« Joie partagée est double joie ; peine partagée est demi peine. »
– Proverbe alsacien
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Ouf ! Un peu de répit fait du bien, et voir les marchés au vert presque unanime – à l’heure où j’écris ces lignes, du moins – doit réconforter pas mal d’investisseurs essorés par les dernières séances.
Attention, absolument rien n’est acquis ; nous assistons sans doute à un rally de marché baissier plutôt qu’à une inflexion durable de tendance… Alors en attendant la prochaine vague de baisse, ne boudons pas notre plaisir tant qu’il dure – mais ne nous habituons pas trop !
Tenez, pour fêter ça, voici une petite vue des Vosges alsaciennes, où votre correspondante ne peut pas se rendre en ce moment, à son grand regret.
De quoi changer un peu d’horizon…
(Sauf si vous habitez dans les environs de Kaysersberg ; dans ce cas, vous avez cela sous les yeux au quotidien)
00:30 Pour en revenir à nos moutons – plus précisément, au CAC 40 et aux aventures qu’il nous réserve la semaine prochaine, faisons un petit tour du côté de l’analyse technique.
Gilles Leclerc, toujours fidèle au poste dans La Bourse au Quotidien, examine en peu plus en détail le rebond et sa « durabilité » potentielle :
« En résumé, nous attendions un signal de contraction (renversement) de l’indice de volatilité ATR (Average True Range) afin de détecter une fin probable de la vague baissière sur les indices européens. Idem pour leurs homologues américains, qui eux aussi ont donné un signal.
Hier sur la cote parisienne, le signal escompté s’est déclenché, marquant un début de contraction de la volatilité sur un support situé dans la région des 3 600 points (cf. la pastille orange sur le premier graphique). Il a parfaitement fonctionné pour le moment, mais il ne faut pas perdre de temps pour réagir : le CAC 40 est revenu sur les 4 100 points à l’ouverture ce matin.
Alors, comment faire pour donner des repères alors que tout bouge très vite ? Je vais essayer de simplifier à l’extrême afin au moins de poser des bornes dont il faut souhaiter qu’elles resteront valables au cours des prochains jours. »
01:30 Par ailleurs, comme je le répète souvent, toute situation de crise fait naître des opportunités ; la situation actuelle ne fait pas exception, même si elle mérite plus de prudence qu’une crise « ordinaire ».
Zach Scheidt, en tout cas, a repéré l’une de ces opportunités quasiment depuis le début de des récents événements. Il nous en dit plus dans Investissements Personnels :
« Lorsque le marché a vraiment compris que le coronavirus était un problème grave, les actions ont plongé.
On se préoccupe de savoir de quelle manière l’activité économique de la Chine va être affectée, si les gens ne sortent pas et ne participent pas à l’économie. Et il existe des inquiétudes concernant le secteur des transports, des loisirs, etc.
Mais alors que le reste de Wall Street est sous l’emprise de la peur, deux gagnants ressortent…
Comme vous pouvez le voir, leurs actions n’ont pas beaucoup évolué, en début d’année. Mais en février, lorsque les investisseurs ont commencé à avoir vent de la gravité du coronavirus, Zoom Video Communications Inc. (ZM) et RingCentral Inc. (RNG) se sont envolées. »
02:30 Jusque-là, rien que de très classique, voire prévisible, tout comme la hausse de Netflix, par exemple.
Mais Zach est allé un peu plus loin, pour s’intéresser à une autre tendance sous-jacente. Elle était déjà extrêmement prometteuse avant l’avènement de la pandémie… et elle le devient plus encore maintenant. Zach reprend :
« Ces sociétés offrent aux entreprises une plateforme permettant de réaliser des visioconférences et autres types de tâches collaboratives à distance.
C’est vital pour le télétravail, car si je ne peux pas contacter mon équipe, je ne participe pas à l’activité.
Les investisseurs se sont rendu compte que la propagation du coronavirus signifiait que de plus en plus de gens allaient avoir besoin de ces plateformes pour poursuivre leur mission activement, tout en évitant les contacts avec les autres afin de ralentir la propagation du virus.
Mais si tout le monde télétravaille et que tout le monde a besoin d’appeler, il n’existe aucun réseau assez rapide – actuellement – pour gérer toutes ces connexions. Et c’est là qu’intervient la 5G. »
Eh oui ! La vitesse et la fiabilité des connexions prend tout à coup un autre sens… et cela pourrait largement profiter au développement de la 5G – et aux investisseurs qui se seront positionnés à temps.
Zach vous donne plus de détails dans son article, que vous pouvez lire en intégralité en cliquant ici. La 5G représente décidément une piste pleine de potentiel, à surveiller absolument !
