« Mieux vaut tenir que courir. »
– Esope
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Hop, un rebond aujourd’hui pour les principaux indices mondiaux, grâce à la perspective – oui, encore – d’un accord commercial Chine/Etats-Unis « à portée de main ».
Un peu comme les mirages qui s’éloignent à mesure que l’on s’approche… mais pendant ce temps, on continue de courir !
00:30 En attendant de voir ce que va faire le CAC 40 – n’oublions pas que demain commence une grève nationale qui s’annonce dure… et pourrait venir peser sur l’indice hexagonal –, intéressons-nous aux effets secondaires du ralentissement économique que l’on constate désormais un peu partout, quoi qu’on en dise.
Mathieu Lebrun nous parle pétrole dans La Bourse au Quotidien – une matière première intéressante à surveiller, car elle en dit long sur l’activité sous-jacente :
« [Une] moindre activité, manufacturière qui plus est, va souvent de pair avec une moindre consommation de pétrole, facteur de pression baissière sur les cours. […]
Graphiquement, je redoute en effet qu’une sortie par le bas de la figure en drapeau ascendant (visible en pointillés noirs ci-dessous) survienne d’ici la fin de l’année [sur le pétrole].
Cliquez sur le graphique pour l’afficher en grand.
Et même, à terme, que la zone horizontale bleutée ci-dessus finisse par être fragilisée… La prudence doit donc être à mes yeux de mise avec la réunion de l’OPEP à suivre en fin de semaine.«
01:30 Mathieu élargit ensuite le champ pour examiner les indices eux-mêmes – et demeure là aussi fidèle à la ligne prudente qu’il a adoptée depuis quelques semaines :
« […] En ce qui me concerne, et sans aller pour autant jusqu’à envisager une chute à deux chiffres des Bourses mondiales en cette fin d’année, je pense malgré tout qu’une marge corrective subsiste.
A ce jour, les indices viennent de combler leur gap weekly ouvert le lundi 25 novembre et un sursaut intermédiaire pourrait certes suivre. Toutefois, pétrole ou indices, n’attendez pas trop longtemps pour ma ‘troisième alerte sur le CAC 40’ (en référence à l’intitulé de cet article et à celui du 21 novembre). Car si la baisse doit bel et bien se produire, je pense que, cette fois-ci, l’heure serait alors plus venue d’acheter qu’autre chose…«
Il est à noter que la stratégie de Mathieu porte ses fruits, jour après jour : ses lecteurs ont pu déboucler ce matin une position gagnante – une de plus – de 26% sur le CAC 40 ! Pour recevoir les recommandations de Mathieu au quotidien, cliquez ici ; quant à la suite de son analyse sur le pétrole, elle se trouve là.
02:15 On constate un retour de l’ennemi numéro de l’investisseur : l’incertitude. Mais qu’attendre de plus dans un monde qui marche sur la tête ? Entre taux négatifs et inondations d’argent facile… même les professionnels ne savent plus très bien où ils en sont, comme l’explique Antoine Quesada dans sa dernière alerte Quitte ou Double :
« Les premières victimes de cette situation inédite sont les analystes financiers et les gérants de fonds.
Ces deux corps de métiers intimement liés car complémentaires dans l’univers de la gestion d’actifs puisent traditionnellement leur inspiration dans l’analyse fondamentale des marchés financiers.
Ils sont capables d’analyser un secteur d’activité, d’en estimer les perspectives à plus ou moins long terme. Ils savent lire des bilans d’entreprises et évaluer précisément la ‘valeur’ d’une action.
Ils ont le don d’extrapoler l’avenir à partir d’une analyse pointue du contexte géopolitique et macroéconomique.
Eh bien aujourd’hui, ce qui faisait leur expertise dans ce domaine de compétence si spécifique est rudement mis à mal. Les marchés ne réagissent plus de la même manière aux nouvelles qu’auparavant.
A l’ère des taux d’intérêts négatifs, aberration inimaginable qui consiste à offrir des intérêts à un emprunteur au lieu d’en percevoir, le monde de la finance a perdu quelques repères. Et c’est un euphémisme. »
Si même les spécialistes ne savent plus vraiment comment réagir – sans parler d’anticiper – face aux mouvements de marché… il est sans doute temps d’adopter une stratégie d’investissement plus défensive – et d’en revenir aux fondamentaux !
03:00 En parlant de stratégie défensive, il pourrait y avoir une fenêtre intéressante du côté des cryptos. Je sais que cela peut surprendre, mais Florian Darras a des arguments à prendre en sérieuse considération dans Cryptos Trading :
« Les marchés financiers sont dans la tourmente. Les tensions de guerres commerciales resurgissent.
