« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. »
– Pierre Dac
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Ça sent la fin… de l’année, bien sûr. Bilans et prévisions se multiplient – et pas seulement sur le site de la SNCF pour la journée du lendemain.
Nos spécialistes ne font pas exception ; Jim Rickards, notamment, se prête à l’exercice dans le dernier numéro d’Intelligence Stratégique…
… Et Gilles Leclerc examine quant à lui les principaux indices dans La Bourse au Quotidien, histoire de voir un peu à quelle sauce nous serons mangés – ou en tout cas les marchés – selon l’analyse technique.
00:30 Voici ses conclusions :
« Pour un grand nombre d’indices, l’année 2019, déjà un excellent cru, est bien partie pour se terminer en apothéose… c’est-à-dire sur des points hauts qui sont autant de résistances.
Afin de bien jauger de la situation et de prendre un peu de recul, je vous soumets ici une série de graphiques. Le but ? Se forger son opinion quant à l’environnement qui devrait prévaloir sur les marchés début 2020. Et surtout s’y préparer… »
01:00 Gilles passe plusieurs indices en revue – vous pouvez retrouver tout cela dans son article, juste ici – mais je vous donne le graphique du CAC 40 dans l’édition d’aujourd’hui, étant donné que l’indice national a franchi récemment le seuil clé des 6 000 points.
La poursuite de la hausse n’est cependant pas garantie, explique Gilles – que ce soit sur le CAC 40 ou sur d’autres indices :
« [Pour] passer ces multiples zones de résistance, il faudrait un sérieux relais qui permette aux marchés actions de continuer leur ascension.
De toute évidence, au niveau fondamental, ce ne sera pas la dégradation des perspectives économiques de la Zone euro qui pourrait faire office de catalyseur. En fait, la seule possibilité pour que les Bourses poursuivent sur leur lancée serait que les banques centrales persistent dans leur interventionnisme forcené.
Problème : la BCE est déjà à bloc avec des taux au plancher négatif. Dès lors, sauf nouveau programme de type ‘QE’, les marges de manoeuvre sont limitées.
Au niveau trading, il faudra bien sûr se garder d’acheter sous de telles résistances et même en étant très optimiste, on attendra qu’elles soient éventuellement franchies pour se remettre à l’achat – et encore, avec évidemment un money management extrêmement serré pour éviter toute déconvenue.
Dans le cas contraire, et si les indicateurs techniques donnent des signaux négatifs alors que ces indices sont toujours bloqués sous leurs zones de résistances, la prise de couverture via des trackers ‘bear‘ sera la seule attitude logique et raisonnable.
En tout état de cause, il conviendra de rester particulièrement concentré sur les signaux que le marché ne va pas manquer d’envoyer. Nous serons évidemment à vos côtés pour les analyser et partager nos conclusions.«
Les manoeuvres des banques centrales suffiront-elles à fournir les quantités désormais colossales de carburant dont les marchés ont besoin pour continuer à grimper ?
02:15 En attendant d’être fixés, voici quelques conseils pleins de bon sens de la part d’Antoine Quesada, rédacteur de la lettre Quitte ou Double, pour vous aider à prendre vos décisions : continuer à acheter dans la perspective d’une nouvelle hausse… ou bien profiter des sommets actuels pour encaisser vos plus-values ?
Voilà ce qu’en pense Antoine :
« Il est évident que les marchés finissent toujours par se retourner. La difficulté, vous l’aurez compris, est de savoir ‘quand’.
[…] Certains niveaux de prix peuvent constituer des résistances ou des supports sur lesquels de nombreux investisseurs sont susceptibles de réagir. Cela est sain et parfaitement normal. C’est aussi cela qui provoque des ‘retracements’ : mouvement des cours à contre-courant de la tendance de fond. La difficulté consiste à savoir s’il s’agit d’un simple retracement ou d’une amorce de retournement.
Ne pas savoir ‘quand’ équivaut à ne rien savoir ou si peu. L’humilité devrait nous pousser à admettre que nul ne le sait avec certitude.
Il faut être bien conscient que si tous les retournements commencent par un retracement, tous les retracements ne provoquent pas des retournements ! Et heureusement !Ils vont le plus souvent constituer des points d’entrée pertinents pour de nouveaux arrivants qui prennent ainsi le ‘train en marche’ ou seront pour d’autres l’occasion de renforcer leur position.
En général, cela a pour effet, dans une tendance haussière, de provoquer de nouveaux points hauts de marché.
Une succession de points hauts toujours plus hauts et des retracements de moins en moins bas : voilà l’une des principales caractéristiques d’une tendance haussière telle que l’Américain Charles Dow, fondateur de l’analyse technique au XIXème siècle, la définit dans sa célèbre théorie. »
Ce sont ces seuils-là qu’il vous faut surveiller : les retracements doivent être toujours plus élevés, sans quoi, la tendance haussière pourrait être « cassée »… ce qui annoncerait donc un retournement des marchés.
