« A gagner un beau bien on gagne une louange,
Mais on en gagne mille à ne le perdre point. »
– Jean de Sponde
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Votre correspondante est d’une bonne humeur tout à fait suspecte – surtout pour un lundi pluvieux… mais ma foi, profitons-en, et faisons de cette édition une succession de bonnes nouvelles.
Le joyeux musicien, Gerrit van Honthorst
00:15 Commençons par ce qui pourrait être une lueur au bout du tunnel Covid-19 – assortie de quelques nouvelles positives du point de vue fondamental.
Philippe Béchade détaillait cela vendredi soir dans une alerte Béchade Confidentiel :
« Plus de 27 millions d’Américains ont maintenant reçu au moins une dose du vaccin et ce score dépasse les 26,3 millions de cas positifs : le croisement des deux courbes apparaît irréversible.
Cela entretient l’espoir d’une reprise économique qui pourrait se produire plus tôt que prévu… et les chiffres publiés mardi et mercredi invitent à se demander si ce ne serait pas un peu le cas depuis la confirmation de la victoire de Joe Biden début décembre dernier, avec l’échec des recours pour fraude électorale introduits par l’équipe de Donald Trump.
Après la hausse de l’activité dans le secteur manufacturier publiée lundi aux Etats-Unis (le PMI ressort à 59,2 en janvier et inscrit son meilleur score depuis mai 2007), les perspectives globales s’améliorent pour les 6/9 prochains mois avec un PMI composite IHS Markit qui bondit de 55,3 en décembre 2020 vers 58,7 (son plus haut niveau depuis mars 2015).
Le secteur tertiaire a joué un rôle particulier avec la révision à la hausse de l’indice des services de 57,5 vers 58,3.
Le marché du travail semble se remettre d’un creux de vague en novembre et décembre : les créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis (enquête ADP) s’élèvent à 174 000 emplois en janvier, soit plus de trois fois et demi l’estimation de 50 000. En parallèle, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de 33 000 fin janvier.«
Tout cela reste à confirmer bien entendu – et le virus n’a pas dit son dernier mot –, mais tout de même… cela semble plutôt positif pour la suite.
01:05 Ces signaux sont d’ailleurs repris par un véritable revenant des marchés. On était en mars/avril dernier, rappelez-vous… et le pétrole subissait un krach spectaculaire, les contrats à terme passant même en territoire négatif. Du jamais vu.
Mais déjà à l’époque… certains de nos spécialistes pariaient sur le retour de l’or noir à moyen terme – appelant le secteur de l’énergie « l’investissement contrarien de 2020″… et les faits sont en train de leur donner raison.
Le pétrole est en effet de retour, après une hausse quasi-ininterrompue – à tel point qu’il arrive désormais à une nouvelle résistance qu’il convient de surveiller attentivement, comme l’explique Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :
« Le Brent a […] repris plus de 65% en ligne droite, sans aucune consolidation intermédiaire, en fusant dans son canal haussier de court terme (en bleu sur le graphique ci-après). Or, si ce canal de tendance est toujours actif, le baril s’apprête maintenant à tester une résistance importante, celle de la zone des 60 $, représentée par le segment horizontal rouge.
Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.
Il se trouve que ladite résistance a d’une part déjà fait l’objet de plusieurs réactions des prix (cf. les pastilles bleues), et que d’autre part les 60 $ correspondent à 75% de retracement de la précédente vague de baisse.
De fait, une consolidation apparaît maintenant probable, sinon souhaitable, mais comme de coutume, on attendra une confirmation via un signal donné par le marché.
Le premier signal d’alerte consistera en la cassure du support du canal haussier qui passe actuellement vers 57 $ (voir le petit encart ‘Prix / Volumes’ à gauche du graphique), tandis que le second sera un signal baissier de l’indicateur de tendance MACD (la pastille jaune en partie basse du graphique).
Le support à préserver se situe à 55 $.A défaut, la sentence prendrait la forme d’un retour sur les 50 $, soit la moitié de l’amplitude entre le support des 55 $ et le suivant, qui se situe à 45 $ (et correspond quant à lui à 50% de retracement de la vague de baisse de 2020).«
Un plan de trade que Gilles complète par ici : intéressant si vous appliquez une stratégie de court terme… et n’oubliez pas que le secteur énergétique, c’est aussi les énergies renouvelables, où les opportunités à trois chiffres se multiplient en ce moment !
02:15 Puisqu’on parle pétrole et énergies, penchons-nous aussi sur l’un des plus grands consommateurs de carburant, l’automobile. Le secteur vit lui aussi des bouleversements en ce moment – et lorsqu’on parle de changements de fond, Apple n’est jamais loin… même quand il s’agit de voitures !
Etienne Henri nous en dit plus dans Opportunités Technos :
« Le projet Apple Car, que l’on croyait abandonné depuis des années, serait plus vivant que jamais.
Mieux encore, il aurait même gagné en envergure ces dernières années. En effet, alors que les premières rumeurs faisaient état d’un véhicule électrique dont seule l’interface aurait été customisée à la sauce Apple (commandes intuitives, intégration à l’écosystème iPhone+iTunes), les sources indiquent désormais qu’Apple ira encore plus loin dans l’innovation.
