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Ce qu’en dit Trump…

Par 2 avril 2020Alertes

« L’infini n’est pas un état stable, mais la croissance elle-même. »

– Aristote

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Les marchés sont à peu près stables à l’heure où j’écris ces lignes… mais la journée pourrait être décisive pour un actif extraordinairement malmené depuis le début de l’année : le pétrole.

A en croire Donald Trump, un accord serait à venir entre la Russie et l’Arabie saoudite, « dans les jours qui viennent ». On sait le crédit qu’il faut accorder aux paroles du président américain… mais tout de même, il a raison sur un point : la situation n’est pas tenable, il faudra bien qu’un accord soit atteint un jour.

Quoi qu’il en soit, pour des marchés affamés de bonnes nouvelles, la moindre petite miette peut suffire à faire un festin de roi. Voyons si les paroles de Trump aideront à faire que la hausse se concrétise d’ici la fin de séance, en fonction des divers fuseaux horaires…

00:30 Cela vient en tout cas conforter l’analyse d’Etienne Henri dans Opportunités Technos. Comme le titrait l’édition du jour : « L’énergie ne vaut plus rien – profitez-en… cela ne durera pas ! »

Etienne explique en effet :

« [Les] hoquets de la croissance mondiale ont envoyé à plusieurs reprises le prix du baril de pétrole au tapis. Avec 77% de baisse en 2008, 74% de baisse entre 2014 et 2016, 43% de baisse fin 2018 et 50% de baisse depuis le début d’année, le baril de brut a donné des sueurs froides aux investisseurs.



L’évolution du prix du baril de WTI depuis 2007 a donné des sueurs froides à bien des investisseurs.

 

En période de stagnation du cycle économique, et plus particulièrement cette année où certaines préoccupations urgentes monopolisent l’attention des investisseurs, le secteur de l’énergie est totalement oublié.

Pour quiconque souhaite investir sur le long terme, le moment est donc venu de faire ses emplettes et d’envisager de se renforcer sur les actions des producteurs d’énergie tant qu’ils sont hors du radar des investisseurs. »

01:30 C’est un véritable investissement contrarien que vous propose Etienne : fidèle aux principes de Warren Buffett, il s’agit d’être « avide lorsque les autres sont craintifs » et de ne pas avoir peur d’aller à l’encontre du consensus… pour récolter des profits accrus si votre pari se révèle gagnant.

Les raisons d’y croire sont nombreuses – et solides, comme le démontre Etienne :

« Comme l’oxygène de l’air que nous respirons, nous oublions volontiers le rôle central de l’énergie dans l’économie mondiale. Production, transport, et mêmes services : tous ces secteurs sont dépendants de la disponibilité d’une énergie fiable et peu chère.

Le discours actuel vante volontiers la décorrélation entre création de richesse et consommation d’énergie. Sans nier l’impact de l’amélioration de l’efficacité énergétique (il est toujours possible de faire la chasse au gaspillage), il est illusoire de croire qu’il sera un jour possible de créer des biens et des services sans consommer d’énergie.

Lorsque la production de métaux et de verre, tout recyclables qu’ils soient, aura été relocalisée près des consommateurs, bonne chance pour faire fonctionner les hauts-fourneaux et fonderies sans énergie ! Même l’économie immatérielle n’échappe pas aux lois de la thermodynamique. Prendre le métro pour aller travailler sur un ordinateur toute la journée dans un bureau climatisé est bien moins pratique sans électricité…

Quelles que soient les sources primaires que nous utilisons, fossiles ou renouvelables, nous n’avons pas fini de consommer de l’énergie. »

Un segment bien particulier du secteur de l’énergie offre actuellement des opportunités intéressantes : pour en savoir plus, lisez la suite de l’article en cliquant ici.

N’attendez pas trop pour vous positionner : qui sait ce que va dire Donald Trump demain ?

02:15 Nous changeons maintenant complètement de sujet – avec Philippe Béchade, qui nous livre dans le nouveau numéro de Béchade Confidentiel une analyse extrêmement approfondie de la crise actuelle.

Il s’intéresse notamment aux différences avec la grande crise de 2008, souvent invoquée à titre de comparaison. Torchons et serviettes, rétorque Philippe, la situation actuelle n’est vraiment pas la même… et elle date d’avant l’arrivée du Covid-19, qui joue simplement un rôle de catalyseur :

« En 2007/2008, c’est l’inversion de la seule spirale spéculative immobilière qui a contaminé la croissance et les marchés financiers.

En 2019, tous secteurs financiarisés étaient en spirale spéculative : les actions, les dettes (corporate et high yield notamment), l’immobilier (le prix médian des logements étant supérieurs à ceux du sommet de la bulle en 2006), le secteur auto (prolifération de prêts subprime), le secteur de l’éducation (bulle de la dette étudiante), avec des dépenses des ménages en surrégime (bulle des encours de cartes de crédit, bulles de prêts à la consommation repackagés en produits financiers à haut rendement).

Nous nous attendons à de très mauvaises surprises sur les produits structurés adossés au crédit revolving ou au crédit auto. Leurs taux de défaut pourraient exploser d’ici quelques mois.« 

03:00 Les gouvernements veillent au grain, bien entendu… mais les mesures seront-elles suffisantes pour endiguer la vague de défauts ?

