« L’immobilier ne peut pas être perdu ou volé, et il ne peut pas être emporté. Acheté avec bon sens, payé en totalité et géré avec raison, il est le placement le plus sûr du monde. »
– Franklin D. Roosevelt
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Puisque nous avons parlé des cryptomonnaies et des métaux cette semaine, commençons aujourd’hui par un petit passage en revue d’un autre actif « tangible » bien utile en cas de dégringolade potentielle des marchés actions – la pierre.
Il faut tout de même apporter quelques nuances au jugement de M. Roosevelt, quelques lignes plus haut… A commencer peut-être par le fait que si on ne peut pas l’emporter, cela nuit un peu à son attrait général – contrairement à l’or, par exemple.
00:30 Il faut ajouter à cela des conditions de marché pas toujours évidentes à gérer – surtout en ce moment, comme l’explique Stéphane Dubois dans la lettre Delamarche en Liberté. Les prix devenus exorbitants dans certaines zones ont de quoi décourager l’investissement :
« Depuis 30 ans, le marché de l’immobilier se caractérise par une inflation spectaculaire des prix, essentiellement concentrée dans les grandes villes. Cette hausse des prix est bien connue, ainsi que ses effets sur la concentration du patrimoine, les transferts entre générations et la difficulté d’accès au logement.
Elle s’explique par trois facteurs majeurs :
– la diminution continue des taux d’intérêt, qui accroît mécaniquement la valeur de tous les actifs de rente et compense l’effet des augmentations de prix sur la solvabilité des acquéreurs. Néanmoins, à la vue du niveau actuel des prêts immobiliers, les prix devraient être vraiment plus hauts. Sur ce point très important, je vous invite à vous référer aux données du tunnel de FRIGGIT, qui montrent depuis des années les différences entre le prix des biens et les capacités de financement des particuliers. N’hésitez pas à en faire une lecture approfondie !
– l’arrivée sur le marché de l’immobilier de générations en âge d’accéder à la propriété. Il existe une envie forte d’être propriétaire, tout comme une aspiration importante à la modernisation des logements ;
– la ‘métropolisation’, qui concentre les emplois et la valeur d’une société d’innovations et de services sur quelques grandes agglomérations. Depuis les 25 dernières années, l’immobilier a globalement diminué dans les grandes villes hors Paris.«
01:20 De quoi décourager les meilleures volontés d’acquisition de biens ? Peut-être plus pour très longtemps – selon Stéphane, plusieurs facteurs montrent que le marché pourrait connaître un basculement :
« Le rappel de ces trois sujets est important et donne à penser que nous sommes peut-être arrivés à la fin d’un cycle. En effet, les taux d’intérêt ne peuvent plus baisser, puisqu’ils sont déjà proches de zéro, et la solution serait alors de rallonger les prêts à 30 ou 35 ans, sans quoi les prix n’iront pas plus haut.
Par ailleurs, la génération du baby-boom va bientôt quitter le domicile pour la maison de retraite, devenant ainsi vendeuse nette d’immobilier. Or, un marché immobilier respecte des règles strictes, au premier rang desquelles la loi de l’offre et de la demande, et si vous avez plus de produits sur un marché que de demandeurs (ou l’inverse), il va tôt ou tard y avoir des problèmes. Dans certaines villes déjà vieillissantes, nous sommes aux prémices d’une véritable hécatombe et il va falloir s’attendre à ce que les prix baissent.
Quant à la métropolisation, il n’est plus certain, au lendemain de l’épidémie, et compte tenu de nos nouvelles habitudes de télétravail ainsi que de nos équipements en fibre et 5G, qu’elle soutienne à elle seule un écart croissant de rentes foncières entre les centres-villes et les périphéries.
Le marché de l’immobilier ne paraît donc plus pouvoir compter sur des plus-values mécaniques, ce qui constituerait un changement de paradigme pour tout le monde. »
De quoi modifier durablement votre stratégie immobilière, si vous avez un ou plusieurs biens… mais aussi, probablement, de nouvelles opportunités à surveiller : la baisse des prix, si elle se produit, ouvrira de nouvelles perspectives intéressantes pour les investisseurs…
02:20 De quoi modifier durablement votre stratégie immobilière, si vous avez un ou plusieurs biens… mais aussi, probablement, de nouvelles opportunités à surveiller : la baisse des prix, si elle se produit, ouvrira de nouvelles perspectives intéressantes pour les investisseurs…
Gilles Leclerc a son avis sur la question, qu’il détaille dans La Bourse au Quotidien, graphiques à l’appui :
« La tendance de fond est illustrée par le canal bleu, lequel a maintenant trois mois d’existence. Sa résistance est très bien définie, avec des impacts des prix millimétrés, et c’est précisément là que le CAC 40 s’est cassé les dents en début de semaine (cf. la pastille bleue).
