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Ne faites PAS comme Warren Buffett

Par 8 juillet 2020Alertes

« Un baiser est un fruit qu’il faut cueillir sur l’arbre. »

Proverbe français

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Mauvaise humeur sur les marchés aujourd’hui – les intervenants n’ont rien à se mettre sous la dent, et comme ces enfants qui se font de plus en plus grognons à mesure que l’heure du repas approche, ils manifestent leur mauvaise humeur en basculant dans le rouge.

Aujourd’hui, il semblerait que ce soit la recrudescence de l’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis qui motive leur morosité. Attendons demain : d’ici là, peut-être qu’une annonce ou un résultat viendra satisfaire leur appétit… et regonfler les cours.

00:30
Puisqu’il n’y a rien à en tirer, creusons un peu et concentrons-nous sur un unique secteur, qui nous intéresse de longue date – celui de la technologie, avec toutes les opportunités qu’il ouvre.

Commençons par un petit point « graphique », histoire de voir ce qui pourrait attendre le secteur à court terme. Gilles Leclerc nous apporte ses lumières dans La Bourse au Quotidien, avec une de ces analyses claires et détaillées dont il a le secret :

« Focus ici sur l’indice Stoxx Technology (Isin EU0009658541 – Code SX8E) qui regroupe 23 des valeurs les plus en vue du secteur ‘tech’ européen […].

Alors que la vague des publications de résultats du second trimestre s’apprête à déferler, l’indice arrive au contact d’une ligne de résistance oblique (en rouge sur le graphique ci-dessous).

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Cliquez sur l’image pour l’agrandir

 

Depuis 2017, cette zone de résistance a fait quatre fois ses preuves (petites flèches bleues) et nous en sommes au cinquième contact. »

01:30 Que faut-il en penser ? Les technos vont-elles poursuivre leur poussée vers le haut… ou bien un retournement est-il au programme prochainement ? Quels signaux suivre exactement ?

Evidemment, Gilles a des réponses à vous proposer :

« [Ce] que je voudrais mettre en avant ici sont les signaux donnés par l’indicateur que j’ai créé, l’objectif étant de repérer le moment où les poussées algorithmiques dépassaient des niveaux extrêmes et donnaient un signal. Ce sont les pastilles rouges et vertes qui apparaissent sur ce graphique.

La lecture en est très simple : quand l’indicateur (que j’ai appelé ‘Contre-Mesure d’Impulsion’) dépasse une enveloppe (grise) et se retourne, attention à ce qui s’en suit. Les algos lâchent du lest et changent de stratégie, souvent avec pour conséquence de faire repartir les prix dans le sens inverse.

L’enveloppe est auto-adaptative, c’est-à-dire qu’elle se cale et varie en fonction de la volatilité du sous-jacent. Bref, si les signaux ne sont pas très fréquents, leur taux de fiabilité est par contre très important.
Et comme l’indice Stoxx Technology arrive sur la résistance graphique ET que mon indicateur de contre-mesure vient de s’allumer – attention au prochain signal de retournement qu’il donnera -, une consolidation sera alors très probable.

Le premier support intermédiaire se situe vers 600 points, mais un retour sur le support (rectangle vert horizontal ‘S’) vers 560 points serait intéressant pour retravailler le secteur à la hausse. »

La suite de l’analyse de Gilles se trouve ici – avec sa conclusion sur un possible décrochage de l’indice dans les temps qui viennent.

02:20 Décrochage, décrochage… est-ce à dire qu’il faut abandonner les technos ? Faut-il adopter le point de vue de Warren Buffett, tel que décrit par James Altucher dans Investissements Personnels ?

« [En] général, Buffett n’apprécie guère les investissements technologiques. Buffett a souvent dit qu’il ne ‘comprend’ pas assez bien les technos, si bien qu’elles ne représentent qu’une petite partie de ses investissements.

Durant la bulle des dot.com, Buffett aimait à souligner qu’il y avait des centaines de constructeurs automobiles aux Etats-Unis avant que les Big Three (General Motors, Ford, Chrysler) ne s’accaparent le marché. »

02:50 Hm… si Warren Buffett le dit… c’est que c’est vrai, non ? Vade retro technologia, alors ? Eh bien, ce n’est sans doute pas aussi tranché que cela, continue James :

« […] Pardonnez-moi si je suggère qu’en dépit de tout son génie, l’approche ‘anti-tech’ de Buffett lui compliquera de plus en plus la tâche pour suivre les marchés.

Les sociétés des télécommunications et de la technologie représentent désormais plus de 38% du S&P 500 : Buffett va peut-être devoir adapter son approche de l’investissement pour y inclure plus de technos, s’il veut faire aussi bien que l’indice de référence.

Soyons juste envers le plus grand investisseur de tous les temps : le secteur des technologies est confronté à des défis différents de ceux d’autres secteurs.

Historiquement, les technos sont moins durables que d’autres entreprises.

Blackberry, autrefois leader dans le domaine des smartphones, a quasiment disparu du marché. On peut dire la même chose d’autres entreprises prestigieuses par le passé : AOL était le plus grand fournisseur d’accès, Yahoo! était le plus grand moteur de recherche, etc. Il y a cinq ans seulement, GoPro cotait 15 fois plus que son cours actuel !

