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Gardons notre calme

Par 26 juin 2019Alertes

« Les journaux regorgent d’histoires de braves gens pris en otages à la banque par des gangsters mais ils restent muets sur les cas, pourtant plus fréquents, de clients pris en otages par leur banquier. »

Roland Topor

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Clairement, le risque principal à prendre en compte en ce moment concerne la Zone euro – et plus précisément les banques de la Zone euro, comme l’explique Jean-Pierre Chevallier depuis quelques temps.

Il précisait son propos aujourd’hui dans une alerte aux abonnés de sa Stratégie :

« Pour commencer à comprendre la politique monétaire menée par les dirigeants de la BCE, il faut partir du fait que la BCE a fourni des liquidités aux banksters de la zone en leur prêtant (lending) 767 Mds€ et en leur rachetant des titres (securities) pour 2 853 Mds, ce qui fait un total de… 3 620 Mds€ !

 

Liquidités fournies par la BCE et leur contrepartie

Liquidités fournies par la BCE et leur contrepartie

(Cliquez pour agrandir)

Ces sorties de capitaux sont compensées par l’émission de billets (banknotes) pour 1 235 Mds€ et par des dépôts en retour qui sont pour la BCE des dettes pour 1 911 Mds, ce qui fait un total de 3 146 Mds€.

Conséquence : les liquidités fournies par la BCE (3 620 Mds€) sont supérieures à leur financement (1 235 Mds), ce qui conduit à un besoin de financement de… 474 Mds.

Ce trou est comblé par les apports des États membres et par des non-résidents pour un total de 694 Mds€ car d’autres petits trous se cachent dans d’autres rubriques du bilan de la BCE. »

01:00 Or, explique encore Jean-Pierre, loin d’aider les banques à assainir leur bilan, ces liquidités n’ont visiblement aidé qu’à creuser plus encore le trou. Cela va de plus en plus mal dans le système bancaire de la Zone euro :

« Les cours de Deutsche Bank, de Société Générale et BNP, de Crédit Suisse, d’UBS et d’autres banques européennes too big to fail sont à leurs plus bas et ces banques sont proches de la faillite.

Natixis est à la dérive. »

Que faut-il en déduire pour votre propre banque ? Fait-elle partie des établissements menacés ? Quelles mesures prendre pour votre épargne ? Pour les réponses… et en savoir plus sur les analyses de Jean-Pierre, il suffit de cliquer ici..

01:45
Bon. Gardons toutefois notre calme… car une période de crise, que ce soit dans la Zone euro ou ailleurs, fera naître de belles opportunités ailleurs – notamment dans le secteur de l’or (n’en déplaise à Jean-Pierre, qui n’est pas vraiment partisan du métal jaune !).

À ce sujet, Nicolas Perrin nous donne dans La Chronique Agora des nouvelles du légendaire rapport d’Incrementum AG, In Gold We Trust – dont la parution est un rendez-vous incontournable pour les investisseurs aurifères.

Or (c’est le cas de le dire) (pardon…), selon les Autrichiens auteurs de ce rapport, Ronald-Peter Stöferle et Mark J. Valek – S&V, pour faire plus court –, des choses extrêmement intéressantes sont en train de se mettre en place sur le marché :

« L’année passée, S&V écrivaient que ‘le prix de l’or ne se dirige vraiment nulle part en ce moment. Il danse encore le cha-cha-cha – ‘un pas en avant, un pas en arrière, un pas de côté’.’ Malgré une année assez morose pour l’or coté en dollar et dans les devises ‘refuge’, cela ne semble plus être le cas aujourd’hui.

‘Depuis son creux de fin 2015, le prix de l’or a commencé à établir une série de plus bas de plus en plus élevés, ce qui confirme notre évaluation essentiellement positive‘, expliquent-ils. »

02:30 Les chiffres semblent justifier un optimisme prudent pour le métal jaune, explique encore Nicolas :

« Le graphique suivant, qui représente le prix de l’or en dollar (en bleu) et le ‘prix mondial de l’or’, c’est-à-dire le prix de l’or effectif (trade-weighted) pondéré des taux de change (en jaune), fait effectivement apparaître deux supports qui ont été testés sans être remis en cause depuis le plus bas de fin 2015.


