Skip to main content

Gagner de l’argent… et le conserver !

Par 30 juillet 2019Alertes

« Je veux de l’argent simplement pour être riche. »

John Lennon

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Morosité sur le CAC 40 ; les marchés européens dans leur ensemble font la tête – entre résultats décevants de la part des entreprises et fondamentaux inquiétants, ils n’ont guère de quoi se réjouir aujourd’hui.

La conclusion de la réunion de la Fed, qui sera livrée demain, suffira-t-elle à leur redonner le sourire ? Une baisse des taux semble quasi acquise, bien entendu – mais n’est-elle pas déjà intégrée dans les cours ?

Et encore une question – que personne ou presque ne semble se poser, en dépit de son importance : pourquoi la Fed serait-elle responsable de la marche des cours boursiers ? La Bourse n’est-elle pas le lieu où se rencontrent des acheteurs et des vendeurs pour évaluer librement la valeur d’une entreprise, aider ladite entreprise à lever des fonds pour son activité et permettre ainsi à ses investisseurs de réaliser des gains… si toutefois l’entreprise en question fait des profits ?

Il y a certes des risques, et des retournements, et des faillites… mais cela fait partie du jeu, non ?

Visiblement, ce n’est pas ce que pensent les banquiers centraux de la planète. En tant que décideurs omnipotents (et non élus, ne l’oublions pas), ils pensent détenir les clés de tout – de la hausse éternelle des cours à la planche à billets infinie.

Quel dommage que les faits viennent de temps en temps se rappeler à eux…

00:45… Par le biais de la monnaie réelle, par exemple. Jim Rickards dans Intelligence Stratégique :

« Les responsables de banques centrales ne cessent de sidérer le monde en dédaignant le rôle de l’or en tant qu’actif monétaire.

En voici encore un parfait exemple : lors de sa récente audition devant le Congrès, Jerome Powell, président de la Fed, a déclaré qu’un étalon-or forcerait la Fed à se concentrer sur le cours de l’or en dollar à l’exclusion de tout autre objectif de stabilité des prix et de plein emploi.

C’est absurde. Les commentaires de Powell suggèrent qu’il existerait une contradiction entre la politique monétaire discrétionnaire (privilégiée par la Fed) et un étalon-or (détesté par la Fed).

L’Histoire indique le contraire. De 1913 (date de création de la Fed) à 1933 (date à laquelle Franklin D. Roosevelt a mis fin à la convertibilité du dollar vers l’or pour les citoyens américains), la Fed a fonctionné avec un étalon-or et a pu mener la politique monétaire qu’elle jugeait adaptée. C’était la période des ‘années folles’ (1920), sous les mandats des présidents Warren Harding et Calvin Coolidge, une période de vigueur économique, de faible chômage et de stabilité des prix.

Il est vrai que la Fed a contribué à provoquer la Grande dépression, en 1929, mais en raison d’erreurs de politique monétaire, et non de l’étalon-or. Ben Bernanke et Milton Friedman ont tous deux reconnu dans leurs travaux de recherche et commentaires publics que c’était bien la Fed, et non l’étalon-or, qui avait provoqué la Grande Dépression.

La véritable raison pour laquelle la Fed ne veut pas d’étalon-or est la suivante : cela l’empêcherait d’imprimer des quantités d’argent frais illimitées, comme elle l’a fait de 2008 à 2014 dans le cadre de ses programmes d’assouplissement quantitatif QE1, QE2 et QE3.

Il n’existe aucune preuve que les Q2 et Q3 aient eu un quelconque bienfait sur l’économie, pour la faire sortir de cette faible croissance qui domine depuis 2009 (le QE1 a permis d’atténuer la crise financière de 2008 mais cette démarche est elle aussi une erreur dans la mesure où la Fed aurait dû laisser les plus grandes banques faire faillite, pour que les actionnaires en tirent une leçon).

