« Le pangolin ressemble à un artichaut à l’envers avec des pattes, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser qu’en effet, le ridicule ne tue plus. »
– Pierre Desproges
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Il paraît que c’est le pangolin qui est à l’origine du Covid-19.
En d’autres termes, une bestiole issue du croisement entre un tank et une pomme de pin serait à l’origine de l’effondrement boursier mondial… et des inquiétantes rumeurs de récession qui se font de plus en plus précises.
Une forme de justice, diront les poètes : la nature, surexploitée, se révolte – et sa revanche sur l’être humain prend la forme d’un animal en voie de disparition.
Ou pas.
J’apprends en effet de source sûre que le pangolin a été exonéré de toutes responsabilité ; apparemment, la source de l’infection serait plutôt à rechercher du côté des chauves-souris. Mais franchement, allions-nous réellement nous priver de cette citation de Desproges pour un bête chiroptère ?
00:30 Quoi qu’il en soit, nous sommes visiblement passés à l’étape suivante – celle que nous anticipons depuis quelques jours maintenant, celle où les autorités commencent à s’inquiéter et à se dire qu’il est peut-être temps de « faire quelque chose ».
C’est déjà le cas du côté de la Banque du Japon, qui est intervenue dès ce matin sur ses marchés, rachetant pour 100 Mds¥ d’ETF.
La Fed va-t-elle lui emboîter le pas ? Et si oui, quand ? Pour l’instant, son président Jerome Powell s’est contenté d’émettre des bruits rassurants sur le fait que « la Réserve fédérale surveille étroitement les développements et leurs implications sur les perspectives économiques », et se tient prêt à utiliser « [ses] outils pour agir de manière appropriée afin de soutenir l’économie ».
La vraie question serait sans doute plutôt celle-ci : est-ce que ça va marcher ? Les munitions des autorités monétaires sont de plus en plus rares… et de moins en moins efficaces.
01:00 Les marchés semblent commencer à s’en rendre compte, au vu de leur réaction aux propos de M. Powell. Après un bref rebond, ils ont repris le chemin de la baisse à l’heure où j’écris ces lignes.
Selon Bill Bonner, ils ont désormais changé de registre : nous sommes passés du « plus » au « moins », et cela change pas mal de choses fondamentales, comme il l’explique dans La Chronique Agora :
« La semaine écoulée a été la pire, du point de vue boursier, depuis le krach de début octobre 2008.
Aujourd’hui, nous avons […] recours à un mot qui nous permettra de mieux comprendre : ‘plus’.
Les économistes ne savent pas faire la différence entre ‘mieux’ et un trou dans le sol – de sorte que leurs perspectives ne concernent que la quantité. ‘Plus’ est l’adverbe de choix. Plus d’emplois. Plus de PIB. Plus de ventes. Plus de profits. Plus de dépenses. Plus de revenus. Plus de production.
Ensuite, ils font semblant que ‘plus’ est la même chose que ‘mieux’.
Sauf que ‘plus’ n’est pas compatible avec une chute des marchés. Ni avec une récession, ou avec le Covid-19. Le virus, notamment, fait partie de l’espèce ‘moins’. Moins de visites dans les magasins. Moins de ventes. Moins de profits.
Imaginez que vos amis, fraîchement rentrés de Venise, vous invitent à dîner. Iriez-vous ? Si non… pensez à tous les ‘moins’ qui se produiraient. Moins de carburant pour s’y rendre. Moins d’alcool consommé. Moins de canapés avalés.
Par ailleurs, puisque vous n’avez pas parlé de leur dernier voyage… et d’à quel point il serait agréable de partir en Italie cet été… aucun voyage n’est prévu, ni effectué. ‘Moins’, une fois encore.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Nous n’en savons rien. Mais c’est ‘moins’, en tout cas. »
Il y a moyen de transformer ces « moins » en « plus » ceci dit – au moins sur votre compte en banque : tout est expliqué là. Et pour la suite de l’article de Bill, c’est par ici.
02:00 II y a plus surprenant, dans le camp des moins : les métaux précieux. On pourrait s’attendre à ce qu’ils tiennent une forme éblouissante, en ces temps troublés… mais cela n’a pas été le cas ces derniers jours.
Pour une raison toute simple – et qui ne remet pas en cause la tendance haussière sous-jacente, explique Eric Lewin dans MicroCaps Fortune :
« La semaine dernière [aura été] délicate pour les métaux précieux. Cette fois, en effet, le regain d’aversion au risque n’a pas profité à l’once de métal fin, qui, après avoir flirté avec les 1 700 $ en début de semaine dernière, est repassé sous les 1 600 $.
Ce repli tient sa source dans l’attitude de certaines ‘grosses mains’ confrontées à d’importantes pertes sur les actions et qui ont également réduit leurs positions sur la relique barbare, une posture assez classique dans des phases de forte chute des marchés : auquel cas, vous êtes apeuré et avez besoin de cash assez rapidement.
