« Nom d’un petit pangolin
Je ne sais pas ce qui me retient
D’renvoyer sur Vénus
Ce satané virus. »
– Aldebert
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Les marchés ne vont pas si mal aujourd’hui ; pas d’excellente nouvelle à claironner en première page… mais pas non plus de quoi faire plonger les indices dans le rouge.
Le Congrès US n’a toujours pas d’accord formel quant à son plan de relance, mais des mesures « limitées » devraient être mises en place avant les élections… Et de bonnes nouvelles en provenance de Chine (dont l’économie poursuit sa convalescence) ont suffi à redonner un peu de souffle aux intervenants.
Si seulement ce maudit coronavirus pouvait faire ses valises et repartir comme il est venu…
Comment ? Que dites-vous ? « Cela ne règlerait pas les problèmes sous-jacents » ? Rooooh… quel pessimisme…
00:30 Bon, puisque la météo boursière est au beau, profitons-en pour nous intéresser à un indice qui fait moins parler de lui que ses grands frères S&P et Dow Jones : le Russell 2000.
Dans La Bourse au Quotidien, Gilles Leclerc fait un point sur cet indice regroupant les principales small caps américaines… notant que si la tendance est positive à court terme, il ne faut pas s’emballer non plus :
« [Les] cours s’approchent d’une résistance importante, aussi suis-je enclin à penser que l’indice devrait latéraliser dans un range étroit compris entre 1 500 et 1 700 points.
Pour autant, on gardera en tête que des annonces surprise pré ou post-élection (un méga package de soutien à l‘économie par exemple) sont susceptibles de changer la donne en cours de route. De même, le bal des publications des résultats débute cette semaine outre-Atlantique, avec en ouverture quelques géants de la finance comme Goldman Sachs, Citigroup et Bank of America. »
01:00 Il y a cependant des seuils à surveiller actuellement, continue Gilles :
« Il n’en reste pas moins que les niveaux permettant d’arbitrer les positions sont ici clairement identifiés, avec en particulier une résistance dans la zone des 1 700 points (le rectangle rouge sur le premier graphique ci-dessous).
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Celle-ci a déjà donné lieu à deux reprises à un départ en consolidation (cf. les pastilles jaunes), avec dans le premier cas une baisse de 25% jusqu’au support des 1 599 points et dans le second, cette année, un décrochage de 40% certes essentiellement lié à un élément exogène, en l’occurrence la crise sanitaire.
Les cours se rapprochent rapidement de cette résistance qui n’est désormais distante que de 6 voire 5%, une marge étroite de nature à dissuader l’investisseur de moyen terme à prendre une quelconque initiative supplémentaire à l’achat. En cas de signal technique apparaissant aux abords de cette zone, le plus prudent reste au moins d’alléger ses positions ou de prendre une couverture. »
Même si vous ne vous intéressez pas aux petites valeurs américaines, gardez tout cela en tête, car le Russell 2000 sert souvent d’indicateur avancé sur l’état des marchés dans leur ensemble : Gilles explique tout cela plus en détails dans la suite de son article, juste ici.
02:00 Si les petites valeurs stagnent et semblent annoncer des temps difficiles, vers quels secteurs se tourner pour trouver de belles opportunités ?
Jonas Elmerraji nous donne une réponse intéressante dans Opportunités Technos, avec l’intelligence artificielle (IA)… mais pas forcément celle que l’on pourrait croire : les robots ne sont plus seulement installés aux chaînes de montage, désormais…
Explication :
« Il s’avère qu’il est bien plus facile d’apprendre à une machine à automatiser certaines parties de la comptabilité ou du droit commercial, qu’à piloter un gros engin de chantier.
Une étude réalisée à Stanford, publiée l’an dernier, indique que les travailleurs titulaires d’une licence pourrait voir leurs emplois cinq fois plus menacés par l’IA que ceux qui n’ont que le bac !
Cela ne veut pas dire que les cols blancs vont disparaître – du moins pas tout de suite. Des avocats spécialisés en droit commercial, et très coûteux, devront toujours passer derrière ce que l’IA aura extrait (pour l’instant). Mais cela veut bien dire que la nature de leur travail pourrait changer de façon spectaculaire.
Et le nombre d’heures nécessaires à la réalisation de tâches administratives va probablement dégringoler.
Nous nous orientons vers une véritable révolution de la façon dont le travail est réalisé : des chaînes de production jusqu’aux salles de marchés.
Si l’on remonte à la Révolution Industrielle, énormément de richesses se sont débloquées pour les gens qui détenaient les facteurs de production.
Cela a changé à l’époque de l’économie de l’information : le capital humain est devenu un élément bien plus important pour le potentiel de croissance d’une entreprise, que les bâtiments et machines qu’elle possédait. (C’est ainsi que Facebook a créé 730 Mds$ de valeur venue de nulle part, ces seize dernières années !)
Mais, à mesure que nous remplacerons le capital humain par l’IA, le prochain grand déblocage de richesses viendra des gens qui possèdent cette technologie. Voilà pourquoi il est si important de vous positionner sur l’IA, aujourd’hui.«
Jonas nous en dit plus dans la suite de son article – il y révèle notamment une recommandation à mettre en portefeuille sans plus attendre pour profiter de cette tendance (sans oublier que notre spécialiste des technologies, Ray Blanco, en parle souvent dans son service – par ici).
03:00 Restons dans le domaine des nouveautés et des révolutions technologiques, avec un mouvement désormais bien installé : celui des cryptomonnaies.
