« Il est une bonne chose de lire des livres de citations, car les citations lorsqu’elles sont gravées dans la mémoire vous donnent de bonnes pensées. »
– Winston Churchill
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Notre expert cryptos Mathieu Lebrun posait hier dans Cryptos Trading une question au sujet des déclarations fracassantes d’Elon Musk qui ont propulsé le Bitcoin à plus de 45 000 $…
« Pourquoi Elon Musk, lors de ses dernières sorties fin janvier (quand le Bitcoin était plus bas) n’a-t-il pas directement annoncé la couleur par rapport à Tesla ? »
… Et visiblement, c’est une question que nombre de nos lecteurs se posent aussi, si j’en juge par le courrier que j’ai reçu depuis hier !
00:30 Je me permets de citer par exemple S.M., qui est d’avis que la communication d’Elon Musk est parfaitement maîtrisée :
« C’est un excellent coup marketing et médiatique pour Tesla qui renforce ainsi son image de marque novatrice et sa popularité auprès des technophiles, pour un investissement (largement autofinancé quand on voit l’impact sur le cours de Tesla) qui ne représente qu’une fraction infime (0,2%) de la market cap de l’entreprise…
En plus, il savait que l’annonce ferait monter le cours du bitcoin. Le ratio risk/reward est donc excellent pour Tesla ! (Evidemment la situation est totalement différente pour un investisseur individuel).«
Investissement limité – en temps et en argent – pour des bénéfices majeurs : de quoi rendre jalouse n’importe quelle « agence de com’ » ayant pignon sur rue…
01:05 Un autre lecteur, Ph. D., pousse quant à lui le raisonnement un peu plus loin et se pose à son tour quelques questions :
« Une hypothèse : et si Elon Musk n’avait fait, en janvier, que rajouter un catalyseur [à] la hausse structurelle du BTC ? Alors ensuite il a publié ou fait publier ou laissé publier qu’une Tesla à 33 000 USD pourrait se vendre en payant en BTC ?
Ainsi convertir ces 33 000 USD en BTC pour un acheteur qui a des bitcoins acquis à 20 000 USD, il paye sa nouvelle voiture à moitié prix et Tesla améliore encore plus sa trésorerie.
[Il se dit aussi] que Tesla pourrait payer son dividende en BTC : si le 1,5 milliard acquis par Elon M. passe des 33 000 $ de janvier à 50 000 USD le 20 février, alors la distribution de dividendes aura été presque indolore…Qu’en pensez-vous chère Françoise ? »
J’en pense… que je n’y avais pas pensé !
La spéculation à la hausse comme moyen de se payer une Tesla, oui, bien sûr… qu’une société manipule son propre cours et dans ses propres intérêts, c’est classique… mais en revanche, qu’une entreprise manipule le cours d’une crypto « externe » pour assurer ses prochains dividendes… plutôt original – et une hypothèse qui sort des sentiers battus !
02:00 J’en profite d’ailleurs pour faire passer un message : nous sommes toujours preneurs de vos opinions, remarques et réflexions – soit pour évaluer directement la qualité de nos services, soit pour simplement… discuter de ce qu’il se passe, de vos questions, de vos expériences etc.
N’hésitez pas à m’envoyer un courrier à la-redaction@publications-agora.fr : le temps nous manque parfois pour répondre à tout le monde, mais tous vos messages sont lus et transmis à qui de droit !
02:20 Cette parenthèse « postale » refermée, reprenons le cours de l’édition d’aujourd’hui… Et après le placement alternatif numérique, passons de l’autre côté du spectre, avec le placement alternatif physique par excellence, l’or (et, avec lui, l’argent-métal).
Jim Rickards a découvert un petit fait extrêmement intéressant en la matière, comme il l’explique dans une alerte Intelligence Stratégique :
« L’U.S. Mint a annoncé qu’elle ne pourrait suivre le rythme de la demande de pièces d’or et d’argent (surtout les American Gold Eagles, d’une once d’or, et les American Silver Eagles, en argent) tout au long de l’année 2020 et en janvier 2021.
Cela ne veut pas dire qu’il y a une pénurie d’or et d’argent physiques : les pièces représentent une part relativement modeste du marché global des métaux précieux. En ce qui concerne l’or et l’argent, la plupart des transactions sont réalisées avec des lingots (traditionnellement des lingots de 1 kg et de 400 onces, pour l’or, et des lingots de 1 000 onces pour l’argent), et impliquent des quantités bien plus importantes achetées par les banques centrales et des individus très fortunés.
