« Le basilic ne lève jamais la tête. »
– Proverbe berbère
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Une édition plus encourageante, vous avais-je promis hier.
Hmmm…
Le basilic que j’ai planté il y a un mois est non seulement toujours en vie, mais dispose d’assez de feuilles pour faire une salade !
Pas assez encourageant ?
Délicieux avec un sorbet à la fraise
Oui mais bon, c’est un peu difficile en ce moment, que voulez-vous !
00:45 Regardez avec quoi il faut se battre rien que sur les marchés européens, d’après Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :
« De ce côté de l’Atlantique, l’Eurostoxx 50 et le CAC 40 sont dans une configuration assez similaire. Le DAX a pour sa part un peu de retard, mais c’est à mon sens sur lui que pèse le plus gros risque de correction.
’impossibilité de prévoir les actions des banques centrales et les développements (géo)politiques (guerre commerciale sino-américaine, mais aussi américano-européenne, Brexit, Iran…), dont le poids n’a peut-être jamais été aussi fort depuis la tristement célèbre crise de 2008, quand tout partait à la casse, rend les anticipations difficiles.
Et l’interventionnisme forcené de rigueur depuis de longs mois complique d’autant les projections que son rythme s’accélère. Il ne se passe en effet pratiquement plus une semaine sans que les marchés soient directement impactés par une décision ou une déclaration des organismes de gouvernance.
Il en découle à la fois un manque de visibilité et des mécanismes d’auto-régulation des marchés qui sont pour le moment cassés. »
Impossible de définir une tendance claire, et les manœuvres tous azimuts des autorités pour tenter d’empêcher l’inévitable ne font que brouiller les signaux.
Mais ma foi, tant que les marchés sont contents… il n’y a pas de souci… n’est-ce pas ?…
01:30 Gilles tente tout de même de dégager quelques axes qui vous aideront à poser votre trading (ou vos décisions de plus long terme) en ce moment. Il se penche notamment sur le cas de l’Eurostoxx 50, qui peut sembler en pleine forme… jusqu’à ce qu’on creuse un peu la question :
« Sur l’Eurostoxx 50, si la tendance de long terme est haussière (le canal vert), la résistance (l’oblique rouge qui débute en 2007) est de nouveau testée (la pastille orange). Or, à chaque fois que cela a été le cas (les plots rouges), les haussiers se sont ensuite faits stopper.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
L’indice se trouve en fait ‘comprimé’ entre cette résistance et le support (le segment vert) du canal haussier, qui se rapproche régulièrement, ce qui pourrait rendre la situation explosive. »
Gilles continue l’analyse avec le DAX allemand et notre CAC 40 national – vous pouvez retrouver tout cela ici.
Conclusion générale, si vous n’avez pas le temps de tout lire : les marchés sont ultra-sensible, soyez vraiment très prudent.
02:30 Ah, si, quand même, je trouve de quoi nous mettre sous la dent ! Voici quelques nouvelles du front de l’or… qui, petit à petit, rallie du monde à son panache doré et notamment – signe encourageant – des intervenants que l’on n’a pas l’habitude de voir sur ce terrain.
Jim Rickards nous dit tout dans une alerte Intelligence Stratégique :
« Le cours de l’or en dollars a évolué de 1 270$ l’once à 1 440$ l’once entre fin mai et fin juin. Cela représente un gain de 13,3% sur un mois, soit 160% de rendement annualisé. Bien entendu, l’or va probablement se stabiliser un peu le temps d’y voir plus clair concernant l’abaissement des taux de la Fed. C’est très bien. L’or se maintient autour des 1 400$ l’once, et un gain reste un gain.
[…] Malgré la volatilité, l’or est demeuré dans une fourchette variant de 1 100 à 1 370$ l’once. Mais c’est terminé. Lors de son échappée, il est sorti de sa fourchette par le haut et semble capable de rester à ce niveau. Le métal précieux a conservé un support en raison des énormes acquisitions d’or réalisées par les banques centrales chinoise et russe, et de la perspective d’un ralentissement dû au resserrement opéré par la Fed et à la vigueur du dollar.Mais avec la récente volte-face de la Fed vers l’assouplissement monétaire (en laissant la porte ouverte à des abaissements de taux et en cessant le resserrement quantitatif), ces freins ont disparu, tandis que le support des acheteurs demeure. C’est un contexte idéal pour réaliser encore des gains.
