« Une crainte prévoyante et précoce est mère de toute sécurité. »
– Edmund Burke
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Un peu de ménage : voilà ce qu’il faudrait faire dans l’économie… sur les marchés… et sur les indices (sans parler du salon de votre correspondante, mais c’est une autre histoire).
Ça se cherche, ça hésite, ça tâtonne (surtout quand il s‘agit de retrouver ma télécommande sous les coussins du canapé)… A l’heure où j’écris ces lignes, beaucoup d’indices sont dans le rouge, sans pour autant virer au bain de sang. En deux mots, un coup de frais ne ferait pas de mal, histoire de corriger les déséquilibres et de repartir sur des bases un peu plus significatives.
00:15 Gilles Leclerc est du même avis, comme il l’explique dans La Bourse au Quotidien : assez d’immobilisme, réclame-t-il, de l’air !
« Oui, le CAC 40 aurait vraiment besoin d’un grand coup de balai, pour enfin sortir de l’apathie dans laquelle il a sombré depuis bientôt quatre mois.
Si vous me lisez régulièrement, il ne vous aura pas échappé que les semaines se suivent et se ressemblent, la faute à un indice qui dérive inlassablement sous sa résistance de la zone des 5 130 points (cf. le rectangle rouge horizontal sur le premier graphique ci-après), avec un nombre d’impacts impressionnant comme le montre l’encart en haut à gauche.
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A partir de là, au niveau trading, rien ne change : en l’absence de tendance et de dynamique, avec un CAC4 0 qui ne bouge (toujours) pas, mieux vaut temporiser. Ce jusqu’à ce que notre vénérable indice parvienne enfin à s’extraire de cette zone de calme plat.«
Pas de panique, cependant : deux éléments pourraient venir réveiller un peu l’indice hexagonal… et ouvrir de belles possibilités pour les traders.
Gilles les détaille dans la suite de son article, ici même – l’un de ces éléments ouvre de belles perspectives d’accélération, à ne pas manquer donc ! (Si vous avez besoin d’un peu d’aide pour vous positionner, au passage, n’oubliez pas que Gilles est à votre disposition, juste ici.)
01:15 En attendant le grand ménage – et des dispositions techniques un peu plus claires sur les places mondiales –, concentrons-nous aujourd’hui sur deux opportunités spécifiques.
La première concerne la voiture autonome… et est illustrée, de manière paradoxale, par l’exemple de la concurrence Microsoft/Apple. C’est Ray Blanco qui explique tout cela dans NewTech Insider :
« En 2013, Microsoft était l’exemple à ne pas suivre dans le secteur technologique. Les logiciels Windows et Office n’étaient plus de première fraîcheur. Les tentatives de positionnement de l’entreprise dans le secteur des téléphones mobiles avaient accouché d’une souris. La production du Zune, qui voulait concurrencer l’iPod – un immense succès pour Apple –, avait été stoppée l’année précédente. Le directeur de l’entreprise, Steve Ballmer, fut élu pire PDG de la tech.
Si vous aviez alors donné la possibilité à un investisseur d’acheter soit des actions Microsoft, soit des actions Apple (dont l’iPhone 5 battait tous les records cette année-là), il n’aurait pas hésité une seule seconde. Apple était le bon choix, à l’évidence. »
02:00 Et puis… une chose, une seule, a changé – et la situation a basculé. Ray continue :
« C’était avant l’arrivée de Satya Nadella…
Satya Nadella fut nommé PDG de Microsoft en février 2014. Il a choisi de mettre le cap sur le cloud sans sacrifier l’activité logicielle traditionnelle de l’entreprise (il faut bien payer les factures).
Le succès fut retentissant. Aujourd’hui, Microsoft est un leader du marché du cloudcomputing – et l’un des plus beaux revirements de l’histoire de la technologie.
Entre le mois où Nadella a repris les rênes de Microsoft et le début de cette année, les performances de son entreprise ont, en réalité, dépassé celles des actions Apple. »
Quel rapport avec l’automobile ? Eh bien, le champ de bataille est similaire – avec un champion très médiatique, Tesla, et des concurrents qui semblent terriblement à la traîne.
Sauf que l’un d’entre eux, en toute discrétion, a opéré un changement de fond dans son activité… et se prépare à accueillir un nouveau PDG, dont l’influence pourrait être tout aussi importante que celle de Nadella chez Microsoft !
Ray est d’avis que ce constructeur est mûr pour un retour fracassant sur le devant de la scène, et recommande aux lecteurs de NewTech Insider de se positionner sans plus attendre : une belle plus-value pourrait être à la clé. (Vous pouvez découvrir cette recommandation dans le dernier numéro de NewTech Insider, tout juste paru, en vous abonnant ici.)
02:45 Toujours dans le domaine des nouvelles technologies, une opportunité apparaît – ou « continue d’apparaître », devrais-je dire – avec un secteur malheureusement toujours d’actualité, celui de la cybersécurité.
