sur l’avenir des métaux (quels qu’ils soient) et des entreprises qui les exploitent :

« Wheaton Precious Metals Corp. (WPM) et Rio Tinto Group (RIO) présentent des similitudes, ainsi que des différences importantes. Ce sont deux entreprises minières qui extraient des métaux de leurs gisements.

Alors que WPM se concentre sur les métaux précieux comme l’argent et l’or, RIO extrait des métaux industriels, comme le minerai de fer et le cuivre.

Ces deux types de métaux sont importants dans la société actuelle, mais les cours n’évoluent pas toujours de concert.

Récemment, les métaux industriels ont suscité davantage d’intérêt car les investisseurs anticipent un redémarrage de l’économie mondiale après la crise du coronavirus.

La production manufacturière rebondit et les gouvernements ont adopté des plans de relance faisant la part belle aux projets d’infrastructures, ce qui devrait doper la demande pour les métaux industriels.

En outre, les investisseurs ont semblé faire peu de cas du risque d’accélération de l’inflation jusqu’à présent.

Cela est en train de changer et les métaux précieux comme l’or et l’argent pourraient poursuivre leur progression à long terme.

En recommandant à la fois WPM et RIO, j’essaie d’aider mes lecteurs à profiter de ces deux tendances.

Il est difficile de prédire les variations journalières des marchés, mais les métaux précieux et les métaux industriels devraient évoluer à la hausse, à long terme. Je pense donc que ces deux entreprises se révéleront rentables avec le temps.« 

Il n’y a donc pas incompatibilité pour votre portefeuille, bien au contraire – tout comme il est possible d’avoir à la fois des actifs défensifs et des valeurs plus « agressives » : la diversification reste reine !

Enfin, si vous voulez continuer à profiter des arbitrages et des conseils de Zach en la matière, n’hésitez pas à cliquer ici.

04:00 Pour terminer, partons du côté du secteur bancaire avec La Chronique Agora : Nicolas Perrin y dresse un « état des lieux » dans la Zone euro, et constate que même si le secteur fait moins parler de lui qu’en 2009-2010, par exemple, il convient de le surveiller comme le lait sur le feu, pour une raison toute simple…

« S’il est un fait en matière de santé des institutions financières, c’est bien que l’Europe n’a pas le choix : ses banques doivent carburer à plein tube, sans quoi l’économie européenne serait au point mort.

Un truisme, vous dites-vous peut-être ? Pas exactement. Aux Etats-Unis, par exemple, le financement de l’économie a lieu de manière très différente que ce n’est le cas sur le Vieux continent. Voyez donc :

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Ce graphique date certes un peu puisqu’il a été réalisé en octobre 2019 et porte sur 2018, mais ce n’est pas très grave puisque c’est ici la logique plus que l’exactitude des chiffres qui nous intéresse.

Aujourd’hui comme en 2018, la situation est en effet la suivante : outre-Atlantique, autour des trois quarts de la dette des entreprises est levée sur les marchés financiers ; c’est grosso modo l’inverse au sein de la Zone euro.

Chez nous, 80% de la dette des entreprises est en effet souscrite auprès des banques. Dit autrement, les économies du Vieux continent sont beaucoup moins financiarisées que ne le sont les économies anglo-saxonnes. En conséquence, le financement de l’économie européenne est encore plus dirigé par la banque centrale qu’il ne l’est aux Etats-Unis, où prévaut le marché.« 

Une situation qui n’est pas sans risques, continue Nicolas – vous pouvez découvrir la suite de ses réflexions par ici ; elles contiennent de bonnes raisons de débancariser une partie de vos avoirs… parce qu’on ne sait jamais !

Et c’est tout pour aujourd’hui – en attendant de voir ce que demain nous réserve, violon ou canon…

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★ 


20
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