Rien ne prouve mieux ce changement de sentiment que cet article concernant le ‘roi de l’obligataire’, Jeff Gundlach, célèbre gourou des marchés financiers réputé pour tirer parti des mouvements se déroulant sur le marché obligataire.
Il réalise également des transactions sur des actions et les devises, lorsque l’opportunité se présente. Le fait qu’un trader notoire de l’univers des obligations et des devises s’oriente vers l’or est de toute évidence un signal haussier, mais cela révèle une vérité plus profonde. Gundlach considère l’or comme une forme de monnaie, plutôt que comme une matière première.
C’est logique, et c’est la meilleure façon de considérer l’or, pour tout investisseur.«
Si des légendes comme Jeff Gundlach s’y mettent, il est peut-être temps pour nous investisseurs « ordinaires » de nous y intéresser également… mais comment faire exactement ?
03:30 Eh bien, comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Zach Scheidt parle lui aussi d’or aujourd’hui dans Investissements Personnels, en rappelant quelques notions de base sur le sujet :
« On dit souvent qu’un siècle en arrière, une once d’or permettait à un homme de s’acheter un costume de premier choix. Aujourd’hui, avec un cours de l’once d’or à 1 396$, l’or possède toujours un pouvoir d’achat équivalent.
En d’autres termes, l’or aide les investisseurs à se protéger contre la volatilité des marchés et l’inflation. C’est l’investissement parfait dans une période incertaine comme celle que nous traversons.
C’est la raison pour laquelle nous avons observé une hausse régulière des cours de l’or, même lorsque le marché boursier a connu une phase de correction. Et cette tendance devrait se poursuivre d’ici à la fin de l’année 2019 étant donné que de plus en plus d’investisseurs cherchent à mettre leur argent à l’abri.Acheter de l’or est une excellente façon de protéger votre patrimoine sur le long terme. »
Zach continue son article en révélant trois méthodes pour profiter de la hausse de l’or – assorties d’une recommandation bien précise, que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
04:15 Terminons avec un autre filon d’opportunités potentielles, dont nous parle Ray Blanco dans Opportunités Technologiques : le pétrole, plus spécifiquement le pétrole américain.
Car oui, il s’est produit une renaissance spectaculaire de l’or noir aux Etats-Unis… ouvrant de très belles possibilités d’investissement. Explications :
« En décembre dernier, pour la première fois en 75 ans, les Etats-Unis exportaient plus de pétrole qu’ils n’en importaient. La croissance de la production a atteint des proportions historiques. Il n’y a pas si longtemps pourtant, tous affirmaient que c’était impossible et que la production pétrolière américaine était en voie de disparition…
Mais les entreprises américaines extraient aujourd’hui un pétrole que l’on pensait jusqu’ici à jamais prisonnier des sols. Et ce, au prix du marché ou moins cher. Ce qui a fait une différence énorme pour l’économie américaine, aujourd’hui indépendante du pétrole étranger et du cartel de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Mieux, les investisseurs aussi en profitent – et des milliers d’emplois très bien payés ont été créés.
[…] Le Bassin permien est aujourd’hui la plus grande région productrice de pétrole au monde : il a dépassé le champ pétrolier géant de Ghawar, en Arabie saoudite.
Les entreprises pétrolières et gazières, en permettant l’accès à des milliards de nouveaux barils de pétrole, ont créé des centaines de milliers d’emplois à salaires élevés, et généré des milliards de nouveaux revenus fiscaux.«
La surprise de ce nouveau boom pétrolier, c’est que, loin de l’image traditionnelle des matières premières – pelles, pioches etc. –, il est surtout technologique : Ray explique tout cela en détails dans la suite de son article, ici même.
Le pétrole reste une ressource indispensable au fonctionnement de nos sociétés modernes. Sauf à trouver une nouvelle énergie capable de le remplacer, c’est un secteur qui restera solide – même s’il peut être directement affecté en cas de ralentissement économique, logiquement : moins d’activité, moins de consommation pétrolière.
A garder donc sur votre « liste boursière » !
Excellente soirée,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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