« Quand ton moral est bas, quand le jour te paraît sombre, quand le travail devient monotone, quand l’espoir n’y est pas, grimpe sur un vélo et roule sans penser à autre chose que le chemin que tu empruntes. »
– Arthur Conan Doyle
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 C’est pas pour dire… mais ça sent un peu la bulle, tout de même.
Philippe Béchade récolte les indices dans sa dernière alerte Béchade Confidentiel – notamment en ce qui concerne le marché de l’obligataire :
« Les émissions de dettes les mieux classées au sein du compartiment des junk bonds affichent un rendement plancher de 3%, soit à peine 170 points de base de plus que la référence absolue du ‘sans risque’, c’est-à-dire les T-Bonds, alors que la norme historique se situe à 350 points de base pour le junk et 500 points pour le segment distressed (des dettes menacées d’une restructuration imminente, ce qui inclut une possible conversion en actions).
Et quand les gérants modifient la pondération de leur portefeuille au profit des actions et des dettes high yield pour réduire la ‘poche’ bons du Trésor, les cours de ces derniers chutent et le rendement se tend symétriquement.
En l’occurrence, la tension est à la hauteur de la lame de fond : le 10 ans américain se retrouve propulsé au-delà des 1,3150%, c’est-à-dire au-delà de son éphémère pic du 18 mars 2020 à 1,2850%… avant une rechute vers 0,5% au milieu de l’été.«
00:45 Et que dire de l’actif le plus brûlant du moment ?
Votre correspondante, partie faire un petit tour à pied dimanche, a croisé deux jeunes garçons – 15 ans maximum – qui faisaient des figures acrobatiques sur leurs vélos… en échangeant des commentaires sur le Bitcoin, l’un tentant d’expliquer à l’autre le principe de la blockchain.
Quand des ados discutent trading cryptos en rase campagne… il est temps de commencer à se dire qu’il y a surchauffe.
« BTC et ETH semblent plutôt hauts c’est vrai lol », tweetait Elon Musk samedi – comme s’il n’était pas en partie responsable de la surchauffe actuelle…
01:15 Philippe Béchade reprend l’inventaire de son côté, les cryptos n’étant pas le seul indice de la folie qui se répand :
« […] Le bitcoin […] n’offre aucune rémunération mais il pulvérise la barre des 50 000 $ et s’envole vers 52 000 $ […] : c’est la marque d’un contexte de full risk on éperdu… un prix d’une ‘empreinte carbone’ qui devrait faire hurler de rage les défenseurs de la planète.
Mais il y a encore plus spectaculaire que le doublement d’une crypto en 24 séances. Il y a le doublement d’un SPAC en 24 heures : Highcape Capital affichait +110% jeudi soir après avoir conclu un accord de rachat de Quantum-S.I (séquençage génomique) pour 1,43 Md$.«
Oui, les SPAC peuvent être des instruments utiles et profitables lorsqu’ils concernent de vrais actifs et opportunités… et oui, il y a moyen de jouer les cryptomonnaies de manière sûre et équilibrée…
02:00 … Mais vient un moment où il faut aussi voir les choses en face et commencer à se préparer à un renversement de tendance. Ce dernier serait d’ailleurs bien nécessaire, ne serait-ce que pour consolider un peu le terrain gagné.
Rappelez-vous que nombre de nos spécialistes prévoyaient un retournement lors des trois premiers mois de 2021… et nous sommes à peu près à la moitié du premier trimestre : auront-ils raison ?
Zach Scheidt, en tout cas, surveille de très près les indicateurs avancés montrant que la bulle enfle… enfle… et enfle. Comme il l’explique dans Investissements Personnels :
« [Un] rapport […] m’a préoccupé pendant le week-end. Dans ce rapport, plusieurs éléments de preuve semblaient indiquer l’existence d’une bulle spéculative sur les marchés.
Tout d’abord, le rapport mentionnait que le ratio put/call avait chuté à un niveau jamais vu depuis les années 1990. Ce ratio mesure la différence entre le nombre d’investisseurs achetant des options put (utilisées pour profiter de la baisse des actions) et les investisseurs achetant des options call (utilisées pour spéculer sur la hausse des actions).
