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Or, la manipulation

Par 18 août 2020Alertes

« Une image vaut mille mots. »

Confucius

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Commençons par une image – qui en dit très long sur l’état actuel de la Bourse… et pourquoi l’investissement n’est plus du tout ce qu’il était il y a dix, cinq ou même deux ans encore.

Elle nous vient de Zach Scheidt, dans Investissements Personnels, et illustre très efficacement les déséquilibres actuels :

Infographie géants technologiques

Tout est dit : désormais, le « marché » n’en est plus vraiment un.

Les fluctuations d’un indice (le Nasdaq, en l’occurrence) montrent avant tout l’évolution de seulement cinq géants… Une évolution entièrement déconnectée de la vie réelle telle que reflétée par des sociétés plus petites, plus diverses et présentant une image bien plus fidèle du véritable état de l’économie.

01:00 Zach nous donne quelques explications supplémentaires :

« Actuellement, le Nasdaq, un indice qui aide les investisseurs à répartir leur capital à travers un panier diversifié d’actions d’entreprises technologiques, est dominé par une poignée de sociétés.

A ce stade, Apple, Alphabet (la société-mère de Google), Microsoft, Facebook et Amazon représentent une part considérable du marché boursier dans son ensemble.

Le reste des actions qui composent l’indice Nasdaq n’ont pas de poids significatif dans la performance globale du marché. »

Un problème significatif pour les investisseurs qui privilégient une approche indicielle – ETF et autres –, désormais entièrement tributaire des cinq mastodontes de la cote… et qui ne bénéficie plus du tout des performances potentielles de sociétés plus petites et plus dynamiques.

01:45
Cette situation fait naître un autre problème… qui est aussi une opportunité pour vous, cependant. Zach reprend :

« Dans le même temps, les entreprises de taille plus réduite – y compris certaines qui proposent des produits d’excellente qualité et trouvent des idées de nouvelles technologies innovantes – sont en difficulté. Il leur est en effet tout simplement trop difficile d’obtenir les financements dont elles ont besoin afin de rester à flot et de poursuivre le développement de leur activité.

Et c’est là qu’apparaissent des opportunités grâce aux géants du secteur technologique.

Les grandes entreprises sont de plus en plus en capacité d’utiliser la valeur de leurs actions pour financer le rachat d’entreprises concurrentes.

[…] Imaginez combien de sociétés technologiques pourraient voir le cours de leurs actions s’envoler lorsque des méga-capitalisations telles qu’Apple et Amazon commenceront à utiliser leurs actions surévaluées pour racheter des sociétés concurrentes de plus petite taille.

Je pense que c’est exactement ce qui va se dérouler au cours de ce second semestre.

Les géants du secteur technologique doivent absolument continuer de croître afin de satisfaire leurs actionnaires.

C’est la seule raison pour laquelle les investisseurs continuent d’acheter les titres des plus grosses capitalisations du secteur technologique. Ils s’attendent à obtenir – en fait non, ils exigent – de la croissance !

Mais à présent, le meilleur levier de croissance pour ces grandes sociétés technologiques n’est pas de demander à leurs employés d’avoir davantage d’idées brillantes.

Non, le meilleur levier de croissance dont elles disposent aujourd’hui consiste à réaliser des opérations de rachat. »

Ces opérations de rachat ouvrent à leur tour des opportunités souvent spectaculaires pour les investisseurs individuels, explique encore Zach – qui se spécialise d’ailleurs dans ce genre d’opérations : certaines de ses recommandations dans OPA Business Club ont rapporté des gains à trois chiffres à ses lecteurs. Si vous voulez en savoir plus, c’est par ici

… Ou bien vous pouvez simplement lire la suite de son article en cliquant ici !

02:40 Passons du coq à l’âne – et des GAFAM aux devises – avec un autre graphique, signé Gilles Leclerc celui-là… pour faire un petit point sur la santé du dollar US, importante en ce moment.

Comme Gilles l’explique dans La Bourse au Quotidien :

« [La] paire eurodollar […] est en train de rebondir fortement.

Ce rebond reste dans la ligne du plan de trade que je partageais avec vous fin mai lors de la dernière analyse à son sujet. L’eurodollar venait de tester une zone de support de très long terme (‘S TLT’ – doubles segments verts) offrant une forte probabilité de rebond. Comme toutes les dernières fois où l’eurodollar est venu tester ce support (flèches bleues). Support qui remonte à début 1985 quand même – c’est vous dire son importance.

