« Il y a des récessions, il y a des déclins boursiers. Si vous ne comprenez pas que cela va forcément se produire, alors vous n’êtes pas prêt, vous ne réussirez pas en Bourse. »
– Peter Lynch
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Comme si le coronavirus ne suffisait pas, voici que le pétrole s’en mêle. La Russie et l’OPEP se tirent dans les pattes et jouent à qui cèdera le premier dans une véritable guerre des prix.
L’or noir a enregistré la deuxième plus forte baisse de son histoire – pour trouver pire, il faut revenir à la première guerre du Golfe, le 17 janvier 1991.
Bref… entre les problèmes d’approvisionnement du secteur manufacturier, la détresse dans le secteur des transports et les inquiétudes sanitaires « pures et simples », les intervenants ont juste… tout lâché.
Résultat des courses, une ouverture parfaitement cauchemardesque, avec des marchés européens en mode désormais officiellement baissier. Le FTSE britannique enregistre une baisse telle qu’on n’en avait plus vu depuis la crise de 2008 ; côté italien, la quarantaine aggrave encore les choses – 10% de baisse à l’ouverture –, l’Eurostoxx 500 plonge, le DAX pleure des larmes de sang…
00:30 … Et le CAC 40 n’est pas en reste, comme l’explique Gilles Leclerc, fidèle au poste, dans La Bourse au Quotidien. Il nous donne aussi quelques points de repère à garder en tête dans les jours qui viennent, afin de pouvoir vous orienter dans ce champ de ruines :
« Le choc est immense, mais je me dois de partager avec vous une mise à jour des graphes que vous connaissez bien si vous suivez nos points hebdomadaires consacrés au CAC 40.
En deux mots : attention, deux gros supports (qui sont des objectifs de baisse) viennent d’être touchés simultanément sur le CAC et le DAX.
Sur ces niveaux, une réplique algorithmique est probable. »
00:45 Pour ce qui est du CAC 40 plus précisément, voilà ce à quoi on peut s’attendre selon Gilles – et les niveaux à surveiller pour votre trading et vos investissements :
« Vendredi, lors du dernier point hebdomadaire, le CAC se situait sur un support intermédiaire situé vers 5 250 points (voir encart), mais je titrais pour insister sur un CAC ‘au bord de la rupture’. Pour conclure, je recommandais ‘de rester couvert donc et de voir quelle sera la réaction du CAC 40 dans les jours qui viennent’.
Et rupture il y a eu : le CAC ouvre ce matin en plein sur le support du canal haussier (pastille bleue).
C’est lui notre premier support, et vous voyez que les algos visent assez bien les niveaux graphiques…
Un autre support potentiel – mais d’ordre technique celui là – est constitué par la vague d’impulsion MACD qui arrive sur un plus bas extrême (rectangle violet).
En remontant d’une unité de temps dans le graphique suivant, on s’aperçoit que cela correspond aussi exactement au support du canal haussier de très long terme (pastille orange).
Ça, c’est le deuxième support d’envergure dont je vous parlais en introduction.
Ma conclusion ‘au pied levé’ ? Les algos vont défendre ces niveaux, au moins à court terme.
L’effet collatéral est que, si vous n’avez pas pris de couverture avant la baisse, ne réagissez pas en mode panique tant que ces niveaux tiennent. »
Pas de panique, c’est important de le répéter : une vigilance accrue évidemment… mais gardez la tête froide. Pour vous y aider, lisez l’analyse de Gilles dans son intégralité – il suffit de cliquer ici.
Comme l’explique aussi Gilles, la volatilité crée des opportunités, en matière de trading – et elle a permis à ses lecteurs d’engranger, par exemple, un gain de 45% environ ce matin, précisément grâce à la chute des marchés (du DAX 30, même, plus précisément). Pour les rejoindre, c’est par ici !
02:00 Nous rapprochons-nous d’une intervention en urgence des banques centrales ? La Fed, pour sa part, se réunit en fin de semaine : assisterons-nous au décollage des hélicoptères et à un rebond des marchés ?
D’une manière plus générale… à quoi peuvent bien servir les mesures de la Fed, concrètement ?
Zach Scheidt est là pour nous donner quelques explications, dans Investissements Personnels – histoire de mieux comprendre ce que sont les mesures de relance, et quels secteurs sont les plus susceptibles d’en profiter.