Le fait que cette statistique ait atteint un niveau jamais vu depuis le sommet de la bulle Internet qui a conduit au marché baissier de 2000 est certainement préoccupant. Cela signifie que trop d’investisseurs misent des sommes importantes sur les actions spéculatives.«
02:45 C’est déjà assez significatif en soi… mais on peut ajouter à cela un autre indicateur démontrant que des niveaux insoutenables sont proches, voire déjà atteints, sur les marchés. Zach explique :
« Enfin, le rapport relève une activité intéressante au cours de la saison des résultats. Les entreprises qui affichent de bons résultats ne se sont pas vu octroyées une hausse du cours de leurs actions.
En d’autres termes, les investisseurs en attendent beaucoup des entreprises en pleine croissance les plus populaires. Et même lorsque ces sociétés affichent de bons résultats, les investisseurs ne sont pas impressionnés car ils savaient déjà que ce serait le cas.
Dans ce type d’environnement, il est souvent possible de voir les actions les plus populaires s’échanger à un niveau nettement inférieur. Il s’agit d’une situation où la plupart des personnes intéressées par l’achat d’actions ont déjà effectué leurs acquisitions.
Les actions de ces titres peuvent naturellement régresser si aucun nouvel investisseur intervient pour acheter.«
Zach poursuit son exploration du contexte actuel, délicat du point de vue de l’investisseur, dans la suite de son article – où il révèle également deux stratégies permettant de profiter de l’effondrement d’une bulle spéculative (en voici d’ailleurs une troisième, en bonus) : à lire… puis à appliquer rapidement..
03:30 C’est le moment de vous reconcentrer sur des valeurs qui ont suffisamment d’atouts pour résister à une baisse… et qui présentent une configuration intéressante en ce moment. C’est précisément le cas d’Apple, comme l’explique Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :
« Bonne nouvelle […] pour Apple vendredi : un communiqué du fournisseur Foxconn est venu détendre l’atmosphère, son président ayant indiqué s’attendre à un impact ‘limité de la pénurie de semi-conducteurs sur son entreprise et ses clients’, dont bien sûr le géant de Cupertino.
Qui plus est, plusieurs analystes de premier plan viennent de revoir leur objectif de cours à la hausse. C’est notamment le cas de la Deutsche Bank, qui considère le titre comme une opportunité d’achat et a relevé son target price de 140 à 160 $, et surtout de Morgan Stanley, un broker très suivi, qui vise désormais les 164 $, contre 152 $ précédemment.
Or, il se trouve que cet objectif de cours du célèbre courtier américain colle pile poil avec l’objectif final du plan de trade que je vais maintenant vous soumettre.«
04:15 Gilles pressent un retour dans le vert pour la marque à la pomme – et les indicateurs techniques confirment cette possibilité, comme il le démontre ensuite :
« Dans un premier temps, il est effectivement probable qu’Apple soit sur un point d’achat alors que, sur le plan graphique, l’action est en train de revenir sur le support oblique (‘S.0’ + la pastille verte) de son canal haussier (violet) débuté en août dernier.
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Juste en dessous, deux niveaux de support se regroupent, à savoir la moyenne mobile 150 périodes (‘MM150’) qui marque la tendance ET le support graphique horizontal ‘S’, lequel correspond à un niveau de report d’amplitude algorithmique (cf. les doubles flèches verticales orange).
Nous sommes donc en présence d’une conjonction de supports qui, d’un point de vue statistique, ont une bonne probabilité de relancer Apple dans sa tendance haussière.«
Gilles achève ses recommandations par ici – vous n’aurez plus qu’à vous positionner pour en profiter, si le cœur vous en dit ! (Et si d’autres plans de trade quotidiens vous intéressent, cliquez simplement ici.)
Il ne me reste plus qu’à vous conseiller une nouvelle fois la prudence… et rendez-vous demain pour voir où tout cela en est !
Excellente soirée,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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