Philippe reprend :

« Dans un premier temps, toutes les dettes non remboursées seront refinancées dans le cadre des dispositions d’urgence mises en place par les gouvernements, avec l’appui des banques centrales.

Les banques commerciales sont invitées à décaler de plusieurs mois, voire jusqu’à la fin de l’année, l’inventaire des créances pourries. Elles ne sont plus tenues de les consolider immédiatement leur bilan, c’est-à-dire de constituer des provisions, chaque fois qu’un défaut est constaté. Elles évitent ainsi de limiter leurs capacités de prêts.

La PBOC (la banque centrale chinoise) ne cesse depuis un an de réduire les réserves obligatoires des banques locales afin d’accroître leur capacité de soutien aux entreprises. Le bilan des banques commerciales va donc se charger de mauvaises dettes et le moment d’y faire face ne pourra être repoussé indéfiniment. »

Cela risque d’être très douloureux… et ce n’est pas le seul risque qui pèse sur l’année 2020 : je vous recommande vraiment la lecture du numéro de ce mois-ci, aussi dense qu’informatif – d’autant que Gilles Leclerc y apporte son grain de sel « technique », pour compléter le paysage.

Et si vous ne faites pas encore partie des lecteurs de Béchade Confidentiel, c’est par ici.

03:45 Les banques centrales et les gouvernements interviennent donc, sur tous les fronts, quel que soit le montant nécessaire, pour sauver la situation.

On a cependant un peu tendance à oublier… le coût de toutes ces largesses. Bill Bonner regarde cela de plus près dans La Chronique Agora – et rappelle au passage qu’un placement, en tout cas, devrait sortir largement gagnant de la crise :

« L’ennemi approche ! Sortez l’artillerie !

Dans l’hystérie ambiante, la Réserve fédérale a injecté près de 1 000 Mds$ sur les deux dernières semaines. Elle imprime désormais au rythme de 125 Mds$ par jour. Tôt ou tard, cet argent commencera à faire clignoter en vert les graphiques des écrans boursiers.

Mais si les autorités peuvent faire grimper les prix, elles ne peuvent pas faire grimper la valeur. Les actions vont s’envoler, mais la valeur réelle des entreprises elles-mêmes chutera probablement.

Voici une autre manière d’envisager les choses. Les autorités contrôlent la planche à billets. Grâce à elle, elles peuvent faire grimper les prix de tout… sauf une chose : le dollar lui-même.

Tandis que les prix grimpent pour les biens, les services et les actifs… le pouvoir d’achat de chaque dollar individuel chute. Le dollar sera la soupape qui cède… libérant la pression de milliers de milliards de dollars de fausse monnaie.

Lorsque cela se produira, l’investissement le plus évident à posséder reste l’or (ou peut-être une cryptomonnaie, éventuellement)… qui grimpe à mesure que le dollar chute.« 

Vous vous demandez comment acheter de l’or (si vous n’en avez pas encore…), s’il faut renforcer votre position et autres questions existentielles ? Toutes les réponses sont par ici.

Et pour lire l’intégralité de l’article de Bill, suivez ce lien !

04:15 Est-ce que vous vous ennuyez en ce moment ? Le confinement vous pèse ? Des questions existentielles vous agitent à force de contempler le mur du salon ?

Vous êtes à la bonne adresse : James Altucher dresse pour vous une liste de lecture complète, histoire de pouvoir à la fois vous distraire et progresser dans votre cheminement personnel.

Il explique dans Investissements Personnels :

« Lorsque j’écoute les épisodes de mon podcast, je vois que ma curiosité porte toujours sur les mêmes éléments. Je veux savoir comment chaque invité a réussi à devenir le meilleur dans son domaine, et comment il fait pour se réinventer constamment.

C’est quelque chose que j’essaie de faire en permanence, et pas seulement quand j’enregistre un épisode. Quand je choisis un livre, je privilégie ceux écrits par les meilleurs spécialistes, qui ont réfléchi à leur propre pratique… ou bien par des scientifiques ou des journalistes, qui ont passé des années à étudier les techniques de ces spécialistes et présentent leurs conclusions.

[…] Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre comment Larry Page est devenu milliardaire. Je veux découvrir comment Mozart est devenu le plus grand compositeur de tous les temps. Je veux savoir comment faire pour m’entraîner suffisamment dans un domaine, de manière à devenir le meilleur après 10 000 heures de pratique.

[…] Et je veux que ces livres se lisent facilement. Je veux entrer dans la peau et la tête de ces gens. Je veux comprendre leurs pensées, le dialogue intérieur que nous avons tous quand nous essayons quelque chose, sommes déçus, apprenons de nos erreurs et nous améliorons (espérons-le).« 

Vous pouvez retrouver la sélection de James juste ici – il n’y a plus qu’à piocher… et à bouquiner !

Je vous souhaite une très bonne soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★
6ème

Oui, la « 6ème tornade » est sur nous….

… et elle pourrait vous rapporter des plus-values spectaculaires !

De quoi s’agit-il et comment en profiter ? Tout est expliqué ici.

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