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Diversification

Par 12 décembre 2019Alertes

« Pas de paradis (fiscal) sans enfer (fiscal). »

– Proverbe français

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 La citation du jour m’a été suggérée par un lecteur – et le côté « enfer fiscal » est ma foi plutôt adapté aux circonstances actuelles dans notre beau pays, l’un des plus taxés au monde. Si encore on nous permettait d’adoucir cette pression en ayant recours à l’épargne…

Or non, entre taux négatifs et répression financière, une part croissante de nos revenus finit, directement ou indirectement, dans les poches de l’Etat. S’il en faisait bon usage, on pourrait s’y résoudre… mais honnêtement, il est permis d’en douter (euphémisme).

00:30 C’est particulièrement visible dans ce qui reste – malgré tout – « le placement préféré des Français », l’assurance-vie. Olivier Delamarche analyse cela dans La Chronique Agora, et son constat est implacable :

« La situation actuelle [de l’assurance-vie] n’a […] plus rien à voir avec les contrats d’avant 1998 et malheureusement je crains que cela ne s’arrange pas dans les années à venir. La tendance depuis plusieurs années serait plutôt de basculer l’impôt sur le revenu sur une CSG-CRDS de plus en plus importante.

L’Etat français est en faillite, que ce soit dans ses fonctions régaliennes ou financièrement. Les incompétents qui nous gouvernent vont donc chercher, année après année, toujours plus de sous et il est plus facile d’en trouver là où il y en a, c’est-à-dire dans le patrimoine immobilier et dans l’épargne des ménages. Donc, dans l’assurance-vie.

L’augmentation des prélèvements sociaux est une piste, mais pas la seule. Ils peuvent aussi réduire les abattements sur les successions ou augmenter l’impôt sur les plus-values. Le fait est que plus vous attendez pour racheter vos contrats, plus vous paierez d’impôts. C’est inéluctable. »

Olivier poursuit l’analyse juste ici. De votre côté, vous pouvez tout de même réagir en préférant des pistes alternatives pour votre épargne – ici, par exemple… ou bien là, si l’immobilier vous « parle » plus. Quelle que soit la solution que vous choisissez au final, ne restez pas les bras croisés !

01:15 C’est d’autant plus important que la situation pourrait se gâter pour les marchés boursiers prochainement. Certes, les banques centrales vont venir à la rescousse… mais il va être de plus en plus délicat pour les particuliers d’en profiter.

Jim Rickards nous donne un éclairage intéressant sur la question dans la dernière alerte e-mail de sa lettre, Intelligence Stratégique :

« Impossible d’aller sur un site internet ou d’allumer la télévision sans entendre parler de ‘plus hauts historiques’ enregistrés sur les principaux indices boursiers.

L’indice Dow Jones Industrial Average, le S&P 500 et le Nasdaq 100 ont tous atteint des niveaux record. Le marché haussier (bull) actuel a débuté en mars 2009, et c’est désormais le plus long jamais enregistré (en dépit d’une certaine volatilité et de baisses en cours de route).

Alors pourquoi autant d’investisseurs se sentent-ils exclus ? Pourquoi autant d’actions sous-performent-elles les indices ?

Cet article contribue à répondre à cette question.

Il montre qu’une part disproportionnée de la totalité des gains de l’Indice Dow Jones est attribuable à deux actions seulement : Apple et Microsoft.

Si vous sortez ces deux valeurs de l’Indice Dow Jones, il baisse de 1 100 points.

La même chose est vraie pour le Nasdaq 100. Si vous sortez quelques composantes, uniquement, comme Apple, Microsoft, Facebook et Alphabet (Google), les résultats globaux de l’indice chutent nettement, comparés à la performance réalisée sur l’indice par ces quelques valeurs.« 

02:00 Attention, il faut toutefois garder le sens de la nuance, prévient Jim. Les actions ne sont pas à jeter à la poubelle – et encore moins les principales d’entre elles :

« Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas détenir ces leaders du marché : pour la plupart d’entre eux, ils surperforment pour de bonnes raisons.

Mais cela signale deux dangers.

D’une part, on ne peut prendre pour acquise cette bonne performance, sans ces actions phares.

D’autre part, se focaliser sur ces actions est extrêmement risqué car trop d’investissements y sont concentrés. Si la confiance est rompue, elles chuteront rapidement et entraîneront tout le marché avec elles.

La solution consiste à détenir des actifs non corrélés, tels que les liquidités, l’or et des participations dans des sociétés non cotées.

Ainsi, vous pouvez tout de même être exposé aux actions, mais votre diversification vous protègera lorsque le marché s’effondrera. Et il le fait toujours tôt ou tard.« 

Jim vous propose d’ailleurs une stratégie de diversification – qui comprend d’ailleurs quelques actions soigneusement sélectionnées – juste ici.

02:45 Toujours dans l’optique « diversification » – mais côté stratégie offensive, cette fois-ci –, nos spécialistes continuent de recommander le secteur du cannabis.

