« J’ai toujours eu le plus grand mal à maquiller la vérité. Même changer la couleur des cheveux me paraît une tricherie qui rend pour moi le vrai moins vraisemblable ».
André Gide
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Aujourd’hui, invitation spéciale ! Suivez avec nous les dernières tendances printemps-été des ombres à paupières, avec notre tuto maquillage complet !!
Non, je n’ai pas perdu la tête – et bien que n’étant pas à l’abri du visionnage d’une ou deux (ou quatre) vidéos permettant de transformer un vilain petit canard en cygne de conte de fées, certains soirs d’insomnie, ce n’est pas de cette sorte de maquillage que nous allons parler aujourd’hui…
… Mais d’une toute autre forme d’esthétique : celle qui consiste à enjoliver la réalité… à masquer les statistiques gênantes… et à camoufler les chiffres contrariants
00:30 En la matière, les autorités – partout dans le monde – sont passées maîtresses en la matière, nous explique Olivier Delamarche dans le nouveau numéro de Delamarche en Liberté. Il suffit de regarder ce que font les Etats-Unis au niveau de l’emploi :
« Inventée par Reagan, la méthodologie de comptage du chiffre des créations d’emplois entraîne un double ou triple comptage des personnes qui font plusieurs temps partiels, phénomène qui s’est beaucoup amplifié depuis la crise de 2008.
Le taux de chômage à 3,8%, un chiffre qui est considéré comme un taux de plein-emploi, repose sur un sondage réalisé auprès de seulement 60 000 ménages. L’enquêteur demande si un membre de la famille a travaillé au moins une heure dans le mois ou s’il a recherché activement du travail dans les quatre dernières semaines. En cas de réponse positive à la première question – Monsieur a travaillé deux heures pour un salaire brut de 26 $ – il n’est plus considéré comme chômeur !
En 2008 et 2009, cela a permis d’ajouter respectivement 904 000 et 882 000 emplois. Encore en 2016, soit huit ans après la crise, sur 2,002 millions d’emplois créés, 841 000 viennent du modèle, soit 42% (source BLS). »
42% d’emplois franchement douteux ! Même le meilleur anticerne de la planète n’arrive pas à la cheville de l’efficacité des bureaucrates américains….
01:15 Ils ne s’arrêtent pas là, qui plus est. Olivier reprend :
« S’ajoute à ce premier biais un second. On évalue non pas le nombre de personnes inactives mais le nombre de personnes actives. Pour obtenir le nombre de personnes inactives, on soustrait le nombre d’actifs de la population active globale. Or le taux de participation à la population active baisse : il était de 63,2% au mois de mai 2017 contre plus de 67% au début des années 2000. Voilà qui permet encore de faire baisser le taux de chômage officiel. Nous avons donc moins d’actifs et ils sont comptés très largement.
Si vous tenez compte de tous ces paramètres, voici à quoi ressemble la courbe. »
Evidemment, la courbe rouge officielle engendre de meilleures chances de réélection que la bleue… ce n’est donc pas de sitôt qu’on verra cette dernière publiée sur les sites gouvernementaux !
Vous pouvez lire l’intégralité de l’analyse d’Olivier – il s’intéresse aussi à la croissance et à la consommation – en vous inscrivant à sa lettre, au passage. Il suffit de cliquer ici.
02:00 Des fondamentaux aussi fragiles nous incitent donc à la prudence mais… il se trouve que notre solution de protection préférée, l’or, semble vaciller un peu en ce moment, selon Mathieu Lebrun. L’or, qui suit habituellement les bons du Trésor US (T-Notes), fait preuve en ce moment d’une décorrélation inquiétante avec son partenaire historique.
Explications de Mathieu dans La Bourse au Quotidien :
« Le fait [que l’or] n’ait pas suivi la tendance des T-Notes le mois dernier ne me semble pas être le meilleur des signaux. Du point de vue historique, l’évolution des cours des obligations américaines et de l’once de métal fin tendent en effet à être similaires.