Mais les ventes de pièces en disent long sur l’état d’esprit des citoyens ordinaires, et peuvent être un indicateur avancé d’un changement de perception concernant l’inflation et les troubles sociaux. »
03:00 Au-delà de ces indications fondamentales, ce phénomène a une autre dimension encore plus significative pour vos investissements aurifères : si l’on se penche sur les commissions associées aux achats de ces métaux, on peut en déduire une chose cruciale…
« […] Le plus intéressant, c’est que les primes élevées déboursées pour acheter de l’or et de l’argent, au niveau de cette vente au détail, sont intégrées dans les commissions : les négociants offrent un prix ‘au comptant plus 7 $’, environ, pour l’argent et ‘au comptant plus 90 $’, environ, pour l’or.
Ces commissions se situent dans une fourchette de 5% pour l’or et de 25% pour l’argent, par rapport aux commissions normales plus proches des 2% à 4%.
Cela révèle que le prix réel de l’or et de l’argent est considérablement plus élevé que le cours affiché pour les contrats d’or et d’argent papier sur le COMEX.
L’augmentation des commissions ne reflète pas les coûts d’exploitation des négociants. Elle reflète la rareté, laquelle n’existe pas sur les marchés papiers car ces contrats peuvent être multipliés sans aucun coût marginal.
La question qui compte davantage, pour les investisseurs, est la suivante : à quel moment la rareté des métaux précieux physiques se manifestera-t-elle dans l’univers des contrats papiers ?
Cela ne se produira peut-être pas avant un certain temps, mais lorsque cela arrivera, ce sera un séisme.
C’est ce qui fait de l’or et de l’argent des trades asymétriques par excellence : les métaux précieux physiques ont un potentiel de baisse limité, si l’on se base sur la rareté et la demande, et un énorme potentiel de hausse, si l’on se base sur l’inévitable contraction de l’écart entre le prix réel sur le marché physique et les prix fabriqués sur les contrats papiers.«
Les investisseurs positionnés sur l’or physique directement (ou sur les sociétés qui y sont liées, type minières, etc.) pourraient donc connaître de belles envolées en cas de concrétisation de ce scénario : si vous n’en avez pas encore parmi vos actifs, vous retrouverez quelques conseils par ici.
03:50 Puisqu’on parle d’envolée, je mentionne celle qu’a connue l’une des actions recommandées par Ray Blanco dans NewTech Insider, avec un gain de 220% verrouillé ce matin – et ce n’est qu’une prise de bénéfice partielle, parce que la valeur a encore un bel avenir devant elle, selon Ray.
Elle appartient en effet au secteur du cannabis, pour qui l’année 2021 (et après) devrait être très fructueuse :
« [L’]entreprise va devenir un des leaders mondiaux du secteur [du cannabis], et celui-ci devrait connaître un sérieux coup de fouet sous la présidence Biden.
L’enthousiasme des investisseurs pour les ‘pot stocks’ est de retour, et le Marijuana index est remonté en seulement quelques mois aux niveaux de 2018 !
La 6e tornade verteest en cours et elle ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Je ne serais pas surpris de la voir dépasser les 400 $ dans l’année… »
Ray ne manquera pas de suivre ce dossier… et de dégager de nouvelles recommandations : pour en profiter, rejoignez les lecteurs de NewTech Insider – il suffit de cliquer ici.
04:45 L’édition d’aujourd’hui aura été « à la pointe », d’ailleurs, puisqu’après Bitcoin et le cannabis nous terminons sur un dernier secteur d’avenir – et dont l’importance se confirme, puisqu’un nouvel ETF vient d’être créé en la matière. C’est Jonas Elmerraji qui se charge de nous en dire plus dans Opportunités Technos :
« La société d’investissements en question est ARK Invest. C’est une rock star dans son domaine. En 2020, elle a revendiqué cinq des dix ETF les plus performants sur le marché. C’est un palmarès suffisamment incroyable pour être signalé !
[…] La nouvelle tendance dont elle s’empare à présent, avec ce nouvel ETF, n’est autre que… l’exploration de l’espace !L’espace n’est pas une thématique nouvelle, pour ARK Invest. La société mène une stratégie ‘Exploration Spatiale’ depuis 2018 pour des clients privés. Mais c’est la première fois que cette stratégie va être mise à la disposition des petits investisseurs américains.
Le nouvel ETF, ARK Space Exploration, cotera sous le symbole ARKX.
Les instruments du type d’ARKX pourraient être le catalyseur d’une envolée à la hausse des valeurs spatiales au cours des semaines et mois à venir. En effet, les ETF populaires peuvent attirer les capitaux comme des aimants, ce qui fait grimper la valeur des titres sous-jacents. »
Si investir dans la conquête de l’espace vous tente – au vu du marché énorme que cela implique, et des performances potentielles pour les investisseurs –, sachez que deux de nos spécialistes s’y intéressent plus particulièrement, Ray Blanco et James Altucher : pour profiter de leurs conseils en la matière, c’est ici (pour Ray) ou là (concernant James).
Et nous nous retrouverons demain pour de nouvelles aventures : bonne soirée d’ici là !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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