Graphique prix mondial de l'or et prix de l'or en $US

Par ailleurs, si l’or exprimé en dollar était récemment passé en dessous de sa moyenne mobile à 50 jours, la moyenne mobile à 200 jours ‘n’a pas été mise à mal, et a l’air de constituer un support fiable, en tout cas pour le moment’.


Graphique or en $US, moyennes mobiles à 50 et 200 jours

Ces éléments permettent à S&V de tirer la conclusion suivante :

‘Nous nous en tenons donc à notre déclaration de l’année dernière, selon laquelle l’or est au tout début d’un nouveau marché haussier, un marché haussier qui pourrait bientôt prendre de l’ampleur en dollar américain également‘. »

L’article de Nicolas regorge d’autres informations très utiles si vous envisagez de vous positionner sur l’or. (Mais vous, c’est déjà fait de longue date, n’est-ce pas, puisque vous nous lisez attentivement ? Allez, si ce n’est pas le cas, il est encore temps.)

04:00 Si l’or n’est pas votre « truc », n’oubliez pas d’autres formes d’investissement alternatif à qui une crise pourrait profiter – les cryptomonnaies en premier lieu, bien entendu.

Mathieu Lebrun explique dans La Bourse au Quotidien qu’après la hausse assez spectaculaire du Bitcoin ces derniers mois, il pourrait y avoir encore de très beaux coups à jouer dans le secteur :

« Encore autour des 4000 $ à la fin mars, le bitcoin est remonté au-delà des 10 000 $ en cette fin juin.

Entre ‘l’effet Libra’ (la crypto monnaie dévoilée la semaine dernière par Facebook), l’environnement obligataire en Europe (car, comme pour l’or, l’absence de rendement du bitcoin devient finalement vite un ‘moindre mal’ face au rendement nul de nos OAT, voire négatif du Bund ou du papier suisse), les tensions dans le Golfe ou le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine (qui poussent à la recherche d’investissements refuges ou du moins alternatifs), les vecteurs de soutien ne manquent pas.

Quand vous avez une forte tendance qui s’installe (comme c’est le cas ces dernières semaines sur le bitcoin), cela ne veut pas dire que toutes les cryptos et autres altcoins vont bondir immédiatement dans son sillage. »

04:30 En d’autres termes, explique Mathieu, on peut compter sur un effet « onde de choc » qui met un petit temps à se répercuter sur l’ensemble du marché – de sorte que si vous avez manqué la hausse du bitcoin, vous pouvez tout à fait profiter des opportunités générées par cette même envolée :

« Ce que j’écrivais début avril sur le cas de l’Ethereum en est un exemple. Après le breakout du Bitcoin fin mars, la crypto me semblait conserver un potentiel d’appréciation toujours intact. Et avec des cours au-delà des 300 $, cela n’a pas manqué…

En cette fin juin, on se retrouve selon moi un peu dans ce même principe avec quelques altcoins qui, selon mes critères, disposent de bonnes probabilités de décalage. Leur point commun ? De larges structures de réflexion/consolidation de type triangle ou range en place des dernières semaines. Dont la sortie pourrait bien être explosive… »

Selon Mathieu, six cryptomonnaies bien précises pourraient ouvrir de beaux trades – il les liste dans la suite de son article, lisible ici même.

À noter : plusieurs de ces monnaies sont déjà en portefeuille pour les lecteurs de Cryptos Trading, avec déjà des gains latents de 28% ou 23%… qui pourraient donc encore augmenter dans les semaines qui viennent. Pour en savoir plus, c’est par ici.

Très bonne soirée !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


4

C’est le nombre de jours qu’il vous reste pour vous positionner sur cette opportunité.Je sais, je vous en rebats les oreilles depuis le début de la semaine… mais c’est vraiment une occasion à ne pas manquer ! Cliquez ici pour agir sans plus de délai. 
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