Skip to main content

Oubliez l’or…

Par 7 novembre 2019Alertes

« Si vous voyez un banquier se jeter par la fenêtre, sautez derrière lui : vous pouvez être sûr qu’il y a quelque profit à prendre. »

– Voltaire

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 L’enthousiasme des marchés n’est pas retombé, mais peut-être faut-il désormais le tempérer un petit peu.

Concernant la guerre commerciale Chine/États-Unis, notamment – ou la fin de ladite guerre, plutôt –, il semblerait que le bout du tunnel soit un tantinet plus éloigné qu’on aurait pu le penser… ou en tout cas que le laissent entendre les fracassantes déclarations présidentielles côté américain.

Cela n’a pas suffi à décourager les intervenants – tous les voyants sont encore au vert à l’heure où j’écris ces lignes – mais c’est à garder en tête : le chemin de la « paix commerciale » ne sera pas sans obstacles.

00:30 Philippe Béchade dresse l’état des lieux dans La Bourse au Quotidien – et prévient que l’armistice n’est pas pour tout de suite :

« Les États-Unis et la Chine acceptent le principe d’une levée respective et ‘proportionnelle’ (tranche par tranche) des surtaxes réciproques mises en place cette année.

Il s’agit donc d’une concession américaine puisque Pékin avait fait savoir que la levée des sanctions était une condition préalable et indispensable à la poursuite des négociations.

Mais alors que la Maison Blanche multipliait les déclarations triomphatrices annonçant un ‘trade deal imminent’, diverses sources confirment qu’un accord de phase 1 ne réglant les litiges commerciaux que très partiellement ne sera pas conclu avant le mois de décembre, voire la mi-décembre (date de la mise en place de nouvelles sanctions américaines qui n’ont que peu de chances d’être mises à exécution). »

La suite est ici – comme vous le voyez, il y a encore un long chemin à parcourir avant d’arriver à un accord plein et entier… et qui sait ce que les marchés rencontreront sur leur route avant d’arriver à destination !

01:15 Les tensions s’apaisent mais ne disparaissent pas, donc. D’autant que la guerre commerciale n’est pas le seul facteur de perturbations potentielles. Brexit, ralentissement allemand, menaces de destitution pesant sur le président américain, troubles sociaux qui se multiplient, tensions géopolitiques qui s’exacerbent…

… On a là un contexte peu rassurant, qui favorise un retour à des valeurs refuge et des actifs tangibles. Nous parlions de l’or et du palladium il y a quelques jours ; Robert Kiyosaki estime quant à lui qu’un créneau est actuellement ouvert sur l’argent-métal. Il nous explique cela plus en détail dans Investissements Personnels :

« La période 2008-2015 fut l’une des meilleures fenêtres d’opportunités de l’histoire pour les investisseurs investissant dans l’or, l’argent, les actions et les obligations ; 90% des Américains ont loupé cette fenêtre d’opportunité parce que le krach les terrifiait.

J’écris ces lignes au mois d’octobre 2019. La date est très importante. La fenêtre d’opportunité est grande ouverte.

Or, comme vous le savez, les fenêtres d’opportunité s’ouvrent et se referment. C’est pour cela que lorsque l’on m’invite sur les plateaux de télévision, je déclare que j’investis dans l’argent-métal. Je pense que la fenêtre d’opportunité pour investir dans l’argent-métal est ouverte et qu’il s’agit peut-être de la meilleure affaire de 2019. »

02:00 Robert continue en expliquant qu’il se projette dix ans en avant pour ses décisions d’investissement. Ce qu’il voit pour l’argent-métal est très clair – notamment si l’on tient compte de l’état général du système bancaire et financier :

« Le désastre de 2008 n’a pas été réparé. Plutôt que de régler le problème, nos dirigeants politiques se sont contentés d’imprimer de la fausse monnaie en grande quantité.

Plutôt que de régler le problème, ils sont venus à la rescousse de la banque qui était à l’origine de ce marasme et ont versé des bonus de plusieurs milliards de dollars aux banquiers, volant ainsi un peu plus notre avenir, à vous et moi.

Quelle sera l’ampleur de ce problème dans 10 ans ? En 2030, quelle sera l’ampleur de ce problème qui n’a pas été réglé en 2008 ? Que vaudra l’argent-métal si les gouvernements continuent à émettre de la fausse monnaie ? »

La réponse à cette question ainsi que les autres facteurs de hausse de l’argent sont explorés en détail ici même : un article à lire absolument pour la diversification de votre portefeuille.

02:45 Continuons dans la diversification, avec une catégorie d’actifs tout aussi tangibles que les métaux… mais un peu plus encombrants, puisqu’il s’agit de l’immobilier.