Il s’avère que Robert Kiyosaki est depuis longtemps convaincu de leur importance… et de leur potentiel – à condition de prendre quelques précautions avant d’investir. Il expose son point de vue dans Investissements Personnels :
« [Le] Bitcoin est la monnaie des peuples, une monnaie non contrôlée par la Réserve fédérale. Alors que la Réserve fédérale s’attèle à détruire le dollar et l’économie mondiale, l’or, l’argent[-métal] et le Bitcoin seront moins affectés par les agissements crapuleux de la banque centrale américaine.
Cela étant, cela ne signifie pas que toutes les crypto-monnaies sont bonnes et que tous les vendeurs de Bitcoin sont dignes de confiance. Il existe un certain nombre de vendeurs de Bitcoins crapuleux. Et s’il y a un grand nombre de crypto-monnaies dignes d’intérêt, il existe toutefois des pratiques non éthiques qu’il vous faut connaître.
Vous êtes nombreux à connaître la pratique de marché dite de ‘pump and dump’. Elle a été rendue célèbre grâce au film Les Initiés sorti en 2000. Pour ceux qui n’ont pas vu ce film, le concept est simple. Une société de courtage achète un grand nombre d’actions bon marché d’une entreprise qui ne vaut rien. Elle présente alors la société comme la nouvelle pépite et s’efforce de convaincre les investisseurs qu’il leur faut acheter des actions immédiatement avant que le cours du titre s’envole. Il s’agit de la partie ‘pump’, qui consiste à gonfler artificiellement le cours de l’action.
Des millions d’investisseurs crédules, sans connaissances financières, se ruent pour acheter des actions dans l’espoir de réaliser l’affaire de leur vie, entraînant de fait une forte hausse du cours de l’action. C’est ce moment-là que le courtier choisit pour vendre ses actions et réaliser un bénéfice astronomique. Il s’agit de la partie ‘dump’, qui consiste à se débarrasser des actions.
Bien entendu, la vente soudaine d’un grand nombre d’actions fait plonger le cours et les investisseurs se rendent compte que la société en question ne vaut rien. Tous les investisseurs ayant acheté des actions se retrouvent avec des actions qu’ils ont achetées au prix fort et qui ne valent plus rien. Le courtier a fait son beurre sur le dos de ces investisseurs non avertis.«
On peut assister au même genre de phénomène avec les cryptomonnaies, affirme Robert. En compagnie de l’expert Jeff Wang, il explique comment repérer ce genre de manœuvre – et vous en préserver : tout est là – et c’est vraiment important à lire si vous êtes investi (ou envisagez d’investir) dans les cryptos.
Vous pouvez aussi compter sur les conseils de James Altucher pour vous guider dans le secteur : pour en savoir plus, c’est par ici.
04:00 Toujours dans le domaine des investissements « alternatifs », mais très traditionnel cette fois-ci, prenons des nouvelles de l’or avec Jim Rickards. Dans le nouveau numéro d’Intelligence Stratégique, Jim dévoile son point de vue sur les perspectives de l’or après la présidentielle américaine… et elles sont plutôt étincelantes.
Jugez un peu :
« Le nouveau marché haussier a débuté le 16 décembre 2015 et, à ce jour, il a duré cinq ans et généré des gains de 97%.
Si ce nouveau marché haussier suit son cours en enregistrant simplement la performance moyenne des deux précédents, l’or atteindra les 15 000 $ l’once en mars 2026. Bien entendu, la performance de l’or pourrait être encore meilleure ou bien pire. Mais cet objectif de 15 000 $ l’once est la performance attendue si l’on se base sur les deux seuls cas précédents.«
05:00 Jim ne se fonde pas uniquement sur les graphiques pour ses prévisions. Selon lui, les fondamentaux sont également tous au rendez-vous pour une hausse spectaculaire du métal jaune dans les années qui viennent :
« Le rendement des mines d’or, sur le plan mondial, stagne depuis ces cinq dernières années, et l’on anticipe une baisse en 2020. Elle s’explique à la fois par la difficulté de découvrir de nouveaux filons d’or rentables à exploiter, et par les complications provoquées par la pandémie de Covid-19, laquelle a aussi affecté le secteur minier.
Les affineries ont également réduit leur production en partie en raison des restrictions liées au Covid et de la diminution des livraisons provenant des mines.
Dans le même temps, la demande flambe. Cette demande provient des banques centrales, des hedge funds (livraisons physiques sur les contrats à terme), des ETF et des particuliers. La production étant en baisse, l’augmentation de la demande doit être gérée en puisant dans l’offre existante, mais les détenteurs d’or rechignent à vendre. De toute évidence, la conjonction d’une augmentation de la demande et d’une baisse de l’offre tend vers une hausse des cours.
Enfin, l’or pourrait être mobilisé par les banques centrales, ces prochaines années, afin de régler le problème de déflation persistante. »
Pour découvrir pourquoi un retour à l’étalon-or n’est pas une impossibilité… et pourquoi il faut détenir de l’or maintenant… rendez-vous dans Intelligence Stratégique, par ici.
Et nous avons dépassé l’horaire, de sorte qu’il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une excellente soirée, à demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
PS : Ailleurs dans les bureaux… il n’y a pas grand’chose à se mettre sous la dent – sans doute parce que votre correspondante n’est pas dans les bureaux aujourd’hui. Citons tout de même la belle performance de Mathieu Lebrun dans La Bourse au Quotidien PRO : après un gain de 75% la semaine dernière, sa nouvelle recommandation fuse de +20% ce lundi… et ce n’est qu’un début !
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
5 C’est le nombre de minutes qu’il vous faut pour engranger jusqu’à 2 000 €… tous les jours, potentiellement ! Imaginez ce que serait votre patrimoine après une année à ce « régime » : de quoi envisager votre avenir très différemment – et tout est expliqué ici.
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