[Lundi], le CAC 40 clôturait sur un repli de 2% et [restait mardi] orienté dans le rouge. Sur les marchés américains, la baisse est semblable : ‘une consolidation symétrique qui se matérialisait dès l’ouverture, et qui s’aggravait brusquement vers 16h avec la publication de l’ISM manufacturier américain’, commentait ainsi Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien.
Est-ce l’amorce de la tant attendue correction des marchés ? Il est trop tôt pour le dire mais, en réaction, les actifs refuges semblent retrouver la faveur des investisseurs. C’est en tout cas observable sur l’or depuis hier après-midi.
La thématique de guerre commerciale était porteuse cet été pour le bitcoin, qui pourrait de nouveau en profiter.
La première capitalisation [des cryptomonnaies] est pour l’heure sur une zone support avec étonnamment peu de volatilité. L’échéance des contrats futures dont je vous parlais vendredi n’a pas (encore) imprimé de mouvement notable, hormis une relative stabilité.
Nous allons en profiter pour nous renforcer sur la première capitalisation.«
Les cryptos comme refuge en cas de crise ? Une solution intéressante – à condition d’être bien accompagné… et de ne surtout pas mettre tous vos œufs dans le même panier !
03:45 Des solutions de protection, vous allez en tout cas en avoir besoin dans les mois et les années qui viennent : en dehors des dangers qui pèsent sur les marchés eux-mêmes, il va aussi falloir surveiller les manœuvres de nos gouvernants aux abois… et qui en sont presque à retourner les coussins du canapé pour y trouver de quoi boucler le budget.
Or les coussins du canapé, je suis navrée mais… c’est vous, contribuable ! Nicolas Perrin explique dans La Chronique Agora qu’il n’y aura pas de pitié à attendre – même si ce choix politique pourrait revenir à se tirer une balle dans le pied :
« Surendettés, nos gouvernements ont dû choisir entre deux voies. La première possibilité consistait à revenir à une situation normale en restreignant les dépenses publique et/ou en restructurant leur dette. Comme vous le savez, la plupart d’entre eux ont fait l’exact inverse en faisant exploser leur déficit budgétaire, ce qui a nécessité des banques centrales qu’elles garantissent des taux d’intérêt au ras des pâquerettes.
En maintenant des rendements obligataires nettement inférieurs au taux de croissance sur la longue durée, les autorités publiques ont ainsi opté pour le ‘défaut lent’ sur leur dette, comme le formule Natixis. ‘Il s’agit bien d’un ‘défaut lent’, puisqu’il s’agit d’une spoliation continue des épargnants’, comme l’indiquait la banque le 5 février.
Et les épargnants, dans tout ça ?«
Ils n’ont qu’à se taire et mettre la main à la poche – soit directement par une taxation de plus en plus douloureuse … soit indirectement par le lent étouffement de leur épargne.
04:30 Les gouvernements feraient mieux de rester très prudents, cependant – comme je le disais il y a quelques lignes, leur remède pourrait se révéler pire que le mal. Nicolas reprend :
« Les autorités publiques ne devraient cependant pas perdre de vue les coûts de la répression financière. Natixis en dressait la liste le 21 février :
‘Inefficacité de l’allocation de l’épargne (au détriment des entreprises) ; sous-dimensionnement des marchés d’actions et d’obligations des entreprises ; risque d’investissements inefficaces, de bulles sur les prix des actifs ; effets redistributifs [violents, au détriment des ménages prêteurs] peut-être indésirables.’
Voilà un inventaire qui aurait de quoi faire pâlir Jacques Prévert.
Pour ce qui est de la ‘spoliation continue des épargnants’, pas besoin de vous faire un dessin. Je rappellerai simplement que le Livret A est rémunéré à 0,75% (taux qui pourrait baisser à 0,5% au mois de février) et que les fonds euros ont en moyenne servi 1,8% en 2018, soit un taux de rendement moyen net de prélèvements sociaux et d’inflation (1,8% en 2018) de -0,31%.
La raison qui explique la répression financière sur les produits bancaires et assuranciels à taux fixe est simple : avec une BCE qui rachète tous azimuts les obligations étatiques sur le marché secondaire, les taux d’intérêt sur les dettes publiques, principal sous-jacent des produits d’épargne à taux fixes, sont maintenus au plancher.
C’est ainsi que l’épargnant voit les intérêts perçus sur ce type de placements diminuer comme peau de chagrin.
Voilà qui n’encourage pas particulièrement l’épargne à taux fixe, n’est-ce pas ? Cela d’autant plus que pour arriver à votre rendement net, il faut encore amputer votre rendement brut de la fiscalité et d’une inflation (des prix à la consommation) autour de 1% en 2019.«
Décidément, il est plus que temps de prendre les choses en main de votre côté, en toute indépendance… et en favorisant des solutions de revenus secondaires simples et efficaces. Besoin d’un coup de main ? C’est par ici.
Je vous souhaite une très bonne soirée malgré tout… et à demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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