Jerome Powell est doué pour parler de la position de la Fed, mais celle qu’il adopte concernant l’or en tant qu’actif monétaire est soit volontairement ignorante, soit – et c’est plus probable – hypocrite. »

Les annonces que fera la Fed demain ne viendront sans doute pas contredire cette analyse… mais qui sait, on n’est pas à l’abri d’une surprise.

Oui, non, si, en fait, on est bien à l’abri d’une surprise – ou en tout cas d’une surprise allant dans le sens de la vertu budgétaire et de la modération monétaire, que ce soit du côté américain ou du côté européen, d’ailleurs.

01:45
Passons maintenant aux « affiliées » des banques centrales – les banques elles-mêmes. La situation devient de plus en plus inquiétante, dans la Zone euro : un phénomène que Jean-Pierre Chevallier analyse régulièrement dans sa Stratégie (disponible ici)… Mais aujourd’hui, c’est Olivier Delamarche, repris dans La Chronique Agora, qui s’y colle. Son constat est sans appel :

« Jetons un coup d’oeil à deux graphiques. Le premier est le cours de Bourse de Deutsche Bank depuis la crise de 2008. Le second est un indice qui représente le cours de 29 banques européennes.

 

Graphique CAC40

 

Point n’est besoin d’être devin, ou d’être bardé de diplômes, pour se dire qu’il se passe quelque chose de pas très catholique là-dedans. Oups, toutes mes excuses, j’ai dit un gros mot !!

Lorsque le cours d’une action perd 80% à 95% de sa valeur, cela ne se fait jamais sans une bonne raison. Le second graphique nous indique donc que toutes les banques européennes sont plus ou moins dans le même état catastrophique que Deutsche Bank.

Au passage, j’en profite pour indiquer que cet ensemble de banques zombies inclut l’UBS et le Crédit Suisse de nos amis suisses… »

02:45 Eh bien, si même la Suisse s’y met, c’est que l’heure est grave…

Olivier reprend ensuite ses explications :

« En moyenne, chaque banque européenne a des fonds propres d’environ 50 Mds€, un total bilan de 1 500 Mds€, et des positions sur les marchés à terme de 35 000 Mds€ – de quoi largement creuser la tombe de nos économies à tous.

Si l’on s’en tient stricto sensu au ratio prudentiel classique, une banque devrait avoir des fonds propres représentant 10% de ses actifs – ce qui, pour 1 500 Mds€, donne 150 Mds€. Or ils ne sont que de 50 Mds€ parce que, dans leur grande sagesse, les autorités prudentielles estiment qu’un pays ne peut pas faire faillite et donc qu’il est inutile de mettre des fonds propres en face des obligations d’un pays. Même en cas de faillite comme la Grèce.

Les résultats des banques européennes sont presqu’exclusivement dépendants de leurs activités de marchés. Il est donc normal de leur donner une valeur boursière inférieure à leur valeur comptable.

Je l’ai dit plusieurs fois : le modèle bancaire est le modèle économique parfait puisque les pertes sont mutualisées (payées par le contribuable, ou maintenant par le déposant), et les gains sont privatisés (salaires et primes exorbitants pour les salariés des salles de marchés et pour les postes de direction). Les dividendes sont confortables.

Face tu perds, pile je gagne ! »

Rien ne vous oblige à être la victime de ce jeu de dupes : retournez plutôt la situation à votre avantage, explique encore Olivier… et comprenez tous les enjeux de la situation, afin de ne plus faire partie des dupes !

03:30 Heureusement, dans ce marasme, il reste des actions dont le parcours est net, clair… et profitable. Des entreprises qui ont une vraie activité, profitable et solide, et dont l’avenir ne dépend pas des fantasmes de nos autorités économiques et monétaires.