Il commence par une saine dose de réalisme :
« ‘La Fed ne possède pas de remède contre le coronavirus. Et réduire les taux d’intérêt ne va pas résoudre cette crise sanitaire, ni ses conséquences économiques.’
C’est peut-être vrai. En réduisant les taux d’intérêt [mardi dernier], la Fed n’a absolument rien fait pour s’assurer que les ouvriers continuent d’aller travailler dans les usines, encourager les gens à continuer de se rendre à des concerts et autres événements publics, ou pour empêcher que certaines entreprises ne décident de licencier une partie de leurs employés.
Et il s’agit de risques majeurs au moment où le nombre de personnes infectées par le coronavirus ne cesse d’augmenter aux États-Unis.
Mais bien que la Fed ne puisse pas avoir d’impact direct sur la propagation du virus, ou sur les décisions des consommateurs et des entreprises, cette baisse décidée dans l’urgence a bien des répercussions.
[Les] consommateurs, les entreprises et les investisseurs se sentiront mieux grâce à cette réduction des taux d’intérêt. »
02:45 Bon, l’effet psychologique, d’accord… mais ça ne fait pas tout – surtout dans les conditions actuelles. Est-ce qu’il n’y a rien d’autre ?
Si, continue Zach, il y a aussi des effets bien concrets dans l’économie :
« La réduction du taux directeur de la Fed va pousser à la baisse les taux des emprunts immobiliers (ce qui va encourager un plus grand nombre de propriétaires à refinancer leurs emprunts afin de réduire leurs mensualités).
La baisse des taux d’intérêt devrait également permettre aux entreprises d’emprunter plus facilement des liquidités afin de pouvoir faire face à toute faiblesse conjoncturelle de l’activité qui résulterait du coronavirus. Et des taux encore plus bas entraîneront naturellement les investisseurs à acheter les actions de sociétés qui versent des dividendes élevés – et permettent à présent d’obtenir des rendements beaucoup plus intéressants que ceux que vous pourriez obtenir en plaçant votre argent sur des obligations ou des comptes épargne traditionnels.
Pour résumer, la réduction du taux directeur de la Fed permettra aux entreprises et aux ménages d’accéder plus facilement aux financements dont ils risquent d’avoir besoin pour traverser cette période. »
Pour en savoir plus – et découvrir la forme de placement qui devrait profiter le plus des décisions de la Fed –, lisez la suite de l’article de Zach, disponible ici même.
03:30 Et puis… bien sûr… il y a LA valeur-refuge par excellence, celle qui, en ce moment, affiche un graphique symétriquement opposé à celui des marchés actions – l’or, bien entendu, qui met un peu de baume au coeur devant tous ces indicateurs au rouge…
Tenez, regardez, faites-vous plaisir – le prix de l’once en dollar :
Ça fait du bien, non ?
04:15 Selon Jim Rickards, cette tendance haussière est installée et devrait être durable – même s’il faudra bien entendu compter avec quelques reculs en chemin.
Jim explique :
« A l’heure où l’épidémie du coronavirus sème la peur et menace l’économie mondiale, le prix de l’or – en sa qualité de ‘valeur refuge’ – gravit des records jamais atteint en l’espace de six ans et demi. Le 24 février dernier, le cours du métal jaune est monté jusqu’à 1 686 $, avant de corriger brutalement dans les jours suivants, perdant plus de 100 $ l’once malgré un contexte qui, par ailleurs, ne s’arrangeait pas sur les marchés financiers.
Pourquoi cette correction dans une conjoncture pourtant favorable à l’or ? Elle s’expliquerait vraisemblablement par la vente de gros contrats (3 Mds$) sur les marchés de gré à gré. On comprend sans mal que des investisseurs importants aient profité de l’envolée du métal précieux pour se délester et compenser leurs pertes toutes fraîches enregistrées en Bourse par un peu de cash.
Malgré ce mouvement, la tendance de fond reste haussière pour l’or qui est très vite repassé au-dessus des 1 600 $. »
Le métal jaune est même passé au-dessus des 1 700 $ pendant un court intervalle, avant de revenir aux alentours des 1 670 $ l’once à l’heure où j’écris ces lignes. Il pourrait aller bien plus haut encore, si la crise se poursuit et s’aggrave… et il est encore temps d’acheter, si ce n’est déjà fait : voici quelques conseils pour bien aborder votre investissement aurifère.
Rendez-vous demain pour voir où nous en sommes… et d’ici là, excellente soirée (il n’y a pas que la Bourse dans la vie, après tout) !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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