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Nasdaq : les 13 000 d’ici la fin de l’année ?

Par 17 décembre 2020Alertes

« Qui est tombé de cheval dit à l’âne qu’il a voulu descendre. »

– Proverbe italien

 Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 La Fed a annoncé la poursuite de sa politique actuelle ; rien ne bouge, toujours plus d’argent gratuit et de crédit facile… à perte de vue.

Les marchés réagissent comme on pouvait s’y attendre : sans grand enthousiasme. Peut-être sont-ils un peu fatigués après les hausses de ces dernières semaines, parfois fulgurantes ?

00:15 Eric Lewin dresse dans La lettre PEA un panorama qui éclaire l’ »indifférence » toute relative des intervenants après la réunion qui s’est tenue hier :

« Alors que la trêve des confiseurs approche à grands pas, les marchés actions restent fermes. Il n’y a cependant pas de rally de fin d’année à ce stade et, après un mois de novembre épique, le CAC 40 reste dans une fourchette relativement étroite comprise entre 5 500 et 5 600 points.

[…] [Les Etats-Unis comptent] désormais plus de 300 000 morts du coronavirus et il y a maintenant urgence à accorder les violons pour l’adoption d’un plan de relance, sachant que la moitié des 22 millions d’emplois balayés par la crise sanitaire n’a pas été recréée à ce stade.

L’allocation mensuelle de 2 400 $ débloquée en urgence n’est par ailleurs plus versée aux ménages depuis fin juillet, d’où un impact sur la consommation qui, faut-il le rappeler, constitue le fer de lance de la croissance américaine. Enfin, les expulsions locatives doivent reprendre le 1er janvier et quelque quatre millions d’Américains pourraient se retrouver sans logement début 2021.

La récession devrait être relativement contenue avec une chute de 3,5% du PIB cette année, mais le repli de 1,1% des ventes de détail au titre du mois clos (une contraction bien plus prononcée que celle que prévoyaient les économistes) montre que ce dernier trimestre n’est pas pour autant caractérisé par une reprise vigoureuse. »

01:00 Mais, comme dit, les investisseurs peuvent compter sur la banque centrale américaine pour soutenir la base, à défaut de révolutionner la politique monétaire ; ils restent donc investis sur les marchés… pour l’instant en tout cas. Eric reprend :

« La Fed demeure toutefois à la manœuvre et a rassuré les opérateurs quant à la pérennité du caractère accommodant de sa politique monétaire. Ces derniers sont actuellement très présents sur les marchés actions. Les fonds actions viennent même de dépasser pour la première fois la barre symbolique des 100 Mds$ de collecte nette mensuelle en novembre.

Dans le même temps, les investisseurs particuliers ont investi la bagatelle de 900 Mds$ à Wall Street, d’où la forte hausse des indices américains en général et des valeurs du secteur de la tech en particulier. »

01:30 Oui, c’est la pleine forme dans le secteur technologique… mais la forme éblouissante du Nasdaq cache peut-être une réalité moins enthousiasmante. Philippe Béchade, notamment, n’est pas certain de ce que serait l’indice sans ses « stars » comme Apple ou Tesla, comme il l’explique dans La Bourse au Quotidien :

« Les investisseurs se demandent maintenant si [le Nasdaq] ne terminera pas l’année dans la zone des 13 000 points, un scénario qui semble assez crédible sachant que la dernière oscillation entre 12 250 et 12 650 points valide mécaniquement un objectif de 13 000 voire 13 050 points.

Un cru 2020 achevé sur un gain de 44% après, déjà, une progression de 35% l’an passé, cela aurait de l’allure… et serait un bon échauffement avant une nouvelle hausse de 50% en 2021.

Cette augmentation de 44% ferait par ailleurs un compte rond de +20% comparativement aux 10 900 points du 30 octobre, sachant que le Nasdaq n’a grimpé que d’environ 17% (+1 750 points) depuis cette date. Il fut un temps, une année à +17% était jugée faste, mais aujourd’hui, un gain de 20% en deux mois relève de la normalité.

Certains esprits chagrins objecteront que l’écart entre les 12 650 points et la MM200 est vertigineux – du jamais vu depuis l’an 2000 – et que le PER dépasse les 40, les 50 sur les GAFAM… et les 1 000 sur Tesla.