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Un nouveau canal tentatif est à présent en train d’apparaître. De court terme, je le qualifie de ‘tentatif’, car nous manquons encore de points d’impact pour complètement le valider, raison pour laquelle ses segments sont en pointillés.«
03:20 Faut-il s’attendre désormais à une poursuite de la hausse… ou bien au contraire à une retombée dans les jours qui viennent ? Selon Gilles, tout indique que la circonspection reste à l’ordre du jour :
« […] Une consolidation intermédiaire prenant place dans les deux canaux est tout à fait normale, voire souhaitable pour la suite du mouvement, et que je demeure aussi prudent cette semaine que la précédente. Et pour cause : ce vendredi est une journée dite ‘des trois sorcières’, marquée par des roulements mensuels et, souvent par un réajustement des stratégies des investisseurs, qui allègent ou renforcent leurs positions sur nombre de marchés (indices/actions, matières premières, taux etc.).
De fait, ce type de séances est toujours un bon prétexte pour ne rien faire et attendre de voir quelle orientation ils décideront de donner à leurs actifs pour les semaines à venir parce que, pour rappel, ce sont elles, les grosses mains, qui pèsent – de loin ! – le plus lourd, et qui font ou défont les marchés.
Bref, pour faire simple, disons que le CAC 40 est toujours contenu dans une double tendance positive, à long terme comme, a priori, (le canal tentatif susmentionné) à court terme. Et que tant que l’ancienne résistance devenue support des 5 700 points tient bon, il n’y a pas de souci à se faire, à tout le moins dans l’immédiat. »
Voilà : pour aujourd’hui, contentez-vous de lire la suite de l’article de Gilles et de faire un petit tour pour prendre un bol d’air frais… et revenez la semaine prochaine pour voir si le moment est plus opportun pour vous positionner !
04:00 Le moment est sans doute également bien choisi pour réviser quelques principes de gestionqui vous aideront à mieux équilibrer votre portefeuille et vos positions boursières – c’est Mathieu Lebrun qui en parle dans La Bourse au Quotidien PRO en rappelant une chose importante :
« Dans ce contexte, j’ai surtout envie d’insister sur l’importance du money management afin d’être gagnant dans la durée. En effet, quand on intervient au quotidien sur les marchés, il est impossible d’avoir 100% de trades gagnants. Il y a forcément des échecs ou des titres ‘qui n’y vont pas’.
Quand c’est le cas, l’expérience m’a prouvé qu’il est souvent judicieux de savoir l’admettre le plus tôt possible. C’est-à-dire de savoir reconnaître que quelque chose cloche dans le timing et qu’il y a, de fait, probablement mieux à faire ailleurs.«
En d’autres termes, « on ne rattrape pas un couteau qui tombe » : même si vous aimez bien un titre, même s’il est difficile de renoncer à une position dans laquelle on a investi aussi bien financièrement qu’ »émotionnellement »… il faut savoir accepter une perte et faire en sorte de la limiter autant que possible, en sortant rapidement quand les choses tournent mal.
Dites-vous que cela vous permettra – et c’est essentiel – de réallouer votre capital ailleurs, de manière plus rentable.
04:45 Pour terminer la semaine, la « lecture du week-end » est consacrée à l’hydrogène : un secteur qui a le vent en poupe – à tel point que certains parlent déjà de « bulle ». Est-ce bien le cas ? Si vous êtes positionné sur cette nouvelle source d’énergie, faut-il prendre vos gains et passer à autre chose ?
Etienne Henri approfondit ces questions dans Opportunités Technos, en se penchant sur le cas d’une valeur bien précise :
« Il y a quelques jours, la société Hydrogen Refueling Solutions (ALHRS – FR0014001PM5), HRS, a réalisé la plus importante levée de fonds d’Euronext Growth. Se chiffrant actuellement à quelque 84,6 M€, ce montant devrait encore s’apprécier, autour des 97 M€, avec l’exercice de l’option de surallocation.
Le succès de cette introduction en Bourse (IPO) a fait passer la valorisation de l’entreprise au-dessus des 500 M€… et la frénésie ne s’est pas calmée puisque le titre s’est envolé jusqu’à 35 € durant le premier jour de cotation, contre à peine 25,3 € lors de son IPO. Dans les jours qui ont suivi, le titre a ensuite caracolé jusqu’à 49,6 € signant une hausse de +96 % en moins d’une semaine. »
Il est vrai que cela peut rappeler les jours les plus bouillonnants de l’époque dot-com, et donner à réfléchir – mais, comme vous le découvrirez dans la suite de l’article, une hirondelle ne fait pas le printemps, tout comme une hausse démesurée ne fait pas forcément une bulle.
A suivre attentivement… parce que de belles opportunités restent à venir dans l’hydrogène, comme nous le verrons dans quelques jours.
Je vous souhaite une très bonne soirée et un excellent week-end, à lundi !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
PS : J’ai eu du mal à choisir la lecture du week-end… alors voici mon « deuxième choix » (si l’on peut dire). Signé Eric Verhaeghe, cet article vous emmène du côté de Bruxelles, pour parler annulation de la dette… et épargne : à lire attentivement, pour assurer la pérennité de votre patrimoine.
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
5
Cinq à la suite ! Incroyable mais vrai, Mathieu Lebrun signe un cinquième +100% dans le cadre du service Cryptos Trading, exploitant la hausse des monnaies numériques pour accumuler gain après gain – sans pour autant prendre de risques inutiles. Rejoignez-le sans plus tarder pour profiter des prochaines opportunités : tout est expliqué ici.
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