Les piratages, fuites et autres vols de données ne donnent pas signe de ralentir, bien au contraire, alors que les méthodes de protection, en face, n’évoluent guère : James Altucher fait un état des lieux lucide dans ses Dossiers d’Altucher, expliquant :
« Les experts [en cybersécurité] tirent la sonnette d’alarme depuis des années… Le problème, c’est que personne n’a vraiment écouté.
Vous seriez choqué par les pratiques de sécurité risibles mises en place par certaines des institutions les plus importantes au monde. Nous avons vu plusieurs piratages de données retentissants ces dernières années. Aux États-Unis, on peut citer Equifax en 2017 et, avant cela, Target en 2013.
Par ailleurs, lorsque les piratages ci-dessus se sont produits, ils ont été réglés sans rien d’autre qu’une petite tape sur la main, avant d’être rapidement oubliés. Au passage, les cours des actions de ces deux entreprises sont désormais plus élevés qu’avant les incidents.
Avec des conséquences aussi limitées, les entreprises pourraient être encouragées à réduire plus encore leurs dépenses en cyberdéfense, surtout si l’on considère que les coûts augmentent rapidement. »
03:30 Il se peut, cependant, que les entreprises n’aient plus longtemps le « luxe » d’ignorer la protection de leurs données. Selon l’analyse de James :
« La cybersécurité est un jeu du chat et de la souris permanent – les délinquants sont de plus en plus organisés et sophistiqués, de taille à affronter les capacités des organisations les plus solides. Parallèlement, le talent manque cruellement, en matière de sécurité, ce qui fait augmenter encore les coûts.
Avec la transition rapide vers un monde de télétravail, de nombreuses entreprises ont dû allouer de nouvelles ressources à la cybersécurité afin de tenir compte de nouveaux travailleurs à distance. Ce cyber-risque est encore augmenté par un défi supplémentaire : maintenir un périmètre de sécurité virtuel autour de l’ensemble de la main d’œuvre.
Avec la transition rapide vers un monde de télétravail, de nombreuses entreprises ont dû allouer de nouvelles ressources à la cybersécurité afin de tenir compte de nouveaux travailleurs à distance. Ce cyber-risque est encore augmenté par un défi supplémentaire : maintenir un périmètre de sécurité virtuel autour de l’ensemble de la main d’œuvre.
Pour les investisseurs, tout cela pointe vers une direction parfaitement évidente : les investissements dans la cybersécurité. »
Un secteur à surveiller de près pour vos recherches d’investissement – James est d’ailleurs en train de passer le secteur au peigne fin, en quête des meilleurs candidats pour votre portefeuille. Si vous voulez le rejoindre, et découvrir tous ses conseils en la matière, il suffit d’un clic ici.
04:30 Et pour la lecture du week-end ? On revient en France, avec un sujet sensible (ouille), celui des impôts.
Comme le dit Eric Verhaeghe dans La Chronique Agora, l’avenir fiscal des Français risque d’être rude : c’est une chose que de dépenser à tout va au plus haut niveau de l’Etat… c’en est une autre que de trouver l’argent nécessaire à financer tout cela, sans – ostensiblement – augmenter la taxation…
« Tout le monde a bien compris qu’Emmanuel Macron ne voulait afficher aucune hausse d’impôts avant 2022, pour optimiser ses chances d’être réélu. Toutefois, le mouvement des dépenses va devenir (et il l’est déjà) de plus en plus infernal. Rien ne dit que le président parviendra à ne juguler la situation que par l’endettement, et peu de membres de la technostructure y croient.
Assez logiquement, les idées d’impôts fleurissent dans les couloirs de Bercy. Un inspecteur général des Finances vient par exemple d’expliquer comment on pourrait financer la nouvelle branche de la Sécurité sociale consacrée à la dépendance. Le rapport mérite vraiment d’être lu.
Il détaille les mesures fiscales qui pourraient dégager les milliards nécessaires au financement des EHPAD. Les retraités en seraient les premières victimes, et sur leur patrimoine, et sur leurs revenus.
Pour l’instant, le gouvernement affirme ne pas vouloir entendre parler de ces solutions qui contreviennent aux promesses du président. Mais on sait tous que le compte à rebours est déclenché et que, tôt ou tard, un durcissement fiscal interviendra. »
L’intégralité de l’article – et je vous le recommande – est juste là ; par ailleurs, si vous êtes retraité ou bientôt retraité, il est indispensable de commencer à organiser votre protection, en toute légalité et de préférence avec une stratégie efficace.
Défiscalisation, débancarisation, assurance-vie… autant de sujets auxquels il faudra vous intéresser de près pour la sauvegarde de votre patrimoine et de votre retraite – et nos spécialistes seront là pour vous y aider, jour après jour.
Excellente soirée et bon week-end (ou l’inverse), et à lundi.
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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