03:15 Si l’on en arrive à un tel cas de figure, poursuit Antoine, il faudra ajuster votre stratégie :
« Dans de telles circonstances, il peut s’avérer opportun et légitime de vendre une partie de ses actifs et d’engranger une partie des bénéfices le cas échéant.
Certains niveaux de prix appelés ‘seuils psychologiques’, le plus souvent des ‘chiffres ronds’, peuvent aussi constituer des supports ou des résistances particulièrement puissants car tout le monde les a repérés. Ils sont à la fois des aimants et des repoussoirs de marché.
Des aimants car chacun les a en ligne de mire comme un objectif à atteindre et des repoussoirs car chacun s’attend à une réaction forte du marché sur ces niveaux. »
C’est précisément le cas du CAC 40 en ce moment : vigilance donc… et si vous voulez bénéficier des conseils d’Antoine dans leur intégralité, c’est par ici.
04:00 Allez, un autre domaine a des prévisions intéressantes à nous livrer – il s’agit des cryptomonnaies, où un événement de taille est prévu en mai 2020. Il s’agit du nouvel halving du Bitcoin (BTC), un événement consistant à diviser par deux la « récompense » touchée par les mineurs BTC.
Cela pourrait avoir un effet très intéressant sur le cours, explique James Altucher dans Altucher Crypto Trader :
« Les deux dernières fois où la récompense a été ainsi divisée – en 2013 et 2016 – le Bitcoin a connu un rally énorme.
À quoi est-ce dû ?
C’est parce que la plupart des gens qui possèdent du Bitcoin se contentent de le conserver. Ils ne le tradent pas. Ainsi, si vous voulez acheter plus de Bitcoin, comme le souhaitent beaucoup d’institutions, vous achetez principalement des coins récemment minés.
Mais selon le principe de l’offre et de la demande, si l’offre baisse mais que la demande reste la même ou grimpe, alors le prix du Bitcoin augmentera – c’est d’ailleurs précisément ce qu’il s’est passé les deux dernières fois où la récompense a été divisée par deux.
J’ai vu des prédictions allant de 20 000 $ à 100 000 $ pour le prix du Bitcoin après le prochain halving. Je pense qu’il y aura un début de hausse à l’approche de l’événement, qui amènera le Bitcoin à 10 000 $-20 000 $ au moins.
Les gens voudront acheter avant que l’offre soit limitée. »
Si vous avez du Bitcoin en portefeuille… attendez le printemps : vous avez de bonnes chances de voir une belle plus-value se matérialiser !
05:00 Le temps est écoulé… mais je voudrais quand même vous laisser sur une analyse qui vaut le détour, concernant la situation française actuelle. Elle est signée Bruno Bertez, qui nous explique ceci :
« La France n’est ni libérale ni néo-libérale. C’est un système bancal, où la liberté du marché est réduite à un croupion. Les ajustements, bloqués par des rigidités largement enracinées, sont imposés à une seule partie de la société, ce qui rend les sacrifices trop lourds et disproportionnés.
La France a vécu sur et dans un système qu’elle n’a plus les moyens de se payer. […]
[…] La faible profitabilité du capital est aggravée par la masse énorme de capital non-productif, fictif, de poids mort qui plombe le pays. S’y ajoute un secteur des services parasitaire qui draine le surproduit.
Les frais généraux hypertrophiés de la nation, une administration pléthorique, le boulet du stock de dettes, une charge démesurée de répartition sociale – tout cela concourt à peser sur le taux de profitabilité du capital. Ce taux est bien sûr très inférieur à celui des Etats-Unis, mais aussi à celui de l’Allemagne.Dans ces conditions, le capital voit peu d’occasion d’investir productivement. Nous sommes absents de tout ce qui marche : le capital fait la grève, il se vend à l’étranger, il se loge dans les activités stériles et le cercle du mal français devient vicieux.
Tous ces chiffres attestent d’un pays et d’un système qui sont en bout de course.
On a fait le tour de ce système et on a fait le tour des expédients pour le financer – puisqu’étant soumis aux contraintes de l’Union européenne, le recours à l’inflation et à la dette est maintenant difficile.
La France a choisi de se battre sur le ring mondial des poids lourds alors qu’elle n’est que poids moyen et elle a choisi de s’arrimer à l’Allemagne sans en avoir la spécialisation économique. »
La suite est ici – à lire et à relire (en attendant le prochain train, par exemple…) pour mieux comprendre les difficultés et les enjeux qui attendent notre pays.
Je vous souhaite quant à moi une excellente soirée, à demain.
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
8 000 $ C’est ce qu’a gagné, rapidement et simplement, l’un des investisseurs appliquant le « Plan SOS Retraite » de James Altucher.Comment s’y est-il pris ? Et surtout… comment faire la même chose ? James vous explique tout dans une Masterclass exclusive, juste ici.
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