D’un autre côté, les gains générés par les technos peuvent être bien supérieurs à ceux d’autres secteurs. Ils peuvent condenser 10 années de croissance d’une entreprise établie comme Coca-Cola… en un an seulement. »

La suite de cet article – et des préférences d’investissement de Warren Buffett (et pourquoi il n’est pas forcément une bonne idée de les appliquer à votre propre portefeuille) se trouve par ici… sans oublier que, si vous voulez profiter des recommandations de James d’une manière plus concrète, il vous suffit de cliquer là.

03:30 Par ailleurs, tous les milliardaires ne sont pas comme l’Oracle d’Omaha. Certains croient dur comme fer à la technologie – souvent source de leur fortune – et font avancer le secteur, parfois à pas de géant.

Le dernier en date ? Jeff Bezos, qui s’intéresse désormais à LA nouvelle technologie par excellence : l’aérospatiale. Amazon dans l’espace : voilà qui mérite qu’on s’y attarde un peu – en compagnie de Ray Blanco dans Opportunités Technos.

« Ces derniers temps, tout le monde semble s’intéresser à l’espace.

Enfin… tous ceux qui ont le financement nécessaire.

Le secteur de l’aérospatiale est un club très fermé de milliardaires. Les entreprises des plus gros acteurs sont déjà performantes – SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, vaut par exemple 46 Mds$, et celle de Richard Branson, Virgin Galactic (NYSE : SPCE), vaut 4,2 Mds$.

Pour eux, l’argent n’est pas le problème.

Mais si ces dernières années de développement technologique dans l’aérospatiale nous ont appris une chose, c’est bien qu’il s’agit là d’un hobby particulièrement coûteux… même pour ces milliardaires de haut vol.

Musk n’a par exemple misé que 100 M$ au moment du lancement de SpaceX, puis s’est reposé sur du financement externe pour faire progresser son entreprise.

Une autre étoile montante talonne aujourd’hui l’entreprise qui a révolutionné le secteur des fusées et lui dispute sa position dominante. Son directeur a montré qu’il était parfaitement prêt à dépenser l’argent nécessaire pour avoir ce qu’il souhaite.

Cette entreprise, c’est Blue Origin, propriété de Jeff Bezos, P-DG d’Amazon (NASDAQ : AMZN). Comme nous allons le voir, il pourrait très vite parvenir à détrôner ses concurrents… »

Oui, Jeff Bezos ne se lance pas sans atouts, comme vous pourrez le voir dans la suite de l’article – et c’est donc très intéressant à surveiller pour un investisseur !

04:15 Nous allons quitter les technos pour terminer… mais cet extrait d’une alerte d’Intelligence Stratégique me semblait intéressant. Depuis le temps qu’on nous rebat les oreilles avec « le monde d’après », Jim Rickards a identifié une tendance bien éloignée des prévisions plus ou moins fantaisistes dont on nous gratifie (j’ai récemment lu un article indiquant que dans ce fameux « monde d’après », on… ne s’embrassera plus jamais. Sans commentaire…).

Ladite tendance est discrète… profonde… et bien plus inquiétante que la disparition annoncée du baiser. Jim explique :

« Les dépressions [économiques] se caractérisent […] par de grands changements de comportement, notamment une hausse du taux d’épargne, des familles de dimension plus modeste, et une migration intérieure. Ces effets sont intergénérationnels. Beaucoup des changements qui se sont produits dans les années 1930 perduraient encore dans les années 1950 et au début des années 1960, et jusqu’à la majorité des baby-boomers, à la fin des années 1960.

Selon cet article, ce type de changement profond, à l’impact durable, se produit à nouveau.

En raison de la propagation de la pandémie de Covid-19 dans les zones densément peuplées, des faillites d’entreprises, des émeutes urbaines et de la défaillance des maires et des services de police, les Américains migrent par millions des grandes villes vers les banlieues résidentielles et les zones rurales.

Les familles américaines quittent les villes défaillantes telles que New York, Seattle et San Francisco pour aller dans le Montana, le Colorado, le Maine et le nord de l’Etat de New York, dans les Catskill Mountains, entre autres refuges.

Les grandes villes ont toujours offert des divertissements, d’excellents restaurants, des musées et une vie intellectuelle en contrepartie d’impôts locaux plus élevés et du stress de la ville. Aujourd’hui, ces endroits et cet esprit ont disparu. Les taux de criminalité flambent et il ne reste que les impôts et le stress. Alors les gens partent. Les changements de ce type ne sont pas temporaires.

Une fois que les gens déménagent, ils ne reviennent plus. Leurs enfants reviendront peut-être un jour, mais peut-être pas avant 15 ou 20 ans. Et ceux qui partent ont tendance à être les plus riches et les plus talentueux.

Les villes ne sont donc plus que des coquilles vides peuplées d’oligarques disposant de gardes du corps, et de pauvres qui doivent gérer la violence de la rue. Ce changement peut être bénéfique pour ceux qui partent, mais il est dévastateur pour l’économie des grandes villes, et pour l’économie américaine dans son ensemble.

Voilà une raison de plus expliquant que nous serons en dépression pendant des années, même si la récession technique se termine rapidement. »

Voilà : ce n’est pas une conclusion très encourageante, je l’admets… mais un investisseur averti en vaut deux – surtout s’il en profite pour mettre en place quelques mesures de protection !

Excellente soirée et à demain,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 

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