« Il faut tenir à une résolution parce qu’elle est bonne et non parce qu’on l’a prise. »
– François de La Rochefoucauld
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Votre correspondante avait résolu, pour cette année 2020, de faire preuve de plus d’optimisme et de rester ouverte aux émerveillements qu’offre parfois le quotidien…
… Mais on est – quoi – le 8 janvier à peine, et j’avoue que tous ces beaux principes deviennent déjà difficiles à appliquer.
Entre le climat social en France, les incendies en Australie et la situation géopolitique de ces derniers jours, difficile de « garder la foi » en ouvrant ses volets tous les matins !
« Difficile » n’est pas « impossible », cependant… alors dans ces lignes au moins, je vais tenter de tirer le meilleur, ou en tout cas le plus utile pour vous, de la situation économique et financière actuelle.
00:30 Commençons par du concret, du tangible, des conseils que vous pouvez appliquer tout de suite – avec Gilles Leclerc, qui vous explique aujourd’hui dans La Bourse au Quotidien comment adapter votre stratégie après la riposte de l’Iran contre les Etats-Unis, la nuit dernière :
« Sur le plan des indices, il eut été bien étonnant qu’ils restent de marbre, mais les réactions sont plutôt modérées à ce stade. A 2h du matin, les cotations overnight faisaient ressortir un CAC 40 autour des 5 920 points (la double flèche horizontale aux extrémités blanches sur le graphique ci-après).
Et puis, sans autre nouvelle significative, la machine s’est remise en route, l’indice phare de la Bourse de Paris n’ayant finalement ouvert qu’en repli modéré (-0,4%), une variation assimilable à un simple bruit de fond. Le genre de variation ‘normale’ que l’on serait en droit d’attendre lors d’une séance standard durant laquelle il ne se passerait rien de particulier… »
01:00 A l’heure où j’écris ces lignes, la situation n’a guère évolué… mais Gilles ne vous laisse pas dans l’incertitude, et vous a préparé une « petite » analyse pour mieux définir les divers seuils à observer sur l’indice français :
« Afin de parer à toute éventualité, j’ai rédigé pour vous ce matin, au pied levé, une petite cartographie tactique du CAC 40 (pour employer les ‘éléments de langage’ du moment) afin de cibler les zones à bien surveiller à court terme.
Le graphique ci-dessous permet de bien simplifier les choses :
Tant que le canal gris (délimité par les segments bleus pointillés) est actif, pas de panique ! En revanche, s’il casse, le premier niveau de support se situera dans la zone des 5 850 points (la flèche noire), le gros support de long terme – le support horizontal délimité par le rectangle vert – s’établissant de son côté dans la région des 5 700 points.
Pour la suite, davantage que les graphiques, je surveillerai en priorité la rhétorique utilisée par la Maison Blanche dans les heures et même les jours à venir. Il sera en effet hautement instructif de savoir si les mots utilisés seront apaisants – ce dont on peut douter à ce stade – ou si au contraire ils alimenteront les fortes tensions entre l’Oncle Sam et la République islamique.
A toutes fins utiles, je rappelle enfin à ceux qui ne voudraient pas prendre de risque et aspireraient à couvrir un portefeuille orienté CAC 40 qu’il existe des trackers inversés à cette fin. Parmi eux, le fameux BX4 de Lyxor, au sujet duquel j’ai consacré un article toujours d’actualité il y a quelques années. »
Eh bien voilà ! Un canal à surveiller et un moyen de « protéger vos arrières »… tout ça en quelques paragraphes à peine. Ça va déjà mieux, non ? (Moi oui, en tout cas.)
Vous pouvez en plus retrouvez l’intégralité de cette analyse en cliquant ici – sans oublier que Gilles met toute son expérience boursière à votre disposition juste ici.
02:30 Et puis à chaque chose malheur est bon. En l’occurrence, l’un de nos investissements de longue date profite allègrement de la situation actuelle ; l’or, bien entendu, est en train de revenir sur le devant de la scène, son statut de refuge étant à nouveau d’actualité.
Regardez son évolution sur les 30 derniers jours :
Guillaume Duhamel nous en dit un peu plus dans La Bourse au Quotidien :
« C’est l’un des grands marqueurs, l’une des grandes tendances de ce tout début d’année. Alors que les marchés actions font preuve d’une relative nervosité – le très vif regain de tensions entre Washington et Téhéran, consécutivement à la décision à haut risque de Donald Trump de commanditer l’assassinat du général Qassem Soleimani, ex-numéro deux du régime, n’y est bien sûr pas pour rien –, le cours de l’once de métal fin a désormais les 1 600 $ dans le viseur.
Après une phase – tout ce qu’il y a de plus normal – de stagnation durant la majeure partie du quatrième trimestre de 2019, l’or a accéléré durant les derniers jours de l’année close et poursuit sa progression en cette première quinzaine de janvier. »
02:30 Il y a mieux encore : la tendance haussière du métal jaune ne dépend pas que de la situation au Proche-Orient. D’autres facteurs encore pourraient venir alimenter le prix, comme l’explique encore Guillaume :
« Les tensions géopolitiques susmentionnées, mais aussi la guerre des devises, de dimension planétaire, et les achats de lingots par les banques centrales expliquent ce phénomène dont nous sommes intimement persuadés, aux Publications Agora, qu’il s’inscrira dans la durée, peut-être tout au long de la décennie qui vient de s’ouvrir (ce qui, bien entendu, n’empêchera pas l’un ou l’autre épisode correctif, étant entendu qu’aucun arbre ne monte jusqu’au ciel).
