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Macro contre micro : une conjoncture schizophrène

Par 23 octobre 2020Alertes

« Il en est des conseils comme des médicaments ; les plus amers sont les meilleurs. »

– Rabindranath Tagore

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Bon, débarrassons-nous du désagréable en premier, pour aujourd’hui. Ce n’est jamais plaisant… mais dans le cas présent, tout comme une injection de médicaments fait mal mais peut sauver une vie, c’est salutaire.

La piqûre de rappel nous vient de Bruno Bertez, dans La Chronique Agora. Il y explique que nous sommes loin – très loin – d’être tirés d’affaire. La crise liée au coronavirus n’en est qu’à ses débuts ; il va falloir du temps pour remettre les choses d’appoint… notamment en France, où les choix politiques n’aident pas.

00:30 Explications (sans concessions) de Bruno :

« La crise va durer, elle n’a selon moi pas commencé – et pour certains, il n’y aura jamais de reprise.

En bonne logique, il faudrait une vigoureuse action de rationalisation et réduction des charges de toutes sortes.

Le maintien de l’emploi face à la chute des chiffres d’affaires est une imbécilité à courte vue, purement démagogique. Il faut une action de défiscalisation vigoureuse – sur trois ans – pour permettre aux petites entreprises et aux petits patrons de hausser leurs fonds propres et/ou de se redéployer.

Le tissu économique français va se trouver plombé par son adaptation insuffisante, des comptes d’exploitation dans le rouge, des bilans déséquilibrés et un endettement accru qu’il faudra rembourser. »

01:15 Or les mesures que l’on prend actuellement ne vont favorisent absolument pas une sortie de crise par le haut, bien au contraire. Bruno reprend :

« Les entreprises sont appâtées/anesthésiées par des prêts et des crédits préférentiels, ainsi que par des reports de charge. Ce sont des emplâtres, des médications symptomatiques temporaires.

Les sous-traitants vont être pressurés, les concentrations vont se multiplier, beaucoup d’outils de production vont être ramassés pour une bouchée de pain. »

Oui, le chemin va être « long et semé d’embûches », pour reprendre l’expression consacrée : les stratégies de protection et de défense restent donc d’actualité pour votre épargne.

01:45 Si nous en sommes passés par un préambule aussi amer, c’est parce que… les marchés grimpent aujourd’hui.

Je sais, cela peut sembler paradoxal, mais le but est surtout de vous rappeler de garder les pieds sur terre… et de ne pas vous laisser étourdir par les effets d’annonce et les fluctuations d’humeur au jour le jour : gardez aussi le long terme en tête, et prêtez toujours attention aux sous-jacents économiques, quelles que soient les conditions boursières à un instant T.

Vous trouvez que cela a de quoi rendre un peu schizophrène ? Absolument – et vous n’êtes pas le seul. Regardez ce que disait Mathieu Lebrun dans La Bourse au Quotidien PRO ce matin :

« [Nous] avons d’une part l’imbroglio autour des négociations budgétaires US qui, à ce stade, reste de rigueur. Ensuite, et c’est surtout là où le bât blesse, en Europe cette fois, nous avons l’aspect sanitaire qui ne cesse de se détériorer de jour en jour (faisant peser le risque de confinements plus globaux ici ou là avant l’hiver). Tout cela à moins de dix jours des élections américaines… Bref : un contexte macroéconomique de court terme qui n’incite évidemment pas à un optimisme démesuré.

A l’inverse, et c’est là où l’ambivalence est grande, nous avons cette fois sur le front de la microéconomie des choses plus engageantes. Eu égard au newsflow corporate des publications trimestrielles qui sont dans l’ensemble plutôt rassurantes à ce stade, et ce des deux côtés de l’Atlantique. Certes, il y a évidemment quelques déceptions. Que l’on parle d’IBM ou de Netflix aux Etats-Unis ou par exemple de Vinci dans l’Hexagone.

Mais à l’inverse, à l’image des Tesla, Texas Instruments, Travelers ou encore Coca Cola pour ne citer qu’eux, les publications meilleures que prévu ne sont pas en reste. De notre côté de l’Atlantique aussi, avec du ‘mieux que prévu’ chez Pernod-Ricard ou Hermès, par exemple, et même quelques relèvements de guidance annuelle ici ou là (comme Schneider Electric hier matin). Même constat dans le reste de l’Europe, avec des noms comme Nestlé ou encore Ericsson qui ont par exemple battu le consensus. »

03:00 Et donc… tiraillé là au milieu… que devez-vous en déduire pour vos investissements ? Mathieu apporte sa réponse, sans appel :

« Macroéconomie versus microéconomie : qui croire ? C’est bien là que réside tout l’enjeu de ce milieu d’automne. Et pour vous le dire franchement, je pense que cette question risque de rester ouverte en amont des élections US du 3 novembre. Sauf à un regain inattendu d’optimisme sur le front d’un vaccin contre le coronavirus par exemple, j’ai du mal à penser que des flots de liquidités vont s’investir sur les actions en amont de cette échéance.