Après la plus-value de 114% engrangée en début de semaine par ses lecteurs, Ray Blanco persiste et signe : la route sera longue et pas forcément toujours facile… mais « l’or vert » reste porteur, comme il l’explique dans Opportunités Technos :

« Pour bien cerner où en est le marché du cannabis, observons l’ETF Alternative Harvest ETF (MJ).

ETF MJ

Comme vous le constatez, certaines journées de cotation ont été intenses, avant Thanksgiving à la fin novembre. Mais tout aussi vite, ces gains ont été repris. 

Ne paniquez pas. C’est un comportement de marché normal

Comme vous le savez, nous avons eu beaucoup de bonnes nouvelles ces dernières semaines. Il y a eu ce vote du Comité judiciaire de la Chambre des représentants, favorable à la loi MORE (Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement Act).

Cette loi pourrait retirer le cannabis de l’Annexe I des Substances Contrôlées, et permettrait également d’annuler des condamnations antérieures pour des délits associés au cannabis. Et dans la foulée, certains analystes ont revu certaines notes à la hausse, dans ce secteur.« 

De bonnes nouvelles en provenance du Canada pourraient aider la cause, continue Ray dans la suite de son article, que vous pouvez lire en cliquant ici.

Oui, si vous n’êtes pas encore positionné sur le secteur… le moment est peut-être bien choisi d’y penser (sans y consacrer 100% de votre portefeuille, évidemment. Les opportunités peuvent être spectaculaires… mais elles sont aussi risquées. La prudence s’impose !). Si vous voulez suivre les conseils de Ray en la matière, c’est par là.

03:45 Pour terminer, nous nous quitterons sur une anecdote de Robert Kiyosaki, qui montre que la richesse est surtout un état d’esprit – fiscalité ou non…

Voilà ce que Robert écrit dans Investissements Personnels :

« Après que mon père riche nous a prodigué sa leçon sur le principe du 90/10, Mike et moi avons travaillé dans son magasin pendant quelques semaines et avons remarqué que le gérant prenait les vieilles bandes dessinées, coupait les couvertures en deux et les donnait au distributeur en échange d’une certaine somme d’argent. Cela nous a donné une idée.

Quand le distributeur est venu chercher les vieilles bandes dessinées, nous lui avons demandé si nous pouvions les avoir. Il a accepté car on travaillait dans le magasin, mais il ne voulait pas que nous les revendions.

Nous avons tenu notre engagement, nous ne les avons pas vendues, nous les avons louées. Dans une pièce libre du sous-sol chez Mike, nous avons accumulé des centaines de bandes dessinées gratuites et, chaque samedi, de 14 h 30 à 16 h 30, nous avons ouvert notre bibliothèque aux enfants du quartier. L’admission était de 0,10 $ par jour, une aubaine puisque chaque livre coûtait 0,10 $ et que vous pouviez en lire cinq ou six durant les deux heures d’ouverture.

Les choses avançaient, nous gagnions en moyenne 9,40 $ par semaine, soit beaucoup plus que les 0,30 $ perçus chaque semaine au magasin. Mais cette opportunité ne se serait jamais présentée si nous n’y avions pas travaillé et si nous n’avions pas ouvert les yeux sur les possibilités qui nous étaient offertes. Le plus beau dans notre nouvelle aventure, c’est que nous gagnions de l’argent même si nous n’étions pas à la bibliothèque.« 

04:30 La conclusion de Robert est imparable – et encourageante, car elle démontre que l’on peut faire beaucoup en partant de… eh bien… pas grand’chose :

« En partageant cette expérience avec [un] élève de la Thunderbird School of Global Management, je lui ai demandé : ‘ces bandes dessinées étaient-elles des actifs ?’

Il a répondu tout en discernement : ‘pas avant que vous ne les ayez transformées en actifs. Vous avez pris quelque chose que l’on avait mis à la poubelle et vous l’avez transformé en un actif’.

Ce que cet étudiant a reconnu, c’est que ma capacité à déceler les opportunités et à transformer une chose en actif, c’était là le véritable atout ; c’est ainsi que les investisseurs qui réussissent font pour créer quelque chose à partir de rien. »

La suite se trouve juste ici – et n’oubliez pas que vous pouvez aussi recevoir les conseils de Robert directement dans votre boîte e-mail en cliquant ici.

Sur ce, excellente soirée… bon courage si vous êtes dans les transports (ou ce qu’il en reste)… et à demain !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

★★★  Le chiffre du jour  ★★★
10%

C’est le montant de la plus-value engrangée par les lecteurs de Mathieu Lebrun sur une seule position – soit 100 € gagnés sur une mise de 1 000 €…

Et ce n’est pas terminé, puisque ce n’est qu’une prise de bénéfice partielle ! Le reste de la position conserve un joli potentiel de gain… et si vous voulez faire partie de ceux qui en profiteront, c’est par ici.

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