Prenez par exemple cette valeur, qui figure au portefeuille de NewTech Insider depuis 2017. Acteur d’importance dans le secteur du cannabis médical, cette petite biotech a tout pour devenir grande – enfin, encore plus grande, devrais-je dire, au vu de son parcours irréprochable à ce jour ! Explications de Ray Blanco :

« Avec une capitalisation boursière de tout juste 3 Mds$, [cette valeur] dispose d’une grande marge de progression, considérant les bénéfices que pourraient générer ses candidats-médicaments actuellement en phase clinique.

Et, à court terme, nous n’avons pas non plus à faire face à un problème de dilution – fléau répandu dans l’univers des biotechs – sur notre position […].

[La société] a fait preuve d’efficacité avec ses levées de fonds, notamment en nouant des accords de co-développements non dilutifs.

La société affiche une trésorerie de plus de 1,1 Md$ en liquidités et investissements à court terme.

Elle génère également des revenus à partir de produits plus anciens, dont la mise sur le marché a été autorisée, ce qui l’aide à couvrir une partie de ses dépenses de R&D, à mesure qu’elle développe un portefeuille de produits pharmaceutiques lucratifs.

Autrement dit, nous sommes bien placés pour enregistrer des gains bien plus importants, à mesure que cette petite biotech pénètrera dans l’arène commerciale.

En ce moment, nous enregistrons un gain de près de 200%, la société ayant progressé dans ses efforts de développement, mais tous les signes indiquent que nous pourrions réaliser des gains bien plus importants à mesure qu’elle poursuivra ses réalisations. »

Mieux que 200% ?! Mais oui, c’est tout à fait possible… et les explications sont par ici, si vous voulez vous positionner.

04:15 Bon, faire des gains, c’est bien… mais savoir les conserver, c’est mieux ! James Altucher nous donne une leçon exemplaire en la matière dans Investissements Personnels, nous expliquant que faire fortune est une chose, mais que conserver cette prospérité en est une autre, parfois étonnamment compliquée.

Voilà ce qu’il en dit :

« Je croyais qu’il n’y avait qu’une seule règle concernant l’argent : le gagner.

J’ai donc tout perdu. Parce que j’ai d’abord dû apprendre qu’il existe trois règles concernant l’argent :

– le gagner ;
– le garder ;
– le faire fructifier.

Le gagner est ce qui nous occupe le plus longtemps. Il faut bien payer les factures. Il faut réduire l’angoisse que représente l’argent dans nos vies.

Mais beaucoup de gens qui ont échoué pensent que dès qu’ils ont réussi, ils n’ont plus rien à faire.

[…] Lorsque vous gagnez de l’argent, gardez-le. Ne l’investissez pas. Placez-le à la banque. Ne soyez pas cupide en en voulant plus. Vous n’avez besoin de devenir riche qu’une seule fois.

Ce n’est que lorsque vous êtes certain que vous pouvez garder votre argent que vous pouvez commencer à RÉFLÉCHIR à la manière de le faire fructifier. Mais il faut auparavant que vous l’ayez gardé une année ou deux.

Vous pouvez me faire confiance.

Presque tous ceux qui ont échoué que je connais (et j’en connais beaucoup) n’ont pas échoué parce qu’ils ne parvenaient pas à gagner de l’argent. Aujourd’hui, ils sont ruinés parce qu’ils n’ont pas réussi à le garder. »

James vous donne neuf autres « conseils » dans la suite de son article – sachant qu’il s’agit de choses faites par les gens qui n’ont PAS réussi… je vous recommande plutôt de faire l’inverse !

Très bonne soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


02/08/2019

C’est le Jour J, la date (très attendue) où Robert Kiyosaki nous dévoilera les secrets de sa stratégie Cash-Flow Zone.Si vous ne participez pas encore à cet événement, il est encore temps – tout juste : la clôture des inscriptions aura lieu demain. N’attendez pas qu’il soit trop tard… d’autant que c’est gratuit et sans le moindre engagement !

Cliquez ici pour vous inscrire dès maintenant.

 

FERMER