Pas de quoi pour autant infléchir notre biais haussier sur les métaux précieux. Nous tablons ainsi toujours sur des niveaux de respectivement 1 750 $ et 19,50 $ l’once d’or et celle d’argent, d’autant que l’escalade des tensions en Syrie entre la Turquie et la Russie constitue un important facteur de soutien. La pandémie de coronavirus a beau ‘écraser’ l’actualité, nous n’en sommes pas moins au bord d’un conflit entre les deux pays.
Dans ce contexte, même ni nous préférons ne pas investir davantage dans l’immédiat étant donné de nombreuses incertitudes, il nous semble judicieux de conserver précieusement l’ensemble des positions sur les métaux précieux. »
Si vous voulez en savoir plus sur les positions en question, vous pouvez cliquer ici – Eric vous explique les raisons de sa conviction, et vous donne des recommandations précises pour vous positionner sur l’or.
02:45 Sans oublier que l’or n’est pas le seul métal précieux qui en vaille la peine… Nous vous parlons souvent de l’argent, son cousin moins prestigieux – qui est un peu à l’or ce que la chauve-souris est au pangolin –, eh bien, Gilles Leclerc nous informe qu’il y a des choses à faire en la matière actuellement… à condition de vous engager en toute lucidité.
Voici ce qu’il explique dans La Bourse au Quotidien :
« Dans ce contexte pour le moins particulier, mieux vaut ne rien anticiper et seuls les plus aguerris d’entre nous, tout du moins ceux qui ont acquis une discipline de fer avec un money management implacable, pourront essayer de tenter quelques trades.
Pour les autres, conservez impérativement vos positions et soyez bien conscients que prendre position maintenant sur les marchés est extrêmement risqué, alors que le coronavirus continue de se propager avec des conséquences de plus en plus importantes au niveau économique.«
03:15 Ceci posé, voici les perspectives que Gilles prévoit pour le métal gris – si vous sentez l’envie de vous positionner :
« [L’]argent est revenu sur un beau support. Il s’agit en fait d’un pivot (en vert sur le graphique ci-après) avec de nombreuses réactions des prix à son contact depuis fin 2017 (cf. les flèches bleues).
Cela montre voire démontre que les professionnels du marché s’en servent comme point d’appui pour gérer leurs positions (à l’achat ou à la vente).
Au surplus, et comme souvent, cette zone de pivot correspond à un report d’amplitude algorithmique (les boîtes bleues) accréditant la thèse d’une réaction du silver sur ces niveaux.
Enfin, la moyenne mobile 150 périodes (‘MM150’ en bleu pointillé) arrive en soutien. Plate, elle passe justement par la zone du pivot.
Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.
[…] Si le rebond s’enclenche, mon meilleur conseil sera de sécuriser le trade au plus vite en plaçant un stop sous le pivot susmentionné, dès que les prix auront touché 17,2€ (ce qui correspond à environ la moitié de l’amplitude du drapeau).«
Vous voilà en possession d’un plan de trade potentiellement très intéressant – à condition, une fois encore, de vous engager en toute connaissance de cause. En d’autres termes, n’y misez pas toute votre épargne-retraite !
Vous trouverez l’intégralité de cette analyse juste ici, avec notamment un graphique de plus court terme, pour y voir plus clair. Ou bien vous pouvez vous contenter de suivre les instructions de Gilles pas à pas, directement depuis votre boîte e-mail, en cliquant ici.
04:15 Enfin, pour terminer, notons que la nature a déclenché l’épidémie… mais elle nous offre aussi les ressources pour y mettre fin – provenant peut-être même d’une source surprenante.
Explications de Ray Blanco dans une alerte e-mail du Cannabis Investors Club :
« Les recherches menées à l’université McMaster, dans l’Ontario, ont révélé que le cannabigerol (CBG) parvenait à tuer le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline), l’un des germes les plus redoutables.
Le SARM, cette bactérie redoutée qui ‘s’attaque aux chairs’, est responsable de l’une des infections résistantes aux antibiotiques les plus répandues.
Mais les chercheurs de McMaster ont découvert que le CBG – un composé peu connu du cannabis – avait tué les cellules du SARM sur des animaux de laboratoire.
[…] Est-ce que cela signifie que les patients atteints de coronavirus devraient fumer des joints ? Non, pas du tout.Cette étude remarque également que les vertus anti-inflammatoires des cannabidoïdes pourraient réellement réprimer la réaction immunitaire lors d’infections virales aigües, effet totalement indésirable pour un patient atteint de coronavirus.
Mais ce qu’il faut retenir est clair : des recherches plus poussées sur les cannabidoïdes pourraient détenir les clés de nouvelles thérapies antivirales et antibiotiques, susceptibles d’être associées à des traitements plus traditionnels, chez les patients souffrant de nouvelles maladies. »
Pan sur le nez, M. le Pangolin (ou Mme la Chauve-Souris) – et une bonne piste de profits pour un investisseur aventureux : si vous voulez en savoir plus, cliquez ici.
Sur ce, je vous souhaite une excellente soirée, rendez-vous dès demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
| 3
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