« La route de l’enfer est pavée de travaux en cours. »
Philip Roth
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Hm… La journée était mal partie, et cela s’est confirmé à l’ouverture de Wall Street : les marchés sont décidément anxieux en ce moment.
L’obstination – voire la recrudescence – de l’épidémie de Covid-19 leur sape le moral… tout comme les mauvais chiffres économiques, qui semblent confirmer que, décidément, la rentrée sera difficile.
00:15 Le CAC 40 est donc dans le rouge à l’heure où j’écris ces lignes, et le moment est sans doute bien choisi pour faire un point général, afin de tenter de déterminer ce qui nous attend dans les temps qui viennent.
Bien entendu, vous pouvez compter sur Gilles Leclerc pour un éclairage concis et concret des conditions du moment : après le S&P 500 hier, il se penche aujourd’hui sur le cas de notre indice national… et recommande la patience, malgré la baisse actuelle :
« Notre dernier ‘point CAC’ remonte à la fin du mois de juillet. Trois grosses semaines salutaires plus tard, histoire de reprendre son souffle, et nous retrouvons ce vendredi notre indice pratiquement aux mêmes niveaux que lors de notre précédent pointage.
A peine 1% de variation depuis, c’est pour ainsi dire le calme plat. Dans le détail, le CAC 40 navigue toujours dans un range, ce qui signifie qu’il latéralise, sans dynamique, ni tendance véritable, au sein d’une zone comprise entre 4 700 et 5 100 points (cf. le rectangle rouge horizontal sur le graphique ci-après).
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
A court terme, c’est le statu quo en matière de trading : dès lors qu’il n’y a pas de tendance, il n’y a pas de raison de prendre position. »
01:15
N’y a-t-il vraiment, vraiment rien à faire, alors ? Tout dépend de votre profil d’investisseur : si vous êtes actif (et réactif), et qu’une petite prise de risque ne vous effraie pas, il y a peut-être moyen…
Gilles continue en effet :
« D’aucuns pourraient néanmoins être tentés de slalomer (ou plutôt de surfer, verbe peut-être plus approprié en cette période estivale) et de jouer au ping-pong entre le support et la résistance du range précité.
Reste que l’écart entre le support et la résistance est inférieur à 7% et que même avec un timing d’intervention ultra-précis, on ne pourra pas espérer mieux que ‘capturer’ les deux tiers du range, soit un gain maximum de l’ordre de 4,5%.
En ajoutant les frais de transaction, disons que seuls les adeptes du trading intraday pourront ‘s’amuser’ à essayer de tirer profit de cette configuration. Les autres seraient plus inspirés de temporiser et d’attendre la sortie du rang, laquelle devrait cependant donner lieu à une impulsion. »
Vous pouvez lire la suite de l’article de Gilles juste ici ; il y détaille encore un peu plus son analyse… pour en tirer une conclusion d’une logique implacable.
Et si vous êtes tenté par un peu d’aventures « tradingesques », faites confiance à Mathieu Lebrun pour vous guider dans les allers-retours quotidiens des marchés : rien que ce matin, il a permis aux lecteurs de Cryptos Trading de déboucler un gain spectaculaire de +320% grâce à un jeton crypto méconnu ! Pour retrouver ses conseils directement dans votre boîte e-mail, c’est par ici.
02:00 Puisque les indices ne nous donnent rien de satisfaisant pour l’instant, concentrons nos recherches sur les secteurs qui pourraient rester solides quoi que fasse le reste des marchés.
Zach Scheidt a notamment repéré un domaine qui a tout pour connaître une année 2020/2021 plus qu’intéressante…
Il expose sa thèse d’investissement dans Le Nouveau Rentier, en se penchant sur le plan de relance économique envisagé par le gouvernement Trump – et plus particulièrement sur la partie « infrastructures et routes » de ce même plan :
« L’objectif est de rendre l’Amérique plus forte et plus sûre. Il s’agit de connecter tous les Américains de la côte est à la côte ouest. Et, bien sûr, l’objectif sera de créer des emplois.
A bien des égards, ce plan produira les mêmes effets positifs que les grands projets de travaux publics adoptés durant la Grande dépression. Sauf que cette fois, les républicains peuvent articuler le plan autour des entreprises privées et, ce faisant, s’assurer que l’argent ne sera pas jeté par les fenêtres.
Les démocrates n’ont pas d’autre choix que de soutenir le plan. Après avoir dépensé des milliers de milliards de dollars pour que les gens restent chez eux, il leur sera impossible de refuser de dépenser une somme similaire pour aider les gens à retourner au travail.
Bien sûr, ils insisteront sur la nécessité de mettre en place des clauses qui grèveront la rentabilité des entreprises privées (avantages sociaux, clauses environnementales). Mais l’impact global devrait être minime.
La nature bipartisane du plan de relance lui permettra de survivre à l’élection, quel que soit le vainqueur. Il nous faut donc nous préparer au va-tout des politiciens en investissant dans une entreprise qui devrait grandement profiter de l’argent public. »
02:45 Et il y a du pain sur la planche – sans doute pour plusieurs années, expliquer encore Zach :
« Certaines routes [américaines] sont dans un état pitoyable. Elles sont soit saturées, soit très vétustes, quand ce n’est pas les deux.