Tel ne fut pas le cas avec la hausse du mois dernier, mais on a retrouvé une forme de normalité en fin de semaine dernière, le reflux amorcé par l’obligataire étant allé de pair avec celui de l’or. Logique sachant que ce dernier ne procure, lui, aucun rendement…
Que peut-il advenir maintenant si d’aventure la correction de l’obligataire américain devait se poursuivre ce mois-ci ? En admettant que son rendement se borne à renouer avec les niveaux de janvier, soit vers les 2,50/2,60%, il n’est pas certain que l’absence de rendement de l’or l’aide à retrouver les faveurs des opérateurs. Aussi, malgré un sursaut amorcé depuis les 1 285 $ hier, je crains qu’il ne s’agisse là que d’une simple embellie sans lendemain. Et que l’on assiste même, à court terme, à une possible accélération des dégagements en cas de rupture de ladite zone latérale, probablement alors vers les 1 260 $.«
02:45 Ne paniquez pas si vous avez de l’or en portefeuille, ceci dit. Cette analyse concerne plutôt le court terme ; sur un horizon plus long, les choses semblent plus encourageantes pour le métal jaune :
« A moyen terme, c’est-à-dire à horizon plusieurs mois, il convient néanmoins de garder à l’esprit que nous avons juste au-dessus des 1 350 $ une importante zone de résistance (le rectangle bleu clair sur le troisième graphique, pris en base mensuelle).
Et qu’une résolution haussière (franchissement de cet obstacle) reste le plus probable. Auquel cas de manière sans doute très impulsive…«
Non, l’or n’a pas dit son dernier mot… et nous maintenons qu’il doit faire partie de votre allocation d’actifs.
(Et – la nouvelle est tombée pendant que je rédigeais ces notes – Mathieu vient de confirmer un nouveau gain, sur le palladium cette fois-ci, de +16% : ne manquez pas la prochaine opportunité, cliquez ici pour en savoir plus.)
03:30 Puisqu’on parle d’assurance, je cède la parole à James Altucher, qui abordait exactement ce sujet dans la dernière alerte de ses Dossiers. James s’inspire du légendaire Warren Buffett pour construire une stratégie solide et profitable – quelles que soient les circonstances :
« Les assurances, affirmait [Buffett], produisent plus de cash que toute autre activité ou presque. Les détenteurs de polices d’assurance (lesquelles sont souvent obligatoires) versent tous les mois une somme à leur compagnie pour se protéger contre de futurs risques.
Pour bon nombre de ces gens, il n’y a en réalité quasiment aucun risque. Fournir une assurance auto à une mère de famille de 45 ans qui n’a jamais eu d’accident, d’accrochage ni même de contravention est un profit quasi garanti pour la compagnie – aussi longtemps qu’elle conserve sa cliente. Par ailleurs, pour les mauvais conducteurs, on peut demander une prime élevée puisqu’on prend indiscutablement plus de risques.
Dans les deux cas, la compagnie sort gagnante.«
04:15 Rassurez-vous, inutile de lancer votre propre compagnie d’assurance ! Il existe un moyen bien plus simple de vous assurer des revenus sur le même principe, explique encore James :
« Cela ne signifie pas pour autant que les investisseurs particuliers ne peuvent pas gagner des sommes considérables exactement comme les compagnies d’assurance. […] Je me suis intéressé aux différentes sortes d’assurances fournies par des sociétés comme Berkshire Hathaway.
Lorsque les gens pensent à l’assurance, ils ont généralement en tête l’assurance automobile, l’assurance habitation, ou encore la santé et la prévoyance. Cependant, durant les années qui ont mené à la crise financière, les compagnies d’assurance ont commencé à mettre en place des types d’assurances plus exotiques (plus profitables, en d’autres termes…) – notamment la couverture du risque financier grâce à des instruments comme les options.
J’ai écarquillé les yeux en lisant cela. Alors que j’avais étudié le marché des options pendant des années, il ne m’était jamais venu à l’esprit que le trading en options pouvait revenir à gérer ma propre petite compagnie d’assurance. Tout comme les assurances, les traders en options perçoivent un revenu d’entrée de jeu, en échange du risque potentiel qu’ils prennent. Ils peuvent encaisser cet argent, l’investir ailleurs et voir leur mise augmenter au fil du temps.
Mieux encore, certains trades en options sont quasiment garantis – l’équivalent d’une assurance auto fournie à une mère de famille de 45 ans.
Évidemment, il y aura toujours un élément de risque. […] Cependant, les bons traders sont conscients de cela… et utilisent des stratégies qui les protègent même quand les choses prennent un tour inattendu. Dans l’ensemble, certains des meilleurs traders en options que je connaisse gagnent des sommes à six chiffres simplement en spéculant sur des positions du genre ‘mère de famille’. »
Dans les prochains jours, James donnera à ses lecteurs des conseils pour construire une stratégie en options sûre et aussi profitable que possible : pour les rejoindre, c’est par ici.
Rendez-vous demain, parfaitement démaquillés et le teint frais… et bonne soirée d’ici là !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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