Alexandre Lauzier explique les raisons pour lesquelles la pierre peut être un excellent placement anti-crise dans De Zéro à la Liberté Financière :

« Je dois vous avouer une chose : je suis un investisseur paranoïaque. Dans tous mes placements, quel qu’en soit le support, mon souci premier est la préservation de mon capital – le potentiel de gain venant très largement, en deuxième position.

Je fais partie de la vieille école qui considère que le chemin à faire pour compenser une perte est tellement grand et compliqué, qu’il vaut mieux les éviter dès le départ.

Ce raisonnement s’applique à tous les actifs, y compris à la monnaie. Je ne prends pas pour argent comptant les promesses de nos gouvernements qui nous répètent à l’envi que nos euros sont le meilleur moyen de stocker de la valeur – surtout s’ils sont parqués numériquement dans un compte bancaire.

La raison est simple : l’histoire regorge d’exemples de faillites bancaires et toutes les monnaies fiduciaires, sans exception, ont perdu au cours du temps leur valeur, que ce soit par une lente inflation ou une disparition brutale (dévaluation, hyperinflation, abandon pur et simple, etc.).

Comme aller se réfugier dans une forêt ou un abri antiatomique désaffecté en attendant la fin du monde (ou pour commencer, celle de l’euro) ne fait pas partie de mes objectifs de vie, il m’a bien fallu trouver une solution pour concilier ma paranoïa monétaire et ma passion pour les investissements.

Il se trouve que l’immobilier peut très bien faire partie d’une stratégie anti-effondrement, aussi étonnant que cela puisse paraître. »

Alexandre approfondit les multiples raisons de vous intéresser à l’immobilier à des fins de sécurisation et de débancarisation dans la suite de son article, disponible ici.

03:45 Terminons sur un sujet tout différent avec Eric Lewin, qui nous ramène sur les marchés actions – et ajoute un peu de grain à moudre dans le débat cafards/licornes dans le dernier numéro de sa lettre, Mes Valeurs de Croissance :

« 550 Mds€… C’est la somme consacrée au financement de l’univers du non-coté sur le Vieux Continent. La France n’est pas en reste en la matière, avec plus de 150 fonds positionnés sur ce créneau et, souvent, des enveloppes conséquentes.

Une aubaine pour de nombreuses sociétés comme BlaBlaCar, spécialiste du covoiturage, qui a pu lever plus de 250 M€ en l’espace de quelques années. Spécialiste de la prise de rendez-vous médicaux sur Internet, Doctolib n’a pas été en reste, ayant pour sa part levé quelque 200 M€.

Ces sommes colossales s’expliquent par des valorisations astronomiques. Je dirais même qu’il est de moins en moins rare qu’elles soient totalement déconnectées du monde réel, comprenez des modèles classiques que l’on trouve dans le monde des sociétés cotées.

Outre BlaBlaCar et Doctolib, je pourrais également citer Meero, catégorisé comme le Uber de la photographie, ou encore Sigfox, le spécialiste des réseaux IoT, qui font désormais partie du cercle des licornes, c’est-à-dire des entreprises qui pèsent plus de 1 Md€, mais ne sont pas cotées. »

04:30 Mais les investisseurs auraient tort de confondre valorisations boursières et valeur de l’activité et de l’entreprise elle-même. Ce n’est pas parce qu’on lève des milliards en Bourse qu’on a un business model sain – ou même des chances de passer l’année (oui, WeWork, c’est de vous que je parle)…

Eric reprend :

« Dans cet univers du private equity, les multiples donnent littéralement le tournis. BlaBlaCar se paie ainsi sur une VE/CA de 10, tandis que Sigfox se voit appliquer un multiple de 16 si on se réfère aux derniers tours de table. Des ratios d’autant plus déconcertants que ces deux groupes – mais c’est le cas pour la quasi-totalité des licornes – sont encore déficitaires, de surcroît largement…

A contrario, le monde du coté apparaît pour le moins sous-valorisé actuellement… A titre d’exemple, Dassault Systèmes, la plus belle valeur technologique de la Bourse de Paris, ne se paie en effet que sur une VE/CA de 7, malgré une trésorerie nette positive et une rentabilité opérationnelle supérieure à 30%.

Nous sommes donc dans une véritable bulle du private equity et certains flops récents devraient en faire réfléchir plus d’un… »

Si vous voulez investir dans des petites valeurs solides, ayant de vraies perspectives d’évolution… je dirais qu’il vaut mieux suivre les conseils d’Eric que les dernières modes médiatiques !

Je vous souhaite une très bonne soirée, en attendant de vous retrouver dès demain.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


13

C’est le nombre de médicaments mis à l’essai par la dernière entreprise recommandée par Ray Blanco : à la clé, une plus-value potentielle à trois chiffres pour ceux qui se seront positionnés à temps.Pour en savoir plus – et profiter de nombreuses autres opportunités tout aussi prometteuses – cliquez ici.

 

FERMER