Valeur refuge par excellence, l’or profite par nature de tout regain d’aversion au risque […]. »
Et si vous voulez profiter de toute hausse potentielle – voire carrément la multiplier, nos spécialistes sont là pour vous aider : il suffit d’un clic.
03:00 Ce n’est pas Jim Rickards qui viendra contredire Guillaume – bien au contraire. Comme il le rappelle dans son dernier e-mail Intelligence Stratégique, l’or a plus que jamais une place dans votre portefeuille :
« Je suis sûr que vous voyez de nombreux gérants de hedge funds, milliardaires, apparaître sur les chaines financières ou bien en direct de Davos. Ils aiment bien parler des investissements qu’ils réalisent dans Apple, Amazon, les bons du Trésor et autres actions et obligations.
Ils adorent vanter certains investissements, dans l’espoir que d’autres investisseurs imiteront leurs transactions, feront grimper les cours et leur rapporteront encore plus de profits. Mais la seule chose dont ils n’aiment pas parler en public, c’est l’or.
Pourquoi détenir de l’or alors que les actions et les obligations sont si merveilleuses ?
J’ai travaillé à Wall Street et dans le secteur des hedge funds pendant des dizaines d’années. J’ai également évolué dans ce milieu à New York et à Greenwich (Connecticut), parallèlement. J’ai rencontré les plus grands gourous de hedge funds lors d’événements privés. Certains sont des clients. Certains sont des amis. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui n’ait pas stocké de grandes quantités d’or en toute sécurité, dans des chambres fortes situées en dehors des banques.
Bien entendu, ils ne vont pas en parler à la télévision car ils ne veulent pas effrayer les petits investisseurs qui se débarrasseraient de leurs actions et obligations.
Cet article indique la même chose. Goldman Sachs y déclare clairement ce qui suit : ‘Si un individu tente de réduire les risques de sanctions ou d’impôt sur la fortune, alors il est logique d’acheter de l’or physique et de le stocker dans une chambre forte, où les gouvernements ont plus de mal à mettre la main dessus.’
Je suis d’accord. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi les citoyens ordinaires ne font pas la même chose. Si l’or physique est un actif privilégié des milliardaires, pourquoi les petits investisseurs n’ont-ils pas au moins un compartiment de 10% alloué à l’or et à l’argent physique, ‘juste au cas où’ ? Certains le font mais pas la plupart d’entre eux.
Ils vont découvrir dans la douleur ce que les gens ont appris au cours des siècles et des millénaires : l’or préserve la richesse, contrairement aux actifs papiers. »
Oui, si vous n’êtes pas déjà positionné, n’attendez pas que les cours grimpent plus encore et rendent l’once « hors de portée » : Jim vous explique comment investir exactement, juste ici.
Plus qu’une question de profit, je dirais que c’est une mesure de sécurité et d’assurance pour votre épargne – assez indispensable en ce moment…
04:30 Et puis terminons avec une valeur sûre de l’optimisme – pas de celui qui bâtit des châteaux en Espagne et transforme des vessies en lanternes, mais un optimisme concret, pragmatique, les pieds sur terre… qui permet d’affronter tout ce qui vient et de le transformer en profits (financiers ou autres) – j’ai nommé Zach Scheidt, dont l’approche de l’investissement est à suivre en cette année 2020.
Son premier article de l’année dans Investissements Personnels mérite d’être lu attentivement… et je vous conseille de le conserver quelque part pour le « réviser » de temps à autre en cas de revers ou de découragement :
« Chaque fois que vous êtes sur le point de vous attaquer à un défi de taille, il est facile de regarder autour de vous et de penser que les autres sont mieux armés pour réussir.
Peut-être ont-ils plus d’expérience. Ou peut-être ont-ils bénéficié d’une meilleure formation.
Ou alors, ils viennent d’un milieu qui leur donne un avantage sur vous.
[…] Ironiquement, j’ai également ressenti exactement la même chose lorsque j’ai débuté ma carrière dans la gestion d’actifs il y a une vingtaine d’années !Je me souviens en particulier d’une réception d’affaires à laquelle j’avais été invité peu de temps après avoir été recruté au sein d’un fonds d’investissement. Je ne comprenais pas très bien toutes les idées partagées par le conférencier qui avait été convié à l’occasion de cet événement. Je pensais que c’était simplement parce que j’étais nouveau et que j’avais très peu d’expérience dans le domaine de l’investissement.
J’avais eu le sentiment de ne pas faire partie du club, et je me demandais si j’arriverai un jour à ‘trouver ma place’ parmi ces pointures de l’investissement.
Mais à la fin de la présentation, l’un des investisseurs les plus expérimentés s’est penché vers moi et m’a dit : ‘Je n’ai pas la moindre idée de ce dont il parlait !’
Nous avons tous les deux rigolé en évoquant ce discours exagérément complexe et j’ai commencé à me sentir plus à l’aise par rapport à toute cette situation. De plus, je m’étais fait un nouvel ami qui pourrait m’aider à apprendre les ficelles du métier alors que je débutais tout juste ma carrière dans le monde de la gestion d’actifs.
Il est important de se remémorer que si vous vous sentez intimidé par la perspective de la retraite, ou par l’idée de devoir gérer vous-même vos propres investissements, il est en réalité probable que vous soyez déjà en bonne position pour réussir, et vous serez en capacité d’apprendre au fur et à mesure que vous relèverez ce défi. »
La suite de cet article salutaire se trouve ici – et Zach s’est précisément fixé pour mission de vous aider dans votre progression et vos investissements : pour profiter de ses conseils, cliquez ici.
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, à demain pour une édition toute ragaillardie !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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