A l’inverse, et c’est d’ailleurs un peu ce que l’on constate dernièrement, des allègements de précautions risquent de continuer à dominer. Dit autrement, un mode consolidation/range qui risque de perdurer.« 

Voilà, on en revient à ce que je vous disais au début : méfiez-vous des envolées – ou alors, positionnez-vous de manière à profiter de ces mouvements de (très) court terme, comme le fait Mathieu jour après jour pour ses lecteurs. Plus d’informations par ici.

Notez aussi au passage que ce principe s’applique aussi bien aux mouvements baissiers – le même bon sens et le même recul doivent vous guider. Ne vous laissez pas paniquer par une vague de vente si vous savez que votre portefeuille est solide et que les actions qui le composent restent fondamentalement saines, avec de vraies raisons de grimper. (D’autant que les moyens de spéculer à la baisse existent aussi… et peuvent être facilement applicables même pour un investisseur particulier.)

03:30 Voilà pour le rappel des notions de base. Passons maintenant au concret, avec le secteur du jour – qui nous vient de Zach Scheidt, dans Investissements Personnels : il s’intéresse aujourd’hui aux drones, qui sont un marché en croissance actuellement, avec de belles opportunités à saisir.

Les drones offrent d’ailleurs une caractéristique intéressante, en ces temps où la diversification de vos investissements doit être de mise. Zach explique :

« Je vais principalement parler des actions dans le secteur des drones, mais vous verrez certainement des noms de start-ups connues pour leurs activités dans d’autres marchés ou secteurs.

Comme le secteur des armes ou du cannabis, les actions dans le secteur des drones sont également liées à d’autres industries.

La plupart des investisseurs associent les entreprises de drones aux domaines de la tech et de la robotique.

– Les entreprises dont les drones sont les principaux produits, les fabricants de drones, par exemple.

– Les entreprises actives sur le marché des drones, proposant des technologies et autres services liés aux drones. Elles vendent, par exemple, des logiciels, des appareils photo ou des objectifs photographiques.

– Les entreprises actives dans un autre secteur faisant appel à l’utilisation des drones. Cette catégorie comprend les entreprises qui ont tenté une intégration verticale des drones dans le but de consolider leurs activités commerciales, comme dans le domaine militaire ou gouvernemental et les entreprises auxiliaires.« 

Zach a fait le tri dans toutes ces catégories, et sélectionné 12 entreprises qui valent d’après lui qu’on s’y intéresse : il les détaille dans la suite de son article, par ici. A prendre en considération si vous avez du capital disponible pour le long terme.

(Ah, et un petit rappel : le « projet millionnaire » de Zach pour 2021 peut accueillir encore quelques personnes. Nous n’avions encore jamais rien tenté d’aussi ambitieux, aux Publications Agora, et nous recherchons des volontaires… alors si vous êtes intéressé, jetez un petit coup d’œil par ici !)

04:30 Et pour la lecture du week-end ? Eh bien, je – ou plutôt Etienne Henri vous emmène du côté de l’énergie, avec une solution de rechange au pétrole. Entre épuisement des réserves et enjeux écologiques, la nécessité d’alternatives à l’or noir se fait de plus en plus pressante… et il semble bien que l’une d’entre elles soit de plus en plus crédible.

Je cède la parole à Etienne :

« Quelle que soit notre envie de nous sevrer de notre consommation effrénée d’or noir, nous ne serons en mesure de le faire que lorsque nous aurons trouvé un moyen de transporter une grande quantité d’énergie dans un petit volume et avec un faible poids.

A moins de nous imposer une décroissance soudaine et violente, nous ne basculerons donc pas nos machines mobiles carburant à l’énergie fossile vers leurs équivalents sur batterie. Seul un carburant au moins aussi énergétiquement dense que le pétrole et ses dérivés pourra être adopté par l’industrie.

Il se trouve que ce carburant existe – et qu’il est même très commun : l’hydrogène gazeux (plus précisément du dihydrogène, nommé H2 par les chimistes). Ce composé, le plus petit et léger qui existe dans notre univers, est un concentré d’énergie qui éclipse totalement les alternatives en termes de densité énergétique. »

Un peu trop miraculeux pour être vrai ? Etienne explique dans la suite de son article que des innovations technologiques récentes sont en train de changer la donne… de sorte que l’heure de l’hydrogène pourrait bien avoir sonné : de quoi bouleverser du tout au tout le marché de l’énergie.

Tout est là : bonne lecture… et très bon week-end !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

PS : Est-ce que vous avez vu passer le dernier message de Jim Rickards, au fait ? Il nous parle d’une opportunité aurifère à moins de 3 € : à saisir sans plus attendre – en cliquant ici.

 

★★★ Le chiffre du jour ★★★


7

 

C’est le nombre moyen de jours qui s’écoulent entre ce bug algorithmique… et des gains de l’ordre de 100%, 79%, 40%, 80% – et bien d’autres.

Or une autre de ces « anomalies » vient d’être détectée : il ne tient qu’à vous d’en profiter, en cliquant simplement ici.

 

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