Vous pourrez retrouver dans cette analyse l’ensemble des signaux techniques et cadrages graphiques nous ayant amenés à cette conclusion.

Depuis, l’eurodollar a effectivement fortement progressé… jusqu’à atteindre une zone de résistance qui est importante (pastille jaune), dans le sens où c’est non seulement une zone de résistance graphique, mais surtout SI elle vient à être passée, elle mettra fin à une tendance baissière de long terme : celle du canal bleu.

Graphique OMG
Cliquez sur le graphique pour l’afficher en grand.

Graphiquement, cette résistance est facilement identifiable : il s’agit de l’oblique baissière rouge. La tendance baissière de long terme est celle du canal bleu. Les réactions de l’eurodollar sur le segment de la résistance (petites flèches rouges) attestent de sa pertinence.

Si la résistance casse, alors exit la tendance baissière. »

Gilles poursuit son analyse par ici – un plan de trade potentiellement intéressant pour les jours qui viennent !

03:40 Après la monnaie fiduciaire, passons à la « vraie » monnaie, avec une petite nouvelle intéressante – et passée inaperçue – sur le marché de l’or.

Pour en parler, Jim Rickards nous emmène en Chine dans sa dernière alerte Intelligence Stratégique :

« L’expression ‘marchés chinois’ fait partie des grands oxymores. Il n’y a pas de marchés en Chine : tout est étroitement réglementé et manipulé (au mieux) ou une imposture totale (au pire).

Par exemple, les chiffres du PIB que publie la Chine sont élevés, ponctués d’anomalies passagères telles que la pandémie de 2020 ou la crise financière mondiale de 2008. Mais le PIB chinois est constitué à 45% d’investissements (les autres grandes économies affichent en général 25%) dont la moitié est gaspillée.

Je me suis rendu dans des villes fantômes, en Chine, et j’ai parcouru des sites de construction. Les bâtiments sont bien réels, mais ils sont vides. La Chine gonfle son PIB d’achats d’acier, de verre, de béton, d’équipements lourds, et emploie une énorme main-d’œuvre pour construire ces projets ruineux. Mais une fois achevés, ils restent vides, et finiront par devenir obsolètes ou par tomber en ruines.

Si l’on retranchait ce gaspillage des chiffres du PIB, on constaterait que la croissance véritable du PIB chinois est plus proche des 3% que des 6% publiés

Ce type de manipulation s’est également produit récemment lorsque les autorités chinoises ont encouragé les citoyens à acheter des actions. Une bulle du marché actions s’est développée presque immédiatement, et ces mêmes autorités ont tenté de la minimiser. C’est de la manipulation intégrale. »

04:10 « Intéressant, vous dites-vous peut-être, mais pas exactement inattendu… et surtout, qu’est-ce que cela a à voir avec l’or ? »

Eh bien, Jim continue ainsi :

« Le dernier exemple concerne l’or, selon cet article.

Les citoyens chinois ont acheté de l’or et des dérivés de l’or de façon frénétique, en se fondant sur les récents mouvements du cours. Le gouvernement a eu peur qu’un pic des cours, suivi d’un krach, provoque des pertes massives. Il a également peur que ces investissements sur l’or se fassent au détriment des dépenses de consommation, ce qui pénaliserait la reprise économique après la pandémie.

Alors, désormais, certaines des plus grandes banques et des principaux courtiers du pays empêchent leurs clients d’ouvrir de nouvelles positions sur l’or.

Ceux qui investissent sur l’or en dehors de la Chine n’ont pas à s’en préoccuper. L’or est porté par un énorme élan qui lui est propre, avec ou sans petits investisseurs en Chine. Mais c’est un exemple de plus illustrant à quel point la Chine est sous contrôle du président Xi.

La bonne nouvelle, c’est que si la Chine achète moins d’or, il y en aura davantage pour nous. »

Si l’on en juge par le récent rebond des cours – l’once est repassée au-dessus des 2 000 $ à l’heure où je vous écris –, le métal jaune conserve sa popularité croissante : profitez du fait que notre gouvernement ne manipule pas (encore) les cours pour vous positionner, ou renforcer vos positions… avant qu’il ne soit trop tard !

(Jim est là pour vous y aider, si nécessaire : il suffit de cliquer ici pour bénéficier de ses conseils.)

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 

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