03:15 Nous continuons avec Etienne Brois, qui signe dans le dernier numéro d’Empire Immobilier une édition entièrement consacrée aux crises et à la gestion du risque.
Il explique :
« La préparation est élément central pour protéger son patrimoine des crises. Cela étant, aucun besoin de tomber dans la paranoïa ou de crier au loup. Quelques actions très simples vous permettront de protéger votre patrimoine immobilier et votre famille de ces crises systémiques.
Tel un explorateur, comme Mike Horn le dirait, la préparation est la clef de tout. Lorsqu’il part en expédition, il élabore plusieurs scénarios, anticipe tout ce qui peut tourner mal et prévoit un plan de secours pour chaque circonstance : le manque d’eau, le manque de nourriture, un environnement hostile ou des comportements hostiles, des blessures…
En gestion de patrimoine en général, et en immobilier en particulier, c’est un peu la même chose, il faut avoir un plan pour chaque situation, de la plus bénigne à la plus extrême. »
03:45 Etienne précise ensuite sa pensée, avec quelques conseils plus concrets – et pleins de bon sens – qui vous aideront à mieux réagir en toutes circonstances :
« Une stratégie défensive consiste à sécuriser ce que vous avez déjà. L’objectif est donc de gérer les risques en cas de crise ainsi que de protéger votre souveraineté. Tout le patrimoine que vous avez mis des années à créer est alors en sécurité quelle que soit la conjoncture, surtout s’il n’est pas encore payé.
Cette stratégie défensive fonctionne un peu comme une ‘assurance anticrise’. Il existe une assurance pour tout (maison, voiture, santé…). Ces assurances nous permettent d’éviter de sortir de gros chèques en cas de problème. Mais il y a un domaine où les assureurs ne peuvent rien pour vous, justement : les crises financières majeures.
Il est fort probable que vous traversiez, une fois dans votre vie, une crise majeure. En réalité, une personne va vivre en moyenne plus de 80 ans, ce qui lui fera traverser statistiquement huit crises financières au cours de sa vie (niveau 2), deux crises monétaires graves (niveau 3) et une crise majeure globale (niveau 4 ou 5).
Il est donc indispensable que vous construisiez une stratégie défensive qui vous permette de protéger votre capital et vos revenus. »
Vous connaissez les grandes lignes de la stratégie recommandée par nos spécialistes : débancarisation, achat d’or, et prudence vis-à-vis des actions… mais je vous recommande vraiment la lecture de ce numéro d’Empire Immobilier.
En plus de vous donner sa stratégie, Etienne y détaille des explications claires et compréhensibles sur les diverses crises et comment y adapter votre patrimoine de manière optimale, en fonction des différents cas de figure. Pour vous le procurer, c’est par ici.
04:30 Enfin, pour votre lecture du week-end, je vous propose de nous intéresser à la lutte contre le coronavirus – comment ralentir l’épidémie, ce qui a marché et ce qu’il est possible de faire maintenant.
Edern Rio nous en parle en détail dans Opportunités Technos :
« De tous les pays qui subissent la maladie de plein fouet, la Corée du Sud est sans aucun doute celui qui a le mieux tiré son épingle du jeu. Infectés très tôt après la Chine, les Coréens n’ont enregistré pour l’instant que 8 600 cas et moins de 100 décès.
Pourtant, le pays n’a pas fermé ses frontières et n’a pas imposé de confinement comme en Chine ou en Europe. Comment sont-ils parvenus à freiner l’épidémie ?
D’une part, ils ont agi tôt et mené une campagne de dépistage massive, entre 10 000 et 15 000 personnes par jour depuis le 25 février, grâce à un réseau de laboratoires à l’échelle du pays, y compris des sortes de drive où tout un chacun peut venir passer un test gratuitement.
Lorsqu’une personne est testée positive, elle est isolée. Mais surtout, son activité récente est intégralement analysée, grâce à toutes les traces électroniques laissées par nos outils quotidiens : bornage du téléphone, utilisation de la carte bancaire, voire même caméras de vidéosurveillance.
Ainsi, les autorités sanitaires ont pu remonter en direct le développement de la maladie et éteindre des foyers qui se développaient. Si ce n’est pas la seule raison de la bonne gestion de la crise, cela demeure un des facteurs principaux. »
La suite se trouve juste ici – avec notamment une explication du rôle de la technologie dans une meilleure gestion de la crise : là encore, il y aura des opportunités à saisir pour les investisseurs…
Je vous laisse sur cette lecture idéale en temps de confinement… et je vous souhaite une bonne soirée et un bon week-end, en dépit de tout !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
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