De même, les dernières introductions en Bourse ont affolé les compteurs (DoorDash, Snowflake, Wish…), mais comme le dit le dicton, quand on a franchi les bornes, il n’y a plus de limite.« 

Attention quand même – les records et le hors-piste, c’est bien… mais attention à l’accident, à de telles vitesses et de tels niveaux d’altitude !

02:15 Il faut être d’autant plus prudent qu’une hausse boursière n’est pas forcément… une bonne nouvelle, surtout pour les épargnants et investisseurs particuliers.

Euh… comment ça ?

Etienne Henri décortique la hausse, et ce qu’elle dissimule, dans La Chronique Agora :

« Alors que les actions françaises ont, en novembre, connu un parcours remarquable (+21,5% sur le mois), les mêmes analystes se réjouissent de concert. Une fois de plus, ils se trompent du tout au tout : cette hausse loin des fondamentaux n’est pas une bonne nouvelle pour les épargnants. »

02:45 « Loin des fondamentaux », c’est le petit bout de phrase à retenir dans ce paragraphe – il résume toute la déconnexion entre la hausse des actions… et le parcours nettement moins convaincant des entreprises sous-jacentes.

Etienne explique :

« Pour reprendre un adage économique bien connu : ‘Le prix est ce que vous payez pour acheter un actif, la valeur est ce que vous obtenez en échange.’

Déterminer le prix d’une action est facile : il suffit d’ouvrir votre navigateur internet ou l’application smartphone de votre courtier et vous connaîtrez, en quelques secondes, le prix auquel il est possible d’acheter un titre.

Déterminer la valeur, en revanche, est une tâche impossible. M. le Marché s’efforce au quotidien de déterminer la valeur des actifs cotés en synthétisant l’ensemble des informations disponibles. Il hésite, part dans des excès d’optimisme puis de pessimisme en fonction d’éléments qui n’ont parfois rien à voir avec l’entreprise… mais malgré ces errements, nous n’avons jamais trouvé de meilleur moyen de fixer un prix à une action.

Que feraient les opérateurs s’ils étaient omniscients ? La première chose à comprendre est qu’ils seraient, dans ce cas, d’accord sur le prix des actions à tout instant et que, hors phénomènes macro-économiques violents, le cours des actions suivrait une évolution similaire à celui des obligations autour de leur valeur intrinsèque. »

Etienne continue la démonstration dans la suite de son article, ici même – en posant une question à laquelle beaucoup évitent de réfléchir : pourquoi se réjouir de payer plus cher ? Surtout si les actions ainsi acquises ne sont pas d’une qualité irréprochable (oui, Airbnb, Tesla et tous les autres, c’est à vous que je pense)…

La Bourse n’est pas une sorte de jeu où l’on mise sur le cheval qui va le plus vite – ou alors, ce n’est pas de l’investissement mais de la spéculation : une approche qui peut être extrêmement lucrative, à condition de l’aborder en toute lucidité… et en sachant ce que l’on fait.

03:40 Autre marché en surchauffe en ce moment, les cryptomonnaies connaissent des envolées spectaculaires.

Contrairement à certaines technos, les fondamentaux sont solides pour le long terme, notamment pour le Bitcoin, mais prudence à court terme, prévient Mathieu Lebrun dans Cryptos Trading :

« Depuis la fin novembre, en anticipation d’une phase corrective intermédiaire, nous avions encaissé un premier +100% sur le solde de nos achats de Bitcoin réalisé durant l’été. Cette phase intermédiaire a tourné court alors que le Bitcoin explose littéralement le plafond de verre des 20 000 $ à ce stade.

Si cela ne nous a pas permis d’exploiter dans l’immédiat d’autres altcoins, on ne va malgré tout pas se plaindre du résultat sur le solde de notre ligne sur le Bitcoin initiée début octobre. Au-dessus des 23 000 $ à l’instant ‘t’, cela matérialise une seconde plus-value latente au-delà des 100%.

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Alors que Noël approche à grands pas, on devrait ‘normalement’ passer à la caisse. D’autant que l’emballement actuel a selon moi toutes les caractéristiques d’une explosion finale à court terme (cf. cercle noir ci-dessus).« 

Une rechute n’est donc pas à exclure : relevez vos stops… mais restez calme en cas d’accident de cours – il ne devrait être que temporaire. (Et si vous avez besoin de quelques conseils pour gérer vos positions cryptos, il suffit d’un clic ici.)

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

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