La American Society of Civil Engineers (ASCE) estime qu’un mile (1,6 km) d’autoroute sur cinq est en mauvais état. Les embouteillages coûtent, quant à eux, près de 160 milliards de dollars en temps perdu et en carburant.
Régler le problème coûtera cher, mais cela en vaut la peine. Or, à l’heure où les voitures se font plus rares sur les routes, le moment est idéal pour rénover les routes américaines.
C’est la raison pour laquelle je pense que les autoroutes seront la pierre angulaire du plan de relance des républicains. »
Zach vous conseille donc de vous intéresser à ce secteur, en tant qu’investisseur particulier. Plusieurs entreprises sont susceptibles de profiter de la tendance – utilities, producteurs de matériaux, engins de chantier, etc.
Vous pouvez vous positionner en toute indépendance, bien entendu, mais je vous recommande de jeter un oeil à la société détectée par Zach, dont il vous parle plus en détail dans le dernier numéro du Nouveau Rentier : cela vous épargnera tout le travail de recherches, pour commencer… et par ailleurs, les perspectives de l’entreprises sont vraiment brillantes. Pour en savoir plus, cliquez ici !
03:30 Je vais changer de sujet sans la moindre transition (j’en ai rédigé quatre, toutes effacées parce que toutes plus emberlificotées les unes que les autres, avant de décider que la simplicité restait encore ma meilleure alliée) – simplement parce que cet article signé Gaël Deballe, dans De Zéro à La Liberté Financière me semblait vraiment indispensable en ce moment.
Gaël dévoile en effet sept biais psychologiques qui peuvent vous empêcher d’investir de manière efficace et rationnelle. Je vous en mets juste un ci-dessous – le « biais de l’engagement », qui est très courant, notamment chez les investisseurs débutants :
« C’est la tendance à justifier de nouveaux investissements dans un actif en particulier, sous prétexte que nous avons déjà investi dans celui-ci par le passé.
Pour lutter contre ce comportement, souvenez-vous de cette devise très importante dans le monde de l’investissement : ‘vous n’avez pas besoin de récupérer vos pertes de la même façon que vous les avez perdues’.
En outre, ne devenez pas obsédé par un investissement. Si vous perdez beaucoup d’argent parce qu’un placement donné ne performe pas comme vous l’espériez, vous devez mener une analyse sur cet investissement, avec un regard neuf, comme si vous n’aviez jamais investi dedans et que vous le découvriez.
Demandez-vous la chose suivante : ‘si je n’avais pas d’argent investi dans cet actif à l’heure actuelle, investirais-je dessus compte tenu de la situation actuelle ?’ Si la réponse est non, le mieux que vous puissiez faire est non seulement de cesser d’investir dans cet actif, mais aussi de vendre votre position existante et d’accepter les pertes. De nouvelles opportunités se présenteront pour récupérer ce que vous avez perdu. »
Vous pouvez retrouver les six autres biais en cliquant juste ici… et n’oubliez pas qu’en compagnie de Jim Rickards, Gaël s’emploie à vous permettre d’éviter ces erreurs – pour vous aider à faire des gains quelles que soient les conditions de marché. Tout est expliqué ici.
04:15 Pour terminer, je vous propose une « lecture du week-end » pas forcément encourageante… mais lucide. Vous connaissez notre principe de base, désormais : plutôt que d’appliquer la politique de l’autruche, mieux vaut anticiper les problèmes, en toute connaissance de cause, pour mieux s’y préparer.
C’est précisément ce que fait Eric Verhaeghe dans La Chronique Agora, en préconisant de se préparer à une rentrée agitée. Selon lui, une « rupture » menace, en France, qui pourrait avoir plusieurs origines, explique-t-il – notamment politique :
« La rupture entre le peuple et les élites, consommée de longue date, commence à produire des effets délétères.
Ils se mesurent à la réaction populaire face à l’obligation du port du masque. Pas une journée cet été n’a échappé à sa brève de presse sur une agression en règle contre une personne demandant à une autre de mettre son masque dans un espace commun.
Le port obligatoire du masque qui se généralise est vécu comme illégitime par une part grandissante de la population, qui conteste à l’Etat le droit de l’imposer. Assez curieusement, c’est sur cette question de santé publique que se focalisent les troubles. On se serait attendu à un autre sujet – or c’est plutôt celui-là qui émerge comme l’un des points les plus sensibles du moment, et les plus déstabilisants pour la cohésion du pays. »
Politiques, mais aussi sociales ou ethniques… les tensions augmentent et se multiplient, continue Eric dans la suite de son article, lisible ici. Gare à l’explosion…
… Mais sachant que nos spécialistes feront leur maximum pour vous aider à vous protéger, vous et votre épargne, j’espère que cela ne vous empêchera pas de passer un excellent week-end !
Bonne soirée,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
231% et 166% Pourquoi se contenter d’un seul « chiffre du jour »… quand on peut en avoir deux ? Surtout quand il s’agit de nouvelles plus-values – de 231% et 166% respectivement donc –, engrangées par les lecteurs de Ray Blanco grâce à un secteur qui fait des étincelles en ce moment, celui du cannabis légal.L’envolée ne fait que commencer, et il reste de belles occasions à saisir : ne manquez pas le coche, cliquez ici pour en savoir plus. |