L’Apple Car ne devrait pas être un simple véhicule électrique hyperconnecté, mais une véritable voiture autonome. Atteignant le tant attendu niveau 5 d’autonomie – le dernier niveau donc – elle devrait pouvoir circuler sans intervention humaine ni besoin d’attention particulière. La promesse est d’autant plus ambitieuse qu’une Tesla sous Autopilot atteint péniblement le niveau 2, et que la future Honda Legend qui devrait atteindre le niveau 3 se fait encore attendre…
Bref, si Apple réussit ce tour de force technologique et parvient, fidèle à sa stratégie habituelle, à masquer la complexité du produit sous un bon gros vernis cosmétique, un voyage en Apple Car pourra bien être une expérience d’un tout nouveau genre.
Imaginez un instant disposer d’un véhicule, acheté ou loué, qui vous attende en bas de l’immeuble quand vous le souhaitez, qui vous amène à destination sans aucune action de votre part. L’Apple Car apporterait à ses utilisateurs le confort d’une voiture avec chauffeur… sans chauffeur… et ce, dès 2024 !«
2024, c’est demain ou presque – et de grands noms du secteur sont déjà associés au projet, ce qui indique qu’il est bel et bien en train de se concrétiser… apportant avec lui de belles opportunités d’investissement. Etienne nous en dit plus dans la suite de son article : à surveiller de près !
03:05 Comment, il reste encore une bonne nouvelle à aborder ? Oui, absolument – et elle concerne le Bitcoin, qui s’est trouvé un allié de taille, comme le révèle James Altucher dans une alerte des Dossiers d’Altucher :
« Dans une lettre aux investisseurs, le fondateur de Bridgewater Associates, Ray Dalio, s’est exprimé sur un ton prudemment optimiste au sujet des crypto-monnaies.
Quand bien même le milliardaire exprimait les inquiétudes habituelles au sujet des crypto-monnaies – c’est-à-dire risques de mise hors la loi par le gouvernement, risques de piratage, risques d’être dépassés par une autre technologie, etc. – il faisait également part de son admiration pour la technologie elle-même, soulignant son succès croissant et son potentiel d’alternative à l’or.
Initialement, la note de Dalio suggérait qu’il envisagerait un investissement en Bitcoins pour un nouveau fonds qu’il prévoyait – mais une version de l’article modifiée ultérieurement supprimait cette notion.
Quoi qu’il en soit, l’article révisé s’aligne avec ce que je dis depuis longtemps : le Bitcoin, en tant que tel, implique encore beaucoup de risques – ce qui signifie que, si les choses tournent bien, les investisseurs actuels pourraient devenir très très riches.«
Ray Dalio n’est pas seul, explique encore James : de Visa à Elon Musk, de plus en plus d’investisseurs reconnus se rangent dans le camp des cryptomonnaies. De quoi leur assurer un bel avenir : le Bitcoin a d’ailleurs bondi à plus de 40 000 $ suite à ces nouvelles. Il est encore temps de participer à la hausse, cela dit – plus d’informations par ici.
04:00 Et une fois que toutes ces positions auront bien grimpé et que les plus-values latentes se seront accumulées sur votre compte… la question se posera immanquablement : faut-il vendre… ou attendre ?
Zach Scheidt vous aide à répondre à cette question essentielle dans Investissements Personnels, avec un principe simple :
« Lorsque j’étais gestionnaire de fonds, la tentation de vendre ses positions gagnantes afin de sécuriser mes gains était toujours présente.
Après tout, ma prime – l’argent qui me permettait de subvenir aux besoins de ma famille – provenait principalement de ma participation aux résultats lorsque je faisais gagner de l’argent au fonds.
Donc, lorsque des plus-values commençaient à s’accumuler sur les comptes que je gérais, je voulais instinctivement fermer mes positions gagnantes afin d’encaisser mes plus-values avant qu’elles ne s’évaporent.
Vous ressentez peut-être la même chose cette année avec l’envolée du marché boursier qui a suivi la crise du coronavirus.
Bien sûr, il n’y a rien de mal à mettre à l’abri une partie de vos bénéfices. Je recommande souvent de vendre un tiers ou la moitié de positions gagnantes afin de sécuriser des plus-values et de réduire son exposition au risque.
Mais liquider la totalité d’une position lorsqu’elle atteint de nouveaux plus hauts est une erreur !
Les actions dont la tendance haussière s’accélère ont généralement encore beaucoup de chemin à parcourir. Et si vous vendez vos positions gagnantes trop tôt, vous risquez de passer à côté des meilleures opportunités de faire croître votre patrimoine !
Dans certains cas, il est préférable de vous éloigner de votre ordinateur, de lire un livre ou d’aller vous balader.
Parfois, avoir la discipline de conserver des positions gagnantes peut se révéler être la décision la plus profitable que vous aurez pris au cours de l’année.«
Les prises de bénéfices partielles sont là pour vous permettre d’assurer vos arrières : pour le reste… laissez courir, et surtout, restez patient ! Bien investir demande de la réflexion, de la discipline… et du temps, pour laisser votre investissement porter tous ses fruits.
Excellente soirée et à demain,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
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